LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT OUVRE LE 22 JANVIER LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2001
Communiqué de presse CD/G/482 |
COMMUNIQUE DE BASE
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT OUVRE LE 22 JANVIER LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2001
Genève, 19 janvier – La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale de la communauté internationale pour les négociations sur le désarmement, ouvrira, le 22 janvier à Genève, les travaux de sa session de 2000. La première séance plénière aura lieu le mardi 23 janvier à partir de 10 heures.
La session s'ouvrira sous la présidence de l'Ambassadeur du Canada, M. Christopher Westdal, qui assumera ces fonctions pour quatre semaines, soit jusqu'au 18 février. La présidence est assurée par un pays membre de la Conférence pour une période de quatre semaines de travail, conformément au principe de la rotation selon l'ordre alphabétique anglais. Elle sera donc assumée, au cours de la première partie de la session, à tour de rôle par le Canada, le Chili et la Chine. La session annuelle est divisée en trois parties : la première partie, d'une durée de dix semaines, durera jusqu'au 30 mars; la deuxième partie, de sept semaines, se déroulera du 14 mai au 29 juin et sera présidée par la Chine et la Colombie; la troisième partie, également d'une durée de sept semaines, se déroulera du 30 juillet au 14 septembre 2001, sous la présidence de Cuba, puis de la République populaire démocratique de Corée.
Conformément à son règlement intérieur, la Conférence du désarmement doit adopter son ordre du jour au début de la session en tenant compte des recommandations de l'Assemblée générale des Nations Unies, des propositions de ses membres et des décisions de la Conférence.
L'an dernier, la Conférence avait décidé d'examiner les questions suivantes : cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire; prévention d'une course aux armements dans l'espace; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes; nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive et armes radiologiques; programme global de désarmement; transparence dans le domaine des armements; examen et adoption de rapports à l'Assemblée générale.
Toutefois, comme l'année précédente, la Conférence n'est pas parvenue, à l'issue de sa session de 2000, à traduire cet ordre du jour en programme de travail. Si un accord a pu se dégager sur la plupart des éléments du programme de travail, deux questions, à savoir la question du désarmement nucléaire et la question de la prévention de la course aux armements dans l'espace extra‑atmosphérique font en effet l'objet de divergences entre les délégations. D'autre part, la Conférence n'a établi ni rétabli aucun mécanisme au titre d'un quelconque point de son ordre du jour.
À sa dernière session, l'Assemblée générale a adopté 48 résolutions et une décision sur les questions relatives au désarmement et à la sécurité internationale. Elle a notamment réaffirmé le rôle central de la Conférence du d ésarmement en tant qu'instance multilatérale unique pour les négociations sur le désarmement. Elle lui demande notamment de constituer, à titre prioritaire, un comité spécial du désarmement nucléaire chargé d'entamer des négociations sur un programme échelonné de désarmement nucléaire et souligne qu'il est primordial d'ouvrir des négociations en vue de conclure avant 2005 un traité multilatéral, non discriminatoire et internationalement et effectivement vérifiable interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d'armes et autres dispositifs explosifs nucléaires. Elle l'a en outre invité à créer un comité spécial le plus tôt possible pendant la session de 2001 de la Conférence, dans le cadre de la négociation d'un ou de plusieurs accords visant à prévenir une course aux armements dans l'espace.
L'Assemblée générale a par ailleurs recommandé que la Conférence poursuive activement des négociations intensives en vue de parvenir rapidement à un accord et de conclure des arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes. Elle invite en outre la Conférence à envisager de poursuivre ses travaux sur la transparence dans le domaine des armements. Elle la prie également d'envisager de dégager les principes qui pourraient servir de cadre aux accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques.
L'Assemblée générale a engagé la Conférence à poursuivre l'examen de sa composition, de son ordre du jour et de ses méthodes de travail.
QUESTIONS EXAMINÉES PAR LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT
Cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire
Au titre de la cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire, la Conférence a poursuivi, tout au long de la session de 2000, des consultations intenses sur les méthodes et les modalités à adopter en ce qui concerne ce point de l'ordre du jour en tenant compte de toutes les propositions et vues à cet égard.
Dans les résolutions qu'elle a adoptées à sa session de 2000, l'Assemblée générale a regretté que la Conférence du désarmement n'ait pu constituer un comité spécial du désarmement nucléaire à sa session de 2000, comme elle lui avait demandé de le faire en 1999, et demande à nouveau à la Conférence de constituer, à titre prioritaire, un comité spécial du désarmement nucléaire chargé d'entamer, début 2001, des négociations sur un programme échelonné de désarmement nucléaire, l'objectif étant d'éliminer définitivement les armes nucléaires.
En outre, l'Assemblée générale a instamment demandé à la Conférence du désarmement d'arrêter un programme de travail prévoyant l'ouverture immédiate de négociations sur un traité multilatéral, non discriminatoire et internationalement et effectivement vé rifiable interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d'armes et autres dispositifs explosifs nucléaires, qui devraient s'achever dans un délai de cinq ans.
L'Assemblée générale a également adopté un résolution par laquelle elle demande à nouveau à la Conférence du désarmement d'entamer des négociations en vue de parvenir à un accord sur une convention internationale interdisant en toutes circonstances de recourir à la menace ou à l'emploi des armes nucléaires et la prie de lui présenter un rapport sur les résultats de ces négociations.
Garanties négatives de sécurité
La Conférence avait créé, en 1998, un comité spécial sur les arrangements visant à garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre le recours ou la menace de ces armes (garanties négatives de sécurité), mais elle n'est pas parvenue, depuis, à un accord pour rétablir ce comité.
À cet égard, l'Assemblée générale a adopté une résolution dans laquelle elle recommande que la Conférence du désarmement poursuive activement des négociations intensives en vue de parvenir rapidement à un accord et de conclure des arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes, en tenant compte du large mouvement en faveur de la conclusion d'une convention internationale et en prenant en considération toutes autres propositions visant à atteindre ce même objectif. Elle engage tous les États, en particulier les États dotés d'armes nucléaires, à travailler activement à la conclusion rapide d'un accord sur une approche commune, en particulier sur une formule commune qui pourrait figurer dans un instrument international ayant force obligatoire.
Prévention d'une course aux armements dans l'espace
L'examen de la question de la prévention d'une course aux armements dans l'espace a été à l'origine de divergences de vues entre les délégations participant à la session de l'an dernier, l'empêchant de parvenir à un accord sur son programme de travail.
L'Assemblée générale a pour sa part adopté une résolution aux termes de laquelle elle souligne qu'il faut qu'il faut adopter de nouvelles mesures, assorties de clauses de vérification appropriées et efficaces, pour empêcher une course aux armements dans l'espace et réaffirme que la Conférence du désarmement a un rôle primordial à jouer dans la négociation d'un ou de plusieurs accords multilatéraux, selon qu'il conviendra, visant à prévenir, sous tous ses aspects, une course aux armements dans l'espace. Elle l'invite à créer un comité spécial le plus tôt possible pendant la session de 2001 de la Conférence.
Transparence dans le domaine des armements
S'agissant de la question de la transparence dans les armements, l'Assemblée générale a adopté une résolution par laquelle elle invite la Conférence du désarmement à envisager de poursuivre ses travaux sur la transparence dans le domaine des armements. Elle demande à tous les États Membres de coopérer, aux niveaux régional et sous-régional, en tenant pleinement compte de la situation particulière qui règne dans la région ou la sous-région considérée, en vue de renforcer et de coordonner les efforts faits par la communauté internationale pour accroître la franchise et la transparence dans le domaine des armements.
Armes classiques
S'agissant de la question du contrôle des armes classiques, l'Assemblée générale a prié la Conférence d'envisager de dégager les principes qui pourraient servir de cadre aux accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques, et attend avec intérêt un rapport de la Conférence sur la question.
Participation aux travaux de la Conférence du désarmement
Les soixante‑six États suivants sont membres de la Conférence du désarmement: Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Cuba, Égypte, Équateur, Espagne, États‑Unis, Éthiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Kenya, Malaisie, Maroc, Mexique, Mongolie, Myanmar, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays‑Bas, Pérou, Pologne, République arabe syrienne, République de Corée, République démocratique du Congo, République populaire démocratique de Corée, République islamique d'Iran, Roumanie, Royaume‑Uni, Sé négal, Slovaquie, Sri Lanka, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine, Yougoslavie, Venezuela, Viet Nam, Yougoslavie et Zimbabwe.
Les représentants des États non‑membres suivants ont participé aux travaux de la Conférence en 2000 en tant qu'observateurs : Albanie, Angola, Arménie, Azerbaïdjan, Brunéi Darussalam, Chypre, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Danemark, Estonie, ex‑République yougoslave de Macédoine, Gabon, Géorgie, Ghana, Grèce, Islande, Jamahiriya arabe libyenne, Jordanie, Koweït, Liban, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malte, Maurice, Moldova, Népal, Oman, Philippines, Portugal, Qatar, République tchèque, Saint‑Marin, Saint‑Siège, Singapour, Slovénie, Soudan, Thaïlande, Uruguay et Zambie.
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