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CD/G/490

LA CONFERENCE DU DESARMEMENT EST SAISIE D'UN MESSAGE D'ORGANISATIONS DE FEMMES DANS LE CADRE DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME

08/03/2001
Communiqué de presse
CD/G/490


LA CONFERENCE DU DESARMEMENT EST SAISIE D'UN MESSAGE D'ORGANISATIONS DE FEMMES DANS LE CADRE DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME


La Conférence tient une séance plénière informelle

consacrée aux consultations sur le programme de travail


Genève 8 mars -- La Conférence du désarmement a participé, ce matin à la célébration de la Journée internationale de la femme, en entendant le Secrétaire général de la Conférence et représentant personnel du Secrétaire général, M. Vladimir Petrovsky, qui a donné lecture d'un message adressé à la Conférence par les participants au Séminaire international des femmes pour le désarmement, qui réunit chaque année, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, des organisations non gouvernementales de femmes.


Ces organisations estiment notamment que la disponibilité des armes légères et la facilité de les acquérir à bon marché favorisent l'évolution de conflits sociaux et politiques en conflits violents et contribuent à la militarisation de la société.  En outre, elles lancent un appel à la Conférence pour qu'elle sorte de l'impasse dans laquelle elle se trouve actuellement.


Le Président de la Conférence, M. Juan Enrique Vega, du Chili, a exprimé, en cette Journée internationale de la femme, ses meilleurs voeux aux femmes dans le monde entier et a salué leur importante contribution aux efforts de paix et de désarmement dans le monde. 


Les coordonnateurs du Groupe des 21 (pays non alignés membres de la Conférence du désarmement), du Groupe occidental et du Groupe des pays d'Europe orientale, ainsi que la Chine ont remercié les organisations non gouvernementales de femmes pour le message adressé à la Conférence et pour leur importante contribution en faveur de la paix et de la sécurité internationale.  Certains ont dit partager la déception des organisations non gouvernementales devant l'impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement.


Le Président a indiqué que les consultations intensives qu'il a menées indiquent qu'il n'y a pas de consensus au sein de la Conférence en ce qui concerne le programme de travail.  Il a ajouté qu'il constate un recul sur certains points et l'immobilisme sur d'autres.  Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas d’issue.  Il a indiqué que la Conférence tiendrait, immédiatement après la présente séance, des consultations informelles plénières et a appelé à la coopération de toutes les délégations.  Le Myanmar, l'Irlande, la République de Corée et la Malaisie ont indiqué que ces délégations étaient disposées à contribuer aux efforts visant à parvenir à un programme de travail.


L'Allemagne a pour sa part réitéré l'importance qu'elle attachait au commencement, au sein de la Conférence, de négociations sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires, et a invité les délégations à une réunion d'information sur la question de la vérification d'un traité sur les matières fissiles qui sera organisé e le 14 mars par cette délégation et l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).


La prochaine réunion plénière de la Conférence se tiendra le jeudi 15 mars, à 10 heures.


Message des organisations non gouvernementales dans le cadre de la Journée internationale de la femme


M. VLADIMIR PETROVSKY, Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève, Secrétaire général de la Conférence du désarmement et Représentant personnel du Secrétaire général auprès de la Conférence, donnant lecture du message adressé par les organisations non gouvernementales participant au Séminaire international des femmes pour le désarmement, a déclaré que la Journée internationale de la femme était l'une des rares occasions données aux organisations non gouvernementales de faire entendre leur voix et leurs positions devant la Conférence.  Les participants au Séminaire sont vivement déçus et découragés par les nombreuses occasions manquées de ces dernières années et demandent à la Conférence de sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve.  Les événements récents dans le domaine de la sécurité internationale ont ramené le monde à une croisée des chemins où il devra choisir entre la voie de la coopération, sur laquelle sont fondées les Nations Unies, et la voie de la confrontation militaire.  Étant donné que la voie de la confrontation ne peut mener qu'au désastre planétaire, la Conférence doit surmonter les difficultés et les différents politiques dans le cadre des diverses négociations envisagées plutôt que de permettre qu'elles ne deviennent un moyen de faire obstacle aux progrès. 


Il est indispensable, estiment les organisations non gouvernementales, que la Conférence reprenne ses efforts en vue de parvenir rapidement à un programme global de désarmement.  À cet égard, elles soulignent l'importance qu'elles accordent à la question des armes légères et des armes de petit calibre.  Ces armes tuent presque autant de personnes dans les pays qui ne sont pas en guerre que dans ceux qui le sont.  Elles tuent en moyenne 1700 personnes par jour.  Si la disponibilité de ces armes n'est pas la cause des conflits, la facilité de les acquérir à bon marché favorise l'évolution de conflits sociaux et politiques en conflits violents et contribuent à la militarisation de la société.  Les femmes sont particulièrement touchées par la prolifération des armes de petit calibre, tant en période de guerre qu'en temps de paix.


Déclarations dans le cadre du débat général


M. JUAN ENRIQUE VEGA (Chili), Président de la Conférence du désarmement, a indiqué que la Conférence tiendrait, à l'issue de la présente séance, des consultations informelles sur le programme de travail de la Conférence.  Il a indiqué qu'au cours des consultations intensives qu’il a menées, il a pu constater qu'il n'y a pas de consensus sur le programme de travail.  Il a souligné que la proposition concernant un programme de travail formulée en août dernier par le Président de l'époque, M. Celso Amorim du Brésil (document CD/1624) résulte des efforts de plusieurs présidents qui se sont succédé pour concilier des approches divergentes.  Il s'agit d'un acquis de la Conférence qu'il faut sauvegarder.  Toutefois, le Président note qu'il n'y a pas d'accord pour accepter la proposition Amorim en l’état, ni pour accepter des modifications, ni en ce qui concerne une déclaration du Président.  Le Président constate un recul sur certains points et l'immobilisme sur d'autres, mais a ajouté que cela ne signifie pas qu'il n'y a pas d’issue.  Il a suggéré que le fait que la Conférence soit une instance de négociation ne devrait pas l'empêcher de mener des activités complémentaires visant à parvenir à une négociation.  Il a demandé la coopération des délégation dans les consultations informelles plénières qui seront menées à l'issue de la présente séance.


M. GUNTHER SEIBERT (Allemagne) a invité les délégations des États membres de la Conférence et des États observateurs à participer à une réunion d'information consacrée à la question de la vérification d'un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires.  Cette réunion, organisé e par l'Allemagne et l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) se tiendra le mercredi 14 mars.  M. Seibert a rappelé que les États parties au Traité sur la non‑prolifération nucléaire se sont entendus, il y a près d'un an, sur la nécessité de mener, à la Conférence du désarmement, des négociations sur un tel traité sur les matières fissiles, en vue de les conclure en cinq ans.  Une année a d’ ores et déjà été perdue.  C'est pourquoi il faut intensifier les efforts pour faire une percée et permettre le commencement immédiat des négociations.  Ces négociations seront complexes et l'Allemagne estime que des questions techniques peuvent déjà être discutées avant même le début de négociations formelles et sans préjuger des résultats des négociations.


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