En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/7560

DANS UN MONDE EN VIEILLISSEMENT RAPIDE, LA QUESTION DU VIEILLISSEMENT DOIT QUITTER LA PERIPHERIE DES PREOCCUPATIONS MONDIALES POUR EN OCCUPER LE CENTRE

28 septembre 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7560
OBV/161


DANS UN MONDE EN VIEILLISSEMENT RAPIDE, LA QUESTION DU VIEILLISSEMENT DOIT QUITTER LA PERIPHERIE DES PREOCCUPATIONS MONDIALES POUR EN OCCUPER LE CENTRE

20000928

On trouvera ci-après le texte du message que prononcera le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, le 1 octobre :

Aujourd'hui, un habitant de la planète sur dix a plus de 60 ans. D’ici 2050, cette proportion aura doublé, passant à une personne sur cinq. Un des grands défis de ce siècle qui commence sera de nous adapter à cette révolution démographique mondiale.

Il nous faut pour cela poursuivre sur la lancée de l’Année internationale des personnes âgées (1999), et changer notre attitude, nos idées et nos politiques face au vieillissement. Il n’y a pas place dans le monde actuel pour une conception rigide et dédaigneuse de la vieillesse et du vieillissement. Nous devons reconnaître que l’allongement de la durée de la vie donne aux personnes âgées des connaissances, une expérience et une sagesse inestimables, qualités dont nous devrions tirer le plus grand parti, mais que nous laissons trop souvent inexploitées, marginalisées. Les jeunes générations auront un rôle crucial dans cette transformation, et il nous appartient à nous, dès aujourd'hui, de leur inculquer les modes de vie sains, la flexibilité et la prévoyance qui leur permettront de profiter au maximum de leur longévité. Nous pouvons aussi apprendre bien des choses des sociétés qui ont déjà pour leurs aînés le plus grand respect et tirent d’eux leur force.

S’agissant des politiques, la question du vieillissement doit être désormais au centre des préoccupations mondiales - et non plus à leur périphérie -, afin que les interventions des pouvoirs publics épousent plus étroitement les besoins économiques et sociaux d’un monde en vieillissement rapide. Les pays en développement, où le vieillissement de la population est plus rapide que dans les pays développés, auront moins de temps pour s’adapter aux conséquences de cette évolution démographique. Les pays développés, pour leur part, ont déjà vu une augmentation notable de l’âge moyen de la population, et doivent déjà faire face à ses répercussions. Le fait que le vieillissement connaisse des rythmes différents selon les sociétés pourrait être l’occasion pour elles de s’entraider en tirant parti de l'expérience acquise ailleurs.

Nous commencerons l’an prochain à réfléchir à la deuxième Assemblée mondiale du vieillissement, qui doit avoir lieu en Espagne en 2002. Nous devons saisir cette occasion pour repenser nos conceptions, réformer nos politiques, et nous engager à nouveau à édifier au XXIe siècle une véritable « société pour tous les âges».

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.