LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE, INSISTE SUR LA NECESSAIRE PARTICIPATION DE LA JEUNESSE AUX AFFAIRES SOCIALES, ECONOMIQUES ET POLITIQUES

Communiqué de Presse
GA/SM/185
OBV/156

LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, INSISTE SUR LA NÉCESSAIRE PARTICIPATION DE LA JEUNESSE AUX AFFAIRES SOCIALES, ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES

On trouvera ci-joint le texte du message adressé par le Président de l’Assemblée générale, M.Theo-Ben Gurirab (Namibie), à l’occasion de la première Journée internationale de la jeunesse, qui doit avoir lieu le 12 août :

Sur les 6 milliards d’habitants que compte la planète, un sixième sont des jeunes. Les jeunes représentent le futur de l’humanité et doivent être associés à la création du monde dans lequel ils vivront lorsqu’ils seront des adultes. Il est donc impératif que nous accordions toute notre attention à ce groupe de population vitale pour la planète et que nous nous concentrions sur leurs besoins et leur situation.

C’est dans cet état d’esprit que nous célébrons la première Journée internationale de la jeunesse qui a été adoptée par la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse en août 1998 et reprise par l’Assemblée générale dans sa résolution 54/120 du 17 décembre 1999. De fait, l’idée de cette Journée internationale vient des jeunes eux-mêmes, réunis à Vienne, à l’occasion du premier Forum mondial de la jeunesse du système des Nations Unies en mai 1991. Le quatrième Forum de ce type se tiendra à Dakar en août 2001 – il sera le premier à avoir lieu dans l’hémisphère sud et sera l’occasion pour les jeunes africains de renforcer leur rôle dans le développement national et la coopération internationale.

Le progrès d’une société dépend en partie de sa volonté et de sa capacité d’inclusion des jeunes, filles et garçons dans la construction de son avenir. Or, la nouvelle donne internationale tend davantage à exclure les jeunes qu’à les inclure. Les Nations Unies savent depuis bien longtemps que l’imagination, les idéaux et l’énergie des jeunes sont indispensables au progrès continu des sociétés dans lesquelles ils vivent. Outre leur contribution intellectuelle et leur aptitude à mobiliser des soutiens, les jeunes filles et garçons apportent un point de vue qui leur est propre et qui doit être pris en considération.

Les Nations Unies ont pris une part majeure aux activités mondiales et nationales en faveur de la jeunesse. L’appel de l’Assemblée générale en faveur de la célébration de l’« Année internationale de la jeunesse : participation, développement, paix », en 1985 a attiré l’attention de la communauté internationale sur le rôle important que les jeunes jouent dans le monde entier et en particulier sur la contribution qu’ils peuvent apporter au développement et à la réalisation des objectifs consacrés dans la Charte des Nations Unies.

- 2 - GA/SM/185 OBV/156 11 août 2000

Dix ans plus tard, en 1995, l’Assemblée a adopté une stratégie internationale, le Programme d’action mondial pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà, qui met l’accent sur les mesures à prendre pour renforcer les capacités nationales dans le domaine de la jeunesse et améliorer d’un point de vue qualitatif et quantitatif les possibilités offertes aux jeunes de participer pleinement à la vie de la société. Le Programme d’action définit les 10 domaines d’activité prioritaires suivants en vue de l’amélioration de la situation et du bien-être des jeunes : éducation, emploi, faim et pauvreté, santé, environnement, abus des drogues, délinquance juvénile, loisirs, petites filles et jeunes femmes et pleine et effective participation des jeunes à la vie de la société et à la prise de décisions. Les jeunes (soit le groupe d’âge des 15 à 24 ans) vivent en majorité dans les pays en développement et leur nombre devrait encore augmenter. Dans les pays tant développés qu’en développement, leurs besoins et leurs aspirations ne sont toujours pratiquement pas pris en considération. Ils sont souvent les premiers touchés par les problèmes économiques que connaissent beaucoup de pays en développement. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à s’adonner à la drogue et à la délinquance. Dans les pays industrialisés, ils constituent un groupe social confronté à des problèmes particuliers et à un avenir incertain, en partie du fait des possibilités d’emploi limitées qui leur sont offertes.

Les problèmes que rencontrent les jeunes sont un défi lancé aux sociétés actuelles mais aussi aux générations futures. Ils sont les suivants : manque de ressources consacrées aux programmes et aux activités en faveur de la jeunesse; inégalités sociales, économiques et politiques; discrimination fondée sur le sexe; taux de chômage élevé; conflits armés et affrontements; détérioration continue de l’environnement mondial; incidence croissante de la maladie, de la faim et de la malnutrition; évolution des rôles au sein de la famille; et difficultés d’accès à l’éducation et à la formation.

Les dirigeants des gouvernements et les autres acteurs de la société ont la responsabilité de s’attaquer aux problèmes qui touchent les jeunes et de faire en sorte que ceux-ci soient impliqués dans les changements sociaux, économiques et politiques qui influeront sur leurs conditions de vie à venir.

En cette Journée internationale de la jeunesse, la première d’une longue série, je rends hommage aux jeunes du monde entier. Ils aspirent à participer pleinement à la vie de la société et sont en droit d’y apporter leur contribution.

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