En cours au Siège de l'ONU

SOC/4564

LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL EXAMINE LES NOUVELLES TENDANCES ET PRESSIONS EXERCEES SUR LES GROUPES SOCIAUX

20/02/2001
Communiqué de presse
SOC/4564


Commission du développement social

8ème séance - matin


LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL EXAMINE LES NOUVELLES

TENDANCES ET PRESSIONS EXERCEES SUR LES GROUPES SOCIAUX


L’élaboration d’un programme d’action en faveur

de la famille est souhaitée par de nombreuses délégations


Les membres de la Commission du développement social ont, ce matin, fait le bilan et émis les espoirs qu’ils placent dans les plans et programmes d’actions des Nations Unies relatifs aux groupes sociaux, notamment l’Année internationale de la famille proclamée en 1994, la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement prévue du 8 au 12 avril 2002 à Madrid et le Programme d’action mondial concernant les personnes handicapées qui en est à son quatrième cycle de suivi et d’évaluation.


Tout en reconnaissant les mérites de tels plans et programmes qui ont permis une sensibilisation accrue aux problèmes et au rôle que jouent la famille, les personnes handicapées et les personnes âgées au sein de la société, la Commission a souhaité que les processus d’examen s’attachent désormais à identifier les nouvelles tendances et pressions exercées sur ces groupes dans le contexte du développement socioéconomique.  Les questions liées à la famille, décrite comme outil de cohésion et d’intégration sociales, ont tout particulièrement intéressé les délégations.  Certaines ont souhaité que le dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille soit l’occasion de prendre conscience des mutations qui affectent la cellule familiale du fait des changements socio-économiques, démographiques ainsi que des effets des mutations structurelles, comme l’exode rural, résultant de la mondialisation de l’économie. 


Relevant l’absence de définition de la famille et d’un programme d’action mondial spécifique, de nombreuses délégations ont demandé l’élaboration d’un tel plan, soulignant le lien entre les questions familiales et le spectre plus large des questions sociales.  Pour certaines délégations comme celle de la Jamaïque qui s’exprimait au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), un tel programme devrait prendre en compte les besoins spécifiques des enfants et, en particulier, ceux des femmes qui sont encore confrontées à des difficultés particulières du fait de leur intégration inégalitaire au marché du travail et des responsabilités familiales qui reposent encore, en grande partie, sur leurs épaules.  La représentante du Bénin a souhaité qu’une attention particulière soit accordée à la famille polygame  qui est le type de famille le plus répandu en Afrique.  La proposition du Secrétaire général visant la création d’un Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies sur les activités liées à la famille a rallié l’appui des membres de la Commission.


Dans ce cadre, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Suède (au nom de l’Union européenne et des pays associés), Philippines, Equateur, Zambie, Jamaïque (au nom de la CARICOM), Iraq, République démocratique populaire de Corée, Qatar, Soudan, Haïti, République de Corée, Indonésie, Croatie, Cuba, Bangladesh, Cameroun et Bénin.  M. John Langmore, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social au Département des affaires économiques et sociales a fait une déclaration liminaire.  Les représentants des ONG suivantes sont intervenus: Fédération des femmes cubaines, Mouvement international des enfants et des jeunes pour les Nations Unies et Fédération internationale des associations de personnes âgées. 


La Commission avait élu auparavant à sa vice-présidence Mme Anzhela Korneliouk du Bélarus pour le Groupe des Etats d’Europe orientale.


La prochaine réunion de la Commission qui sera consacrée aux questions relatives aux programmes et aux questions diverses, aura lieu, mercredi 21 février à 10 heures.


EXAMEN DES PLANS ET PROGRAMMES D'ACTION PERTINENTS DES ORGANISMES DES NATIONS UNIES CONCERNANT LA SITUATION DES GROUPES SOCIAUX


Documentation


Le rapport du Secrétaire général sur le suivi de l'Année internationale de la famille (E/CN.5/2001/4) porte sur les moyens appropriés de célébrer en 2004 le dixième anniversaire de l'Année internationale de la famille.  Il note que des progrès ont été enregistrés depuis 1994 notamment pour ce qui est de la sensibilisation au rôle de la famille, d'une meilleure prise en compte des questions familiales dans le contexte du développement et de l'aide aux familles.  D'importants problèmes restent en suspens, relève cependant le Secrétaire général.  Depuis 1994, il n'a pas été possible de parvenir à un consensus sur les définitions et la terminologie relatives à la famille, aux politiques familiales et à la prise en compte des besoins des familles.  C'est une raison pour laquelle l'Année n'a pas débouché sur la formulation d'un plan d'action mondial à long terme.  Les activités de suivi ont été intégrées au programme de travail de la Division des politiques sociales et du développement social du Département des affaires économiques et sociales. 


Le Secrétaire général propose de lancer la célébration du dixième anniversaire de l'Année internationale de la famille en décembre 2003 lors d'une séance plénière de l'Assemblée générale et de la clôturer en 2004, également dans le cadre d'une séance plénière de l'Assemblée générale.  Ces séances auraient pour objet d'examiner les tendances mondiales qui ont des répercussions sur la vie des familles; examiner les progrès réalisés et les obstacles rencontrés dans la poursuite des objectifs de l'Année depuis 1994; de réaffirmer les engagements pris et de lancer de nouvelles initiatives.  Les activités préparatoires commenceraient en 2001 tandis que l'année 2004 serait une année d'échéance.  D'ici à la fin de 2004, des progrès concrets devraient avoir été réalisés pour ce qui est du recensement et de la formulation des questions présentant un intérêt direct pour les familles ainsi que de la définition d'orientations concrètes concernant les mesures à prendre aux niveaux national, régional et mondial.  L'année 2004 devrait aussi offrir à l'Assemblée générale, au Conseil économique et social et aux autres organes des institutions spécialisées l'occasion de tenir un débat sur la situation globale des familles.  Les institutions et les organes des Nations Unies, notamment les Commissions régionales, seront incités à élaborer des plans de célébration. 


Le Département des affaires économiques et sociales, qui est l'instance responsable des célébrations, devra stimuler et coordonner les préparatifs et les manifestations qui seront organisées sur les thèmes suivants: les conceptions des politiques familiales; la technologie et son impact sur la famille; les rôles parentaux et les réseaux de soutien familiaux; les statistiques et les indicateurs de la situation des familles; le VIH et le sida, leur impact sur les familles.  Le Département lancera une grande campagne de célébration et il entamera des études destinées à développer la connaissance que l'on a des tendances à l'oeuvre dans l'évolution des familles.  Deux études sur les questions familiales intitulées "Les politiques et les programmes familiaux dans huit pays" et "La famille et le monde du travail: quatre monographies" ont été achevées récemment.  L'ONU prévoit en outre de réunir en 2002 un groupe d'experts qui cherchera à cerner les grandes tendances régionales touchant les familles. 


Le Secrétaire général conclut que le dixième anniversaire de l'Année internationale de la famille peut être l'occasion de mieux comprendre les problèmes que rencontre la famille ainsi que son rôle actuel et futur et d'examiner de plus près l'expérience nationale des politiques familiales.  Il recommande que le Commission du développement social pourrait examiner les propositions, figurant dans ce rapport, sur les préparatifs du dixième anniversaire en tant qu'élément de son programme de travail.  Le Secrétaire général recommande également de renforcer les moyens nationaux d'analyse des politiques, de définition des options et d'évaluation pour que les politiques familiales soient efficaces.  En vue des préparatifs et des manifestations de l'anniversaire, il recommande de développer les ressources du Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour les activités en faveur de la famille afin d'aider les gouvernements à formuler et à exécuter des politiques et des programmes familiaux.  Il recommande également de faire participer activement les institutions de recherche et les établissements universitaires, de renforcer les liens entre les ONG et les familles afin de mobiliser l'opinion publique.


Le rapport intérimaire du Secrétaire général portant sur la mise en oeuvre du Programme d’action mondial concernant les personnes handicapées (E/CN.5/2001/7) comporte trois parties: la première décrit les progrès accomplis par, pour et avec les handicapés dans la voie de l’égalisation de leurs chances.  La deuxième partie évoque certaines expériences de coopération régionale, notamment la Décennie Asie-Pacifique pour les personnes handicapées (1993-2002) et la Décennie des personnes handicapées en Afrique (2000-2009).  La troisième partie présente un cadre prospectif à la quatrième opération d’examen et d’évaluation de la mise en oeuvre du Programme d’action mondial.


L’accessibilité de l’environnement et des services de communication et d’information, de la santé et des services sociaux, de la formation, de la rééducation, de l’emploi et des moyens de subsistance durables est au coeur des préoccupations des handicapés.  En ce qui concerne l’amélioration de l’accessibilité, le rapport fait état d’un certain nombre d’initiatives internationales.  Il s'agit notamment du Séminaire international sur l’accessibilité du milieu physique, qui s’est tenu du 30 novembre au 3 décembre 1999 à la Maison des Nations Unies à Beyrouth, et auquel ont participé de nombreux responsables politiques, spécialistes, universitaires et représentants de la communauté non gouvernementale et de la Conférence régionale sur le tourisme des handicapés (Bali, 24-28 septembre 2000), organisée par le secrétariat de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP).  Le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les handicapés finance, en outre, des actions pilotes pour promouvoir les possibilités d’emploi et les moyens de subsistance durables des handicapés, en Afrique, dans les pays en transition d’Europe centrale et orientale et en Asie occidentale.  Afin d’instaurer un espace de discussion sur les normes et règles internationales relatives aux handicapés, l’Organisation des Nations Unies a coopéré avec l’Equal Opportunities Commission de Hong Kong (Région administrative spéciale de Chine), en collaboration avec la faculté de droit de l’Université de Hong Kong, à l’organisation d’un séminaire et colloque interrégional sur les normes et règles internationales concernant les handicapés (13-17 décembre 1999).  Le rapport détaille en outre les travaux entrepris par le Rapporteur spécial de la Commission du développement sociale sur le suivi de l’application des Règles pour l’égalisation des chances des handicapés.  Il mentionne également les différentes initiatives prises en faveur des enfants handicapés.


Le rapport fait état des activités du Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les handicapés au cours de la période allant de septembre 1999 à octobre 2000.  Il fournit des informations sur les projets menés et visant à faciliter l’accessibilité, les services sociaux et les filets de sécurité, l’emploi et les modes de subsistance durables pour les handicapés.  Il présente les activités du compte pour le développement concernant l’exercice biennal 2001-2002 et précise que 16 projets proposés par le Secrétaire général conformément aux directives de l’Assemblée ont été approuvés et seront financés.


La Décennie des personnes handicapées en Afrique (2000-2009) constitue un partenariat novateur entre les gouvernements et la communauté non gouvernementale visant à mettre le handicap à l’ordre du jour du développement de l’Afrique.  L’Institut africain de réadaptation (IAR) et la Pan African Federation of the Disabled (PAFOD), organisations non gouvernementales, participent activement aux activités liées à la Décennie, en étroite collaboration avec les gouvernements intéressés.  Les antennes sous-régionales de la PAFOD dans toute l’Afrique et d’autres organisations de handicapés intéressées prennent également part aux activités de la Décennie.  La Décennie Asie-Pacifique pour les personnes handicapées (1993-2002) a déjà à son actif un certain nombre de séminaires : séminaire sur l’éducation artistique des enfants handicapés (Bangkok, 23-27 août 1999); réunion du Groupe de travail sur l’éducation des enfants et des jeunes handicapés (Bangkok, 18 octobre 1999); forum régional sur l’éducation des enfants et des jeunes handicapés (Bangkok, 15-19 novembre 1999).


La quatrième opération quinquennale d’examen et d’évaluation de la mise en oeuvre du Programme d’action mondial doit avoir lieu en 2002.  Ce quatrième cycle marquera la vingtième année de coopération internationale en vue de la réalisation des buts et objectifs du Programme d'action mondial.  Dans ce cadre, seront examinés les domaines cibles de participation des personnes handicapées, la situation des femmes et de certains groupes tels que les enfants, les pauvres et les personnes ayant des problèmes psychiatriques et des troubles du développement, les différents niveaux d’intervention des pouvoirs publics tels que les organisations du système des Nations Unies, les organisations intergouvernementales régionales, les ONG; ainsi que les interventions programmatiques concrètes, concernant la réadaptation à l’échelon de la communauté, l’accès au milieu physique et la vie autonome. 


Lors de ce quatrième cycle d’examen et d’évaluation, les questions relatives aux incapacités concernant les femmes et des groupes sociaux précis tels que les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes âgées et les enfants seront également à l'ordre du jour.  L’examen prendra en considération les populations qui composent ce que certains experts ont appelé « le nouvel univers des incapacités », à savoir les personnes ayant des problèmes mentaux, des problèmes psychiatriques ou des troubles du développement et celles qui sont en état de crise.  La santé mentale fera l’objet d’une attention spéciale vu que l’on considère de plus en plus que cette question doit être incorporée aux politiques concernant les handicapés.


Le rapport du Secrétaire général intitulé "Vers la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement" (E/CN.5/2001/PC/2) rappelle que, par sa résolution 54/262 du 25 mai 2000, l’Assemblée générale avait décidé de tenir la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement en 2002 -à l’occasion du vingtième anniversaire de la première, tenue à Vienne en 1982-, à Madrid du 8 au 12 avril 2002.  Elle sera consacrée à un examen d’ensemble des résultats de la première Assemblée, ainsi qu’à l’adoption d’un plan d’action révisé et d’une stratégie à long terme en matière de vieillissement dans la perspective de l’instauration d’une société pour tous les âges, thème de l’Année internationale des personnes âgées.  Dans la même résolution, l’Assemblée générale avait décidé de constituer la Commission du développement social en comité préparatoire de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement.


Le présent rapport comporte deux grandes sections qui seront examinées par le Comité préparatoire de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement.  La première, qui présente des informations de base, comprend trois éléments : un examen des préparatifs en cours de la deuxième Assemblée mondiale, axé sur un débat de fond concernant la révision du Plan d’action international sur le vieillissement; un format proposé pour l’Assemblée; et un examen général des décisions de la première Assemblée mondiale, sur la base d’enquêtes effectuées auprès des principales parties prenantes afin de recueillir leurs vues sur les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Plan d’action. 


Dans cette section, il est proposé que les travaux de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement soient organisés autour d’une plénière et de deux grandes commissions, la Commission I et la Commission II, composées de représentants des Etats Membres.  La plénière entendra des déclarations des Etats Membres et, si le temps le permet, de représentants des principales parties prenantes, telles que les ONG, le monde universitaire, les organisations intergouvernementales, les associations professionnelles et le secteur privé.  La Commission I sera chargée d’établir le texte définitif du Plan d’action international révisé sur le vieillissement qui sera adopté en plénière.  La Commission II recevra des résumés de contributions présentées à un forum des organisations non gouvernementales et d’autres manifestations organisées à l’occasion de l’Assemblée, qu’elle examinera et dont elle présentera les résultats sous forme résumée dans un rapport.


La deuxième section du rapport comprend un projet de cadre élargi du Plan d’action international révisé sur le vieillissement.  La stratégie à long terme en matière de vieillissement, demandée par l’Assemblée générale le 10 novembre 1999 dans sa résolution 54/24, est présentée sous forme de préambule au Plan d’action et est intitulée «Stratégie pour une société pour tous les âges».  L’un des principaux objectifs du Plan d’action international sur le vieillissement est de servir de référence aux planificateurs des politiques et aux autres parties prenantes dans le domaine du vieillissement et de les aider à mettre au point des stratégies pratiques pour renforcer leur capacité d’apporter des solutions aux problèmes liés au vieillissement dans leurs pays.  Le rapport identifie un certain nombre d’orientations prioritaires à l'intention des autorités nationales compétentes: assurer un développement durable dans un monde vieillissant,


promouvoir la santé et le bien-être des personnes âgées, créer un environnement porteur et favorable pour tous les âges.  Ainsi, le rapport souligne que la mise en place d’un environnement véritablement porteur et favorable pour tous les âges exige des efforts et des ressources, et que des interventions spéciales sont nécessaires dans les domaines de l’aide aux revenus, du logement et du cadre de vie, des soins, de la protection contre la violence, des relations intergénérations au sein de la famille et de la communauté, de la promotion d’images positives des personnes âgées et des situations d’urgence les concernant. 


Le Plan d’action international révisé fournit en outre un cadre général à l’appui des politiques et programmes élaborés aux échelons national et régional en vue de gérer le problème du vieillissement de la population.  A cet effet, il identifie un certain nombre d’actions à l’échelon national et réaffirme l’importance de l’action des pouvoirs publics, aux échelons national et local.  Dans l’exécution de leurs mandats, les pouvoirs publics doivent tout d'abord recueillir un consensus national et susciter des engagements à tous les niveaux en vue de faire face aux problèmes qu’engendre le vieillissement de la population.  D’un point de vue pratique, il s’agit de mettre la question du vieillissement et les préoccupations des personnes âgées à l’ordre du jour du développement national et de les intégrer à la planification socioéconomique.  Par ailleurs, le bon déroulement de l’application du Plan d’action dépend de la création d’un partenariat étendu et efficace entre les pouvoirs publics et la société civile, qu’il s’agisse d’ONG, d’organisations à but non lucratif, communautaires ou professionnelles, d’entreprises, de syndicats, de coopératives et d’organisations de représentants agricoles, d’instituts de recherche et d’enseignement ou des médias.  Le rapport mentionne également un programme de recherche qui a pour objectif de mieux faire comprendre les nouveaux aspects politiques du vieillissement afin d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées, de réduire les inégalités et d’assurer la durabilité du développement social et humain, compte dûment tenu de la diversité des sociétés aux différents niveaux de développement démographique, social et économique.  Il vise à aider les décideurs et autres entités concernées à mieux définir les objectifs de l’action politique et les domaines d’intervention prioritaires; à identifier des mesures de mise en oeuvre des politiques; à évaluer les incidences des mesures concernant les différentes tranches d’âge et autres mesures; et à contribuer au renforcement des capacités.


Enfin, le rapport définit les priorités suivantes pour la coopération internationale dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan d'action: la formulation, le suivi et l’évaluation des politiques et programmes; les travaux de recherche à l’appui de l’élaboration des politiques et programmes; la formation de professionnels de la santé et des services sociaux; et la mise en place de projets producteurs de recettes.


(E/CN.5/2001/NGO/7 à 10)


Exposé présenté par la Fédération internationale de la vieillesse et Soroptimist International, organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif général auprès du Conseil économique et social; le Conseil international des femmes juives et l’Union internationale humaniste et laïque, organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social; l’Armenian International Women’s Association et la Loretto Community (Sisters of Loretto), organisations non gouvernementales inscrites sur la liste du Conseil (E/CN.5/2001/NGO/7)

Exposé présenté par la Fondation pour les droits de la famille, organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (E/CN.5/2001/NGO/8)


Exposé présenté par la Fédération internationale des associations de personnes âgées (FIAPA), organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif général auprès du Conseil économique et social (E/CN.5/2001/NGO/9)


Déclaration présentée par l’Association américaine des retraités, Caritas Internationalis (Confédération internationale des organisations catholiques pour l’action bénévole et sociale), HelpAge International, l’Alliance internationale des femmes, le Conseil international des femmes, la Fédération internationale des femmes de carrières libérales et commerciales, la Fédération internationale de la vieillesse, Rotary International, International Soroptimist, Zonta International, organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif général auprès du Conseil économique et social; l’Union mondiale des femmes rurales, la Fédération européenne des anciens élèves des universités, l’Institut des relations entre les Balkans, le Conseil international des femmes juives, la Fédération internationale pour l’économie familiale, la Fédération internationale des femmes diplômées des universités, l’Organisation internationale des femmes sionistes, l’Union mondiale des organisations féminines catholiques, organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif spécial auprès du Conseil; et Consumers International, la Fédération européenne pour les personnes âgées, l’Association internationale des charités, International Inner Wheel, la Table ronde internationale pour la promotion des activités de conseil et le Conseil mondial de la paix, organisations non gouvernementales figurant sur la liste du Conseil (E/CN.5/2001/NGO/10)


Déclaration liminaire


      M. JOHN LANGMORE, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social au Département des affaires économiques et sociales, a rappelé que ce débat permettra aux délégations de formuler des commentaires sur les questions liées au vieillissement et aux préparatifs de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, qui aura lieu à Madrid du 8 au 12 avril 2002, d’évoquer le suivi de l’Année internationale de la famille ainsi que la mise en oeuvre du Programme d’action mondial concernant les personnes handicapées.


Débat général


Mme AURORE LUNDKVIST (Suède), s’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, a salué les progrès qui ont permis un allongement de la vie, soulignant toutefois que cela met la société face à de nouveaux défis dans la mesure où un nombre restreint de travailleurs doit soutenir une proportion toujours plus grande de la population.  L’Année internationale des personnes âgées a permis d’accélérer la prise de conscience publique et de changer les attitudes à l'égard des personnes âgées en élargissant le débat public sur leur situation et leur rôle dans la société, a ajouté la représentante.  Cette Année internationale a également permis d’engager un débat sur les droits civils, politiques, sociaux et culturels des personnes âgées, la solidarité et les interactions entre générations, ainsi que sur de nouvelles formes de participation des personnes


âgées à la vie sociale.  L’Union européenne souhaite que le dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille soit l’occasion de prendre conscience des mutations qui affectent des familles, du fait des changements sociaux, économiques et démographiques.  La représentante a regretté que les femmes soient encore confrontées à des difficultés spécifiques du fait de leur intégration inégalitaire sur le marché du travail et des responsabilités familiales qui reposent encore en large part sur leurs épaules.  En ce qui concerne la situation des personnes handicapées, la représentante a déclaré que l’Union Européenne accorde une grande importance à l’établissement d’une Europe sans frontières pour les personnes handicapées et à l’accès des personnes handicapées aux services de santé, aux services sociaux et à l’éducation.


Mme ALMA DE LEON (Philippines) a constaté avec satisfaction que la famille a été davantage prise en compte à la suite de la proclamation en 1994 de l’Année internationale de la famille.  Cette prise de conscience s’est trouvée renforcée avec le phénomène de mondialisation qui a imposé un fardeau supplémentaire aux familles.  Le Secrétariat des Nations Unies mérite d’être félicité pour son rôle catalyseur, a estimé Mme De Leon, notant toutefois qu'il reste encore beaucoup à faire en faveur de la famille.  Un plan d’action de longue haleine doit être mis en oeuvre.  La délégation des Philippines appelle la Commission a prêter une attention accrue sur les objectifs énoncés lors de la célébration de l’Année internationale de la famille dans le cadre de son programme de travail pluriannuel.  La représentante a fait part des initiatives de son pays visant à fournir une aide sociale aux familles et aux femmes dans les communautés les plus défavorisées qui se sont traduites, par exemple, par la mise en place de programmes de développement des capacités familiales.


M. JUAN LARREA, Directeur général des affaires sociales et du contrôle des stupéfiants au ministère des affaires étrangères de l’Equateur, a expliqué que son Gouvernement avait la conviction que la croissance économique n’est pas suffisante si elle n’est pas accompagnée d’une véritable politique de développement social.  C’est pourquoi les autorités équatoriennes s’attachent à renforcer le front social.  Dans ce contexte, la famille, véritable noyau dur de la société, doit être soutenue dans tous ses aspects.  Une société plus juste pour tous exige que des actions de protection soient prises en faveur des groupes les plus vulnérables, tels que les enfants et les personnes âgées.  Il faut aussi éliminer la pauvreté et pour ce faire, la compréhension de la communauté internationale est indispensable.  En effet, les efforts qu’un pays peut déployer en vue du développement social, demeureront insuffisants si dans le même temps, les conditions sociales de part le monde, chaque jour plus marqué par la mondialisation et l’inégalité, ne changent pas.  Les relations d’interdépendance qui prévalent désormais exigent que des mesures et des politiques concertées soient prises, car ce que décide un pays affecte inexorablement ses voisins, comme en témoigne par exemple le problème des migrations.  En fait, la protection sociale s’inscrit dans le développement humain, a estimé M. Larrea, ajoutant que de ce fait, l’Etat ne doit pas être le seul à intervenir, mais son action doit être relayée par le secteur privé et les autres secteurs .


Abordant ensuite la question des politiques et programmes menés par les institutions du système des Nations Unies en faveur des différents groupes sociaux, M. Larrea a particulièrement félicité les responsables du Fonds des contributions volontaires des Nations Unies pour leur action en faveur des handicapés et plus particulièrement pour l’appui qu’ils ont fourni aux projets présentés par son pays.  L’Equateur, qui attache une grande importance aux problèmes des handicapés, entend suivre avec un intérêt particulier l’évaluation quinquennale, prévue en 2002, du Programme mondial d’action pour les handicapés.  L’Equateur s’intéressera notamment à la possibilité d’élaborer une convention internationale sur les droits humains des personnes handicapées et d’intégrer les problèmes des handicapés dans les politiques et programmes de développement social et économique.


M. M.G. NKOLE (Zambie) a déclaré que, dans un contexte économique dominé par l’ajustement structurel, le Gouvernement zambien met tout en oeuvre pour établir des filets de sécurité en faveur des personnes les plus vulnérables.  Rappelant que la protection sociale est un droit de l’homme, le représentant a évoqué en détail les programmes mis en place dans son pays.  Il a indiqué que les services sociaux institués sont intégrés au niveau de la communauté et font des communautés la clé de voûte des dispositifs de protection sociale.  La protection sociale est considérée comme un concept polyvalent qui englobe des initiatives de base, car aucun changement important ne peut avoir lieu sans participation de la base, a ajouté M. Nkole, que ce soit dans le domaine de la santé ou dans celui du logement.  Faisant observer que la mondialisation n’a pas le même impact sur les riches et sur les pauvres, le représentant a souligné que sans l’appui de la communauté internationale, les programmes n’auront pas le succès escompté.  Le représentant a par ailleurs indiqué que la famille reste le fondement et la base de toute action.  En effet, les familles sont l’unité de base et le vecteur de transmission des compétences, a indiqué le représentant, avant de regretter que l’urbanisation ait fragilisé ce rôle en incitant les femmes à rechercher des emplois rémunérés.  Il en résulte des familles déséquilibrées et une recrudescence de la délinquance juvénile, de la prostitution et du travail des enfants, a conclu M. Nkole.


M. O’NEIL FRANCIS (Jamaïque), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a estimé que la célébration du dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille est une étape importante qui doit permettre d’évaluer les progrès dans la sensibilisation, à tous les niveaux, aux défis qui se posent à la famille.  Dans les Caraïbes, a-t-il expliqué, la stabilité de la famille demeure une source de grandes préoccupations.  La pauvreté, la mondialisation, la révolution technologique et les changements intervenus dans le domaine de l’emploi continuent d’affecter la famille au point de menacer la survie de "cette institution vitale".  Dans les Caraïbes, a encore dit le représentant, la structure familiale n’est pas homogène.  En effet, la famille nucléaire de type occidental côtoie la famille élargie, de type traditionnelle, mais il n’en reste pas moins que ces deux types de familles sont touchées par les mêmes problèmes.  Le VIH/sida, la délinquance juvénile, l’abus des drogues ou encore les séparations liées à l’émigration sont autant de problèmes qui affectent la cohésion et l’intégration sociales.


Etant donné qu’un tiers des familles sont de type monoparental, l’amélioration du statut économique de la femme est une donnée essentielle pour des sociétés matriarcales comme celles qu’abritent les Caraïbes.  Dans ce contexte, le représentant a attiré l’attention sur la Charte de la société civile de la CARICOM qui place en son centre le renforcement de l’unité familiale.  Dans le même temps, des réformes sont entreprises dans la législation pour améliorer les dispositions concernant les droits successoraux des enfants, les droits de propriété de la femme, le partage des biens en cas de séparation des époux, la protection de l’enfant et la violence domestique.  Le représentant a aussi affirmé que la CARICOM n’épargne aucun effort pour appuyer les activités relatives au dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille.  Il a ainsi annoncé la tenue en 2002 d’une réunion régionale à Trinité-et-Tobago qui doit se concentrer sur les priorités principales concernant la famille.  Notant l’importance qu’il y a à élaborer un plan d’action à long terme en matière de famille, le représentant a souligné le lien entre les questions de la famille et le spectre plus large des questions sociales.  Il faut donc, a-t-il dit, accorder l’attention requise aux processus de suivi des conférences des Nations Unies, en particulier celui du Sommet mondial pour l’enfant.  M. O'Neil a conclu en appuyant les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général, en particulier celle relative à la création d’un fonds d’affectation spéciale des Nations Unies sur les activités liées à la famille visant à assister les gouvernements à formuler et mettre en oeuvre des politiques et programmes relatifs à la famille.


M. FELA AL-RUBAIE (Iraq) a souligné l’importance que revêt l’examen de ce point de l’ordre du jour pour les pays en développement, comme le sien, dont la prospérité économique a été sérieusement entravée par l’imposition de sanctions.  Selon le rapport de l’UNICEF, le taux de mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans a doublé au cours de la période 1994-1999.  Il aurait été possible d’éviter la mort de plus d’un demi million d’enfants précise également le rapport.  Selon le rapport de l’Ambassadeur M. Celso Amorim du Brésil, établi conformément au mandat que lui accordé le Secrétaire général, les sanctions ont transformé l’Iraq en un pays pauvre alors qu’il jouissait d’une prospérité relative dans la région.  Le programme "pétrole contre nourriture" lancé en 1996 a échoué lamentablement pour des raisons politiques préméditées.  Au 7 février 2001, les dépenses de ce programme s'élevaient à plus de 38 milliards de dollars alors que l’Iraq n’a reçu que 9 milliards de dollars sous forme de dons humanitaires.  La majorité des dépenses ont été consacrées à la gestion administrative du programme.  Trois fonctionnaires des Nations Unies ont démissionné pour protester contre cette situation.  Le processus de développement ne peut continuer en l'absence de ressources financières adéquates et de la coopération internationale dont l’Iraq est privé.  Lors de son examen de la mise en oeuvre des résultats du Sommet mondial, la communauté internationale, doit s’efforcer de lever les sanctions à l'encontre de l’Iraq qui n’ont plus raison d’être du fait de son respect de ses obligations juridiques.


M. KIM CHANG GUK (République populaire démocratique de Corée) a déclaré qu’il convient d’honorer les engagements pris par la communauté internationale à Copenhague, notamment celui de réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015.  L’élimination de la pauvreté et l’accès aux soins de santé, ainsi que le vieillissement de la population constituent des préoccupations pour l’ensemble des pays, a ajouté le représentant, avant de faire observer que le vieillissement de la population, qui auparavant ne frappait que les pays développés, est désormais un problème pour tous les pays.  Comme le montre le rapport du Secrétaire général, le nombre des personnes âgées de plus de 60 ans va doubler d’ici à la fin du 21ème siècle, et le nombre croissant de ces personnes requiert la mise en place de programmes spécifiques, ainsi que la création d’un environnement favorable.  Evoquant les programmes mis en place dans son pays, le représentant a déclaré que l’attention portée aux personnes âgées étaient particulièrement remarquable; en effet, les retraites  sont confortables et un nombre de plus en plus élevé de jeunes aide les personnes âgées qui vivent dans la solitude et sans enfants.  En conclusion, M. Kim s’est félicité de l’occasion sans précédent qu’offre la prochaine Assemblée sur le vieillissement pour sensibiliser l’opinion publique internationale aux questions liées au vieillissement de la population, notamment dans les pays en développement.


M. NASSER ABDELAZIZ AL-NASR (Qatar) a souhaité que les termes “personne handicapée” ne soient plus utilisés dans le cadre des documents officiels des Nations Unies.  Il faudrait plutôt employer l’expression “personnes ayant des besoins particuliers”.  Le représentant a indiqué que son pays porte une attention particulière à ce groupe social et lui accorde même un rang de priorité élevé dans ses politiques et programmes nationaux.  Le Conseil suprême des affaires familiales s’est penché sur les besoins de ce groupe et une Commission nationale a été créée pour garantir leur intégration dans tous les domaines de la vie.  En outre, un centre a été mis en place pour assurer des services en matière de rééducation, d’orientation des familles et de diagnostics.  Il mène également des actions de sensibilisation de la société ainsi que des activités de plaidoyer pour que la législation prenne davantage compte de leurs besoins.  Les efforts de la société civile contribuent également à intégrer les personnes ayant des besoins particuliers .  Le Qatar soutient également les efforts déployés dans la région par le biais de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO).  La délégation qatarie réitère son soutien en faveur des efforts déployés dans le cadre de la 19ème Conférence mondiale relative à la réhabilitation et la 6ème Conférence sur l’intégration dans la société des enfants handicapés.  Il est nécessaire, a ajouté le représentant, d’intégrer les besoins spéciaux de ce groupe aux programmes de développement social.


Mme IIHAM IBRAHIM MOHAMED AHMED (Soudan), après avoir fait valoir que les questions liées au développement social revêtent un grande importance pour son gouvernement, a indiqué que la famille constitue dans son pays la clé de voûte des institutions concernées par le développement social.  La représentante a affirmé que si la priorité doit être accordée au développement social, cette question ne peut être séparée de celle du développement économique.  En effet, sans développement économique, les efforts visant à créer des emplois et à établir un certain bien-être social seront voués à l’échec.  Affirmant que la famille est l’élément central de la société et que cette institution est bien définie depuis que la société existe, la représentante a indiqué qu’il faut tenir compte des


droits de la famille et, en même temps, assurer à l’individu le rôle qui lui revient.  Car si la définition de la famille varie d’une société à une autre, la famille n’en constitue pas moins le cadre naturel dans lequel se développe l’individu.  La représentante a indiqué que son Gouvernement prête une attention particulière aux droits des familles, accueille très favorablement le dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille et se félicite du succès de la célébration de l’Année internationale des personnes âgées.  Elle a en conclusion regretté que le débat n'ait pas inclus la jeunesse.


Mme NICOLE ROMULUS (Haïti) a évoqué plus particulièrement les programmes mis en oeuvre par son pays pour venir en aide aux familles et aux groupes sociaux les plus vulnérables.  Au cours de l’année écoulée, la priorité a été de réduire l’extrême pauvreté.  Cependant, des contraintes d’ordre structurel n’ont pas permis à l’Etat haïtien d’atteindre tous les objectifs qu’il s’était fixés pour les années 90.  La quasi-inexistence d’une couverture sociale de la population est une source d’extrême préoccupation.  Seuls 3% de la population bénéficient d’une protection sociale formelle.   Il existe d’autres filets de sécurité qui ont pris la forme de fonds sociaux comme l’octroi de crédits concessionnels facilitant l’insertion des couches marginalisées et de micro-assurances de santé au profit des travailleurs du secteur informel.  Lors de la prestation de serment du Président Jean-Bertrand Aristide le 7 février 2001, le Cardinal Hibert Constart a exhorté le nouveau gouvernement à voler au secours des plus démunis et à faire face aux grands défis nationaux.  Le développement économique et social d’Haïti ne pourra se faire que par l’adoption d’une vision commune qui favorise la mise en valeur et l’utilisation de toutes les ressources naturelles, matérielles et humaines du pays.  La stratégie qui découlerait de cette vision pourrait tenir compte des grandes tendances économiques mondiales, notamment celles induites par la mondialisation des échanges commerciaux et les regroupements des pays en de grands pôles économiques et commerciaux .


M. LEE SEUNG-BUHM (République de Corée) s’est félicité de ce que l’Année internationale de la famille, organisée en 1994, ait permis de réaffirmer le rôle de la famille en tant qu’unité de base de la société.  Chaque culture a son propre système familial, dont la fonction est de protéger les jeunes, les femmes, les personnes âgées et handicapées, a ajouté le représentant, avant de faire observer que de nos jours, ces responsabilités incombent de plus en plus aux gouvernements.  Avec l’industrialisation et la mondialisation, le rôle des familles a considérablement diminué et on note généralement que plus un pays est développé, moins les familles ont de contrôle sur leurs membres.  Le représentant a cependant ajouté que quel que soit le niveau de développement, la famille doit continuer à jouer un rôle essentiel en particulier dans l’éducation des enfants et la protection des personnes âgées.  Les familles assurent la protection de leurs membres et sont le lien entre les individus et le gouvernement; elles sont également des alliés précieux dans la mise en oeuvre des politiques sociales de développement, a ajouté M. Seung-Buhm.  Faisant observer qu’en République de Corée, les familles font face à des défis majeurs, en raison du taux élevé des divorces, de la violence domestique et du fossé entre les générations, le représentant a évoqué le projet de réhabilitation du rôle des familles mis en oeuvre par le Gouvernement de la République de Corée et dont les effets devraient se faire sentir dans un avenir proche.


M. BALI MONIAGA (Indonésie) a relevé la tendance en faveur des personnes handicapées concernant leur contribution à la société dans la mesure où elles ne sont plus considérées uniquement comme un groupe marginal.  Le représentant a plaidé en faveur d'une coopération internationale accrue en faveur de ce groupe, invoquant le fardeau supplémentaire que connaissent les pays en développement dans la mise en oeuvre de politiques spécifiques.  Il a évoqué les efforts déployés dans la région de l’Asie et du Pacifique par le biais de la Commission économique et sociale pour l'Asie du Pacifique (CESAP) qui se sont concrétisés notamment par l’adoption récente dans la région de la Déclaration du millénaire sur la promotion des droits des personnes souffrant d’une invalidité.  Il a précisé que a région célèbrera bientôt la fin de la Décennie en faveur des personnes handicapées proclamée en 1993.  Le représentant a souligné l’importance des actions préventives en particulier en faveur des enfants handicapés dans les domaines de la scolarisation, de la formation professionnelle, des soins de santé, des services de réhabilitation et des loisirs.  Lors des travaux préparatoires sur l'évaluation quinquennale du Programme d’action en 2002, la délégation indonésienne souhaite que des progrès soient accomplis dans les domaines de l'accessibilité, des services sociaux et filets de sécurité sociale, de l'emploi et des activités génératrices de revenus durables.


Mme JASMINKA DINIC (Croatie) a présenté les récentes manifestations organisées dans son pays à l'occasion de la célébration de l'Année et de la Journée internationales de la famille.  Elle s'est également prononcée en faveur de la proposition visant à commémorer l'Année internationale de la famille en 2004.  Elle a expliqué qu'en 1997 a été créé un Institut national de la protection des familles, de la maternité et de la jeunesse chargé essentiellement de la promotion et la protection de la famille, de la mère et de la jeunesse par le biais de la diffusion d'informations, de l'éducation et de la coordination.  A l'occasion de la Journée internationale de la famille, le 15 mai 1999, a-t-elle poursuivi, un séminaire a été organisé sur le thème de "la famille dans la société moderne" dans le cadre duquel ont été examinés le rôle des familles dans la protection des enfants et des jeunes souffrant de handicaps ainsi que le statut de la mère dans la législation nationale.  Au cours de l'année 2000, une réunion interministérielle a eu lieu sur le thème "le statut des adolescents dans la famille" et quelques 70 ONG ont été invitées à organiser des événements au niveau local.  Pour l'année 2001, l'Institut national organise un symposium sur le thème des "relations familiales épanouies: comment y parvenir ?" De plus, des projets relatifs aux problèmes socioéconomiques des familles en Croatie sont préparés en suivant les principes directeurs du Fonds d'affectation spéciale pour les activités de la famille et,  si tout va bien, avec le soutien financier du Fonds. Le projet intitulé "Lutter contre la pauvreté et l'exclusion en Croatie" et l'élaboration d'une politique nationale pour la protection de la famille sont des projets clefs pour l'année 2001, a-t-elle conclu. 


M. LUIS ALBERTO AMOROS NUNEZ (Cuba), notant avec regret que le rôle des jeunes n'ait pas été mentionné au cours du débat, a souhaité que cette question soit inscrite dans le cadre du point "Examen des plans et programmes d'action pertinents des organismes des Nations Unies concernant  la situation des groupes sociaux et a demandé pourquoi cela n’avait pas été fait.


A cette question, la représentante du Secrétariat a répondu que la question des jeunes n’avait pas été exclue et que le débat porte sur tous les aspects de l’intégration sociale, y compris les jeunes.


M. MUHAMED ENAYET MOWLA (Bangladesh) s’est félicité des résultats obtenus en faveur des handicapés depuis l’adoption du programme d’action mondial.  Dans la région de l’Asie et du Pacifique, a-t-il expliqué, la proclamation de la Décennie en faveur des personnes handicapées visait leur intégration à toutes les activités de la vie sociale.  Pour ce qui est de la famille, le représentant a estimé que la proclamation de l’Année internationale a permis une prise de conscience accrue du rôle et des problèmes que connaît la structure familiale dans le contexte du développement économique et social.  Les familles, a-t-il précisé, subissent les effets des changements structurels, comme l’exode rural, causés par la mondialisation de l’économie.  Il n’existe pas de définition de la famille, a relevé, ce qui a entravé la mise en oeuvre d’un plan d’action mondial en faveur des famille, a relevé M. Mowla, souhaitant toutefois que la célébration de la Décennie permette l’établissement d’un tel programme d’action.  Le représentant a enfin évoqué les initiatives nationales en faveur des personnes âgées.


Mme MARIE-MADELEINE FOUDA (Cameroun) s’est félicitée de la qualité des documents examinés et de la mise en oeuvre des préparatifs de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement.  Elle a salué le fait que le Plan d’action international sur le vieillissement ait été révisé afin de prendre en compte les éléments démographiques en constante mutation.  La représentante a déclaré que dans son pays, la lutte contre la pauvreté passe par la mise en oeuvre de politiques communautaires.  Elle a également fait observer qu’au Cameroun, la situation sociale est particulièrement difficile, en raison de la disparition progressive des mécanismes de solidarité.  On arrive à cette situation paradoxale dans laquelle les personnes du troisième âge doivent prendre en charge leurs enfants adultes, ainsi que leurs petits-enfants.  La promotion et l’autonomie des handicapés font partie des préoccupations du Gouvernement camerounais, a ajouté Mme Fouda, précisant que cette population représente environ 1,2 million de personnes.  Ces personnes ne bénéficient que très peu de sollicitude de leur environnement social et sont confrontées à d’énormes difficultés d’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi.  Le problème majeur de la personne handicapée est de retrouver son autonomie personnelle et socioéconomique susceptible de faire d’elle un agent actif au processus de développement. 

Mme Fouda a affirmé que ce retour à l’autonomie passe par trois voies, à savoir, l'éducation, la rééducation fonctionnelle et la formation professionnelle.  La formation des enfants handicapés en vue de préparer leur entrée dans la vie active est également prioritaire, a estimé Mme Fouda, avant de regretter que l’insuffisance du personnel qualifié et la vétusté des infrastructures, ainsi que le manque de ressources financières pour mettre en place des centres appropriés et favoriser la formation des formateurs posent un problème.


Mme COLUMBIE MATOS (Fédération des femmes cubaines) a fait part à la Commission des initiatives mises en œuvre à Cuba pour encourager la participation de la femme cubaine à la vie sociale et économique du pays.  Les programmes de santé suivent une démarche intégrée qui tient compte de l’ensemble du cycle de vie de la femme.  Celles qui connaissent des problèmes économiques ou qui souffrent d’un handicap bénéficient d’une couverture sociale.  Un plan d’action national a été établi et exprime la volonté du pays de promouvoir l’épanouissement de la femme, l’égalité entre les sexes et le développement de la famille.  Le Gouvernement cubain travaille en vue de garantir la pleine égalité de la femme en tentant d’atténuer les tendances patriarcales de la société.  Cuba, a-t-elle rappelé, a été le premier pays à signer et le deuxième à ratifier la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.  Malheureusement, le blocus commercial imposé à Cuba constitue une entrave au développement harmonieux de la société cubaine dans son ensemble.


Mme NICOLE ELISHA (Bénin) a regretté que le renforcement de la famille, en tant que cellule de base pour la cohésion sociale, la perpétuation des valeurs humaines et en tant qu’agent et bénéficiaire du développement social, n’ait pas bénéficié de toute l’attention qui devrait lui être accordée.  Elle a déclaré que sa délégation accorde beaucoup d’importance aux efforts déployés par les Nations Unies pour que d’ici au dixième anniversaire de la famille en 2004, les capacités de la famille soient renforcées afin qu’elle joue son rôle de cohésion, d’intégration sociale et de propagateur des valeurs humaines.  Elle a souhaité qu’une attention particulière soit accordée aux conditions de la famille polygame qui est le type de famille le plus répandu en Afrique et certainement dans d’autres régions du monde.  Mme Elisha a indiqué que l’accroissement de la pauvreté, le sous-emploi, le chômage et leurs effets conjugués ont entraîné l’éclatement de ce type de famille avec, pour conséquence, de rendre encore plus vulnérables les femmes et les enfants.  En conclusion, le représentante a déclaré que sa délégation espère vivement que le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour les activités en faveur de la famille sera doté des ressources nécessaires pour la mise en oeuvre des programmes pertinents envisagés pour le 10ème anniversaire de l’Année internationale de la famille.


M. OSHOTA (Mouvement international des enfants et des jeunes pour les Nations Unies) a souhaité que les problèmes que connaît la jeunesse occupent une place égale dans le programme de travail de la Commission.  Il est grand temps que le Secrétariat des Nations Unies revienne aux priorités arrêtées par l’Assemblée générale.  Le représentant a estimé que le gain le plus important de la jeunesse

a été la reconnaissance du principe de l’égalité des organisations non gouvernementales avec les autres ONG des jeunes.  L’Assemblée a adopté, dans sa résolution de 1999, les directives établies à l’intention des ONG de jeunes et il importe de les faire respecter.  Cette résolution a notamment reconnu le rôle important que les ONG de jeunes pourraient jouer, y compris l’appui aux activités de coopération Sud/Sud.  Nous proposons que des efforts intensifs soient accomplis pour alimenter le Fonds d'affectation spéciale en faveur de la jeunesse et pour que la date de la conférence sur la jeunesse soit arrêtée.


M. MARGAVAN, Fédération internationale des associations de personnes âgées (FIAPA) a déclaré que la Fédération qu’il représente, lutte pour le respect et la reconnaissance des personnes âgées.  Sur les plans éthique et social, il importe de reconnaître les personnes âgées comme des citoyens à part entière et de respecter leurs droits de citoyen, a-t-il fait valoir.  La FIAPA souhaite promouvoir le rôle des personnes âgées dans la vie sociale, favoriser leur représentation politique et promouvoir la participation au processus de décision pour les décisions qui les concernent.  Le représentant s’est également prononcé en faveur de la permission de prendre des années sabbatiques et de l’annualisation des salaires.  Il est nécessaire de favoriser l’emploi des personnes âgées afin de promouvoir l’échange des connaissances et d’assurer la formation permanente et continue des personnes âgées, a-t-il ajouté.  Il a demandé la mise en place d’une politique de logement pour les personnes âgées, l’établissement d’un salaire familial pour la femme au foyer, des mesures en faveur des échanges entre les générations et de l’intégration des personnes âgées ainsi que la valorisation des capacités d’épargne des personnes âgées.  Il importe de respecter la liberté de choix dans toutes les phases de la vie et de lutter contre la solitude et l’isolement des personnes âgées, a-t-il conclu.


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