LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT CONTINUE DE SE HEURTER AUX CONTRAINTES FINANCIERES
Communiqué de presse CTPD/37 |
Comité de haut niveau pour l’examen
de la coopération technique
entre pays en développement
12e session, 2e séance - après-midi
LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT CONTINUE DE SE HEURTER AUX CONTRAINTES FINANCIERES
Le Comité de haut niveau pour l’examen de la coopération technique entre pays en développement a poursuivi son débat, cet après-midi, sur la mise en oeuvre du Plan d’action de Buenos Aires de 1978 concernant la coopération technique entre pays en développement (CTPD) et les nouvelles orientations de cette coopération définies par l’Assemblée générale en 1994. Au cours du débat, la CTPD a été décrite par les délégations comme un instrument puissant d’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale. A ce titre, des délégations comme le Bangladesh ont souhaité que cette forme de coopération ne soit pas perçue par le système des Nations Unies comme “un programme spécifique” mais qu’elle devienne une partie intégrante des efforts de l’ONU en matière de développement.
Le débat a permis aux délégations, en particulier les pays en développement dits “pays-pivots” –pays en développement fournisseurs d’assistance technique- de faire état des dispositions prises par leur gouvernement pour mettre en oeuvre le Plan d’action de Buenos Aires. Ainsi la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Brésil, Singapour et l’Argentine ont décrit leur politique nationale en matière de CTPD. Pour leur part, des pays comme l’Equateur, le Burundi et la République démocratique populaire lao, au nom des pays sans littoral, ont fait état des obstacles à un développement plus avant de la CTPD. Dans ce cadre, la question des contraintes financières a été soulevée notamment par la représentante du Burundi qui a mis l’accent sur les difficultés inhérentes à la mise en place des points focaux pour la CTPD dans certains pays en développement. Des appels ont donc été lancés au Groupe spécial du PNUD de la CTPD pour qu’il renforce son assistance.
Un dialogue a d’ailleurs été tenu au cours duquel des questions ont été posées sur la capacité du Groupe spécial à mettre à la disposition des pays concernés les informations sur la capacité des pays en matière de CTPD. C’est dans ce contexte que le fonctionnement du réseau WIDE – Réseau multidimensionnel d’information pour le développement - a été décrit. Là aussi, la Directrice du Groupe spécial a invoqué les contraintes financières pour expliquer la lenteur des progrès. Elle a, par exemple, déclaré qu’à ce jour les contributions au Fonds bénévole pour la promotion de la CTPD s’élèvent à 19,3 millions alors que celles du Fonds “Peres de Cuellar” sont à 5 millions de dollars. Des appels ont, en conséquence, été lancés aux pays donateurs.
(à suivre - 1a)
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Les représentants du Fonds des Nations pour la population (FNUAP), de l’Organisation panaméricaine de la santé et du Centre de recherches statistiques, économiques et sociales pour les pays islamiques ont rendu compte de leurs activités liées à l’application du Plan d’action de Buenos Aires.
Le Comité de haut niveau a, par ailleurs, complété son Bureau en élisant
M. Percy Metsing Mangoela (Lesotho) à la Vice-Présidence et à la Présidence de son Groupe de travail.
Le Comité poursuivra son débat général demain mercredi 30 mai à 10 heures en mettant, comme aujourd’hui, un accent particulier sur la CTPD dans la science et la technique au service du développement.
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Débat
M. SADUQUL HOQUE (Bangladesh) s’est félicité de ce que la coopération technique entre pays en développement (CTPD) ait pris, au fil des années, une dimension de plus en plus importante. C’est pourquoi le Bangladesh souhaite partager ses expériences réussies, notamment en matière de microcrédit, d’amélioration de l’éducation primaire, de formation des femmes, de lutte contre l’analphabétisme et de réduction de l’accroissement de la population. Le représentant a souligné aussi que le problème de la pénurie des compétences était un frein majeur au développement. Il est donc nécessaire de former les travailleurs et d'encourager les liens entre les centres de formation. Il a indiqué que les pays développés devraient jouer un rôle plus important et plus actif dans ce domaine. Il a enfin considéré que le Groupe spécial de la CTPD devait être un catalyseur du renforcement de ce type de coopération dans le cadre de la mondialisation et du développement du commerce international.
M. ABDELHAMID BOUHAOUALA (Tunisie) a déclaré que la CTPD constitue une composante importante de la politique extérieure de son pays et un moyen d’expression de sa solidarité avec les pays en développement. Partant de cette conviction et comme contribution au Programme de coopération Sud-Sud, la Tunisie, a dit le représentant, a depuis son indépendance mis à la disposition des pays en développement notamment arabes et africains des compétences tunisiennes spécialisées et a assuré des cycles de formation dans différents domaines. Au niveau institutionnel, la Tunisie a créé en 1972, un organisme à but non lucratif qui contribue à la mise en oeuvre et à l’application de la politique nationale de coopération technique. Faisant, en conséquence, état des activités menées par l’Agence tunisienne de la coopération technique (ATCT), le représentant s’est ensuite attardé sur le fonctionnement de la coopération triangulaire. Soulignant les “résultats probants” en la matière, il a appelé les bailleurs de fonds à réserver une partie substantielle de leur aide au développement à cette forme de coopération.
Mme JEANETTE NDHLOVU (Afrique du Sud) a estimé que le flux de ressources vers les pays en développement était insuffisant et que cela les empêchait de tirer parti de la mondialisation tels que le développement des nouvelles technologies de l’information. Dans ce cadre, la coopération Sud-Sud est un outil crucial pour renforcer l'indépendance économique des pays en développement. Toutefois, nous devons reconnaître que la CTPD a un rôle d'appui à l'égard des autres efforts internationaux. La représentante a déclaré qu’il était donc nécessaire pour les pays en développement de continuer à mettre en oeuvre des programmes de développement des ressources humaines, de partager les savoir-faire, les avancées techniques, l'expertise et de s'aider mutuellement à renforcer les industries. Elle a considéré que tout ceci formait une partie importante du Programme du millénaire pour la relance de l’Afrique.
Elle a constaté que, pendant le période examinée, l’Afrique avait été aussi bien un pays bénéficiaire que fournisseur en matière de coopération technique. Insistant sur le fait que le déficit en ressources humaines avait été pour beaucoup de pays un frein à l’expansion de la CTPD, la représentante a considéré que les pays bailleurs de fonds devaient accroître leurs efforts tout en reconnaissant le rôle admirable qu’ils ont tenu jusqu’à présent.
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Enfin, elle a considéré que les efforts à déployer devaient l’être avec le soutien des pays développés et des organes des Nations Unies, notamment par le biais d’une allocation de ressources plus importante au renforcement de la CTPD.
Mme ALICE PESSOA DE ABREU (Brésil) a indiqué que son Gouvernement a, au cours des dernières années, renforcé sa CTPD avec les pays lusophones et les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et tout récemment avec le Timor oriental. Le Brésil, a-t-elle souligné, dispose de connaissances techniques importantes qu’il entend partager dans les domaines de l’éducation, du développement industriel, de l’agriculture, de la santé et de l’administration publique. Le pays a particulièrement enregistré des progrès importants dans le transfert des techniques et des compétences.
Rendant compte des activités entreprises par les agences responsables de la CTPD au Brésil, la représentante a souligné que la stratégie est de se concentrer sur le renforcement des institutions. Le pays cherche, en effet, à promouvoir les réformes structurelles nécessaires à l’accélération du développement économique et social et de l’autonomie dans les secteurs clefs. Mettant aussi l’accent sur la coopération multilatérale, la représentante a indiqué que des programmes de coopération spécifiques sont développés dans ce contexte comme dans celui des blocs régionaux dont le Brésil est membre. Elle a, par ailleurs, rendu compte des activités entreprises dans le cadre de la coopération triangulaire en précisant que son pays est prêt à mettre à la disposition de toutes les délégations des expériences réussies. Elle a ainsi insisté sur les expériences en Angola et au Timor oriental.
M. MARIO ALEMAN (Equateur) a considéré que la CTPD était un élément fondamental de la coopération Sud-Sud, notamment par l’entremise du secteur privé et de la conception de mécanismes d’assistance réciproque. Dans ce cadre, il a souligné la coopération réussie de son pays avec des pays voisins et notamment le Pérou dans les domaines du commerce, de la santé et de l’éducation. Le représentant a également cité l’exemple de la coopération de son pays avec Cuba en matière de santé, de sports et de recherche. Il a rappelé l’existence du Fonds "Perez Guerrero" qui est devenu un mécanisme efficace pour l’exécution de programmes importants dont le projet de lutte contre le trafic de stupéfiants. Le représentant a considéré que la coopération dans le secteur commercial était particulièrement importante et il s’est félicité du nouvel élan pris par la coopération entre les pays andins et de l’équité caractérisant les termes de l’échange. Enfin, il a souhaité le renforcement des capacités d’intervention des Nations Unies et des institutions spécialisées telles que le PNUD.
M. KISHORE MAHBUBANI (Singapour), rappelant la Déclaration de La Havane, qui a mis l’accent sur la nécessité de relancer la coopération Sud-Sud, a affirmé que cette coopération représente un potentiel énorme de développement. La réussite de Singapour en matière de développement s’est fondée, a-t-il poursuivi, sur la valorisation de ses ressources humaines, seules ressources dont il dispose. Le pays, qui a profité en la matière des services de formation extérieurs, juge normal aujourd’hui de partager “ce qu’il a pu apprendre”.
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Grâce à son programme de renforcement des ressources humaines, Singapour a formé 15 000 personnes originaires de 139 pays. Sa politique de coopération est fondée sur les programmes bilatéraux et les programmes de formation des pays tiers. Dans ce concept, le concept de coopération triangulaire est un concept cher à Singapour. En effet, le pays ayant très peu d’ambassades et donc une capacité limitée de diffuser des informations, a par le biais de ses programmes de formation pu diffuser des informations utiles. Le représentant a poursuivi en mettant l’accent sur la formation en matière de technologies de l’information et de communications que Singapour fournit. Il a d’ailleurs suggéré un échange d’adresses des sites Web “pour connaître les programmes des uns et des autres”.
M. HORACIO H. FERNANDEZ PALACIO (Argentine) s’est félicité de la participation de nouveaux acteurs de la société civile et du secteur privé dans les questions relatives à la CTPD. Il a rappelé dans ce contexte l’action du Fonds argentin de coopération horizontale qui a permis un transfert de capacités à d’autres pays en développement. Le représentant a précisé qu’il s’agit d’un mécanisme simple et souple qui a prouvé son efficacité et a vu par conséquent un accroissement des demandes d’intervention. Ses principaux domaines d’intervention sont la technologie agroalimentaire, la santé, le tourisme, l’énergie et l’éducation. Le Fonds a déjà développé plus de 1500 actions et par son intermédiaire environ 3 000 experts ont été envoyés en mission dans différentes parties du monde. Le représentant a donc considéré que ce Fonds représente une contribution efficace à la CTPD, en offrant aux pays qui le désirent le meilleur de ce que peuvent proposer les secteurs privés et publics.
Mme MARIE-GORETTI NIZIGAMA (Burundi) a souligné que les pays en développement ont des compétences qu’il convient de rentabiliser et que, dans le contexte de la mondialisation, la CTPD est un instrument que ces pays doivent exploiter dans leur lutte contre la pauvreté. Au Burundi, a-t-elle dit, un point focal a été mis en place au Ministère de la planification et une base de données sur les compétences disponibles a été créée. Toutefois, a signalé la représentante, faute de ressources, cette base n’a jusqu’à présent pu être ni actualisée ni exploitée. Elle a donc salué l’utilité du système WIDE du Groupe spécial de la CTPD tout en soulignant les problèmes d’accès à l’Internet pour nombre de pays en développement. Elle a souhaité que le Groupe appuie les points focaux pendant au moins une année en soulignant les problèmes financiers et techniques auxquels se heurte son pays.
Le point focal burundais n’a pas les connaissances suffisantes pour coordonner ses activités, a ajouté la représentante en appelant le Groupe spécial à fournir un appui technique sous la forme d’une session de formation des points focaux. Elle a aussi appelé les bailleurs de fonds à relancer leur coopération avec le Burundi afin d’”alléger la pauvreté dramatique de la population”. La représentante a conclu en invitant le Groupe spécial à entreprendre une mission d’appui dans son pays pour rentabiliser l’appui que le PNUD vient d’accorder à ce dernier.
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M ALOUNKEO KITTIKHOUN (République démocratique populaire lao) a insisté sur les problèmes rencontrés par les pays en développement sans littoral qui, de par leur situation géographique, sont marginalisés dans le système commercial international. Les coûts de transport et de transit sont très élevés notamment parce que les infrastructures de transport ne sont pas bien développées. Il est donc indispensable qu'ils élaborent des plans de collaboration à long terme avec les pays voisins. Et la communauté internationale doit soutenir ces efforts.
Le représentant a insisté sur l'importance d'une coopération triangulaire entre pays sans littoral, pays voisins - de transit - et donateurs. Jusqu'ici, les pays en développement sans littoral n'ont bénéficié de la CTPD que de manière limitée. Selon le représentant, la CTPD a jusqu’à présent été freinée par le manque d’information adéquate sur les besoins de ces pays. Il s’est néanmoins félicité des progrès déjà accomplis grâce notamment à l’utilisation de l’Internet.
M. LIGUR TUNCER, Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué que pour mettre en oeuvre le Plan d’action de Buenos Aires, le FNUAP travaille dans trois domaines principaux, à savoir l’accès universel à la santé génésique, l’appui à la population et aux stratégies de développement et la mobilisation des ressources et de la volonté politique. Le FNUAP travaille à la promotion d’un partenariat entre gouvernement, organisations internationales et ONG. Il place au centre de ses efforts l’échange d’expériences entre pays en développement. Ainsi, le FNUAP encourage ses bureaux à appuyer la coopération Sud-Sud. Aux niveaux régional et sous-régional, le Programme technique du FNUAP s’est révélé une stratégie utile pour faire connaître les succès et les expériences. Au niveau des pays, un appui a été donné pour le renforcement des centres d'excellence Sud-Sud dans 5 pays et ce, dans le cadre du programme interpays pour la période 1995 à 1999.
De plus, le FNUAP a fourni un appui financier, technique et en matière de gestion à l’Initiative Sud-Sud intitulée “Partenaires dans le domaine de la population et le développement”. Enfin, les instituts de formation régionaux appuyés par le FNUAP ont offert des formations à court et à long terme, renforçant ainsi le partage d’expériences. Dans l’avenir, le FNUAP entend continuer à appuyer la coopération Sud-Sud en se fondant sur des options stratégiques qui profiteraient à un grand nombre de pays. Pour ce faire, le Fonds entend se fonder sur les succès du passé, consolider les capacités existantes et explorer les moyens d’assurer une durabilité en la matière.
M. MIGUEL GENOVESE, Pan American Health Organization - PAHO, a fait remarquer que la coopération ente pays en développement en matière de santé était indispensable et représentait un élément incontournable de la CTPD. Dans ce contexte, un des objectifs de la PAHO est de régler les problèmes de santé rencontrés le long des frontières et qui concernent de manière spécifique les maladies transmissibles. Les activités dans ce domaine doivent être développées à l’échelon local. Dans le contexte de la mondialisation et de l’intégration subrégionale, le nombre d’accords bilatéraux a augmenté, ce qui a permis de lutter plus efficacement contre la propagation, le long des frontières, de certaines maladies.
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Le représentant a fait remarquer que chaque région du continent américain avait fait l’objet d’un parrainage de projets dans les domaines de la réforme de la santé, de l’harmonisation de l’enregistrement des médicaments, de la formation et des diplômes. Le transfert de technologies, la coopération à long et moyen terme des ressources humaines et l’échange de services spécialisés sont encouragés par des conventions multilatérales. Enfin, le représentant a indiqué que la PAHO s’efforce en outre de permettre un accès à un moindre coût à des traitements tels que celui contre le VIH/sida.
M. ERDINC ERDUN, Directeur général du Centre des recherches statistiques, économiques, sociales et de formation pour les pays islamiques dit “Centre d’Ankara”, a expliqué qu’en 1981, des programmes de formation ont été lancés par ce Centre, en coopération avec des institutions de formation nationales ainsi qu’avec des institutions spécialisées des Nations Unies. Les participants peuvent ainsi choisir les différents programmes de formation. En matière de coopération technique, a poursuivi le Directeur général, le Centre fournit des compilations d’informations sur les institutions et les compétences de chaque pays. Ces informations sont publiées sous forme d’annuaires tandis que les informations sur la recherche et la formation sont, elles, fournies par le biais d’une coopération entre parties intéressées.
Les développements les plus récents en matière de CTPD sont la création d’un site Web qui indique les possibilités de formation pour l’année 2001. Depuis que le Secrétariat de la Conférence islamique a nommé le Centre comme point focal, ce dernier essaye d’explorer les possibilités de coopération avec les autres institutions. Dans ce cadre, le Directeur général a jugé important que le Centre et le PNUD poursuivent leur coopération car sans elle le Centre et ses activités risquent de perdre en efficacité. Le Directeur général s’est dit persuadé que des actions conjointes aideront les pays membres à résoudre les problèmes actuels qui sont la conséquence directe de la mondialisation.
Dialogue interactif
Lançant la série d’observations, le représentant de la Thaïlande a appuyé la CTPD comme un outil “extraordinaire pour encourager la coopération Sud-Sud”. Soulignant que c’est la première fois qu’il participe à cette réunion, le représentant de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) s’est dit impressionné par les progrès accomplis en matière de CTPD. Il a dit espérer que l’Afrique atteindra bientôt le niveau de CTPD décrit par certaines régions. A ce jour, a indiqué le représentant, l’OUA a été en mesure de préparer une banque de données, en coopération avec la Banque mondiale et de mettre en place une unité de CTPD. Il s’est dit prêt à discuter avec les Etats présents à cette réunion pour mieux coopérer au renforcement de la CTPD en Afrique avant de regretter que l’idée de la création d’un fonds de coopération technique pour l’Afrique n’ait jamais connu de suite. Pour sa part, le représentant du Pérou s’est interrogé sur le fonctionnement du Fonds bénévole pour la promotion de la CTPD et celui du Fonds “Peres de Cuellar”. Le représentant du Burkina Faso a lui voulu connaître la raison pour laquelle les réunions des points focaux n’ont pas été convoquées depuis 1995.
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Répondant à ces questions, la Directrice du Groupe spécial de la CTPD a d’abord commenté les remarques des délégations concernant l’élargissement des partenariats afin d’inclure le secteur privé. Elle a expliqué que c’est précisément pour cette raison qu’un premier forum des hommes d’affaires a été organisé en Malaisie; le deuxième, qui doit se tenir en Afrique du Sud, attendant 200 hommes d’affaires. Sur la question du renforcement de la coopération triangulaire, la Directrice a dit avoir pris bonne note des expériences de pays comme le Brésil et Singapour qui sont considérés comme des pays-pivots. Elle a aussi commenté les propos de certaines délégations demandant que le Groupe spécial soit plus à l’écoute des pays en développement. Elle a ainsi indiqué que son Groupe travaille à la formation de sites Web pour 24 pays, initiative qui se heurte aux contraintes financières.
Pour ce qui est de la mise à disposition des nouvelles technologies, elle a souligné que c’est la raison pour laquelle le Réseau WIDE a été créé, précisant qu'il est également accessible au secteur privé. Pour ce qui est plus précisément du renforcement de la CTPD, elle a indiqué que le Groupe spécial envisage de tenir une réunion le 4 juin afin de discuter avec les institutions des Nations Unies de la manière de servir au mieux les pays du point de vue de la coopération Sud-Sud. Quant au fonctionnement du Fonds bénévole pour la promotion de la CTPD, la Directrice du Groupe spécial a indiqué que de 1997 à 2000, le total des contributions s’est élevé à 19,3 millions de dollars; le Japon ayant fourni
11 millions de cette somme. Des contributions sont également venues de la Chine, de la République de Corée, de l’Irlande et de la Fondation Ford, a ajouté la Directrice avant d’expliquer que 33 projets ont été financés à hauteur de
14 millions de dollars; 8 autres projets étant prévus pour un montant de 4 millions de dollars. En ce qui concerne le Fonds “Peres de Cuellar”, elle a attiré l’attention des délégations sur les informations disponibles sur l’Internet. Ce Fonds, d’un montant de 5 millions de dollars, concerne surtout certains projets à revenus, a-t-elle précisé. S’agissant des réunions des points focaux, elle a expliqué qu’en raison des contraintes financières, il a fallu fixer des priorités dont ce type de réunions ne font pas partie contrairement aux programmes à participation globale pour le développement.
Quelles formes d’appui les points focaux peuvent attendre du Groupe spécial? a demandé la représentante du Burundi en lançant une autre série de questions. Comment faire en sorte que le Groupe spécial contribue au règlement de certains problèmes auxquels se heurtent les pays dans le domaine de la CTPD? a demandé, pour sa part, la représentante du Brésil. Compte tenu des nouvelles modalités de la CTPD, il serait bon de voir comment relever les défis de la libéralisation du commerce, a estimé le représentant de la République dominicaine en souhaitant savoir quels mécanismes il convient de renforcer pour améliorer les capacités techniques des pays en développement. Combien de consultants et d’entreprises se sont montrés intéressés par le projet WIDE et combien de représentants du secteur privé se sont joints à cette initiative? a voulu savoir le représentant de la Turquie.
Répondant, la Directrice du Groupe spécial a expliqué que le Burundi fait bien partie des 24 sites Web en préparation. S’adressant au Brésil, elle a souhaité savoir quelle est la nature des problèmes auxquels ces pays font face. Concernant WIDE, elle a indiqué que le nombre de consultants est de 52 000 alors que celui des entreprises est de 12 000.
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