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PMA/103

LE PROGRAMME D'ACTION DE LA CONFERENCE DE BRUXELLES DEVRA PORTER SUR DES OBJECTIFS PRECIS ET REALISABLES POUR NE PAS REPETER LES ECHECS DE PMA-I ET PMA-II

24 juillet 2000


Communiqué de Presse
PMA/103


LE PROGRAMME D'ACTION DE LA CONFERENCE DE BRUXELLES DEVRA PORTER SUR DES OBJECTIFS PRECIS ET REALISABLES POUR NE PAS REPETER LES ECHECS DE PMA-I ET PMA-II

20000724

Au niveau régional, les travaux préparatoires de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés - qui se tiendra à Bruxelles du 13 au 20 mai 2001 - ont mis l'accent sur la nécessité d'examiner les causes de l'échec de la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90. Cet examen est primordial si PMA-III souhaite qu'il ne soit pas réservé le même sort au nouveau programme d'action qu'elle adoptera, a fait observer cet après-midi, la Secrétaire exécutive de la Conférence, Mme Anna Kajumolu Tibaijuka (République-Unie de Tanzanie), devant le Comité préparatoire intergouvernemental de la Conférence. Dans le cadre des préparatifs au niveau international, il faut s'assurer que les différentes institutions garantissent, avant la tenue de la Conférence, l'appui des engagements qui y seront négociés.

La Secrétaire exécutive a souligné l'importance pour les pays donateurs de prendre des mesures concrètes pour contribuer au financement du processus préparatoire et de la Conférence elle-même. Sur un budget total estimé à 16,9 millions de dollars, le secrétariat de la Conférence ne dispose à ce jour que d'un tiers du montant constitué essentiellement de contributions des Etats Membres de l'Union européenne.

Pour sa part, le Secrétaire de la Conférence, M. Awni Behnam, a indiqué qu'en préparant la Conférence de Bruxelles, on s'interroge sur les moyens de mieux sensibiliser la communauté internationale à l'éradication de la pauvreté, afin d'éviter les résultats médiocres des deux précédentes conférences. Pour encourager la participation active des ONG et de la société civile à ses travaux, la Conférence comportera, outre le volet intergouvernemental, un volet "Organisations non gouvernementales". Ces deux volets seront reliés par un lien vidéo. Des débats interactifs, organisés par la CNUCED et les institutions spécialisées concernées, complèteront les travaux de la Conférence.

Dans le cadre du débat sur l'examen des progrès réalisés dans le processus préparatoire de la Conférence, les représentants des pays suivants ont pris la parole : Angola, Népal, République-Unie de Tanzanie, Centrafrique, Brésil, France (au nom de l'Union européenne et de pays associés) et Afrique du Sud. Les représentants de la Commission européenne et de l'UNESCO sont également intervenus.

Le Comité préparatoire intergouvernemental reprendra ses travaux à une date qui sera annoncée dans le journal. PREPARATION DE FOND DE LA TROISIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES

Examen des progrès

Mme ANNA KAJUMULO TIBAIJUKA (République-Unie de Tanzanie), Secrétaire exécutive de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, a rappelé que, pour faciliter les travaux des trois réunions régionales d’experts – tenues respectivement à Katmandu, à Niamey et à Addis-Abeba -, le secrétariat de la CNUCED avait préparé des rapports sur le financement de la croissance et du développement dans les PMA, les questions commerciales, l’accès aux marchés et les capacités de production des PMA, la bonne gouvernance, les services sociaux et la participation des femmes. Les réunions préparatoires d'experts ont examiné les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Programme d'action aux niveaux national et international, les lignes directrices pour l'établissement des programmes d'action nationaux, ainsi qu'un certain nombre de questions de fond devant être abordées par le processus préparatoire de la Conférence de Bruxelles. Concernant les progrès réalisés dans le cadre de l'application du Programme d'action, il a été noté qu'au cours de la deuxième moitié des années 90, la problématique du développement des PMA s'est encore accentuée. Les participants ont également estimé que la troisième Conférence sur les PMA doit examiner la question clé d'expliquer l'échec du Programme d'action pour les années 90. La question est de savoir si les faibles progrès réalisés par les PMA résultent de l'inadaptation de la mise en oeuvre des engagements pris, y compris le contrôle et le suivi, ou de l'absence des éléments clés du Programme d'action lui-même. Il a été jugé essentiel d'examiner de manière globale et réaliste les causes de l'échec des efforts accomplis dans le passé à la fois par les PMA et leurs partenaires pour le développement pour répondre aux problèmes cruciaux auxquels les PMA sont confrontés. Cet examen est primordial si PMA-III souhaite que le nouveau programme d'action qu'elle adoptera ne connaisse pas le même sort.

Concernant les travaux préparatoires au niveau international, Mme Tibaijuka a souligné que si l'on veut le succès de la Conférence, il faut que les différentes institutions garantissent, avant la tenue de la Conférence, l'appui des engagements qui seront négociés. Toutefois, il est nécessaire que des initiatives soient prises au niveau national par tous les Etats Membres. La Conférence de Bruxelles devrait être couronnée de succès si elle est en mesure de garantir des engagements concrets de la part des pays qui ne s'étaient pas jusqu'ici acquittés de l'objectif de 0,15% de leur PNB en faveur de l'APD aux PMA. Le Comité de liaison des ONG en faveur du développement au sein de l'Union européenne coordonne la tenue d'un Forum d'ONG en parallèle avec la Conférence de Bruxelles. Des efforts sont également déployés pour faire participer le secteur privé à la Conférence et pour jouer un rôle actif dans la mise en oeuvre de ses résultats à tous les niveaux.

S'agissant de la contribution des institutions au processus préparatoire de PMA-III, il a été convenu que les institutions formulent des propositions en consultation avec le secrétariat de la Conférence sur leurs contributions sur la base de thèmes sectoriels. Dans le cadre du Forum consultatif sur le processus préparatoire, il a été souligné la nécessité urgente de fournir des ressources appropriées pour financer le processus préparatoire et la Conférence. Par ailleurs, le Secrétariat de la Conférence a formulé, en étroite coopération avec le Département de l'information des Nations Unies, une stratégie sur les communications axée sur la sensibilisation, la mobilisation et la participation de la société civile, ainsi que sur la mobilisation d'une volonté politique plus ferme et de ressources adéquates dans les pays donateurs.

A ce jour, l'Union européenne a octroyé en principe 80 000 écus par PMA, bien que les mesures d'accès à ces fonds par des PMA non membres de l'Accord ACP se soient heurtées à quelques difficultés. D'autres donateurs ont annoncé leur contribution, notamment la Belgique ($250 000), la Finlande ($350 000), la France ($100 000), l'Italie ($200 000), les Pays-Bas ($900 000), la Norvège ($ 1 000 000), l'Espagne ($100 000), la Suède ($500 000), et le Saint-Siège ($6 000). Une société privée suisse a annoncé, pour sa part, une contribution de 100 000 dollars. En dépit de ces contributions généreuses, le processus préparatoire de la Conférence ne dispose que d'un tiers de son budget total.

A ce jour, le Secrétariat de la Conférence de Bruxelles a reçu 16 projets de programmes d'action nationaux, élaborés conformément aux lignes directrices établies par le Secrétariat et approuvés par les réunions régionales d'experts. Le Secrétaire général de la CNUCED avait souligné l'importance d'une approche partant des pays eux-mêmes, a rappelé Mme Tibaijuka. La présente approche vise à améliorer la situation en instituant des processus préparatoires pour élaborer des programmes d'action nationaux appropriés à chaque pays. Outre le fait qu'elle assiste les PMA à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en oeuvre du Programme d'action, cette approche pourrait faciliter des débats sur les priorités du développement au niveau national avec différents acteurs, y compris les décideurs et la société civile. Les progrès réalisés dans le cadre des travaux préparatoires au niveau national sont étroitement contrôlés par des missions de suivi et par les coordonnateurs et représentants résidents des Nations Unies et de la Banque mondiale. Avec la coopération des Commissions économiques régionales, le Secrétariat de la Conférence organisera, dans le cadre du processus préparatoire, des réunions régionales de haut niveau.

Poursuivant l’exposé des préparatifs de PMA-III, M. AWNI BEHNAM (Suisse), Secrétaire de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, a présenté la structure de la Conférence. Dans la mesure où cette Conférence dresse l’état des besoins des plus déshérités, il importe de motiver ceux qui ont les moyens de faire changer les choses, a-t-il souligné. Au vu des piètres résultats des deux premières conférences, il a fallu se demander comment modifier la structure de façon à mobiliser l’attention de la communauté internationale sur l’éradication de la pauvreté. Il importe pour cela d’ouvrir une perspective nouvelle. Il a été ainsi décidé que la Conférence comprendrait un volet intergouvernemental et un volet concernant la société civile et les organisations non gouvernementales. Il a assuré que le processus préparatoire devrait conduire à la rédaction d’un programme d’action fondé sur le consensus et d’un format innovateur. Pour encourager la participation des ONG aux travaux de la Conférence, un forum des ONG est prévu et un lien vidéo permettra de relier les deux volets de la Conférence. Ainsi, les travaux de la Conférence seront répartis comme suit : le Comité plénier qui sera chargé d’élaborer le texte du programme d’action; le débat général et les débats interactifs qui seront diffusés sur l’Internet; et le Forum des ONG.

Plusieurs débats interactifs seront organisés sous la direction de la CNUCED et des institutions spécialisées concernées. Ils porteront notamment sur la bonne gouvernance, la paix et la stabilité, sur le renforcement des capacités productives, sur le financement du développement et de la croissance, sur le commerce international et sur le développement et la gestion des ressources humaines. Ces débats interactifs viendront compléter les travaux d’élaboration du programme d’action.

Dans le cadre des événements parallèles qui seront traités par le volet société civile de PMA-III, il a cité plusieurs thèmes de réflexion, notamment la lutte contre le VIH/sida, la coopération entre les villes abordée dans le cadre d’une rencontre entre maires, le commerce électronique, un forum de femmes entrepreneurs, un forum sur la jeunesse, et une table ronde portant sur le secteur privé.

Prenant la parole à son tour, M. JEAN SCAVEE (Belgique), Président du Comité préparatoire intergouvernemental, a insisté sur le fait qu’il importe désormais de convaincre les gouvernements de s’engager à appliquer le programme d’action qui sera issu de cette Conférence et d’y faire participer tous les partenaires de développement.

M. FRANCISCO GRANELL, Commission européenne, a déclaré que l'implication de l'Union européenne dans le processus préparatoire a commencé avec sa participation au Forum consultatif tenu à Genève. Avec la coopération de la Belgique, l'Union européenne procède à l'organisation de la Conférence. L'Union européenne invite les PMA intéressés à participer activement aux expositions qui seront organisées dans le cadre de la Conférence de Bruxelles. Les participants, représentant notamment des ONG, seront indemnisés pour les frais encourus par leur participation.

M. HERMAN PORTOCARERO (Belgique) a noté que pour préparer la Conférence, on se trouve dans une relation triangulaire qui implique les Nations Unies représentées par la CNUCED, l’Union européenne qui regroupe plusieurs Etats Membres et la Belgique puisque la Conférence se tiendra à Bruxelles. Il a rappelé que la Belgique reste responsable des questions liées à l’accès à son territoire, ainsi que de la sécurité et l’accueil des participants à la Conférence. Il a affirmé que son pays veillerait à ce que tous les participants, y compris les ONG et la presse, bénéficient de bonnes conditions de travail. Le représentant a insisté sur le fait qu’il est indispensable de rédiger d’ici à la fin de l’année l’accord portant le partage des responsabilités entre les trois organismes.

Concernant les contributions volontaires pour l’organisation de la Conférence, le représentant a appelé tous les participants à s’acquitter de leurs contributions et a réaffirmé que son pays avait déjà versé celles qu’il avait annoncées.

M. JOAO LUSEVIKNEVO (Angola) a indiqué qu’il n’avait pas bien compris comment la Conférence prévoyait de s’employer à mobiliser les donateurs. Quelles démarches ont-elles été prévues pour persuader les pays donateurs à s’engager dans les préparatifs de PMA-III ? Il s’est inquiété du fait que les contributions étant volontaires dans ce genre de conférence, et a estimé qu’il faudrait que la CNUCED élabore un mécanisme permettant de relancer la demande de contributions volontaires de la part des Etats donateurs.

Répondant à cette question, Mme ANNA KAJUMOLO TIBAIJUKA, Secrétaire exécutive de la Conférence de Bruxelles, a indiqué que son bureau s’employait à convaincre les donateurs de s’engager et de participer pleinement tant aux préparatifs qu’à la Conférence elle-même. Dans le même contexte, M. SCAVEE, Président du Comité préparatoire, a rappelé qu’une entreprise privée avait donné des fonds et s’est demandé s’il ne fallait pas exploiter cette voie de financement.

Mme CATHERINE GRAS (France), au nom de l’Union européenne et des pays associés, s’est félicitée de l’approche globale choisie pour l’éradication de la pauvreté qui sera l’objectif principal de la Conférence de Bruxelles. Elle a noté trois éléments nouveaux d’aspect positif. Il s'agit, premièrement, de l’attente de résultats concrets de la Conférence en adoptant des thèmes porteurs qui devraient être assortis de recommandations concrètes pour leur mise en oeuvre sur le terrain. Cette démarche devrait en outre faciliter l’évaluation du suivi de la Conférence, a-t-elle souligné. Deuxièmement, les PMA sont invités à participer pleinement au diagnostic et à l’évaluation de ce qui a été accompli ainsi qu’à la rédaction du programme d’action. A cet égard, elle s’est demandé comment les 48 programmes nationaux d’action pourront être intégrés dans un cadre d’action mondial en faveur des PMA. Troisièmement, il s'agit de la participation de la société civile et du secteur privé dont on attend beaucoup à Bruxelles.

Mme Gras s’est ensuite demandé comment établir des liens entre les débats interactifs et l’élaboration du programme d’action. Elle a souhaité que les débats interactifs permettent de mobiliser l’élan de la communauté internationale en faveur des PMA et s’est demandé comment éviter les écueils qui pourraient surgir de ce processus à multiples facettes.

M. IFTEKHAR CHOWDHURY (Bangladesh), s’exprimant en qualité de coordonnateur des PMA, a présenté les lignes directrices qui se sont dégagées de la réunion des PMA d’Asie et du Pacifique qui s’est tenue à Katmandou (Népal) en avril 2000. Il a espéré que le programme d’action de Bruxelles tiendra compte des priorités et des objectifs identifiés par les PMA eux-mêmes. Il s’est inquiété du fait que les ressources totales nécessaires à la Conférence n’ont pas encore été réunies. A ce propos, il a précisé que sa délégation s’en est ouverte à la Cinquième Commission et a bon espoir de voir cette question abordée dans le cadre de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Mme MARIA LUISA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a mis l’accent sur le fait que la communauté internationale doit faire face à ses responsabilités si elle veut maintenir sa crédibilité. Il importe de sortir les PMA du cercle vicieux de marginalisation qui entrave tout progrès actuellement. Reconnaissant l’importance de la participation régionale et nationale à l’élaboration du programme d’action de Bruxelles, elle s’est demandé comment PMA-III "pourra faire une différence" ?

M. CYRIAQUE SAMBA-PANZA (République centrafricaine) a noté les propositions encourageantes qui ont été faites par la Belgique et l’Union européenne et a espéré qu’elles aideront à mobiliser les autres pays du Nord. Dans la perspective de PMA-III, il a mis l’accent sur la pandémie du VIH/sida et la mondialisation qui n’avaient pas la même importance en 1990, lors de la Conférence de Paris (PMA-II). Il a demandé que les comités nationaux soient tenus au courant de l’évolution des préparatifs généraux de la Conférence de Bruxelles, notamment en ce qui concerne la participation des ONG et du secteur privé. Compte tenu de la situation des PMA, il a insisté sur le fait que les populations de ces pays attendent des résultats concrets de la prochaine Conférence.

M. RUBENS RICUPERO, Secrétaire général de la CNUCED et de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, a réaffirmé que, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, il est attendu que les pays en développement aient un rôle actif dans la préparation et dans l’application de la Conférence de Bruxelles. Il a relevé plusieurs idées novatrices qui émanent de la coopération Sud-Sud, particulièrement les accords de commerce des organisations régionales telles que l'ANASE et qui regroupent des pays en développement, des pays donateurs et des PMA. Il a également cité l’exemple de certains pays en développement asiatiques qui sont en train de devenir de grands investisseurs dans les PMA africains. Ainsi il faut s’employer à favoriser la participation des pays en développement à la Conférence afin qu’elle reflète la diversité de toute la communauté internationale et ne mette pas seulement deux blocs en présence, celui des donateurs et des PMA. Abordant le problème de l’élaboration des programmes nationaux des PMA, M. Ricupero s’est félicité du travail de Mme Tibaijuka qui, grâce à la mise en place de comités nationaux, a obtenu qu’aujourd’hui 16 PMA puissent faire part de leur évaluation.

M. SHAMBHU RAM SIMKHADA (Népal), notant que les préparatifs de la Conférence demandent plus de 16 millions de dollars, a mis l’accent sur le fait qu’à ce prix, elle se doit d’obtenir des résultats concrets contre la pauvreté. Soulignant la marginalisation croissante des PMA dans le contexte de la mondialisation, il a espéré que la volonté politique qui se dégagera de la Conférence de Bruxelles se traduira en action concrètes et efficaces qui bénéficieront directement aux PMA. Il a appelé les pays donateurs à respecter leurs engagements dans ce domaine et a demandé que l’on établisse des mécanismes de suivi permettant d’évaluer les résultats de la Conférence dans les PMA. Il a espéré que le programme d’action de Bruxelles permettra enfin de faire diminuer le nombre de pays inscrits sur la liste de PMA.

M. CHARLES MUTALEMWA (République-Unie de Tanzanie) est revenu sur l’aspect coopératif du processus préparatoire. Il a exprimé son appui aux suggestions faites par la Secrétaire exécutive de la Conférence visant à ce que les pays donateurs s’associent pleinement au plaidoyer en faveur des PMA, ce qui semble utile à la mobilisation des ressources. Il a estimé que l’examen de l’application du Programme d’action pour les années 90 devrait fournir des arguments décisifs pour solliciter un engagement plus ferme de la communauté internationale. Par ailleurs, prenant en compte les divers aspects du processus préparatoire, il faudrait, à son avis, désigner un mécanisme permettant de réunir les travaux des divers volets de la Conférence.

M. XOLISA MABHONGO (Afrique du Sud) s’est déclaré heureux du fait que le processus préparatoire prenne en considération les priorités de chaque PMA. Il a souligné que le risque de marginalisation des PMA est aujourd’hui plus grand pour nombre d’entre eux. Il a espéré que le dialogue Nord-Sud permettra d’obtenir une réduction réelle du fardeau de la dette. Il a cité l’exemple de la coopération régionale, notamment dans le cadre de la SADEC, qui permet d’instaurer des accords commerciaux avec les PMA.

M. A. AHMAD, représentant de l’UNESCO, s’est félicité de la perspective d’un débat ciblé autour d’objectifs très précis qui permettra sans doute de pallier aux inconvénients des déclarations de voeux pieux généraux.

Documentation

Au titre de l'examen de ce point, le Comité préparatoire intergouvernemental était saisi des documents suivants : rapports des trois réunions d'experts (PMA africains anglophones, PMA de la région de l'Asie et du Pacifique et PMA africains francophones et Haïti); rapports des première, deuxième et troisième consultations interorganisations sur la préparation de la Conférence; rapports des première, deuxième et troisième réunions du Forum consultatif pour la préparation de la Conférence; et note du secrétariat sur les contributions d'organisations et d'institutions à la préparation de la Conférence. (voir notre Communiqué de presse PMA/102)

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