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DSG/SM/107

LA VICE-SECRETAIRE GENERALE SALUE LE FILM DE L'ONU SUR LES ARMES LEGERES, VERITABLE FLEAU DE NOTRE TEMPS

17 octobre 2000


Communiqué de Presse
DSG/SM/107


LA VICE-SECRETAIRE GENERALE SALUE LE FILM DE L’ONU SUR LES ARMES LEGERES, VERITABLE FLEAU DE NOTRE TEMPS

20001017

On trouvera ci-après le texte d’une allocution que la Vice-Secrétaire générale Louise Fréchette a prononcée, le 16 octobre, à la première du documentaire de l’ONU intitulé Armed to the Teeth (Armés jusqu’aux dents) :

Je suis heureuse de participer avec vous aujourd’hui à la projection d’un film saisissant sur un sujet qui mérite beaucoup plus d’attention qu’on ne lui accorde aujourd’hui : la prolifération des armes légères et la destruction qu’elles causent dans des conflits partout dans le monde. Aucune région, aucun pays n’est à l’abri des conséquences dévastatrices de la prolifération de ces armes. C’est un véritable fléau qui ne connaît pas de frontières.

Les armes légères, dont des centaines de millions sont en circulation, font chaque année 300 000 victimes selon les estimations. Toutes les deux minutes, quelqu’un quelque part sur cette planète est tué par une arme légère. Dans la plupart des cas, il s’agit de civils. Ce fléau constitue une menace constante et fondamentale pour les efforts que déploie l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la prévention des conflits et des secours humanitaires ainsi que pour nos opérations de maintien de la paix et de consolidation de la paix, et entrave gravement le développement social et économique. Il est incontestable que les armes légères mettent en péril notre sécurité.

De plus en plus conscients de cette réalité, les gouvernements, les organisations internationales et la société civile demandent que des mesures soient prises et recherchent les moyens d’unir leurs forces. Les chefs d’État et de gouvernement qui ont participé au Sommet du Millénaire l’ont bien montré au niveau le plus élevé et se sont engagés à « prendre des mesures concertées pour mettre fin au trafic d’armes légères ». De même, au Sommet du Conseil de sécurité, le Conseil a demandé « qu’une action internationale efficace soit menée en vue d’empêcher l’afflux illégal d’armes légères dans les zones de conflit ».

Fort heureusement, les gouvernements ne se limitent pas à de simples paroles. Des lois plus strictes ont été mises en place pour mieux contrôler et réglementer la fabrication et le transfert d’armes légères.

En Afrique, le moratoire décidé par les États d’Afrique de l’Ouest sur les importations, les exportations et la fabrication d’armes légères est en vigueur depuis octobre 1998. L’Organisation de l’unité africaine trouve les moyens d’harmoniser et d’unifier le continent dans son approche et ses politiques pour la préparation de la grande Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite de ces armes qui se tiendra en 2001. La Convention sur

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la fabrication illicite et le trafic d’armes à feu adoptée il y a trois ans par l’Organisation des États américains s’avère une force d’unification permettant aux pays de la région de mener une action collective. Un certain nombre d’États qui émergent d’un conflit ou de troubles internes – du Mali à l’Afrique du Sud en passant par le Niger, de l’Albanie au Cambodge en passant par El Salvador – ont entrepris des programmes de collecte et de destruction des armes.

Des milliers d’armes légères ont été brûlées dans la « Flamme de la paix », pas plus tard que le mois dernier au cours d’une cérémonie au Niger où quelque 1 300 armes ont été brûlées. Ces événements ont constitué des symboles importants pour mobiliser la population et solidifier leur désir de coexistence pacifique. L’Organisation des Nations Unies a apporté un appui précieux à ces programmes. Il convient d’applaudir toutes ces mesures mais ce qui est encore plus urgent de faire, c’est de les renforcer. Les organisations internationales et régionales ont un rôle important à jouer à cet égard.

La prochaine Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects qui se tiendra en 2001 constitue une occasion importante de passer des paroles et des engagements aux actes. L’été prochain, la communauté internationale doit saisir l’occasion de démontrer son engagement politique d’inverser la tendance en prenant des mesures concrètes. Le problème est de nature multiforme et mondiale. On ne peut y apporter ni solution palliative ni solution magique. Il doit être abordé pas à pas, avec persistance et détermination; c’est ainsi seulement que des progrès pourront être accomplis et que des vies pourraient être sauvées.

Le documentaire que vous êtes sur le point de voir constitue un autre volet des efforts que déploie l’Organisation des Nations Unies pour sensibiliser l’opinion publique à cette question. Je tiens à féliciter le Département des affaires de désarmement et le Département de l’information pour les efforts qu’ils ont déployés pour produire ce film; je tiens également à remercier les gouvernements et les groupes de la société civile qui ont prêté leur concours. Nous sommes sur le point de voir des images saisissantes, violentes et émouvantes du prix de ce fléau : des images de vies détruites, d’esprits obscurcis et de sociétés déstabilisées. Que ce film soit un appel à l’action.

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