A BRUXELLES, LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PMA, S'ATTAQUERA A LA SITUATION DES PAYS LES PLUS PAUVRES
Communiqué de presse DEV/2302 |
PI/1343
A BRUXELLES, LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PMA, S'ATTAQUERA A LA SITUATION DES PAYS LES PLUS PAUVRES
Dans le cadre de la Conférence des Nations Unies qui doit se tenir à Bruxelles, du 14 au 20 mai, les décideurs politiques du monde se pencheront sur l’isolement économique et la pauvreté extrême auxquels sont confrontés les 49 pays les plus pauvres du monde.
Des mesures urgentes sont attendues. Plus de la moitié des 630 millions de personnes des 49 pays les moins avancés (PMA) vivent avec moins d’un dollar par jour. Quelque 43% de ces personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 50% d’entre elles sont analphabètes.
Dans un environnement mondial où les échanges commerciaux et les investissements ont atteint une ampleur sans précédent, les PMA sont tenus en marge de l’économie mondiale. Ils n’ont pas été en mesure d’attraper le train du «boom» du développement des années 60 et 70 qui a bénéficié à de nombreux pays d’Asie et d’Amérique latine, de manière si impressionnante. En dépit de l’engagement pris par la communauté internationale, au cours des dernières décennies, de lutter contre la pauvreté, le nombre de pays extrêmement pauvres
n’a cessé d’augmenter. En fait, le nombre des PAM a presque doublé au cours des 30 dernières années, passant de 25 à 49.
«Les habitants des pays les moins avancés luttent quotidiennement contre
une pauvreté abjecte», a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies,
M. Kofi Annan. «De plus en plus marginalisés, ils n’ont pas accès aux nombreuses possibilités qu’offre la mondialisation. La Conférence de Bruxelles doit marquer un tournant dans la lutte visant à délivrer le monde d’une pauvreté déshumanisante.»
Accueillie par l’Union européenne, la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA tentera d’aider ces derniers à s’intégrer dans l’économie mondiale.
Le Conférence se fondera sur les promesses faites par les dirigeants de la planète au Sommet du millénaire qui s’est tenu à New York en septembre 2000 , au cours duquel les leaders des pays prospères ont été appelé à prendre des mesures dans trois domaines critiques pour les PMA, à savoir l’accès aux marchés sans taxes ni quotas, l’annulation de toutes les dettes bilatérales officielles et une assistance au développement plus généreuse.
L’adoption de mesures dans ces domaines ainsi que la promotion d’une capacité productive et d’une infrastructure de développement dans les PMA constitueront les points focaux de la Conférence qui comptera parmi ses participants, les décideurs politiques, avec à leur tête, les dirigeants des PMA eux-mêmes ainsi que des représentants d’ONG et d’autres secteurs de la société civile.
Les annonces faites par les pays donateurs et les institutions des Nations Unies - engagements concrets en matière de ressources, de programmes et d’initiatives – concernant l’appui au développement des PMA, sera l’axe autour duquel s’articulera la Conférence.
Des mesures ont déjà été prises. En février de cette année, l’Union européenne a annoncé un accord dénommé «Tout sauf les armes» qui élimine tous tarifs et quotas pour les produits en provenance des PMA qui passeraient les frontières de l’Union européenne, à l’exception des armes. Plus récemment, la Norvège a annoncé sa décision d’accorder un accès sans restrictions à son marché à toutes les exportations des PMA. La Chine et le Brésil se sont engagés à annuler toutes les dettes des PMA. Les experts en développement s’accordent à dire que l’élargissement de l’accès aux marchés pour les PMA se révèlerait d’une importance cruciale.
L’initiative «Tout sauf les armes» est une mesure très positive mais il reste encore beaucoup à faire pour que les restrictions frappant les exportations des PMA soient levés, a déclaré le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et de la Conférence de Bruxelles, M. Rubens Ricupero. «L’accès aux marchés sera au programme de la Conférence».
La Conférence de Bruxelles permettra aux gouvernements, aux experts et aux institutions multilatérales de concentrer leur attention sur un certain nombre de domaines d’une importance capitale pour l’évolution future des PMA, à savoir notamment la santé, le financement, l’éducation, l’énergie, le transport, l’agriculture, les services, le fossé numérique, la gouvernance, l’infrastructure de développement, les femmes et les jeunes.
Bien que certains progrès aient été réalisés au cours des dernières années, la vaste majorité des populations des PMA n’a pas accès aux soins de santé à des prix abordables. La pandémie du VIH/sida, la malaria, la tuberculose, la pneumonie et la diarrhée menacent de larges segments de la population. Parmi les 30 pays qui ont le taux d’infection le plus élevé du VIH/sida, 16 sont des PMA, à savoir 13 pays de l’Afrique sub-saharienne, deux pays d’Asie et un pays de la région des Caraïbes.
Le 26 avril, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan a appelé au lancement d’une nouvelle campagne mondiale pour la lutte contre le VIH/sida, dans une déclaration faite au Nigéria au Sommet africain sur le VIH/sida, la tuberculose et les autres maladies infectieuses associées. S’adressant aux dirigeants africains, le Secrétaire général a déclaré qu’une «caisse spéciale» de 7 à 10 milliards de dollars par an était nécessaire et a proposé la création d’un nouveau Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida et les autres maladies. A Bruxelles, les participants à la Conférence discuteront de l’appel du Secrétaire général, en plus des autres initiatives.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Tim Wall au (212) 963-5851 ou Laufey Love au (212) 963-3507 au Département de l’information.
* *** *