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DH/G/1407

COMITE DES DROITS DE L'ENFANT : LA VINGT-HUITIEME SESSION S'OUVRE SUR UNE MINUTE DE SILENCE EN MEMOIRE DES VICTIMES DES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE

25/09/2001
Communiqué de presse
DH/G/1407


COMITE DES DROITS DE L'ENFANT : LA VINGT-HUITIEME SESSION S'OUVRE SUR UNE MINUTE DE SILENCE EN MEMOIRE DES VICTIMES DES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE


Genève, le 24 septembre -- Le Comité des droits de l'enfant a entamé, ce matin, les travaux de sa vingt-huitième session en observant une minute de silence en mémoire des victimes des attentats perpétrés aux États-Unis le 11 septembre dernier.  Dans une brève déclaration, le Président du Comité, le Néerlandais Jacob Egbert Doek, a affirmé que les événements du 11 septembre constituent un acte de violence sans précédent, bien planifié et mu par un dédain total de la vie humaine, qui va au-delà d'une grande partie de ce que l'humanité a pu endurer depuis la seconde guerre mondiale.  Des millions d'enfants qui ont vu les tours jumelles (du World Trade Center) être frappées par des avions et s'effondrer ont interrogé leurs parents en leur demandant qui avait perpétré de tels actes, pourquoi l'ont-ils fait, et si les responsables seraient punis.  Des craintes s'expriment face à l'avenir, a constaté M. Doek : va_t-on vers davantage de violence ? vers une guerre entre le monde musulman et le reste du monde  ? 


Dans une déclaration liminaire, Mme Soussan Raadi-Azarakhchi, représentante du Haut Commissariat aux droits de l'homme, a rappelé que la session spéciale de l'Assemblée générale sur les enfants a dû être reportée suite aux événements tragiques qui ont frappé les États-Unis d'Amérique.  Elle a indiqué que les négociations se poursuivent néanmoins en vue d'apporter la touche finale au projet de document qui devrait être adopté à l'issue de cette session spéciale - document qui devrait comporter un ordre du jour mondial assorti d'un ensemble d'objectifs et d'un plan d'action pour la décennie à venir. 


Mme Raadi-Azarakhchi a d'autre part déclaré que s'il est encore trop tôt pour tirer les conclusions découlant de l'adoption de la déclaration et du programme d'action de Durban, il n'en demeure pas moins que le processus de Durban a souligné avec force l'importance des droits de l'enfant et de leur protection, en mettant l'accent sur leur particulière vulnérabilité dans le contexte de la discrimination raciale.  La Conférence mondiale contre le racisme a également identifié clairement la promotion du droit à l'éducation comme un domaine d'action prioritaire, a-t-elle rappelé.


Le Secrétariat du Comité a indiqué que cet organe a reçu à ce jour 214 rapports périodiques dont 158 ont été examinés.  Par ailleurs, 32 rapports initiaux sont toujours en retard ainsi que 114 rapports périodiques.


Ce matin, le Comité a adopté son ordre du jour.  Vendredi prochain, il tiendra une journée de discussion sur le thème de la violence contre les enfants au sein de la famille et à l'école.


Le Comité poursuivra ses travaux demain matin, à 10 heures, en entamant l'examen du rapport initial de la Mauritanie (CRC/C/8/Add.42).


Déclaration d'ouverture


MME SOUSSAN RAADI-AZARAKHCHI, Représentante du Haut Commissariat aux droits de l'homme, a souligné que s'il est encore trop tôt pour tirer les conclusions découlant de l'adoption de la déclaration et du programme d'action de Durban, il n'en demeure pas moins que le processus de Durban a souligné avec force l'importance des droits de l'enfant et de leur protection, en mettant l'accent sur leur particulière vulnérabilité dans le contexte de la discrimination raciale.  La Conférence mondiale contre le racisme a également identifié clairement la promotion du droit à l'éducation comme un domaine d'action prioritaire.  A cet égard, Mme Raadi-Azarakhchi a tenu à mettre l'accent sur l'atelier très productif que le Haut Commissariat aux droits de l'homme, l'UNICEF et le Comité ont conjointement organisé à Durban sur le thème du droit des enfants à l'éducation.  Elle a également rappelé que les 26 et 27 août dernier, s'est tenu à Durban un Sommet mondial des jeunes durant lequel des jeunes du monde entier ont exprimé leurs points de vue sur les questions relatives au racisme, à la xénophobie et à l'intolérance ainsi que sur les moyens de prévenir et combattre ces fléaux.  La Conférence s'est félicitée de l'intention de la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de créer - au sein du Haut Commissariat - une unité spéciale chargée du suivi de la mise en oeuvre du programme d'action adopté à Durban.


Mme Raadi-Azarakhchi a rappelé que la session spéciale de l'Assemblée générale sur les enfants a dû être reportée suite aux événements tragiques qui ont frappé les États-Unis d'Amérique.  Les négociations se poursuivent en vue de finaliser le projet de document qui devrait être adopté à l'issue de cette session spéciale et qui devrait comporter un ordre du jour mondial assorti d'un ensemble d'objectifs et d'un plan d'action pour la décennie à venir, a-t-elle indiqué.  Cette session spéciale était censée accélérer le processus de ratification des deux protocoles facultatifs se rapportant à la Convention relative aux droits de l'enfant, a rappelé Mme Raadi-Azarakhchi.  En raison du report de la session spéciale, il semble que de nombreux pays aient reporté leur ratification de ces instruments.


L'an dernier, pour la première fois, la Commission des droits de l'homme avait organisé une réunion informelle en vue d'informer les États des développements intervenus entre la clôture de la session de printemps de la Commission et l'ouverture de la session de l'Assemblée générale à New York.  Une réunion similaire se tiendra demain au Palais des Nations, a indiqué Mme Raadi-Azarakhchi en mettant l’accent sur l’opportunité unique qui s’offre au Président du Comité, vu la coïncidence des dates, de participer à cette réunion.


Réagissant à l'intervention de la représentante du Haut Commissariat,

M. JACOB EGBERT DOEK, Président du Comité, a félicité le Haut Commissariat aux droits de l'homme pour les résultats obtenus à la Conférence mondiale contre le racisme, à Durban, aux termes de négociations houleuses et même de menaces, parfois.  Durban s'est en effet soldé par l'adoption d'une déclaration et d'un programme d'action qui jettent les bases de futures actions en faveur de la lutte contre le racisme, a souligné M. Doek.  Il s'est réjoui que la Haut-Commissaire aux droits de l'homme ait décidé de créer une unité spéciale pour assurer le suivi de cette Conférence.  Les événements récents attestent de l'importance qu'il y a à se pencher sur les problèmes de racisme, de discrimination raciale et d'intolérance, a souligné M. Doek.


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