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PMA/104

UNE PLUS GRANDE IMPLICATION DES PAYS DEVELOPPES A SA MISE EN OEUVRE AURAIT DONNE PLUS DE CHANCES DE SUCCES AU PLAN D'ACTION DES ANNEES 90 EN FAVEUR DES PMA

26 juillet 2000


Communiqué de Presse
PMA/104


UNE PLUS GRANDE IMPLICATION DES PAYS DEVELOPPES A SA MISE EN OEUVRE AURAIT DONNE PLUS DE CHANCES DE SUCCES AU PLAN D'ACTION DES ANNEES 90 EN FAVEUR DES PMA

20000726

Les délégations insistent sur la nécessité, pour les PMA et leurs partenaires, d’appliquer les mesures adoptées et de mobiliser leurs populations

Identifiant diverses lacunes du Programme d’action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés (PMA), Mme Mary Chinnery-Hesse (Ghana), qui présentait ce matin, en sa qualité de Présidente, les travaux du Groupe de haut niveau sur l’évaluation de la mise en oeuvre de ce Programme au Comité préparatoire intergouvernemental de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, a souligné notamment son libellé en termes trop vagues et son manque de précision. En effet, le Programme d’action pour les années 90 n’a pas su élaborer d’indicateurs et de mesures de suivi permettant de surveiller et d’évaluer sa mise en oeuvre, ou identifier les domaines critiques dans lesquels mener des actions ciblées. En outre, selon Mme Chinnery-Hesse, le Programme pour les années 90 n’a pas su inclure la société civile, le secteur privé et les organisations régionales parmi les partenaires du développement. Faisant part des mesures adoptées dans les PMA à l’issue de la Conférence de Paris sur les PMA, elle a relevé que ceux-ci n’avaient pas reçu l’appui promis par la communauté internationale, notamment en ce qui concerne l’allègement de la dette, l’accès aux marchés pour leurs produits, l’aide publique au développement et l’investissement.

Pour sa part, Mme. Anna Kajumulo Taibajuka (République-Unie de Tanzanie), conseillère spéciale pour les PMA et secrétaire éxécutive de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, a présenté l’état des préparatifs de la Conférence -- également désignée par les appellations "Conférence de Bruxelles" ou "PMA-III" -- qui se tiendra du 14 au 20 mai 2001. Précisant qu’elle avait, à ce jour, reçu 19 programmes nationaux, elle a cité celui de l’Ouganda qui, à ses yeux, constitue un excellent document présentant des mesures concrètes de lutte contre la pauvreté. Reconnaissant que l’intégration des divers programmes nationaux en un cadre d’action international pour la prochaine décennie pose des problèmes particuliers, elle a insisté sur l’importance des réunions d’experts régionaux et sur le rôle des trois coordonnateurs régionaux, chargés respectivement des PMA africains francophones et de Haïti, des PMA africains anglophones, et des PMA d’Asie et du Pacifique. Ces réunions permettront d’identifier les mesures orginales proposées par les pays qui ont des problèmes spécifiques. Certains, comme l’Ouganda, privilégieront la lutte contre la pauvreté, d’autres identifieront sans doute des stratégies efficaces pour mobiliser l’épargne intérieure, tandis que d’autres se fonderont sur l’amélioration des ressources humaines et de l’infrastructure locale. Faisant état de la participation des diverses institutions des Nations Unies au processus préparatoire, Mme Kajumulo Taibajuka a attiré l’attention sur le cadre d’intégration pour le commerce et le développement élaboré par la Banque mondiale et qui s’inscrira pleinement dans le programme de Bruxelles.

Au cours de l’échange de vues qui a suivi ces deux présentations, les délégations se sont dans l’ensemble félicitées de la participation des PMA au processus préparatoire, à l’évaluation de la mise en oeuvre du Programme d’action pour les années 90 et à l’élaboration du prochain programme d’action en leur faveur. Toutefois certains représentants se sont inquiétés de l’absence d’un processus parallèle à celui engagé par les PMA. A leur avis, il importe que les pays développés examinent eux aussi leur application du Programme d’action pour les années 90, qu’ils se demandent quelles sont leurs politiques concernant l’accès aux marchés et l’assistance qu’ils fournissent aux PMA pour améliorer vraiment leurs infrastructures productives et leurs ressources humaines. Plusieurs d’entre eux ont demandé que les PMA ne soient pas les seuls sur lesquels on impose des délais d’application des mesures adoptées lors de PMA-III. Nombre de délégations ont également souligné qu’il était indispensable d’associer la société civile, notamment les organisations non gouvernementales, à la diffusion et à l’évaluation de l’application du prochain programme d’action en faveur des PMA.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole au cours du débat : Ethiopie, Bangladesh, Japon, France, Norvège, Népal, Zambie, Angola, Burkina Faso, Bénin, Lesotho, République de Corée, Yémen, Turquie, Soudan, Kenya, Etats-Unis, Chine et Guinée. L’Observateur de la Suisse a également fait une déclaration ainsi que les représentants de la Communauté économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique et du Forum des organisations non gouvernementales.

La prochaine réunion du Comité préparatoire intergouvernemental sera annoncée ultérieurement. PREPARATION DE FOND DE LA CONFERENCE

Évaluation des progrès de la mise en oeuvre du Programme d'action pendant les années 90 au niveau de pays

Cadre de politiques nationales et mesures d'appui international

Mme MARY CHINERY-HESSE, Présidente du Groupe de haut niveau sur l'évaluation de la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90, a rappelé que le Groupe, créé par le Secrétaire général de la Conférence, M. Rubens Ricupero, a pour mandat d'évaluer les résultats du Programme d'action au cours des années 90 au niveau national, d'examiner la mise en oeuvre des mesures d'appui internationales - en particulier dans le domaine de l'aide publique au développement, des investissements et du commerce -, et de suggérer des mesures de politique adéquates visant à contribuer à l'élaboration du prochain programme d'action. A la mi-juillet, les experts ont tenu à New York une session de deux jours pour préciser le mandat du Groupe, engager une discussion sur le champ d'application, le contenu et les priorités du Groupe, ainsi que sur un projet de programme de travail et la répartition des tâches. Le Groupe a décidé d'effectuer des visites dans certains pays partenaires pour le développement en vue d'établir une perspective équilibrée sur la manière d'examiner le programme précédent et de déterminer leurs attentes pour l'avenir.

Au préalable, à la lumière de la documentation mise à sa disposition et sur la base des visites effectuées sur le terrain, le Groupe a constaté une méconnaissance générale du contenu du Programme d'action, de ses incidences pour l'élaboration de politiques et en particulier des obligations et engagements pris par les PMA dans le cadre du Programme d'action. Ceci s'explique notamment par des remaniements ministériels fréquents au cours de la décennie, l'absence de diffusion du contenu du Programme d'action auprès d'un groupe plus large de partenaires, la difficulté de coordonner les Programmes d'action adoptés par les grandes conférences, ainsi que le contrôle de leur mise en oeuvre au niveau national face à des ressources restreintes. Toutefois, le Groupe a constaté en même temps que le Programme d'action a en quelque sorte permis à sensibiliser les décideurs sur les problèmes particuliers des PMA ainsi que sur les moyens possibles visant à répondre à ces contraintes. En dépit des lacunes au Programme d'action, les gouvernements des PMA ont initié et mis en oeuvre des politiques au cours des dix dernières années qui sont conformes aux dispositions du Programme. Les plans de développement nationaux, les politiques macroéconomiques, les politiques sectorielles et les autres mesures stratégiques nationales reflètent les principes fondamentaux qui y sont énoncés.

En dépit d'efforts importants déployés par certains pays visités, le Groupe a noté un déclin sensible de l'aide publique au développement. Les avantages escomptés au niveau national en ont été limités. Le Programme d'action établit des priorités, reconnaît les rôles spécifiques des donateurs et des gouvernements des PMA et décrit les mesures à prendre. Toutefois, il ne développe pas les indicateurs et les repères permettant d'évaluer sa mise en oeuvre au niveau national. Le Programme d'action ne reconnaît pas pleinement et efficacement le rôle de la société civile et du secteur privé dans le processus de développement et ne s'y réfère pas comme étant des partenaires égaux. En outre, le rôle des organisations régionales ou autres formes de regroupement, notamment la coopération Sud-Sud, n'a pas été intégré de manière appropriée dans le Programme. Le Groupe a tenté de définir les domaines prioritaires, notamment la gouvernance et les institutions, la pauvreté et les stratégies nationales pour le développement économique, le développement des ressources humaines, la mobilisation des ressources et leur affectation, ainsi que le rôle des acteurs extérieurs. Il a conclu que l'approche actuelle de faire participer à la fois les PMA et les partenaires pour le développement, dans la phase préparatoire de l'élaboration d'un nouveau programme d'action en faveur des PMA est prometteur pour l'avenir. Le Groupe envisage de tenir une prochaine réunion à New York, au début du mois de septembre, pour donner un avis final sur le projet du nouveau programme d'action.

La Coordonnatrice spéciale pour les PMA et Secrétaire exécutive de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, Mme ANNA KAJUMULO TAIBAJUKA (République-Unie de Tanzanie) a informé le Comité préparatoire des préparatifs au niveau des PMA, notamment concernant l’élaboration de leurs programmes d’action nationaux. Elle a indiqué qu’elle avait reçu à ce jour 19 programmes d’action nationaux qui suivent les directives proposées par le Secrétariat. Elle a rappelé l’importance dans la rédaction de ces programmes d’adopter une démarche allant du bas vers le haut et a précisé que les progrès dans les préparatifs sont suivis de près par les trois coordonnateurs régionaux, dont un pour les PMA africains francophones, un pour les PMA africains anglophones et un pour les PMA d’Asie et du Pacifique. Elle a ajouté que les tables rondes régionales qui seront organisées auront pour objectif d’apporter une dimension régionale aux préparatifs dans les PMA et d’examiner leur intégration régionale.

Parmi les diverses difficultés rencontrées au niveau national, elle a mentionné notamment la faiblesse de la structure administrative dans certains pays, et l’accès aux ressources qui ont été allouées aux PMA pour ces préparatifs. Pour aider l’administration des PMA dans leur évaluation des années 90 et la rédaction de leurs priorités nationales, elle a indiqué que des fonctionnaires de la CNUCED ont été désignés dans chaque PMA. Elle a expliqué qu’il avait été difficile de mobiliser les fonctionnaires des PMA qui étaient souvent occupés à mettre en oeuvre diverses initiatives de la Banque mondiale, du PNUD ou d’autres institutions visant à réduire la pauvreté ou alléger le fadeau de la dette. Grâce au travail des coordonnateurs régionaux et des fonctionnaires de la CNUCED, elle a expliqué que les PMA s’étaient maintenant engagés dans le processus préparatoire qui avançait à bon train.

Mettant l’accent sur le problème que pose l’intégration des divers programmes nationaux en un cadre pour l’action internationale de la prochaine décennie, elle a précisé le travail du secrétariat de la Conférence et des coordonnateurs régionaux qui s’efforcent de faciliter ce processus d’intégration des programmes d’action nationaux. Sur la question des doubles emplois qui finira pas se poser, elle a cité l’exemple du Programme d’action de l’Ouganda qui est axé sur les stratégies de lutte contre la pauvreté et constitue de ce fait un excellent document de référence sur ce thème. D’autres PMA proposeront sans doute des stratégies visant à l’allègement de la dette ou la diversification de l’économie.

Présentant en deuxième lieu les divers documents établis par le secrétariat, elle a signalé le rapport paru sous la cote A/CONF.191/IPC/12 qui fait l’analyse des obstacles et des défis qui se posent au développement durable des PMA. Ce document, a-t-elle ajouté, analyse notamment les difficultés de mise en oeuvre du Programme d’action pour les années 90 et propose des recommandations pour les éviter à l’avenir. Envisageant le prochain programme d’action qui sera adopté à Bruxelles, elle a insisté sur le fait que celui-ci doit être très spécifique et s’attaquer aux goulets d’étranglement qui se sont fait jour au cours des dix dernières années.

Présentant ensuite la documentation générale qui est soumise au Comité préparatoire, elle a regretté que le Rapport 1999 de la CNUCED sur les PMA ne soit pas encore disponible dans sa totalité en français. Ce rapport, a-t-elle indiqué, explique les difficultés structurelles qui pèsent sur les PMA et démontre comment les interventions dans le domaine du développement n’ont pas eu l’efficacité voulue. Elle a souligné que l’on se trouve actuellement dans un cercle vicieux qui doit être confronté conjointement par les gouvernements des PMA et leurs partenaires bilatéraux. Elle a ajouté que ce rapport met également l’accent sur l’amélioration des capacités concurrentielles des PMA et sur leur accès aux marchés. Quant au Rapport 1999 sur le commerce et le développement, elle a expliqué qu’il analyse la crise asiatique et les distorsions du système mondial qui continuent à peser sur les plus pauvres. Ce rapport démontre que la concurrence sans frein n’a pas su créer une croissance plus rapide et laisse présager qu’une libéralisation sans contrôle risque de continuer à aggraver la concurrence entre partenaires inégaux. En dernier lieu, elle a rappelé les propos du Secrétaire général qui demande l’instauration d’un “New Deal” entre les nations.

Elle a ensuite fait part des travaux du Groupe de travail interinstitutions de l’ONU, expliquant que celui-ci avait examiné notamment l’accès aux marchés et l’intégration des PMA dans l’économie mondiale. Sur ce point, elle a mis l’accent sur les travaux de la Banque mondiale en vue de l’établissement d’un cadre d’intégration qui devrait être établi d’ici octobre 2000.

A. Echange de vues

M. DJEMAL OMAR (Ethiopie) a émis l'espoir que la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA contribuera de manière sensible à régler la situation précaire des PMA. Il a estimé que le processus préparatoire est essentiel pour mieux définir les priorités des PMA que le prochain programme d'action devra contenir. Les PMA ont une croissance en baisse au cours des trois dernières années et le prix des exportations de base a décliné, aggravant ainsi une situation économique et sociale déjà très critique. Les besoins des PMA augmentent, alors que l'aide publique au développement a été considérablement freinée. Le représentant a espéré que la réduction de l'APD n'est que temporaire. Les initiatives et les engagements récents pris par les pays industrialisés en faveur des PMA constituent une étape positive. Les politiques nationales des PMA doivent être soutenues au niveau international, en particulier lorsqu'il y a instabilité politique ou un conflit qui menace sévèrement la situation de ces pays.

M. IFTEKHAR CHOWDHURY (Bangladesh) s'est félicité des excellents travaux accomplis par le Groupe de haut niveau pour l'évaluation de la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90. Il a également appuyé la présentation faite par la Secrétaire exécutive de la Conférence, insistant sur la nécessité pour la communauté internationale d'appuyer concrètement les efforts déployés par les PMA.

M. HITOSHI KIKUCHI (Japon), rappelant que son pays est le plus grand bailleur de fonds en faveur des PMA, a estimé qu'il est fondamental que l'on reste réaliste en établissant un partenariat entre les différents acteurs et les PMA eux-mêmes. Le prochain programme d'action devrait être pleinement intégré aux programmes nationaux de développement et déterminer de manière précise les priorités des PMA afin que les ressources disponibles soient mieux utilisées.

Mme CATHERINE GRAS (France) a réaffirmé que l'Union européenne insiste sur la participation active des PMA à l'élaboration du Programme d'action.

M. BJORN SKOMO (Norvège) a estimé que la Conférence de Bruxelles constituera une étape importante dans les efforts visant à réduire la pauvreté et à garantir la stabilité dans les PMA. Il est nécessaire que le programme d'action qui sera adopté par PMA-III tienne compte de tous les besoins fondamentaux des PMA. La perspective du document A/CONF.191/IPC/12 intitulé "Développement durable des pays les moins avancés et avantages de leur intégration à l'économie mondiale : résultats du passé, défis à relever et voie d'avenir" jette une base solide pour les délibérations sur la question. La démarche par pays ne fonctionnera de manière efficace que si les pays concernés participent activement à la mise en oeuvre des engagements qui seront pris dans le cadre du nouveau programme d'action. Le représentant a insisté sur la nécessité d'assurer un suivi plus intégré de ce programme.

M. SHANKAR PRASAD SHARMA (Népal) a estimé que, si la Conférence doit se distinguer des deux précédentes, il est impératif d’examiner en détail ce qui a fait obstacle à la mise en oeuvre du Programme pour les années 90. Il a insisté sur le fait que le processus d’évaluation avait mis à jour la nature trop confuse et diffuse du Programme d’action pour les années 90. Il en ressort que le Programme d’action de Bruxelles devra se limiter à quelques domaines critiques et les traiter en détail. Abordant la question de l’absence de mémoire institutionnelle sur les questions concernant les PMA, tant dans les PMA eux-mêmes que chez leurs partenaires, le représentant a ajouté qu'il faudra à l’avenir accorder une attention suffisante à la questions des accords institutionnels.

M. HERRICK MPUKU (Zambie) a rappelé que son pays s’était à la suite du Programme pour les années 90 lancé dans des réformes pour stabiliser le cadre macroéconomique, réduire l’inflation, réformer le secteur public, et améliorer ses capacités de production. Toutefois, en dépit des quelques succès rencontrés dans le domaine de l’inflation et de l’amélioration du cadre macroéconomique, il a fait remarquer que l’économie de son pays demeurait dépendante de certains secteurs, du fait du manque de diversification. L'économie repose essentiellement sur les secteurs agricole et minier. Il a également fait part des problèmes rencontrés pour mobiliser l’épargne intérieure du fait que les investissements étangers n’ont pas été à la hauteur des promesses faites. L’infrastructure du pays a particulièrement souffert, notamment l’infrastructure sanitaire du fait des contraintes liées au VIH/sida. Il a estimé qu’il est important que l’aide extérieure soit plus fiable et que l’on aborde sérieusement le problème de la dette, car si la bonne gouvernance est essentielle, elle ne peut pallier seule à la marginalisation des PMA qui doivent être intégrés à l’économie mondiale. Ainsi, il faut sérieusement se poser la question de l’accès des PMA à l’économie mondiale, aux marchés, aux transferts de technologies. Il a plaidé pour que les décisions pertinentes soient réellement appliquées. Les PMA ne doivent pas être les seuls sur lesquels on impose des délais d’application des mesures.

Le représentant a également soulevé la question de la paix et de la sécurité qui sont à la base du développement. Le prochain programme d’action doit fait état d’une volonté concertée et d’un engagement conjoint de la communauté internationale à cet égard.

Le Président du Comité, se félicitant de la qualité de l’échange de vues qui s’est déroulé ce matin, a lui aussi insisté sur le fait que l’objectif principal est la réduction de la pauvreté et la croissance économique. Pour ce faire, il faut garantir les investissements qu’ils soient étrangers ou fondés sur l’épargne intérieure. Il a rappelé que les promesses n’avaient pas été tenues, ce qui a sans aucun doute contribué à maintenir les PMA dans cette pauvreté endémique.

M. JOAO LUSEVIKUENO (Angola) a souligné l’importance de la mobilisation de l’épargne intérieure des investissements étrangers et de l’APD. Il a également insisté sur le problème de la fuite des capitaux et sur la bonne gouvernance ainsi que la lutte contre la corruption. Il s’est toutefois déclaré sceptique sur l’audacité des stratégies qui doivent être mises au point à Bruxelles. Il s’est bien entendu déclaré convaincu du fait que PMA-III soit un succès. Mais s'agit-il du succès de la Conférence elle-même ou de l’application de son programme ? a-t-il demandé. Il s’est inquiété de l’absence d’un processus parallèle à celui engagé par les PMA, car il importe que les pays développés examinent eux aussi leur application du Programme d’action pour les années 90, qu’ils évaluent leurs politiques concernant l’accès aux marchés des PMA et l’assistance qui leur est fournie pour améliorer leurs capacités. Il a regretté que la politique d’aide aux PMA serve les intérêts des pays donateurs plutôt que ceux des PMA.

Il a ensuite relevé plusieurs contradictions dans les politiques menées par la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international et a insisté sur la nécessité de coordonner plus efficacement l’action internationale.

M. OLIVIER CHAVE, Observateur de la Suisse, s’est posé la question de l’intégration et de la mise en perspective des divers programmes d’action nationaux. Revenant sur le document préparé par le secrétariat de la CNUCED en vue d’identifier les domaines critiques, il a retenu la diversification de l’économie et a estimé que les réponses fournies ne vont pas assez loin. Si les analyses économiques et sectorielles sont de bonne qualité, selon lui les notions cadres du développement sont en revanche traitées trop succintement. Il s’est dit frappé par l’augmentation du nombre de PMA et a souligné l’utilité d’analyser également les progrès accomplis. Il faut identifier les bonnes pratiques autant que les mauvaises.

Par ailleurs, soulignant la réalité de la mondialisation, il a demandé à ce que l’on étudie plus sérieusement les perspectives qui s’ouvrent au niveau des régions. Reconnaissant l’importance de l’APD, de l’investissement étranger direct et des initiatives en vue de l’allègement de la dette, il a demandé que tous les partenaires du développement participent de plein pied à ce processus préparatoire qui s’inscrit lui-même dans nombres d’initiatives en cours, comme l’initiative PPTE en faveur des pays endettés les plus pauvres.

M. DABIRE BONOUDABA (Burkina Faso) a attiré l’attention sur la nécessité de faire une évaluation globale du Programme d’action pour les années 90 et, à cet égard, a jugé indispensable d’établir un bilan de l’évaluation dans les pays développés qui, apparemment, n’avaient pas non plus une idée claire de son application. Il s’est également inquiété du processus d’intégration des programmes nationaux dans le cadre du futur Programme de Bruxelles. A cet égard, il a espéré que celui-ci reflètera effectivement les priorités dégagées par les PMA. Pour ce faire, il convient d’accorder la place qu’elles méritent aux coordinations régionales. Il a insisté sur la nécessité d’améliorer la collaboration entre le PNUD et la CNUCED en ce qui concerne leur action au niveau national. Il a également demandé à ce que les comités nationaux reçoivent une aide suffisante pour leur permettre d’établir, à temps, des programmes d’action suffisamment précis pour être utilisés à Bruxelles.

M. EDOUARD AHO-GLELE (Bénin) a appuyé l'approche visant à faire participer activement les PMA au processus d'élaboration, de mise en oeuvre et de suivi du prochain Programme d'action. Les PMA ont été jusqu'à ce jour dans l'impossibilité de connaître le contenu même du Programme d'action ainsi que la structure internationale chargée de sa mise en oeuvre. Il est indispensable que des indicateurs soient établis pour garantir une mise en oeuvre efficace et appropriée. L'accent doit être mis sur le développement des capacités de production des PMA car comment peut-on imaginer que les PMA accèdent aux marchés internationaux s'ils ne disposent pas des moyens essentiels à la production nationale?

M. JAMES MAKI, Forum des organisations non gouvernementales, a estimé que la Conférence doit proposer un cadre cohérent pour l’éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités. Il a mis en garde contre la répétition de promesses qui ne seraient jamais tenues et a souligné les difficultés qui pèsent sur les PMA dans un contexte mondialisé qui ne fait qu’accroître les disparités et leur marginalisation. Revenant sur le Sommet du G8 à Okinawa (Japon), il s’est déclaré choqué par le fait que les membres du G8 n’aient pas pris d'engagement spécifique en vue d’alléger le fardeau de la dette et d’assurer réellement l’intégration des PMA aux marchés. Il a également relevé la différence entre le budget accordé à PMA-III et le budget consacré au Sommet du G8.

Identifiant les problèmes des PMA, il a insisté, outre le VIH/sida, sur les conflits et sur les causes institutionnelles de la pauvreté. Il a montré du doigt l’OMC qui, selon lui, continue de maintenir les inégalités sur les marchés. Il faudrait que des mesures cohérentes soient adoptées et appliquées et surtout que l’on tire enfin les leçons de l’expérience. Il a demandé à ce que l’on repense une stratégie complète de développement au vu de l’échec enregistré, selon lui, par le modèle néo-libéral. Il importe que les bailleurs de fonds et les institutions spécialisées de l’ONU trouvent les moyens de travailler vraiment ensemble et que la société civile puisse participer pleinement au processus préparatoire de PMA-III, notamment à l’élaboration des rapports nationaux. En effet, le développement humain s’appuie sur la participation de toute la société.

M. J.P. SETIPA (Lesotho), soulignant que l’éradication de la pauvreté doit être l’objectif majeur, a salué l’accord de principe des secrétariats de diverses institutions sur le cadre d’intégration élaboré par la Banque mondiale. Il a également souligné la nécessité d’améliorer la coordination entre toutes les parties prenantes à la Conférence de Bruxelles et a rappelé qu’il fallait aussi prendre en compte les actions menées pour appliquer le Cadre d’intégration pour le commerce et le développement susmentionné. Il s’est déclaré favorable à la création du Fonds d’affectation spéciale et a de nouveau attiré l’attention sur le fait qu’il est indispensable d’assurer une cohérence entre les diverses politiques menées notamment par la Banque mondiale et les autres institutions des Nations Unies. M. BYUNG-YEON KIM (République de Corée) a estimé que les principes de responsabilités partagées et d'un partenariat solide énoncés par le Programme d'action en faveur des PMA dans les années 90 demeurent en vigueur pour s'attaquer aux nouvelles réalités auxquelles les PMA sont aujourd'hui confrontés. De toute évidence, les PMA devraient continuer à s'acquitter de leurs obligations en matière de développement, en particulier en procédant à des réformes macroéconomiques et structurelles. Les PMA doivent mettre en oeuvre des réformes socioéconomiques complexes, même, s'il le faut, avec l'appui de la communauté internationale. A cet égard, la République de Corée note que l'amélioration récente de la situation économique de nombreux PMA résulte en grande partie de ces efforts de réforme. Pour leur part, les pays d'Asie ont l'expérience de faire face aux défis associés à la réalisation d'une croissance économique durable. La crise économique qui a éclaté en 1997 a forcé de nombreux pays de la région à réévaluer l'ancien paradigme du "développement par la croissance". De cette crise, la République de Corée a déterminé quatre facteurs clés pour garantir une croissance durable, à savoir le respect de la démocratie et les principes de marché, la détermination d'engager des réformes socioéconomiques, l'élaboration d'une politique économique appropriée et la transparence dans la prise de décision. Ces conditions sont nécessaires pour attirer des ressources extérieures, telles que l'aide publique au développement et les investissements directs étrangers, qui sont essentiels à un développement durable des PMA. Toutefois, il est de la responsabilité de la communauté internationale d'intégrer les PMA à l'économie mondiale en appuyant leurs efforts nationaux.

Le représentant a émis l'espoir que la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA présentera une évaluation positive pour les années 90 et qu'elle formulera des stratégies efficaces pour les défis auxquels les PMA seront confrontés au cours de la première décennie du nouveau millénaire. Il a également espéré que les pays développés et les pays en développement poursuivront leur dialogue pour mieux comprendre les questions concernant toutes les régions du monde.

M. MOULA (Yémen) a fait part des difficultés rencontrées dans l’élaboration du programme d’action national de son pays. Il a expliqué qu’il était difficile de savoir quel soutien financier était réellement alloué aux PMA pour les aider dans l’évaluation du Programme pour les années 90 et l’élaboration de leurs priorités nationales et quel était le calendrier à respecter pour les diverses étapes du processus. Il s’est également inquiété de ne pas voir le nom de son pays figurer sur la liste des PMA asiatiques.

Mme CATHERINE GRAS (France) a noté que les interventions faites ce matin étaient riches en substance. Beaucoup d'aspirations communes ont été exprimées par les délégations, permettant d'espérer qu'il sera peut-être possible d'élaborer un programme d'action commun. La Présidente du Groupe de haut niveau chargé de l'évaluation du programme d'action pour les années 90 et la Secrétaire exécutive de la Conférence ont fait une excellente présentation, soulignant les lacunes de ce programme d'action. Elle a souligné que les PMA se sont investis sur le terrain et participent pleinement au processus préparatoire de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA. Toutefois, a regretté Mme Gras, de nombreuses institutions spécialisées n'occupent pas les sièges qui leur sont réservés à la présente session du Comité préparatoire intergouvernemental. Il est essentiel qu'elles apportent leur contribution aux travaux préparatoires de PAM-III. Il faut que l'on comprenne bien comment s'articulent les programmes nationaux et comment ils s'articulent avec la situation actuelle et avec les axes futurs.

La délégation française reconnaît l'importance de déterminer des indicateurs et des repères objectifs clés pour mieux mesurer la mise en oeuvre du programme d'action en faveur des PMA. Le PNUD, coordonnateur des institutions des Nations Unies, a créé quelques indicateurs clés et doit donc être en mesure d'apporter sa contribution dans ce domaine. Faisant remarquer que le document intitulé "Développement durable des pays les moins avancés et avantages de leur intégration à l'économie mondiale : résultats du passé, défis à relever et voie d'avenir" vient tout juste d'être distribué en langue française, Mme Gras s'est interrogée sur l'importance accordée à ce document.

M. FERHAN ERKMENOGLU (Turquie), rappelant les difficultés structurelles des PMA, a souligné que l’aide extérieure aurait dû jouer son rôle et leur permettre d’atteindre un niveau à partir duquel ils pourraient commencer à s’en passer. Toutefois, l’aide publique au développement a commencé à baisser dès les années 90, a-t-il souligné, et le poids de la dette extérieure empêche les PMA de mobiliser des ressources pour la croissance. Il a également attiré l’attention sur la baisse des produits de base qui se poursuit et touche plus particulièrement les PMA pour qui le commerce représente environ 16% du PNB. Quant aux risques liés à la mondialisation, il a rappelé qu’il importe d’assurer la pleine participation de tous les pays à l’économie mondiale. Il a présenté les mesures d’accès préférentiel au marché que son pays a adoptées en faveur des PMA et a expliqué que tous les Etats se doivent d’aider les PMA à renverser la tendance de leur marginalisation. Le représentant s’est également inquiété des problèmes de redistribution de revenus tant à l’intérieur des pays qu’entre eux.

Face aux diverses crises économiques, particulièrement celle qui touche aujourd’hui la Fédération de Russie, le représentant a insisté sur le fait que ces crises doivent être abordées de manière conjointe par la communauté internationale dans son ensemble. La Conférence de Bruxelles devrait mettre l’accent sur les politiques qui s’efforcent de rationaliser la mondialisation, a-t-il estimé, car il est indispensable de mettre en place une réponse mondiale aux défis mondiaux.

M. ALI ABDEL RAHMAN MAHMOUD (Soudan) a souhaité que la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA oeuvre de manière efficace à lutter contre la pauvreté. Il est nécessaire également de prendre des mesures pour encourager l'adhésion des 19 pays qui ne sont pas encore membres de l'Organisation mondiale du commerce. Pour assister les PMA à élaborer leurs programmes nationaux, M. Mahmoud a demandé au Secrétariat d'expliquer les méthodes appropriées.

M. ADAM ADAWA EDOW (Kenya) a reconnu l’inutilité d’élaborer des programmes d’action qui ne sont pas assortis de mesures de suivi. Dans le contexte de la mondialisation et de l’interdépendance actuelles, il est évident que les PMA et la communauté internationale sont, eux aussi, dans une situation de responsabilité conjointe. Il importe donc d’aider les PMA à mettre leurs programmes nationaux en oeuvre. Il est nécessaire de les aider à surmonter les obstacles qui grèvent encore leur développement et à améliorer leur compétitivité au niveau mondial. Estimant que l’accès aux marchés est un problème crucial, il a appelé à la levée des barrières commerciales et administratives. Par ailleurs, il est fondamental que les PMA, pour leur part, engagent des réformes de leur économie et encouragent la bonne gouvernance, a-t-il déclaré. M. NORMAN NICHOLSON (Etats-Unis) s'est félicité des travaux accomplis par le Secrétariat du Comité préparatoire intergouvernemental pour PAM-III. Il a estimé que l'on est aujourd'hui au sein d'un vaste dialogue entre les PMA et les pays développés. Qu'est-ce que cette Conférence peut apporter de nouveau ? Elle peut définir des objectifs essentiels à l'amélioration de la situation des PMA en faisant participer à ses travaux tous les acteurs concernés, y compris la société civile et le secteur privé. Reconnaissant qu'il existe des contraintes propres à chaque pays, le représentant s'est déclaré convaincu que la troisième Conférence sur les PMA devra permettre d'unir les efforts en établissant un partenariat solide entre les PMA et les pays développés. Si cette conférence pouvait faire progresser ce dialogue, il serait possible d'obtenir des résultats exceptionnels. La mondialisation a permis, plus que jamais, d'ouvrir à tous le marché international. La délégation des Etats-Unis est convaincue que la Conférence de Bruxelles sera couronnée de succès grâce au dynamisme des participants et au dialogue qui s'est établi entre les différentes catégories.

M. XUEQI HUANG (Chine) a souligné les efforts entrepris par les PMA pour mettre en oeuvre le Programme d’action pour les années 90. Il a rappelé les difficultés liées à une économie mondiale de plus en plus interdépendante et la vulnérabilité des PMA aux chocs extérieurs, et a insisté sur l’obligation qui pèse sur la communauté internationale de les aider. A cet égard, il a jugé qu’il serait utile que le prochain programme d’action s’emploie à définir les moyens de mettre en oeuvre les diverses politiques nationales. Soulignant la baisse constante de l’aide publique au développement et le fardeau de la dette, il a estimé que ce sont là les principaux obstacles au développement des PMA qui souffrent, entre autres, du manque de diversification de leur économie et d’un accès très difficile aux marchés internationaux. Il s’est déclaré préoccupé par la situation actuelle et a exhorté les pays développés à créer des conditions favorables à l’intégration des PMA dans l’économie mondiale. Il importe de renverser la tendance au déclin de l’APD et de respecter les engagements pris en ce qui concerne l’allègement du fardeau de la dette. Il a expliqué que son pays a consacré une aide considérable aux PMA et a rappelé l’importance que son pays accorde à cette troisième Conférence sur les PMA.

M. FAMOUDOU MAGASSOUBA (Guinée) s'est félicité du constat fait par la Présidente du Groupe de haut niveau chargé d'évaluer le programme d'action pour les années 90 en faveur des PMA. Les engagements pris doivent être mis en oeuvre de manière efficace. Tant que la population et les organisations non gouvernementales n'adhèrent pas au programme d'action, sa mise en oeuvre ne sera pas effective. Il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions, il faut disposer des moyens de mise en oeuvre. Il faut mettre de l'ordre chez soi, avec une bonne gouvernance et bénéficier de l'appui de la communauté internationale pour réussir la mise en oeuvre du programme d'action en faveur des PMA.

Mme Ginette Lachance (Canada) a estimé que toutes les délégations sont conscientes des lacunes du programme d'action pour les années 90 en faveur des PMA et qu'elles souhaitent toutes y remédier. Il est important de bâtir sur ce qui existe déjà et éviter d'élaborer des plans parallèles, en insistant sur une participation aussi large que possible pour en garantir le succès. Il faudrait mettre l'accent sur la lutte contre la pauvreté et établir un équilibre entre les efforts nationaux et l'aide publique au développement.

M. AYNUL HASSAN, Communauté économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), est revenu sur l’état des préparatifs nationaux et a indiqué que la région Asie-Pacifique s’était, pour sa part, acquittée d’une bonne partie de sa tâche. Revenant sur le bilan de l’application du programme d’action pour les années 90, il a mis l’accent sur le fait qu’il est indispensable d’élaborer des mécanismes de surveillance et de contrôle de l’application du prochain programme d’action. Il a indiqué que c’est dans ce domaine que les institutions spécialisées peuvent apporter une aide considérable. Il s’est étonné d’avoir découvert ce matin que nombre de fonctionnaires n’étaient même pas au courant de l’existence du programme.

Mme ANNA KUJUMULO TAIBAJUKA, Coordonnatrice spéciale pour les PMA et Secrétaire exécutive de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, a de nouveau expliqué le fonctionnement des coordonnateurs régionaux. Ainsi le Coordonnateur pour les PMA africains francophones et Haïti réside au Cameroun et est chargé d’appuyer les conseillers techniques qui ont été nommés auprès des comités nationaux. Le Coordonnateur pour les PMA africains anglophones se trouve en Tanzanie et le Coordonnateur pour les PMA d’Asie et du Pacifique est en poste au Bangladesh. En outre, la CNUCED a détaché des fonctionnaires de pays qui doivent également apporter leur aide aux comités nationaux.

Quant aux problèmes liés à l’accès aux fonds mis à disposition par l’Union européenne, elle a indiqué que le secrétariat s’employait à régler ce problème. Par ailleurs elle s’est félicitée des annonces généreuses de contributions au Fonds d’affectation spéciale.

Revenant sur les préparatifs proprement dits, elle a indiqué qu’il n’était pas possible d’instaurer une coordination au niveau du Secrétariat avant que les Etats aient approuvé le programme de travail pour la Conférence de Bruxelles.

Répondant à la question du Yémen qui ne figure pas sur la liste des PMA asiatiques, elle a expliqué que celui-ci avait été classé parmi les PMA de la corne de l’Afrique.

Concernant la constitution des groupes d’experts qui avait soulevé des inquiétudes parmi les délégations, elle a assuré le Comité de leurs compétences et a cité quelques noms éminents et a distribué une liste d’experts.

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