IL FAUT TRADUIRE EN ACTES LES ENGAGEMENTS PRIS LORS DES CONFERENCES DES ANNEES 90 EN FAVEUR DES PEUPLES
Communiqué de Presse
ONG/368
IL FAUT TRADUIRE EN ACTES LES ENGAGEMENTS PRIS LORS DES CONFERENCES DES ANNEES 90 EN FAVEUR DES PEUPLES
20000828Poursuivant cet après-midi les travaux de la 53ème Conférence annuelle du Département de linformation et des organisations non gouvernementales (Conférence DPI/ONG), les représentants des différentes ONG et de la société civile présents ont entendu une série dexposés sur le thème de réflexion : Les années 90: agir plutôt que promettre.
Introduits par M. Anrawul Karim Chowdhury, Représentant permanent du Bengladesh auprès des Nations Unies, qui a ensuite animé léchange de vues sur le thème précité, les panélistes, dont M. Nitin Desaï, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, ont fait un bref bilan des partenariats entre lONU et les ONG, et de laction des ONG au cours des grandes conférences organisées par les Nations Unies au cours de la décennie écoulée. A cet égard, M. Desaï sest félicité que lagenda de la communauté internationale se soit enrichi de thèmes nouveaux dont la reconnaissance et lexamen nauraient jamais été possible sans la capacité de plaidoyer et de mobilisation des opinions dont ont fait preuve les organisations non gouvernementales. A cet égard, M. Desaï a cité, entre autres, les questions de la dette des pays en développement, de laggravation de la pauvreté, de leffondrement des structures sociales, de la dégradation de lenvironnement, du statut des droits de lhomme et des conditions demploi et de travail qui, si elles étaient connues des gouvernements et des Etats, ne retenaient cependant leur pleine attention.
Reconnaissant le bien-fondé des remarques de M. Desaï, Mme Ann Pettifor, Directrice de la Coalition du Jubilé 2000, qui milite en faveur de lélimination totale de la dette des pays pauvres endettés, a déploré que la communauté internationale et notamment les pays riches, se soient accommodés de demi-mesures et de promesses sans lendemain en ce qui concerne cette question et celles de la pauvreté et des conflits qui lui sont liées. Exprimant le point de vue de nombreuses ONG, Mme Pettifor a souhaité que les Nations Unies soient linstitution impartiale et reconnue, qui peut assurer un dialogue juste entre créanciers et débiteurs, ces derniers se trouvant, selon elle, dans une position de trop grande faiblesse et de vulnérabilité qui rend impossible tout dialogue crédible sur la question de la dette.
Au cours des échanges de questions et de réponses qui ont suivi les exposés préliminaires, les représentants des organisations non gouvernementales ont émis des interrogations allant de la définition et de la prise en charge des responsabilités liées à lénoncé et au respect de la démocratie au niveau international, à la place de la société civile dans la nécessaire redéfinition des mécanismes économiques et financiers internationaux. Le souhait commun exprimé au cours de ces échanges a été daller au-delà des promesses et des discours qui se sont matérialisés sous forme de recommandations et de plans daction après les grandes conférences des années 90, et de trouver les moyens de concrétiser les engagements pris. A ce sujet, les participants ont estimé que certains pays avaient accompli des progrès, concernant lamélioration des conditions de vie des populations, à travers les mesures quils ont prises en vue dassurer une mise en oeuvre, au niveau local des municipalités, des recommandations du Plan Action 21 élaboré après le Sommet de la Terre à Rio.
Les personnalités dont les noms suivent ont fait des exposés cet après-midi: M. Anrawul Karim Chowdhury, Représentant permanent du Bangladesh auprès des Nations Unies; M. Nitin Desaï, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales; Mme Ann Pettifor, Directrice de la Coalition Jubilé 2000; Mme Amy Watanabe, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD); Mme Anne Walker, Directrice de "International Women´s Tribune Center".
La Conférence DPI/ONG poursuivra ses travaux demain à 10 heures.
M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY, Représentant permanent du Bangladesh auprès de lOrganisation des Nations Unies, a ouvert la réunion en tant qu'animateur du Groupe de réflexion sur le thème Les années 90 : agir plutôt que promettre. Il sest félicité de laugmentation importante du nombre dorganisations non gouvernementales présentes aujourdhui et prêtes à poursuivre les mêmes objectifs que les Nations Unies. Il a déclaré que bien que les ONG ne soient pas expressément citées dans la Charte des Nations Unies, elles sont englobées dans la phrase Nous, les peuples Le représentant a ensuite observé quaujourdhui, le rôle de lEtat a changé et, avec lui, la nature des travaux des ONG mais aussi des Nations Unies.
M. Chowdhury a poursuivi soulignant que les grandes conférences mondiales sur le développement avaient fourni l'occasion de s'engager à faire changer les choses. Cependant, il ne faut pas sen tenir aux promesses mais aussi les tenir et les concrétiser. Lapplication coordonnée des plans et programmes d'action des Nations Unies a une grande importance et les ONG ont un rôle crucial à jouer à cet effet.
Le représentant a mis laccent sur la nécessité pour les différents acteurs de parler dune seule voix. Il a estimé que les ONG doivent être représentées pleinement et officiellement au niveau intergouvernemental. Il a espéré qu'elles disposeraient bientôt dun siège dans les instances intergouvernementales. Les Nations Unies ont besoin des informations et de lexpérience de ces organisations. Elles ont également besoin de linfluence des ONG auprès de la population et de leurs gouvernements. A cet égard, M. Chowdhury a demandé aux ONG de mettre laccent, dans leur action, sur ladhésion aux 25 traités de base. M. Chowdhury a encouragé les ONG à mettre en place des groupes dintérêt et de pression, à construire des réseaux pour faire entendre leur voix et à créer des partenariats pour faciliter lapplication des mesures adoptées à l'ONU.
Exposés
M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint des Nations aux affaires économiques et sociales, a déclaré que lun des faits les plus importants que lon ait observé au cours des années 90 avait été la participation croissante des ONG aux travaux de lONU et à la résolution des questions internationales. Du point de vue qualitatif et quantitatif une nouvelle dimension sest faite jour dans les arènes internationales, venant de groupes qui se sont mis à aborder les problèmes internationaux sous un angle nouveau. Grâce aux ONG, de nouvelles entités ont pu sexprimer dans les domaines des droits de lhomme et de la justice économique. Le cycle de grandes conférences tenues au cours des années 90 a permis de mesurer lincidence positive des coalitions dONG sur la négociation de divers traités, comme celui sur linterdiction de lusage et de la fabrication des mines terrestres antipersonnel. On peut dire la même chose de la question de la dette et de celle de la création de la Cour pénale internationale, qui sont des questions qui ont été mises au premier plan de lagenda international grâce aux ONG. La plupart des conférences des années 90 ont vu lintroduction sur la scène mondiale de questions qui nauraient jamais été discutées sans linfluence des ONG. Il en est ainsi de lenvironnement, de la dette ou des questions de la pauvreté, du déséquilibre des échanges commerciaux ou des problèmes sociaux. Si on était auparavant conscient de lexistence de ces divers problèmes, on disait cependant que lon navait ni le temps ni les ressources pour en discuter. Les débats sur les conditions de léconomie mondiale et celles liées à la macroéconomie étaient les seules jugées dignes dintérêt.
Aujourdhui les questions que lon considérait autrefois comme mineures font lobjet de lattention de tous les gouvernements et institutions internationales, et ce résultat est dû au plaidoyer inlassable des ONG. Quant à nous, nous ne faisons plus de la coordination pour le simple plaisir de faire de la coordination, mais plutôt pour atteindre les objectifs précis fixés par les grandes conférences auxquelles les ONG ont eu une voix prépondérante. En ce qui concerne lintégration, nous navons pas encore réussi à atteindre les objectifs de développement que nous nous sommes assignés, notamment en matière de développement des ressources humaines. Ensuite, nous sommes tristes de constater que les résultats attendus en matière de réduction de la dette après les grandes conférences des années 90 ne sont pas encore atteints. Aussi tenons-nous à appeler à des actions concrètes dans lesprit réel des résolutions qui ont été prises. Cependant, il faut reconnaître quun pas important a été fait à travers les consensus et les engagements pris au cours de la décennie écoulée, et cest un acquis à préserver.
Mme ANN PETTIFOR, Directrice de la Coalition jubilée 2000 Royaume-Uni (Jubilee 2000 Coalition UK), a déclaré que le phénomène de la mondialisation nest pas aussi inévitable que la pesanteur ni aussi inéluctable que la révolution industrielle. La mondialisation a toujours existé, sous des noms différents, et a entraîné une catastrophe en 1914. Il sagit de la libéralisation des flux de capitaux et qui, à moins de la soumettre à une discipline, peut entraîner des catastrophes. Une entreprise nationale nest pas à la merci des créanciers car elle peut recevoir une protection de lEtat. En revanche, les créanciers internationaux ont les mains libres face à des populations, des familles et des enfants sans défense. La manière dont fonctionne le Fonds monétaire international (FMI), qui est à la fois juge et partie, est une injustice flagrante car cet organisme décide de lensemble des conditions financières.
Mme Pettifor a déclaré que le Rapport du millénaire du Secrétaire général a été un grand signe d'encouragement pour la communauté des ONG. La représentante a rappelé que les ressources des ONG sont limitées et réunies de manière ponctuelle, et que participer aux activités des Nations Unies leur coûte cher. Au sujet de représentants dONG qui sadressent parfois aux Nations Unies avec arrogance, elle a estimé quils ne sont pas représentatifs.
Elle a demandé à ce quun processus, organe ou personne indépendante jouissant de la confiance des débiteurs sous la surveillance de lONU puisse fonctionner avec souplesse et rapidité pour réagir aux graves problèmes posés par la dette extérieure des pays en développement. Elle a suggéré quun tel processus soit notamment mis en place dans les meilleurs délais en Sierra Leone. Elle a demandé que la répartition de laide financière se fasse avec lassentiment de la société civile et de lensemble des acteurs.
Mme AMY WATANABE (Programme des Nations Unies pour le développement PNUD) a exprimé son soutien aux déclarations faites par M. Nitin Desaï. Elle a dit que cest dans le contexte de la mondialisation, processus dans lequel des décisions prises dans un contexte étranger peuvent entraîner des conséquences fort négatives pour les Etats, quune action de plaidoyer des ONG peut le mieux sexprimer. Limportance de fixer des objectifs chiffrés que recommandent les plans daction des conférences des années 90 est primordiale, car ces objectifs sont loutil qui peut permettre un contrôle efficace de la mise en oeuvre des programmes arrêtés par les conférences. En ce qui concerne le PNUD, nous pensons que le lancement de
programmes antipauvreté est une conséquence directe de la Conférence de Copenhague. Mais il est regrettable que si des programmes antipauvreté existent, la plupart dentre eux ne définissent cependant pas les moyens permettant datteindre des objectifs précis de développement qui seraient les buts finaux de la lutte contre la pauvreté. Ce rôle devrait revenir en premier aux gouvernements nationaux. Mais il faut que toute la communauté internationale et les ONG et la société civile aident à fixer ces objectifs. Le vieil adage qui recommande de réfléchir au niveau mondial pour ensuite agir au niveau local, peut à cet égard, être inversé.
Le Sommet de Rio, a dit Mme Watanabe, a été fondamental. Car il a été le premier à réunir, dans son Programme Action 21, tous les concepts dont nous discutons aujourdhui. A cet égard, les actions actuelles ne doivent pas se limiter au niveau national, mais atteindre celui des communautés locales, notamment les municipalités. Ainsi, Action 21 au plan local, doit permettre datteindre des résultats influant positivement sur la vie même des populations. En 1996, le Département dirigé par M. Desaï a étudié le nombre de pays qui avaient des plans daction locaux liés aux recommandations dAction 21. On en a identifié 64, et lon a constaté que ces pays avaient de meilleures chances daméliorer le bien-être de leurs populations.
La conférence de suivi et dexamen des acquis de Rio qui aura lieu en 2002, permettra de faire le point sur ces politiques. Les initiatives des ONG permettent davoir une vue des acquis et de ladaptation des lois et des budgets nationaux aux politiques choisies par les gouvernements dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations et des plans daction des grandes conférences internationales. Des coalitions dONG se sont organisées, sous cet aspect, dans le but de rédiger des rapports de suivi des recommandations du Sommet de Copenhague dans le cadre dune initiative dénommée Social Watch. Nous avons pu voir ce quelles ont fait au Brésil, où le gouvernement a fini par reconnaître lutilité de leur action et leur a demandé de participer, auprès de sa délégation, à la conférence dexamen du Sommet de Rio. Cest là un exemple à suivre. Quant à nous, au PNUD, nous observons ce qui se passe et prêtons la main aux actions qui peuvent permettre datteindre les objectifs des grandes conférences des années 90. Nous avons ainsi de nombreux partenariats opérationnels avec les ONG.
Mme ANN WALKER, Directrice, International Womens Tribune Center, a déclaré que les campagnes de mobilisation de ressources pour les organisations non gouvernementales (ONG) requièrent une éducation et une information, notamment pour létablissement de rapports alternatifs à ceux des Nations Unies sur la situation des femmes. Cette action peut se faire sans se déplacer dans les grands centres de conférence et sans accès à Internet, un outil auquel la majorité des femmes nauront jamais accès. Elle a souligné que les plates-formes daction pour les femmes sont difficiles à identifier. La représentante a ensuite décrit la mise en place dune page web internationale, , et de sous-pages régionales pour lavancement de la femme, grâce notamment au système des Nations Unies ainsi quà lUniversité de Séoul, une ville qui possède par ailleurs cinq universités pour les femmes. La représentante a conclu en déclarant quune fois que les très nombreuses et difficiles étapes de mise en place dun tel site en plusieurs langues seront réalisées, on possèdera un outil très utile.
Dialogues
Répondant aux questions posées par certaines ONG, Mme WATANABE a expliqué que le PNUD apporte son assistance technique dans des domaines où les responsabilités doivent être partagées avec les Etats et dans le cadre des partenariats quil entretient avec les ONG. Il peut, à cet égard, appuyer laction des gouvernements dans des domaines comme la lutte contre la corruption ou le renforcement de la capacité de gestion au niveau local. Intervenant sur la même question, Mme PETTIFOR a estimé quil ny avait pas en ce moment de possibilité dimposer un contrôle des mécanismes de la mondialisation, bien que cela soit souhaitable. Dautre part, concernant un continent comme lAfrique, il serait injuste que ce soit par exemple Washington qui sapproprie le rôle de surveillance de ce qui se passe dans les différents pays du continent. Ce genre de démarche minerait les institutions démocratiques naissantes de ces pays. Nous sommes contre la création dinstitutions supranationales qui viendraient semparer du rôle qui doit revenir aux populations des pays, qui savent mieux que quiconque ce qui est bon pour elles.
Répondant à son tour à des questions formulées par les participants, M. CHOWDHURY a reconnu que la réunion des dirigeants de la Corée du Sud et du Nord a été un grand pas vers la paix. Il a précisé quelle a eu lieu à linitiative de ces deux dirigeants plutôt que des Nations Unies. Pour sa part, Mme PETTIFOR a déclaré que les dirigeants religieux catholiques, musulmans et bouddhistes ont joué un rôle important pour sensibiliser les dirigeants politiques du monde à des principes moraux importants dans le domaine économique comme social. Par ailleurs, elle a expliqué que les procédures de rachat de la dette extérieure des pays en développement sont très marginales, saccompagnent de nouvelles conditions injustes pour les pays débiteurs et ne contribuent que très faiblement au règlement du problème de la dette. Préconisant plutôt un assainissement des relations entre débiteurs et créanciers, la représentante a fait valoir le cas de Macys, grand magasin new-yorkais, qui après avoir frôlé la faillite en 1992, est devenue une entreprise florissante. Elle a suggéré quil en va de même en ce qui concerne les relations dun pays envers ses bailleurs de fonds.
La représentante a jugé quil est plus difficile de travailler avec les ONG quavec le FMI, notamment du fait du manque de ressources de ces dernières. La formation de coalitions ne règle pas le problème car ses membres se demandent aussi de quelle manière seront réparties les ressources réunies. Les coalitions permettent cependant de parvenir à des résultats concrets, à condition qu'elles fassent preuve de discipline, de coopération, de vision à long terme et desprit de sacrifice.
La campagne de Jubilee 2000, Coalition UK se concentre sur la conférence des pays les moins avancés. En ce qui concerne l'aide, l'Organisation a modifié sa proposition quand il est apparu que l'opinion publique souhaitait voir cette aide liée à létablissement dinstitutions démocratiques. Sur le terrain, la population doit contrôler elle-même de quelle manière les fonds sont utilisés. Les ONG sefforcent également de vérifier quelle utilisation est faite des fonds.
En ce qui concerne la Sierra Leone, la représentante a regretté que des fonds accordés récemment soient utilisés pour rembourser la dette plutôt que dêtre investis dans des programmes en faveur de la population. Les pays les plus endettés ne bénéficient pas pleinement de linitiative IPIC car celle-ci ne tient pas compte de leurs réalités économiques. Au sujet de la manière de mobiliser des voix, la représentante a souligné limportance des églises et des réseaux de la foi qui sont planétaires et possèdent des réseaux mondiaux beaucoup plus anciens que Mac Donald.
En réponse à une question sur la façon dont une ONG doit procéder pour établir les priorités de sa campagne et les exécuter, Mme WALKER a préconisé dexaminer en premier lieu quelles sont les possibilités de réaliser les objectifs quon sest fixés. Le projet que sa propre organisation a réalisé a été motivé par un très abondant courrier reçu de femmes du monde entier, ce qui en justifiait lexécution.
A la question dun participant sur la manière dassurer la participation effective des jeunes au niveau opérationnel et de la représentation, Mme Walker a répondu que les jeunes, et particulièrement les jeunes femmes de pays en développement, ont pu participer activement aux travaux que mènent les Nations Unies notamment dans le domaine de la promotion de la femme. Si les jeunes peuvent être dynamisés au niveau local, il nest peut-être pas nécessaire quils soient présents sur le site des conférences. Elle a déclaré que créer un réseau électronique est possible et que les manières de créer des listes dadresse et des conseils figurent sur son site. Elle a conseillé de lui poser des questions à ladresse .
Pour sa part, Mme WATANABE, répondant à une question concernant la manière dont les Nations Unies travaillent avec les ONG pour réhabiliter les pauvres, a indiqué que le PNUD renforce le rôle des ONG locales et adopte un rôle secondaire. Il appuie la création dalliances, de réseaux et de coalitions dorganisations ainsi que ladoption de législations favorisant la création et le travail des ONG. Elle a indiqué que le PNUD a mis en place un mécanisme de conseil dONG officieux qui lui permet de renforcer sa collaboration avec les différentes communautés. Mme Watanabe précisé que les programmes des Nations Unies dans les nouvelles démocraties sont appliqués au niveau local, pour lessentiel, par des ONG. Ce mode de participation permet aux ONG de sautonomiser, notamment en apprenant à mobiliser des fonds et à dialoguer avec les autorités.
Pour sa part, M. DESAI a déclaré que, dans le cadre du travail avec les ONG, la difficulté nest pas de nature politique. La famille des Nations Unies exige que tous ses membres travaillent avec les ONG. Les Nations Unies peuvent avoir plus dinfluence en améliorant leur crédibilité auprès de ceux qui détiennent le pouvoir au niveau national et au niveau mondial. La participation des ONG est une garantie de crédibilité accrue. Nétant pas un gouvernement, les Nations Unies ne peuvent imposer de décision. En revanche, elles peuvent créer un environnement politique qui rendra impossible l'immobilisme des gouvernements, notamment en ce qui concerne le problème de la dette extérieure.
A une question sur les mesures prises en faveur des milliers de femmes autochtones qui souffrent au Chiapas, les membres du groupe de réflexion ont répondu que, dans les documents du Sommet du millénaire, on parle des femmes en général mais sans mentionner un groupe de femmes en particulier. Cependant, le Protocole facultatif de la Convention sur lélimination de la discrimination à légard des femmes contient en outre un mécanisme permettant à des particuliers ou des groupes de particuliers de porter plainte. Sexprimant également au sujet des documents finaux, M. Chowdhury a recommandé que, lors de ladoption du document final, on se concentre sur des aspects précis plutôt que de laisser libre cours aux rivalités et de produire, finalement, un document trop flou.
* *** *