LES DELEGATIONS SE METTENT "A LA RECHERCHE D'UN TERRAIN COMMUN" POUR GARANTIR LA DISPONIBILITE DES RESSOURCES FINANCIERES AUX FINS DU DEVELOPPEMENT
Communiqué de presse DEV/2293 |
Comité préparatoire de la Conférence
internationale sur le financement
du développement
Reprise de la 3e session
4e séance – après-midi
LES DELEGATIONS SE METTENT "A LA RECHERCHE D'UN TERRAIN COMMUN" POUR GARANTIR
LA DISPONIBILITE DES RESSOURCES FINANCIERES AUX FINS DU DEVELOPPEMENT
Le Comité préparatoire de la Conférence sur le financement
du développement entame les négociations sur le document final de la Conférence
Après avoir entendu les déclarations de son Coprésident, du Soudan et de l’ONG “Association mondiale des villes et des autorités locales”, le Comité préparatoire a entamé, cet après-midi, sa session officieuse de négociations, qui devrait se terminer le 19 octobre. Les négociations porteront sur le projet de conclusion et de décision que la Conférence sur le financement du développement, qui doit se tenir à Monterrey au Mexique du 18 au 22 octobre 2002, devrait adopter à l’issue de ses travaux. Etabli par le Facilitateur, M. Mauricio Escanero du Mexique, le projet de texte comprend trois chapitres intitulés “Vers une mondialisation véritablement ouverte et équitable”, “Affronter les défis du financement du développement: principaux axes d’action”, et “Rester engagés”. Le deuxième chapitre, plus substantiel, traite des moyens de mobiliser les ressources financières aux niveaux national et international, d’améliorer le système commercial international et de renforcer la coopération financière internationale.
Compte tenu des commentaires qui ont été faits au cours de ces deux derniers jours consacrés à une première lecture du projet de texte, le Coprésident du Comité préparatoire, M. Shamshad Ahmad, du Pakistan, a appelé les délégations "à ne pas hésiter à entrer dans le tunnel car la lumière est au bout”. Après tout, a-t-il dit, pour expliquer son optimisme, nous sommes tous portés par l'objectif noble de créer un ordre économique fondé sur l’équité, la justice et l’égalité des chances. Il faut sortir des positions habituelles et chercher un terrain commun, a ajouté le Coprésident avant de décrire les deux courants principaux qu'il a cru déceler au cours de ces deux jours.
Le premier d’entre eux, a-t-il expliqué, réunit les pays développés qui attendent des pays en développement des réformes économiques, l’amélioration de leur gouvernance nationale et l’établissement de la règle de droit pour mobiliser des ressources aux fins du développement. L’autre courant rassemble, lui, les pays en développement qui attendent de leurs partenaires du développement de la transparence dans le système commercial international, la facilitation de l’accès aux marchés, l’élimination du lien entre le commerce et les normes sociales et écologiques, la suppression des politiques de subventions et des barrières
tarifaires, le respect des engagements en matière d’APD et un appui au renforcement des capacités nationales. Notre défi est donc de rapprocher ces positions et, dans ce cadre, le partenariat et l'interdépendance sont parmi les piliers sur lesquels nous devons nous appuyer, a conclu le Coprésident.
Au cours du débat, ce sont les dispositions du projet de texte relatives à la coopération financière internationale qui ont le plus suscité les commentaires des délégations. Elles concernent notamment les questions de l’aide publique au développement (APD), des sources novatrices de financement multilatéral, de l’amélioration de la gouvernance mondiale et du renforcement de l’ONU. Ainsi sont suggérés le doublement de l’APD, l’imposition d’une taxe sur les émissions carboniques et sur les opérations de change, la reprise de l’émission de droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI), la création d’une organisation fiscale internationale et la mise en place, sous l'égide des Nations Unies, d’un organisme économique mondial. Ce dernier aurait notamment pour mission de jouer un rôle moteur dans le renforcement de systèmes monétaires, financiers et commerciaux internationaux plus cohérents. En attendant la mise en place d’un tel organisme, l’idée d’un forum intergouvernemental est évoquée qui se réunirait une première fois en 2005 pour suivre la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence internationale. En vue des travaux préparatoires du forum et de l’organisme, est aussi suggérée la création d’un mécanisme pour la participation effective du Conseil économique et social, des institutions de Bretton Woods et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à la mise en oeuvre des décisions de la Conférence.
Intervenant également cet après-midi, M. Moubarak Hussein Rahmtalla (Soudan) a déclaré que l’opinion publique mondiale n’accepterait pas les raisons invoquées par certains pour repousser la résolution de la question du financement du développement. Parler de ralentissement de l’économie mondiale pour dire que les priorités devraient être redéfinies n’est pas, à ce stade du processus, approprié. A son tour, M. Eugène Zapata-Garesché de l'ONG "Association des villes et des autorités locales" a déclaré que son Association insiste sur le rôle qu’elle peut jouer en matière de développement, et s’inquiète que ni le projet de déclaration finale de la Conférence de Monterrey, ni le Rapport du Groupe de haut niveau sur le financement du développement, dit "Rapport Zedillo" n’aient mentionné son existence et la place des communes et des autorités locales dans le financement du développement. L’Association mondiale des villes et des autorités locales exhorte ce Comité préparatoire à souligner dans le projet de document final la nécessité, pour les parties prenantes et les gouvernements nationaux, de travailler avec les maires, les autorités locales, et leurs associations, pour pouvoir mieux discuter de la question du financement du développement, a encore dit le représentant.
Le Comité préparatoire tiendra une brève réunion publique demain mercredi
17 octobre à 10 heures pour entendre la déclaration du Président du Fonds international pour le développement de l'agriculture (FIDA).
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