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ECOSOC/G/5976

L'ECOSOC TIENT UN DÉBAT SUR LE SUIVI DES RÉSULTATS DES GRANDES CONFÉRENCES ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES

24/07/2001
Communiqué de presse
ECOSOC/G/5976


L'ECOSOC TIENT UN DÉBAT SUR LE SUIVI DES RÉSULTATS DES GRANDES CONFÉRENCES ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES


Le Conseil examine également la question de la

restructuration et la revitalisation de l'Organisation des Nations Unies


Genève, 24 juillet -- Le Conseil économique et social a examiné, ce matin, les questions relatives à l'application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats de grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide des Nations Unies, ainsi qu'à l'application des résolutions de l'Assemblée générale sur la restructuration et la revitalisation de l'Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes.


Les représentants de la Belgique (au nom de l'Union européenne et des pays associés), de la Chine, de la Norvège et de la Fédération de Russie ont pris la parole dans le cadre du débat sur l'application des résolutions 50/227 et 52/12B sur la restructuration des Nations Unies.  Les intervenants ont réaffirmé leur attachement aux objectifs fixés dans ces résolutions.  Ils se sont notamment prononcés en faveur d'un renforcement de la coopération des institutions de Bretton Woods avec les organismes des Nations Unies et certains ont appuyé la proposition du Secrétaire général de réduire de quatre à trois semaines la durée de la session de fond de l'ECOSOC.


       Dans le cadre du débat sur les résultats des grandes conférences au sommet organisées par les Nations Unies, les intervenants ont souligné l'importance de réévaluer la nécessité de tenue de conférences d'examen tous les cinq ou dix ans et ont, pour la plupart, appuyé l'idée de confier aux commissions techniques du Conseil économique et social la tâche d'évaluer le suivi des conférences qui se sont tenues dans leurs domaines respectifs de compétence, quitte à ce que le Conseil décide de convoquer une Conférence d'examen en cas de besoin.


Ont participé à ce débat les représentants de la Belgique, du Japon, de la Suisse, d'Israël, de la Tanzanie, de la Chine, de la Norvège, de la Fédération de Russie, des États-Unis, du Nigéria et du Suriname ainsi que les représentants de la Fédération internationale des femmes de carrières libérales et commerciales et de la Fédération internationale des Centres sociaux et communautaires.  La Directrice exécutive du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), Mme Anna K.Tibaijuka, a présenté le rapport du Secrétaire général sur l'application des conclusions concertées adoptées en 2000 par le Conseil, relatives à la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l'habitat.


Cet après-midi, à 15 heures, le Conseil débattra de l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies, des répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupés, compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé.  Il se penchera également sur les questions de coordination, les questions relatives au programme et autres questions.


Débat sur la restructuration et la revitalisation de l'Organisation des Nations Unies


Le Conseil est saisi, au titre de ce point, du rapport du Secrétaire général sur la restructuration et la revitalisation de l'Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes (E/2001/69).  Le Conseil reçoit depuis 1997 des rapports sur la restructuration et la revitalisation de l'Organisation.  Le rapport de la cinquième série constate qu'un grand nombre des dispositions figurant dans les résolutions 50/227 et 52/12 B de l'Assemblée générale ont été soit appliquées soit élaborées de manière plus détaillée dans les résolutions 1998/46 et 1999/51 que le Conseil a adoptées par la suite et qui fournissent des directives précises à ses organes subsidiaires.  En conséquence, estime le Secrétaire général, le Conseil pourrait rationaliser son examen de la restructuration et de la revitalisation dans les domaines économique et social et les domaines connexes en concentrant son attention sur ses responsabilités de gestion vis-à-vis de ses organes subsidiaires.


Le Conseil est également saisi d'une note du Secrétaire général (E/2001/72) sur la réunion spéciale de haut niveau du Conseil avec les institutions de Bretton Woods, tenue le 1er mai 2001, ainsi qu'une note (E/2001/INF/3) donnant des informations sur la création, le mandat, la composition, la durée du mandat des membres, les modalités de présentation des rapports, la fréquence des réunions et les méthodes de travail des organes subsidiaires du Conseil économique et social et de l'Assemblée générale dans les domaines économique et social et les domaines connexes.


M. MICHEL GOFFIN (Belgique, au nom de l'Union européenne et des pays associés) a souligné que les résolutions 50/227 et 52/12B de l'Assemblée générale sont à la base de progrès importants accomplis par le système des Nations Unies dans sa volonté de réforme et de cohérence.  L'Union européenne estime cependant que beaucoup reste à faire pour améliorer l'efficacité des différents organes concernés et regrette la tendance parfois trop prudente et attentiste des membres du Conseil ces dernières années.


En ce qui concerne les travaux du Conseil, l'Union européenne regrette la trop faible interaction entre l'ECOSOC et le Comité administratif de coordination (CAC) et souhaite que soient revues les dispositions actuelles afin de donner à la relation Conseil-CAC la valeur politique qu'elle mérite.  L'Union européenne souhaite également que soient poursuivis les efforts déjà entrepris afin d'établir une relation de travail harmonieuse entre l'ECOSOC et le Conseil de sécurité sur des problématiques complémentaires.  Enfin, selon l'Union européenne, les conclusions agréées négociées au sein de l'ECOSOC ne devraient jamais devenir l'occasion de redéfinir l'acquis des grandes conférences.


M. LIU JINGTAO (Chine), a déclaré qu'avant de lancer un nouveau cycle de réformes, il fallait faire le point sur la situation du système opérationnel des Nations Unies.  La Chine appuie le renforcement du rôle du Conseil dans la coordination au sein du système des Nations Unies.  Bien que de nombreuses réformes aient été réalisées, beaucoup reste à faire, a estimé le représentant chinois.  Il a noté que le rapport du Secrétaire général comportait plusieurs propositions, notamment celle de tenir une session de fond annuelle plus courte.  La Chine estime qu'il faudra encore du temps pour discuter plus avant de ces propositions.  Le représentant de la Chine a rappelé qu'il fallait garder en mémoire que l'objectif final de la réforme était d'améliorer l'efficacité du système.  La Chine se félicite de la collaboration des institutions de Bretton Woods avec les organismes des Nations Unies et espère qu'elle sera encore renforcée à l'avenir.


M. STEFFEN KONGSTAD (Norvège), s'est dit satisfait de la souplesse accrue des méthodes de travail de la deuxième Commission (économique et financière) de l'Assemblée générale.  Il faudrait néanmoins prendre des mesures afin de réduire la longueur et la durée des déclarations faites devant la Commission.  Il serait en outre judicieux d'examiner sur une base biennale ou triennale certaines des résolutions adoptées par cette commission.  En ce qui concerne plus particulièrement le Conseil économique et social, il faudrait renforcer l'efficacité de la réunion de haut niveau entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods.  Il conviendrait en outre de renforcer la coopération entre le Conseil et les banques régionales de développement.  La Norvège appuie par ailleurs la recommandation visant à réduire de 4 à 3 semaines la durée de la session de fond de l'ECOSOC, ce qui devrait permettre de rationaliser l'ordre du jour du Conseil.


M. NICOLAI TCHOULKOV (Fédération de Russie), a déclaré que sa délégation avait participé de manière active à l'élaboration de la résolution 52/12B et souhaite que les États membres portent une attention accrue à sa mise en œuvre.  La Russie estime qu'il est nécessaire d'améliorer et de renforcer le rôle des Nations Unies et du Conseil dans le domaine économique et social et souhaiterait voir une coopération élargie entre les institutions du système des Nations Unies pour permettre une meilleure efficacité des actions.  La Russie est également en faveur des efforts entrepris pour élargir la coopération entre l'ECOSOC et les institutions de Bretton Woods.  Le représentant russe a rappelé la nécessité d'appliquer pleinement les résolutions de l'Assemblée générale.  La Russie est en faveur de la mise en place par le Conseil de mesures visant à une amélioration sensible de l'efficacité de ses travaux.


Débat sur l'application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées par l'ONU


Le Conseil est  saisi, au titre de ce point, du rapport d'étape du Secrétaire général sur la mise en œuvre des recommandations figurant dans la déclaration ministérielle du débat de haut niveau de la session de fond de 2000 du Conseil (E/2001/91) et du rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre des conclusions concertées du débat consacré aux questions de coordination du Conseil concernant le suivi intégré et coordonné des résultats des conférences, et en particulier les vues exprimées par les commissions techniques (E/2001/73).


Mme ANNA K. TIBAIJUKA, Directrice exécutive du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), a présenté le rapport du Secrétaire général sur l'application des conclusions concertées 2000/1 relatives à la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l'habitat adopté par le Conseil économique et social lors du débat consacré aux questions de coordination (E/2001/62) en rappelant que la session spéciale que l'Assemblée générale a consacrée le mois dernier au suivi de la mise en œuvre de la Conférence d'Istanbul sur les établissements humains (Habitat II) s'est soldée par l'adoption de la Déclaration sur les villes et les établissements humains pour le nouveau millénaire.  Cette Déclaration est un document orienté vers l'avenir qui se penche sur les activités du Centre et sur les défis que la communauté internationale devrait être amenée à relever dans les années à venir.  Pour la première fois dans le cadre d'une session spéciale de l'Assemblée générale, un comité thématique a été mis en place qui a permis de discuter ouvertement des expériences de toutes les régions du monde en matière d'application du Programme pour l'habitat.


Cette session spéciale de l'Assemblée générale a approuvé la création d'un système de gestion du Programme pour l'habitat - dont la mise en place avait été proposée par le Conseil - qui devrait notamment permettre de promouvoir et surveiller la mise en œuvre d'actions entreprises par les institutions internationales afin de mettre en œuvre ce Programme.  Habitat a donc pris des mesures pour mettre sur pied ce système de gestion et la question sera inscrite à l'ordre du jour de la prochaine session du Comité de haut niveau sur les programmes, en septembre prochain.  Suite à des consultations interinstitutions productives menées avant la session spéciale de l'Assemblée générale, Habitat est en mesure d'affirmer que les bases ont été jetées pour la mise en place d'un mécanisme qui sera chargé d'améliorer le travail des Nations Unies en matière de mise en œuvre du Programme pour l'habitat.


M. MICHEL GOFFIN (Belgique, au nom de l'Union européenne, des pays associés et du Liechtenstein), a souligné les dysfonctionnements et insuffisances du système actuel et a rappelé les suggestions formulées dans le rapport du Secrétaire général pour y faire face.  Le rapport indique que le processus d'évaluation de l'application des résultats des grandes conférences doit être confié aux Commissions techniques, qu'il est nécessaire de renforcer le rôle du Conseil en matière de suivi des grandes conférences et réaffirme le droit souverain de l'Assemblée générale de juger de l'opportunité de convier les conférences.


L'Union européenne souhaite voir les idées suivantes mises en place : encourager la participation d'experts de pays en développement aux réunions des commissions techniques; développer un ensemble cohérent d'indicateurs communs; rappeler que les conférences doivent s'effectuer au niveau national sur le terrain et relèvent de la responsabilité des gouvernements.


M. KENJI HIRATA (Japon), a affirmé qu'un délai de cinq ans est trop court pour commencer à procéder à un examen significatif des conclusions de conférences et sommets organisés sous l'égide des Nations Unies.  Les États membres et le système des Nations Unies lui-même ont besoin de davantage de temps pour mettre en œuvre les conclusions et parvenir à un résultat tangible.  Le représentant japonais a estimé que «nous croulons sous le poids de ces conférences et sommets et des réunions d'examen du suivi de leurs résultats».  Les États membres et le système des Nations Unies manquent de temps, d'énergie et de ressources humaines


pour assurer la préparation de toutes ces conférences et réunions.  Pour surmonter ces problèmes, les organes subsidiaires du Conseil devraient entreprendre un examen technique régulier de la mise en œuvre des résultats et conclusions des grandes conférences et soumettre au Conseil des rapports intérimaires sur la question.  Il faudrait en outre se départir de l'habitude consistant à convoquer automatiquement des conférences d'examen après 5 ou 10 ans.  Il serait préférable de convoquer de telles réunions d'examen au cas par cas en évaluant la nécessité et l'urgence qu'il y a, éventuellement, à prendre des décisions au niveau politique.


M. F. NORDMANN (Suisse), a déclaré que malgré la contribution des conférences globales à la recherche de solutions aux problèmes qu'elles ont abordés, les mécanismes de suivi mis en place n'ont pas été satisfaisants et ont représenté une charge pour la communauté internationale.  Dans ce contexte, l'adoption de la Conférence du Millénaire représente un progrès important en matière de développement car elle définit un nouveau cadre de référence pour l'intégration et la coordination de la mise en œuvre et du suivi des résultats des grandes conférences des Nations Unies.  La Suisse est en faveur d'une meilleure utilisation de la structure intergouvernementale à trois échelons pour l'amélioration du processus de suivi des conférences, au niveau des commissions techniques, du Conseil et de l'Assemblée générale.  Les commissions devraient s'occuper du suivi des questions relevant de leurs mandats et présenter des rapports au Conseil, qui devrait s'occuper des questions transversales et des thèmes et préoccupations communs.  Le Conseil se prononcerait à son tour sur les questions émergentes et ferait des recommandations à l'Assemblée générale qui déciderait de la nécessité d'organiser de nouvelles conférences.


M. RON ADAM (Israël), a attiré l'attention sur le lien existant entre les questions relatives au suivi des grandes conférences et la restructuration des travaux des Nations Unies.  Il a suggéré qu'à l'avenir, durant la phase de préparation de toute grande conférence ou de toute session extraordinaire de l'Assemblée générale, les États membres s'abstiennent de rédiger des projets de documents finaux sans fin qui entraînent des semaines de travaux interminables des comités préparatoires et une perte de temps et d'argent pour l'Organisation.  En effet, lorsque les États membres ont finalement recours, après de nombreuses heures de consultations informelles pour se mettre d'accord sur un projet de texte, à des écrits concertés puisés dans des déclarations et des conférences antérieures, on peut dire que c'est plus vers le passé que vers l'avenir que l'on met l'accent.  Israël est d'avis que le Conseil et ses organes subsidiaires devraient entreprendre un examen annuel ou bi-annuel du suivi de la mise en œuvre des résultats des grandes conférences.  La clef du succès d'un examen de suivi réside dans la qualité des documents de travail et de recherche préparés, en vue de cet examen, par le Secrétariat et traitant de la mise en œuvre des projets qui avaient été décidés lors de la conférence.


M. KATINDA E. KAMANDO (Tanzanie), a déclaré que la Tanzanie attachait une grande importance au suivi coordonné et à l'ordre du jour du Centre pour les établissements humains (Habitat).  L'Assemblée générale, dans sa Déclaration sur les villes et les autres habitations humaines, a réitéré le besoin de renforcer le mandat et le statut de la Commission sur les établissements humains et le statut, le rôle et les fonctions du Centre pour les établissements humains.  La Tanzanie a étudié le rapport du Secrétaire général et déplore de ne pas trouver mention de la


mise en œuvre des recommandations du Conseil économique et social et de l'Assemblée générale dans ce domaine.  À cet égard, la Tanzanie souhaite que des mesures urgentes soient prises par le Secrétaire général pour remédier à la situation et que les réponses aux questions posées figurent dans le rapport qu'il présentera à l'Assemblée générale.


M. LIU JINGTAO (Chine), a souligné que le suivi des grandes conférences devait s'appuyer sur les résultats de ces grandes conférences.  La Chine estime qu'il ne faut pas oublier qu'en dépit des efforts déployés au niveau national pour mettre en œuvre les résultats des grandes conférences, les efforts déployés à cette même fin au niveau international se sont relâchés, comme en témoigne la baisse de l'aide publique au développement.  Il conviendrait par ailleurs de renforcer la coordination entre le Conseil et ses organes subsidiaires.  La Chine estime que des mesures doivent être prises afin d'assurer qu'il n'y ait plus qu'une seule grande conférence par an.  Il faudrait en outre renforcer le rôle de l'ECOSOC en matière d'examen périodique.  Il serait enfin préférable que les examens des résultats des grandes conférences soient entrepris tous les dix ans plutôt que sur une base quinquennale.


M. ARMAN AARDAL (Norvège), a déclaré que les grandes conférences avaient défini un ordre du jour à mettre en œuvre et avaient dressé la liste des problèmes auxquels le monde doit faire face dans le prochain millénaire.  Dans le même temps, certains pays ont manifesté leurs craintes quant au rôle de plus en plus décentralisé des Nations Unies dans le suivi de certains grands problèmes dont l'Assemblée générale et le Conseil ne sont plus responsables.  Le représentant de la Norvège s'est par ailleurs félicité des progrès que constituent la participation de plus en plus active de la société civile et la collaboration accrue des Nations Unies avec les institutions de Bretton Woods.  Le suivi des conférences devrait, selon la Norvège, être réalisé par le Conseil, ce qui renfoncerait son rôle de coordination.


M. NICOLAI TCHOULKOV (Fédération de Russie), a dit partager les préoccupations exprimées par les représentants de la Belgique et du Japon s'agissant de la procédure adoptée pour l'examen des résultats des grandes conférences des Nations Unies.  L'utilité des examens techniques et politiques de suivi des résultats des grandes conférences est incontestable, a-t-il poursuivi.  Mais la meilleure façon de réaliser de tels examens serait de faire coïncider ces réunions avec la session de l'Assemblée générale, ce qui permettrait de rompre avec le cycle des réunions quinquennales ou décennales adopté en matière d'examen de suivi.  Cela permettrait en outre de renforcer le rôle de l'Assemblée générale en tant qu'organe suprême des Nations Unies.


Mme CLAUDIA SERWER (États-Unis), a déclaré que son pays soutenait la position des orateurs qui l'ont précédé concernant l'intégration, la mise en place coordonnée et le suivi des grandes conférences et sommets.  Les États-Unis espèrent qu'il y aurait un pas vers la réévaluation de l'habitude de la tenue automatique de conférences d'examen.  Les États-Unis pensent qu'une meilleure approche consisterait en un suivi par les commissions techniques du Conseil économique et social, qui rapporteraient ensuite leurs résultats au Conseil, qui déciderait alors de l'opportunité de tenir des conférences d'examen occasionnelles, en fonction des besoins.


Mme CONCHITA PONCINI (International Federation of Business and Professional Women), a rappelé que la session spéciale de l'Assemblée générale consacrée à l'examen de suivi de la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing (Beijing+5) avait apporté son soutien à l'idée de convoquer une cinquième Conférence mondiale sur les femmes en 2005.  Aussi, a-t-elle demandé au Conseil d'appuyer la convocation d'une telle conférence qui devrait notamment avoir pour mandat de se pencher sur les défis lancés par la mondialisation de l'économie, par le commerce, les nouvelles technologies, les conflits armés, le VIH/sida, ainsi que sur les défis en matière de droits de propriété intellectuelle et les droits des populations autochtones.


M. OLESEGUN AKINSANYA (Nigéria), a déclaré qu'il était nécessaire de rationaliser la tenue de conférences spéciales mais il a également tenu à rappeler l'utilité de ces conférences, qui ont contribué à mettre sur le devant de la scène des questions importantes dont le traitement nécessitait une coopération internationale.  M. Akinsanya a rappelé que l'examen des résultats des conférences avait été obtenu grâce à la participation de tous les groupes de la société civile.  Il a estimé que l'examen des résultats de ces conférences ne devait pas être confié à un seul organe.  Le Nigéria estime néanmoins que des processus de simplification devraient être mis en place.


Mme MICHELLE GREUTER (International Federation of Settlements and Neighbourhood Centres), a plaidé en faveur d'une plus grande exploitation de l'expérience pratique des organisations non gouvernementales locales lorsqu'il est question de procéder à une évaluation des programmes mis en place dans le cadre du suivi des divers plans d'actions adoptés lors des conférences internationales.  Les gouvernements pourraient judicieusement passer des contrats avec les organisations non gouvernementales appropriées afin d'œuvrer de concert à l'élaboration de projets destinés à mettre en œuvre les engagements qu'ils ont contractés au niveau international.  Les gouvernements pourraient également passer des contrats avec des organisations non gouvernementales afin d'évaluer la mise en œuvre de ces projets.


Mme IRMA L-TOBING-KLEIN (Suriname), a appuyé les interventions de nombreux orateurs concernant le suivi des conférences.  Elle a estimé qu'il n'était pas nécessaire de tenir des conférences supplémentaires mais de mener des actions concrètes pour améliorer le suivi des prises de décision et de mettre en place des mécanismes de mise en œuvre en veillant à assurer la volonté politique pour exécuter les décisions prises.


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