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CT/67

DIX-NEUF MILLIONS DE DOLLARS DES ETATS-UNIS DEJA ANNONCES AU TITRE DES CONTRIBUTIONS AUX PROGRAMMES DU HAUT COMMISSARIAT POUR LES REFUGIES

10 novembre 2000


Communiqué de Presse
CT/67


DIX-NEUF MILLIONS DE DOLLARS DES ETATS-UNIS DEJA ANNONCES AU TITRE DES CONTRIBUTIONS AUX PROGRAMMES DU HAUT COMMISSARIAT POUR LES REFUGIES

20001110

Les représentants de huit Etats Membres ont annoncé ce matin quelque 19 millions de dollars des Etats-Unis comme contributions aux programmes du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour 2001. Ce montant a été annoncé dans le cadre d’une réunion du Comité ad hoc de l’Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires au Bureau du HCR.

Le président de l’Assembée générale, M. Harri Holkieri, a fait remarquer qu’en cinquante ans d’existence bientôt, le HCR, d’abord modeste bureau doté de ressources limitées, est devenu selon les propres termes du Secrétaire général “une institution d’aide massive aux millions de réfugiés dans le monde”.

M. John Horekens, Directeur de la division de la communication et de l’information du HCR, a rappelé que le Comité exécutif du Haut Commissariat avait adopté le 6 octobre un budget de 898 millions de dollars, dont 720 millions pour les opérations, 26 millions pour les opérations conjointes financées sur le budget régulier, 73 millions pour les coûts du Siège et 79 millions au titre des réserves opérationnelles, précisant que ce budget est plus modeste que celui envisagé initialement. M. Horekens a également rappelé que, pour la deuxième année consécutive, le Bureau présente ses projets budgétaires de manière consolidée. Cette nouvelle structure budgétaire a permis une redistribution plus équitable et plus rapide des ressources aux différents programmes de pays, a-t-il précisé. En même temps, cette nouvelle structure a eu pour effet de transférer la charge de la détermination des priorités, jusqu’alors largement exercée par les Etats donateurs, au Bureau du Haut Commissaire.

Au cours de la séance de ce matin, les pays suivants ont annoncé des contributions, parfois sous réserve d’approbation par leur parlement national: Algérie, Hongrie, Turquie, Norvège, Allemagne, Liechtenstein, Chine, Maroc. Plusieurs autres pays ont indiqué qu’ils annonceraient ultérieurement le montant de leur contribution. Plusieurs pays, dont la Norvège, la Suède, la Finlande, le Japon et les Etats-Unis, ont rappelé qu’ils parrainaient un projet de résolution tendant à transférer ces réunions d’annonce de contributions à Genève. En outre, le président a fait état d’annonce de contributions reçues de Monaco, des Emirats arabes unis et du Yémen. Le représentant de l’Algérie a déclaré qu’un effort particulier s’impose pour les pays en développement et en particulier pour

l’Afrique, qui, a-t-il souligné, souffre du phénomène tragique des réfugiés. La responsabilité de la communauté internationale exige une plus grande mobilisation afin de trouver des solutions appropriées et durables aux causes premières de ce problème si complexe. Le représentant a exhorté les donateurs à répondre à l’appel du HCR en annonçant leurs contributions en début d’année, afin d’améliorer la prévisibilité de l’appui qui est accordé à ses programmes.

En fin de séance, M. Horekens s’est félicité de ce que des contributions d’un montant d’environ 19 millions de dollars des Etats–Unis aient d’ores et déjà été annoncées. Il a exprimé sa reconnaissance à tous les pays qui ont annoncé leurs contributions pour 2001 et a déclaré qu’il comprenait que certains Etats ne puissent pas, à ce stade, et pour des raisons de procédure interne, annoncer les leurs. Il a par ailleurs annoncé qu’en décembre, à Genève, le HCR lancera un nouvel appel mondial pour de nouvelles contributions.

Déclarations

M. HARRI HOLKIERI, Président de l’Assemblée générale, a rappelé que pour accomplir son mandat avec succès, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avait besoin dans une grande mesure du soutien financier apporté par les Etats Membres. Il a transmis à la conférence les regrets de Mme Ogata, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés qui n’a pas pu être présente ce matin en raison d’un emploi du temps surchargé. Mme Ogata, a-t-il souligné, attache pourtant une importance particulière à la présente réunion. Le HCR qui fêtera son 50ème anniversaire le 14 décembre prochain a connu tant de choses et tant de changements depuis l’époque de sa création. D’un modeste bureau doté de ressources limitées, le HCR est devenu, selon les propres termes du Secrétaire général, “une institution d’aide massive aux millions de réfugiés dans le monde”. Dans un discours prononcé la semaine dernière devant la Troisième Commission, Mme Ogata avait attiré l’attention sur les réalisations du HCR et a insisté sur les défis auxquels il doit faire face. Parmi ceux-ci, la question des ressources est la plus cruciale. Le président de l’Assemblée générale a fait observer que le HCR est engagé dans un processus de rationalisation et de simplification de ses procédures, et notamment de ses mécanismes de financement. Le HCR, a-t-il déclaré connaît à l’heure actuelle des difficultés financières pour l’année budgétaire en cours et pour l’exercice 2001. C’est pourquoi les annonces de contributions qui seront faites aujourd’hui aideront à asseoir sur des bases solides les activités du HCR dans les années à venir.

M. JOHN HOREKENS, Directeur de la division de la communication et de l’information du HCR, a rappelé les priorités exposées par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés lors de l’ouverture de la 51ème session du Comité exécutif à Genève le mois dernier, ainsi que devant la Troisième Commission la semaine dernière. D’abord, a-t-il rappelé, le HCR doit renforcer ses capacités de réponse rapide. Ce sera fait dans l’année à venir sous l’égide des services d’urgence. Il faut ensuite créer un environnement sûr pour les régions où se trouvent les réfugiés, à la fois pour ceux-ci et pour les travailleurs humanitaires. Le HCR est en train de revoir les critères et les arrangements de sécurité en général. Troisièmement, le HCR doit mettre au point de nouveaux mécanismes pour réagir aux mouvements forcés de population. Cela suppose un renforcement des principes d’asile dans les Etats qui accueillent des mouvements de migrants irréguliers et des réfugiés au sens strict. Les consultations annoncées en juillet pour relancer la mise en oeuvre de la Convention de 1951 coïncidera avec le 50ème anniversaire de la Convention en 2001, a rappelé M. Horekens. Il faut aussi poursuivre les consultations bilatérales et multilatérales pour lier assistance humanitaire et assistance en matière de développement. Enfin, le cinquième défi consiste à encourager la coexistence entre des collectivités divisées après les conflits, afin de permettre aux populations de revenir dans les lieux où elles habitaient avant le conflit. Dans ce contexte, un projet pilote en Bosnie et au Rwanda est prévu qui démarrera l’an prochain, a précisé M. Horekens.

Le Comité exécutif a adopté le 6 octobre un budget de 898 millions de dollars, dont 720 millions pour les opérations, 26 millions pour les opérations conjointes financées sur le budget régulier, 73 millions pour les coûts du Siège et 79 millions au titre des réserves opérationnelles. Ce budget est plus modeste que celui envisagé dans un premier temps, a reconnu M. Horekens.

Pour la deuxième année consécutive, le Bureau présente ses projets budgétaires de manière consolidée, a rappelé M. Horekens, pour qui la transparence des objectifs et la clarté des programmes se sont améliorées. La nouvelle structure budgétaire a permis une redistribution plus équitable et plus rapide des ressources aux différents programmes de pays, a-t-il ajouté. Toutefois, les nouvelles structures budgétaires n’ont pas entraîné une augmentation des ressources, a remarqué M. Horekens, qui a également regretté que des promesses non tenues aient provoqué des problèmes de trésorerie, alors que les revenus secondaires en baisse ont encore réduit les marges de manoeuvre. Il faut donc renforcer le dialogue avec les donateurs pour rendre les ressources plus prévisibles et obtenir des augmentations de contributions. M. Horekens a souhaité que les promesses de contributions soient plus importantes et plus rapidement tenues.

M. Horekens a précisé que le HCR avait constaté en cours d’année que la nouvelle structure de son budget exigeait du Haut Commissariat qu’il définisse ses priorités et ses objectifs de manière plus précise. En d’autres termes, avec la consolidation du budget, la responsabilité de définir les priorités, jusqu’alors largement exercée par les Etats donateurs, a été transférée au Bureau du Haut Commissaire. L’expérience de cette année est bien étudiée, a ajouté M. Horekens, qui a assuré que le Bureau travaille dur pour concilier les réalités imposées par l’exercice budgétaire avec son financement. Il a remercié les Etats Membres qui ont activement participé aux discussions sur le budget durant la dernière session du Comité exécutif et a promis que l’efficacité du HCR sera renforcée du fait de ce dialogue amélioré avec les gouvernements.

Annonces de contributions aux programmes de 2001 du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Contributions annoncées par oral

Algérie : 50.000 dollars des Etats-Unis pour 2001.

Hongrie : 35.000 dollars pour l’année 2001 sous réserve de l’approbation par le Parlement.

Turquie : 150 000 dollars pour 2001

Norvège : 170 millions de couronnes norvégiennes sous réserve d’approbation par le Parlement.

Chine : 250 000 dollars pour 2001.

Maroc : 50 000 dollars pour 2001.

Autriche : 5 millions de schillings autrichiens pour 2001-2002 en plus de sa part de la contribution de l’Union européenne au HCR, soit la même somme qu’en 1999- 2000, sous réserve d’approbation du parlement national.

Allemagne : 8,5 millions de marks au budget ordinaire, plus 3,5 millions dans le cadre du fonds Albert Einstein.

Lichtenstein : 50.000 francs suisses.

Contributions annoncées par écrit

Monaco : 10 000 dollars

Émirats arabes unis : 54 000 dollars

Yémen : 2 160 dollars

Les représentants de la Suède, de la Finlande, du Mexique, de la République de Corée et du Japon ont déclaré que leurs pays s’engagent à verser une contribution équivalente à celle de l’année précédente. Pour des raisons de procédure interne ces pays sont dans l’obligation de différer leur annonce de contributions définitives.

La représentante des Etats-Unis s’est félicitée de l’amélioration de la procédure budgétaire au sein du HCR.

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