En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/7649

LA PERSISTANCE DE L'ESCLAVAGE, QUELLES QUE SOIENT SES MANIFESTATIONS, CONSTITUE UN AFFRONT QU'IL FAUDRAIT ELIMINER, DECLARE M. KOFI ANNAN

1 décembre 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7649
OBV/188


LA PERSISTANCE DE L'ESCLAVAGE, QUELLES QUE SOIENT SES MANIFESTATIONS, CONSTITUE UN AFFRONT QU'IL FAUDRAIT ELIMINER, DECLARE M. KOFI ANNAN

20001201

L'ONU appelle au renforcement des efforts visant l'éradication de l'esclavage

Vous trouverez ci-dessous le message du Secrétaire général à l'occasion de la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage, le 2 décembre 2000:

Il y a plus de 50 ans qu’a été rédigé l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, affirmant que « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ». Malgré tous les efforts consentis depuis pour abolir l’esclavage sous toutes ses formes, l’esclavage n’a pas disparu. Il demeure bel et bien une réalité, et il est même en recrudescence dans certaines parties du monde. L'esclavage est un affront à tous les hommes et toutes les femmes libres, à dire vrai à l’humanité entière. De nouvelles formes d’esclavage telles que l’exploitation des enfants à des fins sexuelles, le travail des enfants, le travail servile, le servage, le travail des immigrés clandestins, le travail au sein de la famille, le travail forcé, l’esclavage à des fins rituelles ou religieuses et la traite des êtres humains posent autant de défis qu’il nous faut relever de toute urgence.

Certes, la communauté internationale s’est dotée de traités relatifs à l’esclavage, mais nombre d’États doivent encore les ratifier, les appliquer et déterminer ce qu’il convient selon eux de faire pour éliminer l’esclavage, partout dans le monde. À n’en pas douter, le moment est venu pour tous les États de se rassembler derrière le principe de l’abolition effective de l’esclavage. En outre, il est urgent d’adopter des lois et de prendre des mesures pour faire en sorte que les nouvelles formes d’exploitation et d’oppression auxquelles on assiste aujourd’hui ne se transforment pas, à terme, en esclavage, mais aussi pour faire en sorte que ceux qui se livrent à des pratiques esclavagistes soient identifiés et mis hors d’état de nuire.

Je suis heureux de me faire l’écho des progrès effectués par la communauté internationale en ce qui concerne la traite des êtres humains. Deux projets de protocoles à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée ont été rédigés : le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants et le Protocole concernant l’introduction clandestine de migrants par voie terrestre, aérienne et maritime. J’espère sincèrement que ces protocoles susciteront au sein de chaque nation un regain d’efforts dans le cadre de ce combat fondamental pour les droits de l’homme.

Mais les instruments juridiques ne sont qu’un aspect de ce combat. J’accorde la même importance aux efforts consentis chaque jour, dans chacun des pays où sévit l’esclavage, par des individus courageux qui se mobilisent pour y mettre un terme. En cette journée, je salue tous ceux qui servent cette cause et je souhaite que leur action soit couronnée de succès le plus rapidement possible.

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