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HR/4490

M. OTUNNU ESTIME QUE LA RESOLUTION ADOPTEE CE JOUR PAR LE CONSEIL DE SECURITE EST UN VERITABLE PLAN D'ACTION POUR LES ENFANTS VICTIMES DE LA GUERRE

11 août 2000


Communiqué de Presse
HR/4490
SC/6909


M. OTUNNU ESTIME QUE LA RESOLUTION ADOPTEE CE JOUR PAR LE CONSEIL DE SECURITE EST UN VERITABLE PLAN D'ACTION POUR LES ENFANTS VICTIMES DE LA GUERRE

20000811

Nations Unies, New York, le 11 août 2000 -- Le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, M. Olara Otunnu, s'est réjoui de l'adoption aujourd'hui d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, qu'il a qualifié de "plan d'action à l'intention de tous ceux qui oeuvrent à la protection des enfants dans les conflits". "La résolution 1314 (2000) est un outil puissant et un véritable plan d'action pour notre travail", a déclaré M. Otunnu. "Sa force découle du fait qu'elle tire parti des fondements posés par la résolution historique adoptée l'an passé, en proposant un nombre impressionnant de mesures spécifiques, ciblées et novatrices pour la protection des enfants. Elle aborde notamment le commerce illicite des diamants de la guerre et autres ressources naturelles, le fléau des personnes déplacées à l'intérieur de leurs frontières, la vulnérabilité particulière des filles, la nécessité de mettre fin à l'impunité dont jouissent les responsables de crimes de guerre contre les enfants et la libération des enfants enlevés pendant les conflits". En août 1999, le Conseil de sécurité avait en effet adopté la résolution 1261 (1999) qui établissait officiellement la protection des enfants dans les conflits comme une question concernant la paix et la sécurité internationales, en faisant ainsi une prérogative légitime du Conseil de sécurité.

Dans la résolution 1314 (2000), le Conseil souligne qu'il incombe à tous les Etats d'exclure des dispositions d'amnistie les personnes responsables de graves crimes contre les enfants. Il demande que des mesures soient prises contre le commerce illicite des ressources naturelles, telles que le diamant, qui alimentent la machine de guerre et contribuent à faire des enfants des victimes.

La résolution lance également un appel en faveur d'une plus grande protection et aide aux réfugiés et aux personnes déplacées - dont la majorité sont des femmes et des enfants - et insiste sur la nécessité d'accorder une attention aux besoins spéciaux et à la vulnérabilité particulière des filles touchées par les conflits armés. Elle appelle aussi à redoubler d'efforts pour obtenir la libération des enfants enlevés pendant les conflits armés.

Dans ce texte, une attention particulière est accordée aux organisations régionales. Ces dernières sont encouragées à prendre des initiatives transfrontières à leur niveau en ce qui concerne les enfants soldats et les flux illicites d'armes légères. Il leur est aussi demandé d'élaborer systématiquement des politiques et des programmes de protection des enfants. La résolution 1314 (2000) encourage le renforcement des capacités des institutions nationales et de la société civile pour protéger les enfants.

Les Etats sont, quant à eux, exhortés à signer et à ratifier le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant la participation d'enfants aux conflits armés, une nouveau traité qui relève de 15 à 18 ans, l'âge minimum d'enrôlement et de participations à un conflit. Pour l'heure, huit pays ont signé ce Protocole. Par la résolution, le Conseil s'engage à incorporer des spécialistes de la protection des enfants dans les futures opérations de maintien de la paix. Il reconnaît ainsi une mesure importante et novatrice prise au sein du système des Nations Unies. La participation des jeunes aux programmes de paix est, par ailleurs, souhaitée.

La résolution demande aussi instamment à toutes les parties à un conflit de s'en tenir aux engagements qu'elles ont pris auprès du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés ainsi que d'autres organismes des Nations Unies afin d'assurer la protection des enfants dans les situations de conflit armé. Depuis le début de son mandat, en 1997, le Représentant spécial a obtenu un certain nombre d'engagements concrets de la part des factions belligérantes, y compris la promesse de ne pas recruter d'enfants soldats, de ne pas attaquer les écoles, les hôpitaux et d'autres installations civiles et de ne pas recourir aux mines terrestres.

La résolution 1314 (2000) fait suite à la publication, le 19 juillet dernier, d'un rapport complet du Secrétaire général (S/2000/712) ainsi que le demandait la résolution 1261 (1999). Un grand nombre des dispositions du nouveau texte reprennent les recommandations spécifiques formulées dans le rapport du Secrétaire général, qui avait fait l'objet d'un débat au Conseil de sécurité le 26 juillet dernier.

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Pour plus amples informations, prière de contacter Fergus Nicoll au Bureau du Représentant spécial pour les enfants et les conflits armés, tel. : (212) 963 8460, courrier électronique : nicoll@un.org.

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