L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES PROPOSE UN PLAN DIRECTEUR D'AMELIORATION DES LOCAUX DU SIEGE; LE COMPLEXE HISTORIQUE VIEILLISSANT DOIT ETRE RENOVE
Communiqué de Presse
HQ/602
L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES PROPOSE UN PLAN DIRECTEUR D'AMELIORATION DES LOCAUX DU SIEGE; LE COMPLEXE HISTORIQUE VIEILLISSANT DOIT ETRE RENOVE
20000725New York, 25 juillet (Bureau du Secrétaire général adjoint à la gestion) - Le complexe de l'ONU à New York, ensemble de structures historiques, doit être rénové d'urgence si l'on veut qu'il puisse continuer de servir les États Membres de l'Organisation. Il s'agit là de la conclusion d'une étude approfondie menée par le Secrétariat qui s'est également penché sur des modes de financement novateurs.
Un plan directeur à long terme d'amélioration des locaux du Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York a été mis au point et sera présenté à l'Assemblée générale à l'automne. Un résumé du plan a été soumis aux représentants des États Membres le 18 juillet afin de leur donner un aperçu du rapport à venir. Le rapport complet du Secrétaire général devrait être disponible au début du mois d'août.
Le plan est le fruit d'une étude détaillée du complexe historique, construit principalement entre 1949 et 1952. À l'époque, le Gouvernement des États-Unis avait accordé un prêt sans intérêt qui a été remboursé par les États Membres sur une période de 31 ans. Bien que la conception et la construction d'origine aient été de grande qualité, nombre des systèmes et une grande partie de l'équipement de base des bâtiments ont largement dépassé leur durée utile. Outre les effets de l'âge et d'un usage intensif, les bâtiments ne sont plus conformes ni aux codes de sécurité en matière d'incendie de la ville de New York ni aux normes d'environnement et d'accessibilité et ne répondent plus aux impératifs de base actuels sur le plan de la sécurité.
Tout aussi inquiétant pour l'Organisation est le fait que les locaux du Siège, qui ont été conçus pendant les années 40, période où l'énergie ne constituait pas un problème, et qui s'étendent sur plus de 250 000 mètres carrés répartis sur quelque 7 hectares, n'ont jamais bénéficié des travaux de rénovation essentiels qui leur auraient permis de se transformer en locaux axés sur le concept moderne d'économies d'énergie.
Le Secrétaire général adjoint à la gestion de l'Organisation des Nations Unies, Joseph Connor, a présenté des conclusions et une analyse qui ne laissent à l'Organisation aucun autre choix que celui d'entreprendre un vaste programme de rénovation. La méthode actuelle, qui consiste à faire des réparations au fur et à mesure des besoins, coûtera, si on continue d'y avoir recours, environ 1 milliard 154 millions de dollars en travaux d'urgence et de construction essentiels au cours des 25 prochaines années et quelque 490 millions de dollars supplémentaires
en énergie. Malgré l'importance de ces dépenses, après 25 ans de ce type de réparations, les bâtiments et les systèmes ne seront toutefois pas conformes aux codes en vigueur et les dépenses d'énergie ne se trouveront pas sensiblement réduites.
Il est en conséquence proposé de mener un programme global de rénovation d'une durée de six ans, appelé plan directeur d'amélioration des locaux. Son coût devrait s'élever à 964 millions de dollars, s'avérant ainsi bien inférieur à celui de l'approche au coup par coup. Les dépenses d'énergie diminueraient également de manière non négligeable au cours de la période de 25 ans envisagée : 326 millions contre 490 millions de dollars.
La façon dont les travaux seraient menés permettraient à l'Organisation des Nations Unies de continuer à fonctionner tout au long des six années de rénovation. Le calendrier des réunions serait revu et certains fonctionnaires seraient transférés dans des locaux temporaires pour lesquels l'Organisation envisage toutes les options possibles (de la location à la construction de bureaux neufs).
Bien que l'étude concernant le plan directeur d'amélioration des locaux porte strictement sur les infrastructures de base et le respect des normes, elle identifie également certaines améliorations qui auraient dû être apportées depuis longtemps et pour lesquelles le plan constitue une occasion unique. L'Organisation a besoin de disposer de davantage de salles de conférence, d'améliorer les espaces publics et l'itinéraire emprunté par les visites guidées et de regrouper les locaux réservés aux services techniques. Compte tenu de l'accroissement du nombre d'États Membres de l'Organisation des Nations Unies - les bâtiments ont été conçus pour 70 États Membres et sont maintenant utilisés par 189 - ainsi que du renforcement de l'interaction avec le public et des gains de productivité liés à la consolidation technologique, ces améliorations, dont le coût s'élèverait à 74 millions de dollars, ont également figuré dans la proposition.
En tant qu'organisation intergouvernementale, l'Organisation des Nations Unies devra, pour trouver le financement nécessaire à la mise en oeuvre du plan directeur d'amélioration, s'en remettre en grande partie à ses États Membres. L'une des solutions possibles serait de prévoir une contribution spéciale sur six à huit ans, à savoir un versement en espèces direct. On peut également envisager de répartir les coûts sur une période de 25 ans, soit par le biais de prêts sans intérêt consentis par les États Membres ou d'un emprunt commercial passant par l'émission d'obligations « quasiment d'État », soit grâce à une combinaison des deux systèmes.
Dans l'hypothèse où les coûts de construction prévus par le plan seraient couverts, à part égale, par des prêts sans intérêt et un emprunt commercial, le coût total du plan, y compris pour ce qui est de l'énergie, s'avérerait presque identique à celui de la méthode des réparations au coup par coup, à savoir 1,6 milliard de dollars. La grande différence est que si le plan directeur d'amélioration des locaux était adopté, le Siège de l'Organisation des Nations Unies se trouverait complètement rénové.
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