SG/2031

KOFI A. ANNAN, SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES

20 novembre 2000


Communiqué de Presse
SG/2031
BIO/3053


KOFI A. ANNAN, SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES

20001120

Originaire du Ghana, Kofi Annan est le septième Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et le premier à être issu des rangs des fonctionnaires de l’Organisation. Il a pris ses fonctions le 1er janvier 1997.

Kofi Annan s’est donné pour priorités de revitaliser l’Organisation grâce à un vaste programme de réformes; de renforcer les activités traditionnelles de l’Organisation dans le domaine de la paix et du développement, de promouvoir les droits de l’homme, l’état de droit et les valeurs universelles inscrites dans la Charte des Nations Unies, notamment l’égalité, la tolérance et la dignité humaine, et de restaurer la confiance des citoyens dans l’Organisation en « rapprochant l’ONU des gens ».

Kofi Annan est né à Kumasi, au Ghana, le 8 avril 1938. Il a étudié à l’Université des sciences et technologies de Kumasi et a obtenu en 1961 une licence en économie de Macalester College (St. Paul, Minnesota, États-Unis). De 1961 à 1962, il a poursuivi des études du troisième cycle en économie à l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève. En 1971-1972, bénéficiant d’une bourse de la fondation Sloan, il a étudié au Massachusetts Institute of Technology et obtenu une maîtrise en gestion.

Kofi Annan est entré au service des Nations Unies en 1962, en qualité de fonctionnaire d’administration et du budget à l’Organisation mondiale de la santé, à Genève. Ensuite, il a travaillé à la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba, à la Force d’urgence des Nations Unies (FUNU II) à Ismaïlia, et au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Genève; au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York, il a occupé les postes de Sous- Secrétaire général à la gestion des ressources humaines et de Coordonnateur des Nations Unies pour les mesures de sécurité (1987-1990), puis de Sous-Secrétaire général à la planification des programmes, au budget et aux finances et de Contrôleur (1990-1992). En 1990, à la suite de l’invasion du Koweït par l’Iraq, M. Annan a été chargé par le Secrétaire général de faciliter le rapatriement de plus de 900 fonctionnaires internationaux et la libération d’Occidentaux retenus en otages en Iraq. Ensuite, il a dirigé la première équipe des Nations Unies chargée de négocier avec l’Iraq la vente de pétrole destinée à financer l’aide humanitaire.

-------------------- * Ce communiqué de presse remplace le communiqué de presse SG/2031/Rev.2 - BIO/3053/Rev.2, daté 28 septembre 1999. - 2 - SG/2031/Rev.3* BIO/3053/Rev.3* 20 novembre 2000

Avant d’être nommé Secrétaire général, Kofi Annan a également occupé les postes de Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix (mars 1993-février 1994), puis de Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix (février 1994-octobre 1995; avril 1996-décembre 1996). Alors qu’il occupait le poste de Secrétaire général adjoint, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont connu une expansion sans précédent; en 1995, elles ont atteint un record avec près de 70 000 militaires et civils de 77 pays déployés sur le terrain. De novembre 1995 à mars 1996, après que l’Accord de Dayton eut mis fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine, Kofi Annan a occupé les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général dans l’ex-Yougoslavie et supervisé la transition de la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) à la Force multinationale de mise en oeuvre (IFOR) dirigée par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

La première grande initiative prise par Kofi Annan en tant que Secrétaire général a été son programme de réformes, intitulé « Rénover l’Organisation des Nations Unies », qui a été présenté aux États Membres en juillet 1997. Ce programme, dont la mise en oeuvre se poursuit à ce jour, met l’accent sur une plus grande cohérence et une meilleure coordination. Le rapport intitulé « Les causes des conflits et la promotion d’une paix et d’un développement durable en Afrique », présenté au Conseil de sécurité en avril 1998, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par Kofi Annan pour renforcer l’engagement de la communauté internationale envers l’Afrique, le continent le plus défavorisé. Kofi Annan a usé de ses bons offices à plusieurs reprises pour tenter de résoudre des crises politiques, notamment, en 1998, pour convaincre l’Iraq de se plier aux résolutions du Conseil de sécurité et faciliter le passage à un régime civil au Nigéria; en 1999, pour trouver une issue au différend entre la Libye et le Conseil de sécurité à propos de l’attentat de Lockerbie et mobiliser la communauté internationale pour apaiser la violence au Timor oriental; en 2000, pour certifier le retrait d’Israël du Liban, puis pour essayer de mettre un terme à la violence entre Israéliens et Palestiniens.

Il s’est également efforcé d’améliorer le statut des femmes au Secrétariat et de resserrer les liens avec des groupes de la société civile, avec le secteur privé, et avec d’autres entités dont les activités complètent celles du système des Nations Unies. Ainsi, il a lancé le Pacte mondial qui, associant milieux d’affaires, monde du travail et société civile, vise à faire bénéficier tous les habitants de la planète des avantages de la mondialisation et prône l’adoption de valeurs et de pratiques propices à la satisfaction des besoins socioéconomiques des populations. En avril 2000, Kofi Annan a publié le Rapport du Millénaire, intitulé « Nous, les peuples : Le rôle des Nations Unies au XXIe siècle », dans lequel il engage les États Membres à mettre en oeuvre des plans d’action pour mettre fin à la misère et aux inégalités, favoriser l’éducation, contenir l’épidémie du sida, préserver l’environnement et protéger les populations contre les conflits meurtriers et la violence.

Kofi Annan parle couramment l’anglais, le français et plusieurs langues africaines. Sa femme, Nane Annan, est suédoise; ancienne juriste, elle se consacre aujourd’hui à l’art. Ils ont trois enfants.

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