KOFI ANNAN CRAINT QUE L'INTERDICTION FAITE AUX FEMMES AFGHANES DE TRAVAILLER POUR DES AGENCES ETRANGERES NE COMPROMETTE L'AIDE HUMANITAIRE

Communiqué de Presse
SG/SM/7503
AFG/117

KOFI ANNAN CRAINT QUE L’INTERDICTION FAITE AUX FEMMES AFGHANES DE TRAVAILLER POUR DES AGENCES ETRANGERES NE COMPROMETTE L’AIDE HUMANITAIRE

La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan :

Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’impact sur la situation humanitaire du décret pris récemment par les autorités des Taliban qui porterait interdiction aux femmes afghanes de travailler pour des institutions et des organisations non gouvernementales (ONG) étrangères, exception faite des institutions et ONG travaillant dans le domaine de la santé. Les Nations Unies n’ont, en conséquence, d’autres choix que de conseiller à toutes les femmes afghanes employées directement par l’Organisation et ses programmes de renoncer, pour leur propre protection et jusqu’à nouvel ordre, à se présenter au travail.

Le Secrétaire général note que ces restrictions sur le travail des femmes viennent à un moment où l’Afghanistan est confronté à une sécheresse grave et à une crise alimentaire sans précédent. Ces restrictions devraient aussi avoir un impact négatif sur la faculté de la communauté humanitaire à fournir aux plus vulnérables, en particulier aux femmes et aux enfants, l’assistance humanitaire attendue, de manière urgente. A Kaboul seulement, on estime que la survie d’un quart d’une population de 1, 8 million de personnes dépend de l’aide.

Le Secrétaire général souligne le besoin crucial d’assistance humanitaire dans la population afghane et lance un appel urgent aux Taliban pour qu’ils reconsidèrent leur position et évitent d’infliger à la population davantage de souffrances inutiles.

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