CONFERENCE SUR LES PMA : PREMIERE OCCASION POUR LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DE PROUVER SA DETERMINATION A REDUIRE LA PAUVRETE APRES LES ENGAGEMENTS DU SOMMET DU MILLENAIRE
Communiqué de presse DEV/2279 |
TAD/1927
CONFERENCE SUR LES PMA : PREMIERE OCCASION POUR LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DE PROUVER SA DETERMINATION A REDUIRE LA PAUVRETE APRES LES ENGAGEMENTS DU SOMMET DU MILLENAIRE
La troisième Conférence des Nations Unies sur les pays
les moins avancés (PMA) se tiendra à Bruxelles du 14 au 20 mai 2001
New York, 6 février (CNUCED) -- L’objectif de la communauté internationale de réduire de moitié la pauvreté dans le monde restera un mot vain si la pauvreté n’est pas réduite, de manière substantielle, dans les 48 pays les moins avancés (PMA), a estimé le Président du Comité préparatoire intergouvernemental de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA. M. Jacques Scavée de la Belgique a ainsi considéré que les PMA ont valeur de “test” dans la réalisation de cet objectif fixé par le Sommet du millénaire, au mois de septembre dernier. La troisième Conférence doit être perçue comme la première action importante de suivi du Sommet.
Le Comité préparatoire se réunit à New York du 5 au 9 février pour examiner le projet de programme d’action que la Conférence, qui se déroulera à Bruxelles du 14 au 20 mai, aura à adopter. Le projet et la Conférence elle-même, porteront sur un certain nombre de domaines critiques pour le développement des PMA. Il s’agit de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités humaines et de production, de la mondialisation, de la protection de l’environnement et du financement du développement. L’aide, la dette, le commerce et les investissements sont également parmi les points saillants dont est saisie la Conférence. Concernant ces domaines, le projet de programme d’action* propose une série de politiques nationales et de mesures d’appui extérieur.
Selon le Président du Comité préparatoire, le test ultime de l’efficacité du programme sera sa faculté à améliorer les conditions de vie des pauvres, y compris les femmes. Le projet de programme part du postulat que les forces du marché et l’initiative privée facilitent une croissance socioéconomique durable et l’élimination de la pauvreté pour autant que les PMA eux-mêmes prennent les commandes et que leurs partenaires de développement fournissent une assistance financière, commerciale et technique substantielle.
Si les PMA sont responsables au premier chef de leur propre développement, il n’en reste pas moins que la communauté internationale et un large éventail d’acteurs peuvent y contribuer, ont estimé les intervenants lors des séances d’ouverture du Comité préparatoire. La création d’un “environnement international favorable” est une partie intégrante de ce processus qui implique aussi un élargissement de l’accès des pays pauvres aux marchés des pays développés et des
autres pays en développement ainsi qu’un rôle accru du secteur privé pour compenser le déclin de l’aide publique ou officielle au développement. La bonne gouvernance, à savoir l’état de droit, des processus démocratiques transparents et le respect des droits de l’homme, est également essentielle.
Le texte propose des objectifs dans des domaines tels que l’éducation et la formation, l’accès à l’eau salubre et à l’assainissement, la réduction de la mortalité ou encore la pandémie de VIH/sida. Le document appelle, en outre, à la promotion des droits de reproduction “dans le contexte plus large des réformes du secteur de la santé” et à l’amélioration de l’accès aux médicaments et vaccins essentiels. Le texte propose, dans ce cadre, que les sociétés pharmaceutiques multinationales jouent un rôle actif dans le développement “ de médicaments pouvant sauver des vies humaines qui devraient être obtenus à un prix raisonnable ou gratuitement”.
La diversification économique, en particulier par le développement du secteur informel; des petites et moyennes entreprises; du tourisme; du transport et des services; de l’agriculture et de la production manufacturière est également encouragée dans ce document. Il propose, en outre, l’élimination de toutes les barrières commerciales pour les exportations des PMA; le respect des engagements pris en matière d’aide publique au développement lors de la deuxième Conférence sur les PMA, qui s’est déroulée à Paris en 1990, et un moratorium sur le remboursement du service de la dette en attendant l’annulation totale de la dette.
Les engagements proposés tiennent compte des résultats des principales conférences internationales; des politiques multilatérales de développement, y compris celles des Nations Unies et des institutions de Bretton Woods; et des conclusions des préparatifs au niveau national. Parallèlement au travail préparatoire sur le projet de programme d’action, des comités ont travaillé avec chaque PMA pour élaborer des programmes d’action nationaux destinés à répondre aux problèmes spécifiques à chaque pays et région. Une série de réunions se tiennent également dans le monde sur des sujets tels que le commerce, les produits de base, l’investissement, l’énergie, le tourisme, l’égalité entre les sexes, la santé et l’éducation pour étayer les discussions et les décisions de la Conférence de Bruxelles. De nombreuses institutions des Nations Unies et organisations de la société civile sont également impliquées.
En examinant le projet de programme d’action, certains gouvernements, y compris le Groupe des 77 et la Chine, le Groupe des PMA et l’Union européenne ont jugé qu’il s’agit d’une bonne base pour le travail futur. Certains représentants des gouvernements et des institutions des Nations Unies ont souligné le rôle de l’emploi dans l’élimination de la pauvreté et l’impact des questions démographiques sur l’accélération du développement. Certains ont estimé que le projet de programme d’action contient trop d’engagements spécifiques préjugeant ainsi des négociations en cours dans d’autres instances. Le Coordinateur des PMA et Représentant du Bangladesh auprès des Nations Unies, M. Anwarul Chowdhury, a souhaité que l’accent soit davantage mis sur le renforcement des capacités des PMA et sur la mise en place d’un mécanisme de suivi efficace et pratique de la mise en oeuvre du Programme d’action.
Les représentants de plus de 115 pays participent à cette deuxième session du Comité préparatoire, qui sera consacrée jusqu’à la fin de la semaine à une première lecture du projet de programme d’action. Un certain nombre d’ONG se réunit en parallèle pour préparer le Forum des ONG qui aura lieu à Bruxelles du 10 au 20 mai.
Pour les informations de base, il convient de consulter aussi le rapport du Groupe de haut niveau chargé d’évaluer les progrès dans la mise en oeuvre du Programme d’action précédent* et ainsi que la compilation des principaux obstacles au développement et des mesures souhaitables pour la décennie à venir, identifiés dans le cadre des préparatifs au niveau des pays*.
Pour plus d’informations, veuillez contacter
Mme Erica Meltzer, Attachée de presse à New York
Tel: 1 212 963 6529, Fax: 1 212 963 2591;
Email: erica.meltzer@unctad.org;
ou
Mme Muriel Scibilia, Attachée de presse à Genève
Tel: 41 22 907 5828, 5725, Fax: 41 22 907 0043
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