DEV/2275

LE SECRETAIRE GENERAL PRESENTE UN PLAN SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT

30/01/2001
Communiqué de presse
DEV/2275


                                                      PI/1323


LE SECRETAIRE GENERAL PRESENTE UN PLAN SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT


Des réformes sont proposées en matière de prévention des crises, de revenus fiscaux, d’accès aux marchés et d’infrastructures financières et juridiques


Le Secrétaire général a présenté, aujourd’hui à New York, une évaluation globale des besoins en matière de financement du développement.  Préparée par l’ONU, en consultation avec les principales institutions internationales chargées du commerce, des finances et de développement, l’évaluation est partie du constat selon lequel les plans de lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme et les maladies seront compromis à moins que des ressources privées et publiques ne soient disponibles en quantité suffisante et qu’elles soient consacrées aux questions les plus urgentes.


Dans son évaluation, le Secrétaire général aborde un large éventail de problèmes liés au financement; les six chapitres du rapport étant conformes à l’ordre du jour établi par l’Assemblée générale pour les discussions sur le financement pour le développement, à savoir les ressources financières internes, les flux internationaux de capitaux, le commerce, la coopération internationale au développement, la dette et les questions systémiques telles que la réforme de l’architecture financière internationale, la gouvernance et le rôle des Nations Unies.


Le Secrétaire général traite de questions telles que la dette extérieure et les crises monétaires, le déclin de l’aide extérieure, la volatilité des prix des produits de base, la limitation de l’accès des produits sensibles tels que le textile et l’agriculture aux marchés des pays développés, la faiblesse des systèmes financiers, l’évasion fiscale, l’accès inadéquat des pauvres et des femmes aux services financiers, et les lacunes de la gouvernance économique aux niveaux national et international.


Le Secrétaire général recommande de nouveaux moyens pour traiter de la dette dans les situations de crises, renforcer la coopération en matière fiscale, améliorer l’efficacité de l’aide, et élaborer des règles financières appropriées pour les pays développés et en développement.  Il plaide pour des mesures fermes pour renforcer les institutions financières et juridiques, lutter contre la corruption et améliorer la transparence, dans les économies développées comme dans les pays en développement à la recherche d’un accès élargi aux marchés financiers et à l’aide au développement.  Le Secrétaire général observe que, dans un contexte de politiques macroéconomiques saines, l’introduction d’un contrôle national sur les flux de capitaux peut s’avérer être une mesure valable et responsable, en particulier durant les périodes de volatilité.


                                                      DEV/2275

                                                      PI/1323

                                                      30 janvier 2001


En présentant l’évaluation, ce 30 janvier, à New York, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Nitin Desai a déclaré que le document constitue une avancée remarquable en ce qu’il lance un processus dans lequel la communauté internationale a décidé de recourir aux Nations Unies comme forum de discussions sur l’une des questions les plus critiques et les plus polémiques des relations internationales, à savoir les affaires économiques et financières.


L’évaluation du Secrétaire général devra être présentée au Comité préparatoire de la réunion mondiale sur le financement du développement, qui doit se tenir au début de l’an 2002.  Le Comité, qui se réunira du 12 au 23 février et du 30 avril au 21 mai aux Nations Unies à New York, a prévu que les 15 membres de son Bureau rencontrent les membres des conseils d’administration du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ainsi que ceux du Comité pour le commerce et le développement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  Ces institutions devraient d’ailleurs participer aux délibérations des Nations Unies à un niveau sans précédent.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.