LA SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACREE AUX ENFANTS, QUI SE TIENDRA EN SEPTEMBRE, VIENDRA CLOTURER UNE ANNEE DE GRANDES CONFERENCES DES NATIONS UNIES
Communiqué de presse GA/9895 |
ICEF/1847
LA SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACREE AUX ENFANTS, QUI SE TIENDRA EN SEPTEMBRE, VIENDRA CLOTURER UNE ANNEE DE GRANDES CONFERENCES DES NATIONS UNIES
Une conclusion adéquate : « Changer le monde avec les enfants »
New York, 30 juillet 2001 – L’Assemblée générale des Nations Unies se prépare à tenir sa dernière session extraordinaire de l’année – un sommet mondial pour les enfants où les gouvernants devront répondre à cette question : « Pouvez-vous honorer vos promesses? ». Cette rencontre viendra clôturer une année sans précédent au cours de laquelle les dirigeants du monde se seront réunis sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour examiner des problèmes tels que le sort des pays les plus pauvres, le sida, l’urbanisation, les armes légères et le racisme.
La session extraordinaire consacrée aux enfants, prévue à New York du 19 au 21 septembre, se tiendra un peu plus d’une décennie après que les dirigeants du monde aient proclamé, lors du Sommet historique consacré aux enfants, qu’« il n’existe pas de tâche plus noble que celle qui consiste à assurer à chaque enfant un avenir meilleur ».
Première conférence en son genre, ce sommet, qui s’est tenu en septembre 1990, a appelé l’attention des gouvernements sur les besoins et les droits des enfants. Initiative sans précédent – il a surtout adopté un plan d’action comportant des objectifs concrets, détaillés et assortis de délais concernant la survie, la protection et le développement de l’enfance.
Avec la tenue de la session extraordinaire consacrée aux enfants, le temps est venu pour les nations d’évaluer consciencieusement et dans la transparence les progrès qu’ils ont accomplis dans la réalisation de ces objectifs et de prendre des engagements à la fois pour mener à bien les projets encore en suspens et pour relever les nouveaux défis.
Pourquoi les enfants
En juin, le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a publié un rapport intérimaire faisant le point sur les mesures qui avaient été prises en vue de réaliser les objectifs de 1990 et les actions qui restaient encore à entreprendre. Intitulé « Nous les enfants », le rapport contient des informations tirées de 135 études nationales qui fournissent les données les plus complètes jamais réunies à ce jour sur les enfants dans le monde.
« La communauté internationale a manqué la plupart des objectifs fixés lors du Sommet mondial pour les enfants », écrit le Secrétaire général, « non pas parce que ces objectifs étaient trop ambitieux ou techniquement irréalisables : l’insuffisance des investissements est largement responsable de cet échec ».
Carol Bellamy, Directrice générale de l’UNICEF, a estimé que les investissements en faveur des enfants revêtaient une importance cruciale. « Changer le monde avec les enfants ne se résume pas à un slogan. C’est une assertion sur les moyens les plus indiqués et les plus efficaces de promouvoir le progrès humain. Lorsque les nations acceptent de réaliser des investissements en faveur de la santé, de l’éducation et de la protection des enfants et qu’ils effectuent ces investissements selon des modalités qui assurent la promotion des droits des enfants, on peut dire qu’ils ont accompli de véritables progrès sur le plan du développement humain. Lorsque les droits des enfants ne sont l’objet que de voeux pieux et que les investissements se limitent au strict minimum, les problèmes restent entiers ».
Le rapport fait état de réussites et d’échecs mais aussi, dans certains cas, d’un véritable recul.
Pour ce dont on peut se féliciter, de nombreux résultats concrets ont été atteints : cette année, ce sont 3 millions d’enfants de plus qui survivront, par rapport à la situation qui prévalait il y a 10 ans; la poliomyélite a été presque entièrement éradiquée et l’utilisation du sel iodé permet d’éviter chaque année à 90 millions de nouveau-nés des troubles d’apprentissage graves.
On a également enregistré les résultats suivants :
-- 63 pays ont atteint un des objectifs du Sommet qui consistait à réduire d’un tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans et, pour ce même groupe d’enfants, plus de 100 pays ont réduit la mortalité d’un cinquième;
-- Parmi les jeunes enfants, le nombre de décès liés à des maladies diarrhéiques a diminué de moitié au cours de la décennie écoulée, reculant de 3 à 1,5 million, ce qui a permis d’atteindre ainsi l’un des objectifs clefs du Sommet;
-- À une exception près, la couverture vaccinale des enfants s’est maintenue à un niveau relativement élevé dans toutes les régions, sauvant ainsi des millions d’enfants;
-- La scolarisation nette a progressé, dépassant la croissance de la population, d’où un taux de scolarisation plus élevé que jamais auparavant.
Malgré ces avancées, il ressort aussi du rapport que :
-- Plus de 10 millions d’enfants meurent encore chaque année de causes qui auraient pu être évitées;
-- Plus de 150 millions d’enfants continuent de souffrir de malnutrition;
-- Plus de 100 millions d’enfants, en majorité des filles, ne sont toujours pas scolarisés;
-- Les ressources promises lors du Sommet ne sont pas encore matérialisées et les investissements consacrés aux services sociaux se sont révélés insuffisants;
-- Des millions de vies continuent de se ressentir gravement de plusieurs fléaux : le travail dangereux, la vente et la traite des femmes et des enfants, la militarisation et la prostitution des enfants, ainsi que les mauvais traitements, l’exploitation et la violence dont ils sont victimes.
« Nous disposons des ressources et des connaissances nécessaires pour relever ces défis », a déclaré Mme Bellamy. « Notre objectif, lors de la session extraordinaire, sera de convaincre les dirigeants du monde que les investissements en faveur des enfants relèvent de leur responsabilité première et qu’il s’agit là de la seule stratégie viable qui permettra d’atténuer la pauvreté, d’enrayer le sida et d’éviter les conflits. »
Mme Bellamy a souligné que la session extraordinaire consacrée aux enfants réunira davantage de chefs d’État que n’importe quelle autre conférence des Nations Unies organisée cette année, précisément parce que le sort des enfants tient particulièrement à coeur aux responsables.
« Nous ne devons jamais oublier que nous sommes nos propres gardiens », a dit Mme Bellamy. « L’histoire nous jugera avec sévérité si nous nous refusons à faire usage de nos connaissances, de nos ressources et de notre volonté pour garantir que chaque nouveau membre de la famille humaine arrive dans un monde qui respecte et protège les années précieuses et irremplaçables de l’enfance. »
Notice d’information
La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée aux enfants se tiendra du 19 au 21 septembre 2001, à New York.
Participation : Au 31 juillet, plus de 75 chefs d’État avaient annoncé leur participation au Sommet, chaque jour apportant de nouvelles annonces. En outre, 3 000 organisations non gouvernementales ont été accréditées pour cette session, chiffre jamais atteint auparavant à une conférence des Nations Unies.
Le processus : Au cours des 18 mois qui viennent de s’écouler, les gouvernements et les organisations non gouvernementales ont tenu des consultations qui ont permis de prendre, à l’échelon régional, un certain nombre d’engagements concrets qui éclaireront la session extraordinaire et serviront de feuilles de route pour l’amélioration de la vie des enfants. Ces informations peuvent être consultées en ligne à l’adresse suivante : <www.unicef.org>. Des dizaines de milliers de personnes à travers le monde, y compris des enfants et des jeunes, ont pris part à ce processus ouvert à tous.
Statistiques : Le rapport du Secrétaire général intitulé « Nous les enfants » est également disponible en ligne sur le site <www.unicef.org>. Sont aussi disponibles des fiches d’information telles que « Short Takes on Progress » (« Aperçu des progrès réalisés ») et « Who Is the Global Child » (« Qui sont les enfants de ce monde? »).
UNICEF : L’Assemblée générale des Nations Unies a confié à l’UNICEF le soin d’assurer le secrétariat de la session extraordinaire. L’Équipe de l’UNICEF chargée des médias, appuyée par les bureaux du Siège à New York et à Genève ainsi par les bureaux extérieurs et les comités nationaux de 160 pays, peut aider les médias à élaborer des articles, à organiser des entretiens et à acquérir des vidéos en rouleau B. Les accréditations pour la session extraordinaire sont gérées par le Département de l’information de l’ONU. Pour plus d’informations, veuillez consulter les pages Web consacrées à la session extraordinaire sur le site <www.unicef.org>.
Dire oui : L’UNICEF est l’une des organisations de protection de l’enfance qui, par le biais de la campagne Dire oui pour les enfants, exhorte les citoyens du monde entier à appuyer les actions entreprises en faveur de l’enfance. En accédant au site <www.gmfc.org>, on peut y voter pour les trois principales mesures que les responsables devraient prendre en faveur des enfants. Les résultats issus du dépouillement de quelque 20 millions de bulletins seront présentés à la session extraordinaire. Le message est le suivant : les citoyens du monde se préoccupent du sort des enfants et veulent que les gouvernements honorent les promesses qu’ils font à ces derniers.
La suite des activités : Au cours des sept semaines à venir, l’équipe chargée des médias pour la session extraordinaire publiera des mises à jour hebdomadaires sur le Sommet portant notamment sur la liste des participants, les principaux sujets qui seront abordés et les différentes manifestations ayant trait à la session. Pour figurer sur notre liste de diffusion, veuillez nous écrire à l’adresse suivante : <press@unicef.org>. Une des manifestations les plus importantes sera la publication, le 5 septembre, de La situation des enfants dans le monde, 2002, le rapport annuel de l’UNICEF sur les questions relatives à l’enfance.
Durant le mois d’août, Carol Bellamy se rendra en Angola, en République démocratique du Congo, en Ouganda, au Cambodge et en Afrique du Sud, avec éventuellement des escales destinées à des points de presse à Bangkok, Tokyo et
Londres.Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact avec :
Patsy Robertson, Service des médias de la session extraordinaire,
New York (212) 326-7270Laufey Löve, Département de l’information de l’ONU,
New York (212) 963-3507Liza Barrie, Chef du Service des médias de l’UNICEF,
New York (212) 326-7593Alfred Ironside, Service des médias de l’UNICEF,
New York (212) 326-7261Wivina Belmonte, Service des médias de l’UNICEF,
Genève (41-42) 909-5509* *** *