REUNION PREPARATOIRE DE LA CONFERENCE CONTRE LE RACISME : LE PRESIDENT DU SENEGAL PLAIDE POUR UNE DEMOCRATIE AUTHENTIQUE

 

 

 

 

 

 

 

                                                HR/4511

                                                22 janvier 2001

 

 

REUNION PREPARATOIRE DE LA CONFERENCE CONTRE LE RACISME :

LE PRESIDENT DU SENEGAL PLAIDE POUR UNE DEMOCRATIE AUTHENTIQUE

 

 

Dakar, 22 janvier -- La réunion régionale africaine préparatoire à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale la xénophobie et l'intolérance qui est associée a débuté ses travaux ce matin à Dakar, Sénégal, sous la présidence de Son Excellence Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal.

 

Notant que les Africains auraient "tort de continuer à pleurer sur le passé", Président Abdoulaye Wade, a déclaré lors de la cérémonie d'ouverture que "le racisme noir/blanc n'est plus un problème mondial" et "est en voie de disparition". En revanche, a dit Président Wade, le vrai problème est "la violation des droits de l'homme, la xénophobie, l'ethnicisme et l'intolérance. "Nous devons balayer devant nos portes", a-t-il ajouté. Président Wade s'est résolument démarqué des courants appelant à des discussions approfondies sur la question de la réparation, la qualifiant d'enfantine." Il a conclu en disant: "La grande bataille de notre siècle c'est celle des droits de l'homme, c'est celle de la démocratie authentique ouverte sur l'alternance, les libertés pour chaque citoyen, la bataille pour une plus grande égalité dans la distribution mondiale du capital, du progrès technique et des ressources financières."

 

Au cours de son allocution, Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a reconnu l'importance et le symbolisme de "l'une des plus grandes tragédies de l'humanité qu'est la traite négrière." Interpellant directement les dirigeants Africains venus participer à la réunion préparatoire africaine, Mme Robinson a ajouté: "Aujourd'hui l'Afrique a la parole. Elle doit déterminer ses priorités, formuler ses recommandations, écouter sa société civile, exprimer ses engagements et mettre en évidence ce qu'elle attend des autres." "L'ampleur des tragédies vécues par les peuples africains, y compris les génocides, et la servitude, l'exige" a-t-elle ajouté.

 

Mme Robinson qui est également le Secrétaire général de la Conférence mondiale contre le racisme, a appelé les dirigeants africains à tenir compte des multiples formes de discriminations dont souffrent les femmes, et à inclure une dimension sexospécifique dans les travaux de préparation et les résultats de la Conférence, qu'elle considère essentielle. Mme Robinson a également réaffirmé le rôle essentiel de l'éducation aux droits de l'homme pour le développement de chacun.

 

Prenant la parole à son tour, Saïd Djinnit, Secrétaire général adjoint de l'Organisation de l'unité africaine a affirmé que cette réunion donnait l'occasion aux Africains de se parler franchement et de se dire que le mal  était aussi chez eux. "Il est malheureux de constater  que le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance  se sont dangereusement développés sur notre continent " a-t-il ajouté.

 

 

 

(à suivre)

 

 

 

 

                              - 2 -             HR/4511

                                                22 janvier 2001

 

 

La réunion régionale africaine qui prendra fin le 24 janvier 2001 est la troisième réunion régionale de préparation à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale et l'intolérance qui y est associée qui se tiendra à Durban en Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre prochain.

 

 

De plus amples informations sur la Conférence Mondiale contre le racisme sont disponible sur Internet à www.unhchr.ch.

 

 

 

 

 

 

 

 

*   ***   *