LE COMITE TERMINE SES TRAVAUX: IL RECOMMANDE UNE SÉRIE DE MESURES POUR ÉLARGIR LES PARTENARIATS ET APPUYER LA COOPERATION SUD-SUD
Communiqué de presse CTPD/40 |
Comité de haut niveau pour l’examen
de la coopération technique
entre pays en développement
12e session, 6e séance - après-midi
LE COMITE TERMINE SES TRAVAUX: IL RECOMMANDE UNE SÉRIE DE MESURES POUR ÉLARGIR
LES PARTENARIATS ET APPUYER LA COOPERATION SUD-SUD
Il appelle pays développés et en développement qui sont en mesure
de le faire, à contribuer au Fonds pour la promotion de cette coopération
Le Comité de haut niveau pour l’examen de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) a terminé, cet après-midi, les travaux de sa douzième session, qui, entamés le 29 mai dernier sous l’égide de l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ont été principalement consacrés à la mise en oeuvre du Plan d’action de Buenos Aires de 1978 et de la stratégie des nouvelles orientations de coopération de 1994. Cet après-midi, le Comité a adopté, à l’unanimité, deux résolutions, élaborées par son Groupe de travail, conformes aux observations faites lors du débat général et du débat thématique sur le rôle de la coopération technique Sud-Sud dans la science et la technique au service du développement. L’Administrateur associé du PNUD, le Président du Comité, le représentant de l’Iran (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), l’Uruguay, le Soudan, la Suède (au nom de l’Union européenne) et le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) ont commenté ces textes.
Rappelant la Déclaration du millénaire et soulignant que la coopération Sud-Sud représente une stratégie viable de croissance économique et de développement durable et de participation accrue au nouveau système économique mondial, le Comité a, dans ce texte intitulé “Examen des progrès réalisés dans l’application du Plan d’action de Buenos Aires et des décisions prises par le Comité de haut niveau”, demandé aux organismes et institutions du système des Nations Unies de prendre des mesures concrètes pour intégrer plus systématiquement les modalités de la CTPD dans leurs programmes de coopération.
A ces organismes et institutions de même qu’aux pays développés et en développement, le Comité a demandé d’intensifier les efforts pour appuyer les initiatives Sud-Sud afin de multiplier les opportunités commerciales et en matière d’investissements des pays en développement les moins avancés, sans littoral, de transit et des petits Etats insulaires en développement. A ces pays en développement, le Comité a demandé de mettre en place des politiques articulées de CTPD comme parties de leurs programmes et stratégies de développement et à ce titre, a enjoint le Groupe spécial du PNUD pour la CTPD d’organiser des ateliers régionaux d’orientation pour les points focaux nationaux et ceux des institutions des Nations Unies.
Au titre du financement des initiatives demandées, le Comité a appelé les pays développés et en développement, qui sont en mesure de le faire, de contribuer au Fonds bénévole pour la promotion de la Coopération Sud-Sud et au Fonds Perez-Guerrero pour la coopération économique et technique entre pays en développement. Ces deux Fonds étant gérés par le Groupe spécial pour la CTPD, le Comité, a souligné, dans une autre résolution intitulée “Cadre général pour la promotion et l’application de la CTPD”, la nécessité d’assurer un rôle efficace au Groupe en demandant à l’Administrateur du PNUD de maintenir l’identité propre de ce Groupe au sein du Programme. Pour le Comité, le Groupe spécial devrait mettre en place un système clair de gestion et d’utilisation des ressources du Fonds bénévole pour la promotion de la CTPD. Toujours au titre du financement, le Comité dit avoir pris note de la décision du Conseil d’administration du PNUD demandant à l’Administrateur du PNUD d’envisager un réexamen des allocations de ressources additionnelles pour les activités liées à la CTPD*.
Commentant ces résolutions, l’Administrateur associé du PNUD, M. Zéphirin Diabre s’est félicité du consensus qui a émergé, au cours de cette semaine de délibération, au sujet du rôle joué par la coopération Sud-Sud dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Beaucoup de délégations, a-t-il rappelé, ont mentionné la nécessité d’approfondir la coopération Sud-Sud dans le domaine des ressources humaines et, à cet égard, il a considéré comme encourageantes les promesses de l’Inde et de la Turquie d’aider leurs partenaires à s’acheminer sur cette voie.
M. Diabre a aussi fait remarquer qu’il est ressorti du caractère novateur des discussions thématiques que le PNUD n’est pas seul dans sa mission de promotion de la coopération Sud-Sud. En outre, les différents participants** ont illustré les efforts déployés par le Groupe spécial pour ouvrir la coopération Sud-Sud aux secteurs privés et aux organisations internationales. Le représentant a enfin déclaré que le PNUD et les autres membres de la famille des Nations Unies allaient poursuivre leurs partenariats en vue de renforcer la recherche-développement, la construction des structures de communication Internet et le travail en réseau des différentes institutions et centres d’excellence du Sud.
A son tour, le Président du Comité de haut niveau, M. Alounkeo Kittikhoun, a rappelé ce qu’en 1980 le premier Président avait déclaré, à savoir que les efforts à effectuer en matière de CTPD ne sont pas momentanés mais qu’ils représentent un exercice en continu. Il a rappelé que la coopération Sud-Sud est une stratégie d’aide autonome pour la réalisation, à long terme, d’un ordre économique équitable. Le Président a également exprimé sa satisfaction d’avoir entendu parler de coopération triangulaire en termes de mesures pratiques, pour certaines déjà mises en oeuvre.
Aux côtés des représentants de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et de la Suède, au nom de l’Union européenne, le représentant de l’Uruguay a néanmoins regretté la nature “peu fouillée” des débats. Il a souligné qu’en cette ère de mondialisation, la capacité des pays en développement en matière de coopération mérite une attention particulière des pays développés comme des pays en développement. Stigmatisant le déclin des ressources aux fins de la coopération, le représentant a espéré que la prochaine Conférence du Mexique sur le financement du développement permettra de trouver de nouveaux modes de financement et de revoir les critères sur lesquels est fondée l’offre de coopération.
Le représentant du Soudan s’est lui félicité que les résolutions du Comité soient conformes au Plan d’action de Buenos Aires, à la Déclaration du millénaire et à l’esprit de la troisième Conférence sur les pays les moins avancés. Il a d’ailleurs félicité la Chine d’avoir annulé la dette de certains pays et invité les pays développés à faire de même. Les décisions prises par le Comité en matière de CTPD doivent occuper une place privilégiée dans l’ensemble du système des Nations Unies afin d’augmenter le volume et la qualité du savoir et du savoir-faire de la communauté internationale dans le domaine du développement, a dit, à son tour, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI).
Informations de base
Composé des 170 Etats membres des programmes du PNUD, le Comité de haut niveau se réunit tous les deux ans depuis 1980, sous l’égide de l’Administrateur du PNUD, pour examiner le Plan d’action de Buenos Aires et de la stratégie des nouvelles orientations. Adoptées par 138 Etats en 1978, les 38 recommandations du Plan d’action visent à promouvoir la coopération technique entre pays en développement comme modalité de développement en mettant l’accent sur la mise en commun des capacités des pays concernés. En 1994, ce Plan a fait l’objet d’une actualisation sous la forme d’une stratégie de nouvelles orientations qui, en 20 recommandations, accordent une place privilégiée à la notion de «pays pivot», à savoir des pays qui, du fait, de leur expérience peuvent jouer un rôle de chef de file dans la promotion de ce type de coopération technique et à la notion de coopération triangulaire –financement par un tiers de la coopération Sud-Sud.
Le Bureau du Comité comprend: M. Alounkeo Kittikhoun de la République démocratique populaire lao, à la Présidence; et MM. Percy Metsing Mangoaela du Lesotho et Fabio Cassesse de l’Italie aux Vice-Présidences, M. Mangoaela assumant aussi les fonctions de Président du Groupe de travail du Comité. La fonction de Rapporteur a été confiée à M. Jean Maxime Murat d’Haïti.
* Les textes mentionnés sont parus en anglais sous la cote TCDC/12/L.4/Rev.2 et L.5/Rev 2 – première partie du rapport final du Comité; les autres parties étant TCDC/12/L.6, L.7, L.8 et L.9.
** Ont participé au débat thématique le Secrétaire général du Réseau des organisations scientifiques du tiers monde, le Directeur de “Policy research international, Inc”, le Directeur général de l’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (WARDA), le Président de la Fondation Rockefeller, le Directeur du Département de la planification et de l’évaluation de la coordination de l’aide de l’Agence de la coopération internationale du Japon, et la Directrice du Département technique du Fonds arabe.
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