LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LA MISSION EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO JUSQU'AU 15 OCTOBRE
Communiqué de Presse
CS/2031
LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LA MISSION EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO JUSQU'AU 15 OCTOBRE
20000823Cette prorogation technique permettra la poursuite des activités diplomatiques à l'appui de l'Accord de Lusaka
Réaffirmant qu'il est déterminé à contribuer à l'application de l'Accord de cessez-le-feu de Lusaka et notant les résultats du Sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe et du deuxième Sommet des signataires de l'Accord de cessez-le-feu en République démocratique du Congo, et demandant au Gouvernement de la RDC et aux autres parties de lever tous les obstacles au déploiement de la deuxième phase de la Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger jusqu'au 15 octobre 2000 le mandat de la Mission.
Par sa résolution 1316 (2000), adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité souligne que cette prorogation technique est destinée à permettre la poursuite des activités diplomatiques à l'appui de l'Accord de cessez-le-feu et à donner au Conseil la possibilité de réfléchir au mandat futur de la Mission et aux éventuels ajustements à y apporter.
Au titre de l'examen de cette question, le Conseil de sécurité était saisi d'une lettre du Secrétaire général, datée du 14 août, adressée à son Président. Par cette lettre, le Secrétaire général priait le Conseil d'envisager la possibilité de proroger à titre intérimaire le mandat de MONUC jusqu'au 30 septembre afin de lui permettre d'évaluer les conséquences de la réunion au sommet convoquée à Lusaka par le Président Frederick Chiluba, avec la participation des signataires de l'Accord de paix de Lusaka, et de la déclaration du Gouvernement rwandais concernant le désengagement de ses forces du Kasai. Le Secrétaire général faisait observer que la situation en RDC est caractérisée par la persistance de combats importants dans de nombreuses régions du pays, les strictes restrictions imposées par le Gouvernement et par d'autres parties à la liberté de mouvement de la Mission, le refus du Gouvernement de permettre le déploiement de troupes armées des Nations Unies conformément aux décisions du Conseil ainsi que de son Représentant spécial et par une campagne persistante de calomnies contre la MONUC et divers membres de la Mission, menaçant ainsi gravement leur sécurité. Il soulignait que le processus de paix de Lusaka se trouve par conséquent dans une phase extrêmement difficile, qui en nécessite une révision en profondeur, non seulement de la part de ses signataires, mais également de l'ONU.
En début de séance, le Président du Conseil de sécurité, M. Agam Hasmy (Malaisie), a adressé, au nom des membres du Conseil, ses condoléances au Gouvernement de la Fédération de Russie à la suite de la tragédie de Koursk.
Projet de résolution (S/2000/823)
Le Conseil de sécurité,
Rappelant ses résolutions 1291 (2000) en date du 24 février 2000, 1304 (2000) en date du 16 juin 2000, 1273 (1999) du 5 novembre 1999, et l'ensemble des autres résolutions et des déclarations de son Président concernant la situation en République démocratique du Congo,
Prenant note de la lettre du Secrétaire général au Président du Conseil en date du 14 août 2000 (S/2000/799),
Réaffirmant la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de la République démocratique du Congo et de tous les États de la région,
Réaffirmant qu'il est déterminé à contribuer à l'application de l'Accord de cessez-le-feu de Lusaka et notant les résultats du Sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe, tenu le 7 août, ainsi que du deuxième Sommet des signataires de l'Accord du cessez-le-feu en République démocratique du Congo, tenu le 14 août,
Notant avec préoccupation que l'absence de conditions satisfaisantes d'accès, de sécurité et de coopération a limité la capacité de la Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo à déployer l'ensemble de ses effectifs autorisés,
Réaffirmant qu'il travaillera avec les signataires de l'Accord de Lusaka et d'autres parties intéressées, y compris des pays susceptibles de fournir des contingents, afin de créer les conditions nécessaires au déploiement tel qu'autorisé par sa résolution 1291 (2000),
Exprimant sa reconnaissance à tous les États qui se sont dits prêts à fournir les contingents nécessaires au déploiement de la deuxième phase de la Mission dobservation des Nations Unies en République démocratique du Congo,
Demandant au Gouvernement de la République démocratique du Congo et aux autres parties de lever tous les obstacles au déploiement intégral et aux opérations de la Mission dobservation de Nations Unies
Rappelant que toues les parties au conflit en République démocratique du Congo ont la responsabilité dassurer la sécurité du personnel des Nations Unies et des personnels associés dans tout le pays.
Félicitant le personnel de la Mission pour le travail exemplaire quil accomplit dans des conditions difficiles, et notant laction énergique menée par le Représentant spécial du Secrétaire général à la tête de la Mission,
1. Décide de proroger jusquau 15 octobre 2000 le mandat de la Mission dobservation des Nations Unies en République démocratique du Congo;
2. Souligne que cette prorogation technique du mandat de la Mission est destinée à permettre la poursuite des activités diplomatiques à lappui de lAccord de cessez-le-feu et à donner au Conseil la possibilité de réfléchir au mandat futur de la Mission et aux éventuels ajustements à y apporter;
3. Prie le Secrétaire général de lui faire rapport le 21 septembre au plus tard sur les progrès accomplis quant à lapplication de lAccord de cessez-le-feu et des résolutions pertinentes du Conseil.
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