KOFI ANNAN DEMANDE A LA TROISIEME CONFERENCE SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES DE NE PAS DECEVOIR LES ESPOIRS D’UNE VIE MEILLEURE DE 600 MILLIONS DE DESHERITES
Communiqué de presse SG/SM/7801 |
DEV/2306
KOFI ANNAN DEMANDE A LA TROISIEME CONFERENCE SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES DE NE PAS DECEVOIR LES ESPOIRS D’UNE VIE MEILLEURE DE 600 MILLIONS DE DESHERITES
On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée, ce matin à Bruxelles, par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’ouverture de la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés :
Nous sommes réunis aujourd’hui pour nous pencher sur les problèmes de 49 pays, dans lesquels vit un dixième de la population mondiale.
Ces gens vivent dans des conditions bien différentes de celles que nous observons autour de nous, dans la ville siège de l’Union européenne, dont nous sommes les hôtes.
Pour bon nombre d’entre eux, la vie n’est qu’une lutte perpétuelle : faim, malnutrition, eau contaminée, maladies infectieuses, ignorance, oppression, conflits armés…
Ils n’ont pas choisi de vivre ainsi, et personne n’a intérêt à ce qu’ils continuent à le faire.
Ils n’ont aucune envie de demander la charité. Comme tout le monde, ils veulent simplement qu’on leur laisse une chance de gagner leur vie et de subvenir aux besoins de leur famille.
Nous sommes ici pour trouver les moyens de leur donner cette chance.
Ils veulent simplement prendre leur place sur les marchés mondiaux, en tant que consommateurs comme en tant que producteurs.
Il est dans l’intérêt de tous qu’ils trouvent cette place. Sans aide, ils n’y parviendront pas.
Nous sommes ici pour déterminer comment les aider et pour faire en sorte qu’ils reçoivent le type de soutien qui leur sera le plus utile.
Nous sommes ici pour instaurer de nouveaux partenariats, à la faveur desquels l’aide au développement sera plus généreuse et plus efficace.
Nous sommes ici pour convaincre nos futurs partenaires que le jeu en vaut la chandelle.
SG/SM/7801
DEV/2306
14 mai 2001
C’est la troisième conférence sur les pays les moins avancés à se tenir en l’espace de 20 ans. En 20 ans, au lieu de se raccourcir, la liste des PMA s’est allongée. L’ironie du sort veut que le Botswana, le seul pays qui soit parvenu à se hisser hors de la catégorie, voit maintenant son avenir assombri par le VIH/sida. C’est le pays où le taux de contamination est le plus élevé.
Cette conférence doit être différente de celles qui l’ont précédée. Et elle l’est. On a veillé à ne négliger aucune source d’inspiration, à faire en sorte que des gens qui ont des rôles et des points de vues différents se rencontrent et s’écoutent les uns les autres.
Par ailleurs, il est prévu qu’elle débouche sur un accord, non seulement sur les objectifs à atteindre mais sur les mécanismes qui doivent permettre de les réaliser et de mesurer les progrès accomplis.
Il ne faudrait pas que ces minutieux préparatifs aient été en vain. Il ne faudrait pas manquer aux 600 millions de déshérités pour qui cette conférence est peut-être la dernière chance d’avoir une vie meilleure.
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