LE CONSEIL DE SECURITE DECIDE DE PROROGER LE MANDAT DE LA MISSION DES NATIONS UNIES EN SIERRA LEONE JUSQU'AU 20 SEPTEMBRE 2000
Communiqué de Presse
CS/2035
LE CONSEIL DE SECURITE DECIDE DE PROROGER LE MANDAT DE LA MISSION DES NATIONS UNIES EN SIERRA LEONE JUSQU'AU 20 SEPTEMBRE 2000
20000905Réuni sous la présidence de M. Moctar Ouane (Mali), le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité, cet après-midi, la résolution 1317 (2000) par laquelle il décide de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone jusqu'au 20 septembre 2000.
Au titre de l'examen de cette question, le Conseil de sécurité était saisi d'un rapport du Secrétaire général.
Sixième rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) (S/2000/832)
Le présent rapport, soumis en application de la résolution 1313 (2000) du Conseil de sécurité en date du 4 août 2000, décrit les tâches à accomplir par la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) dans les circonstances prévalant en Sierra Leone, la façon dont la Mission conçoit les opérations, ainsi que les ressources requises.
Le Secrétaire général rappelle que dans sa résolution 1313 le Conseil de sécurité avait énuméré les tâches prioritaires dont la MINUSIL aurait prochainement à sacquitter et déclaré son intention de se prononcer sur le renforcement du mandat et des ressources de la Mission. Il explique qu'au premier plan de ses préoccupations figure le sort du peuple sierra-léonais et les effets manifestement dommageables qua la mainmise persistante du Front révolutionnaire uni sur de grandes parties du pays. Selon lui, il importe au plus haut point que la communauté internationale continue dexercer des pressions tant économiques et politiques que militaires sur le RUF et les autres groupes hostiles. La sécurité que permet dassurer la présence militaire de la Mission demeure un élément essentiel du processus de paix en Sierra Leone, affirme le Secrétaire général qui recommande donc que le mandat de la MINUSIL, qui vient à expiration le 8 septembre, soit prorogé pour une période de six mois. Il recommande que le Conseil autorise une augmentation de l'effectif militaire de la Mission, qui serait porté à 20 500 militaires, y compris 260 observateurs militaires, afin de lui permettre de mener à bien les deux premières phases de son déploiement. A ce titre, il fait part de son intention de présenter ultérieurement un additif au présent rapport sur les incidences financières à prévoir.
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Dans les circonstances actuelles, le Secrétaire général est davis que les tâches prioritaires de la Mission prévues dans la résolution 1313 (2000) peuvent pour une large part être accomplies dans le cadre de son mandat actuel, sur la base des résolutions 1270 (2000), et de règles dengagement musclées, ce à condition que les Etats Membres apportent les ressources et lappui nécessaires à cet effet. Pour sa part, le Secrétaire général entend suivre de près lévolution de la situation en matière de sécurité et sur les plans politique et humanitaire en Sierra Leone, et a indiqué qu'il nhésiterait pas à soumettre de nouvelles recommandations au Conseil de sécurité, après en avoir dûment conféré avec les pays fournisseurs de contingents, en ce qui concerne notamment la possibilité détoffer davantage encore leffectif de la Force ou de renforcer son mandat, sil le fallait pour que la communauté internationale puisse atteindre les objectifs quelle sest fixés en Sierra Leone. Le Secrétaire général souligne que la présence dune force de maintien de la paix vigoureuse et résolue dans le pays devrait faire partie dune stratégie visant à amener les groupes armés à désarmer, tout en prenant les dispositions énergiques voulues pour faciliter leur réinsertion dans la société sierra-léonaise. Il se félicite des efforts accomplis par les Gouvernements de Sierra Leone et du Royaume-Uni, la Banque mondiale et dautres partenaires internationaux de lONU pour redynamiser le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Il importe tout particulièrement quune vaste gamme de projets de réinsertion et de réconciliation soit établie sans attendre afin doffrir à tous les combattants la possibilité dentamer une vie nouvelle et plus constructive. En outre, la Sierra Leone doit se doter durgence des moyens dassurer sa propre sécurité. Lassistance en matière de formation actuellement apportée à larmée et aux forces de police sierra-léonaises sous la direction du Royaume-Uni est très bienvenue. Des unités dappui spécialisées, indispensables à la MINUSIL, devraient être préparées et équipées de façon à pouvoir fonctionner sous le commandement des Nations Unies dans la situation difficile et instable qui règne actuellement en Sierra Leone.
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