LA COMMISSION SE PRONONCERA SUR LES FEMMES ET LE VIH/SIDA, LA SITUATION DES FEMMES AFGHANES ET CELLE DES FEMMES PALESTINIENNES
Communiqué de presse FEM/1141 |
Commission de la condition de la femme
10ème séance - après-midi
LA COMMISSION SE PRONONCERA SUR LES FEMMES ET LE VIH/SIDA, LA SITUATION DES FEMMES AFGHANES ET CELLE DES FEMMES PALESTINIENNES
Elle est saisie de projets de résolution sur ces thèmes
Les femmes et les fillettes face au VIH/sida, la discrimination à l’encontre des femmes et des filles en Afghanistan, la situation des femmes palestiniennes, la question des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits et l’intégration d’une perspective sexospécifique dans tous les programmes et politiques du système des Nations Unies constituent les thèmes des cinq projets de résolution dont la Commission de la condition de la femme a été saisie cet après-midi. La présentation de ces projets de textes s’est faite dans le cadre du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et de la session extraordinaire de l’Assemblée générale intitulée "Les femmes en l’an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXe siècle".
Si le projet relatif aux femmes et aux fillettes face au virus de l'immunodéficience humaine et au syndrome immunodéficitaire acquis était adopté, la Commission recommanderait aux gouvernements de faire tout le nécessaire pour autonomiser les femmes et renforcer leur indépendance économique et pour protéger et défendre leurs droits afin de leur permettre de mieux se protéger contre l'infection par le VIH et les maladies sexuellement transmissibles. Par un autre projet, la Commission demanderait notamment la libération immédiate des femmes et des enfants pris en otage en période de conflits armés, y compris de ceux qui sont emprisonnés ultérieurement.
Par les autres textes, elle recommanderait à l'ECOSOC de prendre une série de décisions. L'ECOSOC lancerait ainsi un appel à toutes les parties afghanes, et en particulier les Taliban, à mettre fin sans retard à toutes les violations des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au sujet de la situation des Palestiniennes, le Conseil économique et social prierait notamment les Etats Membres, les institutions financières du système de l'ONU et les ONG d'intensifier leurs efforts pour leur apporter une aide financière, surtout pendant la période de transition.
La prochaine réunion de la Commission aura lieu demain mardi 13 mars à
10 heures. Elle sera consacrée à une table ronde d’experts sur le thème " Les femmes, les fi lles et le VIH/sida".
SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTITULÉE "LES FEMMES EN L'AN 2000 : ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIÈME SIÈCLE"
Présentation des projets de résolution E/CN.6/2001/L.2 à L.6
Aux termes du projet de résolution concernant la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter (E/CN.6/2001/L.2), présenté par la République islamique d’Iran, la Commission de la condition de la femme recommanderait au Conseil économique et social d’exiger qu’Israël, puissance occupante, respecte pleinement les dispositions et principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les Règlements annexés à la Convention de La Haye de 1907 et la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre afin de protéger les droits des Palestiniennes et de leur famille. L’ECOSOC demanderait à Israël de prendre des mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens dans le territoire palestinien occupé. L'ECOSOC prierait instamment les Etats Membres, les institutions financières du système des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et autres organisations intéressées d'intensifier leurs efforts pour apporter une aide financière et technique aux Palestiniennes, surtout pendant la période de transition.
Aux termes d’un projet de texte relatif à la libération des femmes et des enfants pris en otage lors des conflits armés, y compris de ceux qui sont emprisonnés ultérieurement(E/CN.6/2001/L.3), présenté par la représentante de l’Azerbaïdjan au nom des coauteurs, la Commission condamnerait les actes de violence commis en violation du droit international humanitaire contre les femmes et les enfants civils dans les zones de conflits armés, et demanderait que le nécessaire soit fait en pareil cas, notamment la libération immédiate des femmes et des enfants pris en otage en période de conflit armé, y compris de ceux qui sont emprisonnés ultérieurement. Il serait demandé très instamment à toutes les parties aux conflits armés de respecter scrupuleusement les normes du droit international humanitaire et de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger ces femmes et enfants et assurer leur mise en liberté immédiate. La Commission demanderait instamment à toutes les parties aux conflits armés de faire en sorte qu’une assistance humanitaire puisse être acheminée dans la sécurité et sans entraves jusqu’à ces femmes et ces enfants.
Aux termes du projet de résolution sur les femmes et les fillettes face au virus de l'immunodéficience humaine et au syndrome immunodéficitaire acquis (VIH/sida) (E/CN.6/2001/L.4), présenté par la représentante de la Namibie au nom des coauteurs, la Commission de la condition de la femme engagerait les gouvernements à faire tout le nécessaire pour autonomiser les femmes et renforcer leur indépendance économique et pour protéger et défendre leurs droits et leurs libertés fondamentales afin de leur permettre de mieux se protéger contre l'infection contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles. Elle insisterait pour que les gouvernements, les institutions, fonds et programmes compétents des Nations Unies et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales fassent tout leur possible pour faire de la lutte contre le VIH et le sida une des priorités des programmes de développement.
La Commission encouragerait les gouvernements à tenir compte des problèmes auxquels se heurtent les fillettes et les femmes, en particulier les femmes âgées qui sont les principales dispensatrices de soins aux personnes séropositives ou atteintes du sida et à leur apporter le soutien économique et psychosocial dont elles ont besoin. Elle encouragerait les gouvernements et la société civile à soutenir l'action des associations féminines et communautaires pour changer les traditions et pratiques nuisibles à la santé des femmes et des filles et à faire le nécessaire pour éliminer toutes les formes de violence à l'encontre des femmes, notamment le viol et la coercition sexuelle, qui aggravent les conditions favorisant la propagation de l'épidémie.
Elle demanderait aux Gouvernements de fournir aux femmes et aux fillettes séropositives des soins de santé complets. Elle engagerait ces gouvernements et les réseaux à poursuivre leurs activités de sensibilisation et leurs démarches auprès des sociétés pharmaceutiques multinationales ainsi que les négociations amorcées avec ces sociétés en vue d'obtenir une réduction radicale du prix des médicaments et des moyens diagnostiques liés au VIH et au sida.
Aux termes du projet de résolution portant sur la discrimination à l’encontre des femmes et des filles en Afghanistan (E/CN.6/2001/L.5), présenté par la représentante des Etats-Unis, au nom des coauteurs et tel que révisé oralement, le Conseil économique et social condamnerait fermement la persistance des violations graves des droits fondamentaux des femmes et des filles en particulier dans les régions contrôlées par les Taliban.
L’ECOSOC exhorterait toutes les parties afghanes, et en particulier les Taliban, à prendre toutes les mesures pour veiller à faire abroger toutes dispositions législatives ou autres mesures présentant un caractère discriminatoire à l’encontre des femmes et des filles; à faire participer effectivement les femmes à la vie civile, culturelle, économique, politique et sociale à travers tout le pays; à faire respecter l’égalité des droits des femmes au travail, à leur réintégration dans leur emploi dans toutes les couches de la société afghane ainsi que dans le système des Nations Unies et les organisations des droits de l’homme qui opèrent en Afghanistan. Selon le projet, ces mesures doivent également viser à assurer l’égalité du droit des femmes et des filles à l’éducation sans aucune discrimination, à la réouverture des écoles et à l’admission des femmes et des filles à tous les niveaux de l’enseignement; à faire respecter les droits des femmes et des filles à la sécurité de la personne et à faire traduire en justice les responsables d’agression physique contre les femmes et les filles.; à faire respecter la liberté de circulation des femmes et des filles et à garantir l’accès effectif et dans des conditions d’égalité des femmes et des filles aux services nécessaires à la protection de leur droit à bénéficier des soins de santé physique et mentale les meilleurs.
L’ECOSOC prierait instamment les Etats de continuer à accorder une attention particulière à la promotion et à la défense des droits fondamentaux des femmes en Afghanistan et d’incorporer une démarche sexospécifique dans tous les aspects de leurs politiques et actions relatives à ce pays. Il prierait instamment le Secrétaire général de faire en sorte que toutes les activités des Nations Unies en Afghanistan soient exécutées selon les principes de la non-discrimination à l’égard des femmes et des filles et que les activités du Groupe des affaires civiles créé au sein de la Mission spéciale des Nations Unies en Afghanistan
intègrent pleinement une perspective sexospécifique. Il demanderait aux Etats et à la communauté internationale d’appliquer les recommandations de la mission interinstitutions sur la situation des femmes. L’ECOSOC exhorterait également toutes les factions afghanes, et en particulier les Taliban, à assurer la sécurité et la protection de tous les membres du personnel des Nations Unies et des organismes humanitaires.
Par sa résolution intitulée "Intégration d’une perspective sexospécifique dans tous les programmes et politiques du système des Nations Unies (E/CN.6/2001/L.6)", présentée par le Canada, au nom des coauteurs, la Commission de la condition de la femme recommanderait au Conseil économique et social d'adopter une décision par laquelle il déciderait d’inscrire régulièrement à son ordre du jour, au titre de son débat général, une question sur l’intégration d’une perspective sexospécifique dans les activités du système des Nations Unies afin, notamment, d’envisager de nouvelles mesures pour renforcer la mise en oeuvre et le suivi de l’intégration d’une perspective sexospécifique dans les activités du système des Nations Unies. L'ECOSOC déciderait également de consacrer, d’ici à 2005, un débat sur les questions de coordination à l’examen et l’évaluation de l’application à l’échelle du système des conclusions concertées 1997/2 sur l’intégration d’une perspective sexospécifique dans tous les programmes et politiques du système des Nations Unies et d’élaborer de nouvelles stratégies pour accélérer cette mise en oeuvre.
* *** *