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PMA/102

DOCUMENTATION RELATIVE AUX PREPARATIFS DE LA TROISIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES POUR LES PAYS LES MOINS AVANCES

24 juillet 2000


Communiqué de Presse
PMA/102


DOCUMENTATION RELATIVE AUX PREPARATIFS DE LA TROISIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES POUR LES PAYS LES MOINS AVANCES

20000724

Rapport de la réunion préparatoire d’experts consacrée aux PMA africains anglophones, tenue à Addis-Abeba (Ethiopie) du 27 au 29 mars 2000 (A/CONF.191/IPC/2)

La réunion d’experts consacrée aux PMA africains anglophones s'est tenue à Addis-Abeba (Ethiopie) du 27 au 29 mars 2000. En outre, l’environnement extérieur général restait difficile, s’agissant en particulier de l’instabilité, du point de vue des prix et de l’accès, des marchés mondiaux de produits de base et de la forte diminution de l’aide publique au développement. Le poids de la dette extérieure s’était alourdi, au détriment des efforts d’ajustement et de développement. La réunion avait axé ses travaux sur les questions suivantes : dépendance à l’égard des produits de base et instabilité des exportations, difficultés d’accès aux marchés internationaux, difficultés rencontrées pour attirer les investissements étrangers directs (IED), diminution de l’aide publique au développement, et difficultés persistantes tenant à la dette extérieure et à l’absence de progrès dans l’application de mesures de réduction de la dette.

Pour que l’aide publique au développement soit plus efficace que par le passé, il a été suggéré de continuer d’améliorer l’environnement général de façon à attirer de nouveaux investissements, intérieurs et étrangers, en complément de l’APD; de traiter de façon plus sérieuse le problème de la dette, en s’engageant dans la voie d’une annulation pure et simple de celle-ci; de permettre aux pays de sélectionner leurs propres priorités dans le cadre des programmes de lutte contre la pauvreté; de s’attaquer aux déficiences fondamentales de l’économie des pays, s’agissant en particulier de leur fragilité structurelle, en insistant, par exemple, sur la diversification de la structure de production et sur la compétitivité des exportations; et de mettre l’accent sur les marchés régionaux et sous-régionaux.

Pour définir un programme de restructuration du financement du développement à l’avenir, les participants ont préconisé d’intensifier les réformes pour rendre les économies nationales plus attrayantes pour l’investissement, afin d’encourager le retour des capitaux expatriés et d’attirer d’importants volumes d’IED, ainsi que de nouvelles réformes institutionnelles et des réformes d’orientation en vue de mobiliser l’épargne intérieure et d’accroître les recettes publiques. Il a été suggéré en outre de diversifier la production, et en particulier accroître les exportations et regagner des parts de marché au niveau international, de regrouper les ressources régionales pour obtenir d’importantes synergies et profiter des économies d’échelle que procure un vaste marché, et surtout, accroître l’APD en valeur réelle en mettant à profit l’expansion budgétaire et la croissance dans les pays développés, en répartissant les dividendes de la paix et en procédant à l’annulation des dettes.

Concernant les questions commerciales, l’accès aux marchés et les capacités de production des PMA africains, les experts ont notamment suggéré qu’il faudrait garantir un accès sûr et prévisible grâce à l’admission consolidée, en franchise et hors contingent de tous les produits originaires des PMA. Les politiques des partenaires de développement visant à répondre aux préoccupations des PMA en matière d’accès aux marchés et de capacités de production devraient être cohérentes. Les PMA devraient aussi adopter un cadre directif commercial tenant compte des perspectives et des contraintes régionales et mondiales. Il faudrait redynamiser le Cadre intégré pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des PMA, pour en assurer la réalisation des objectifs. Les PMA devraient instaurer entre eux une coopération régionale pour renforcer leurs capacités de respecter les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que d’autres normes et prescriptions. Les PMA devraient être aidés à renforcer leurs capacités de participer aux négociations commerciales multilatérales et à être dûment représentés à l’OMC. Pour sa part, l’OMC devrait faciliter l’adhésion des PMA candidats sans les obliger à prendre des engagements allant au-delà de ceux qui étaient exigibles des PMA déjà membres de cette organisation.

Les participants ont examiné la question de la bonne gouvernance du point de vue de la démocratie et de la gestion économique, sous l’angle d’une croissance soutenue et d’un développement durable dans les PMA africains, et dans l’optique d’un certain nombre de facteurs mondiaux, structurels, institutionnels et socioculturels. On a fait observer que la consolidation et la pérennité des transitions démocratiques intervenues dans plusieurs PMA africains pourraient être menacées si les apports de ressources n’augmentaient pas et si l’environnement économique extérieur général ne s’améliorait pas. En outre, toute croissance économique durable dépendra de la diminution de la pauvreté et de la répartition équitable des fruits de la croissance. En raison de la faiblesse de leur croissance économique générale, les PMA n’ont pas eu les moyens d’atteindre les objectifs sociaux fixés par le Sommet de Copenhague. C’est pourquoi, ils devraient rechercher des sources additionnelles de financement pour y parvenir. En dépit de l’approche suivie pour aider les femmes à participer au développement en les intégrant dans le secteur productif, les femmes continuent d’être marginalisées.

Rapport de la réunion préparatoire d’experts pour les pays les moins avancés d’Asie et du Pacifique (A/CONF.191/IPC/3)

La réunion préparatoire d’experts pour les pays les moins avancés (PMA) d’Asie et du pacifique a été organisée conjointement par le CNUCED, le Gouvernement népalais et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Katmandou (Népal) du 3 au 5 avril 2000. Les experts des pays suivants y ont participé : Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Kiribati, Maldives, Myanmar, Népal, République démocratique populaire lao, Samoa et Vanuatu.

Les experts ont été d’avis que le développement des PMA d’Asie et du Pacifique continuait d’être entravé par les carences de l’infrastructure matérielle et de la mise en valeur des ressources humaines, par la faible mobilisation des ressources intérieures, par les insuffisances de la politique macroéconomique et de son application, par les graves conséquences socioéconomiques de conflits locaux ou régionaux dans certains d’entre eux, par les résultats généralement décevant de l’agriculture et du secteur rural, ainsi que par l’absence de politique et de cadre juridique propice à l’initiative privée.

En ce qui concerne le financement de la croissance et du développement dans les PMA d’Asie et du Pacifique, les experts ont observé que la mobilisation des ressources intérieures était entravée par la faiblesse des revenus et de l’épargne, alors que les recettes d’exportations pâtissaient de l’accès limité des produits aux marchés extérieurs, de la diminution des prix à l’exportation et des carences de l’offre. Les ressources extérieures, quant à elles, étaient inférieures aux attentes, notamment en raison de la diminution des flux d’aide publique au développement (APD)qui a diminué de 29% pendant la période 1990-1997 et de l’incapacité des PMA d’attirer l’investissement étranger direct (IED) et d’autres apports privés.

Pour accroître l’efficacité de l’aide, les experts ont suggéré que les pays bénéficiaires soient notamment autorisés à hiérarchiser les projets financés par l’aide en fonction de leur stratégie de développement. Ils leur ont recommandé de s’attacher à mettre en valeur leurs ressources humaines et à renforcer leurs institutions publiques, de bien gérer leurs affaires publiques et de décentraliser les pouvoirs et faire participer largement la population aux niveaux local et national. Ils devraient en outre intégrer les projets financiers par l’aide dans le budget national afin de clarifier leurs incidences budgétaires. Pour leur part, les pays donateurs devraient prendre en compte des indicateurs comme le niveau de pauvreté ainsi que le degré de vulnérabilité économique et géographique, outre le revenu par habitant ou le taux de croissance du PIB des pays bénéficiaires, pour sélectionner les pays admis à bénéficier de leur aide, coordonner leur action et échanger des informations afin de réduire les coûts de transaction des pays bénéficiaires et encourager les pays à prendre eux-mêmes en main les projets financés par l’aide. Pour ce qui est du problème de la dette, compte tenu du fait que seuls quelques PMA d’Asie et du Pacifique semblaient pouvoir bénéficier de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), les experts ont estimé qu’il serait bon de revoir l’analyse du degré d’endettement tolérable afin de faire profiter davantage de PMA de cette initiative.

Les experts ont formulé plusieurs recommandations concernant le financement du développement et de la croissance. Ainsi, une réforme du secteur financier semble essentielle pour permettre une mobilisation accrue des ressources financières. Ils ont estimé qu’il fallait se pencher sur les écarts existants entre les taux créditeurs et les taux débiteurs, étudier la question du microfinancement, en particulier la mobilisation de ressources intérieures grâce à des mécanismes traditionnels d’épargne. Il conviendrait également d’analyser les facteurs financiers expliquant les différences entre les taux de croissance économique enregistrés pendant la période 1990-1995 et ceux de la deuxième moitié des années 90 et d’examiner le rôle et la place des PMA dans l’architecture financière internationale.

Dans le domaine des échanges commerciaux, de l’accès aux marchés et de la capacité de production des PMA d’Asie et du Pacifique, les experts ont souligné la nécessité d’élaborer d’urgence des mesures appropriées en faveur des PMA dans le contexte du système commercial de l’après-Cycle d’Uruguay, de la création de l’OMC et de l’évolution rapide de la nature et de la structure du commerce et autres échanges économiques internationaux. Remarquant que sans appui substantiel des leurs partenaires de développement les PMA ne pourraient surmonter leur fragilité face au processus de mondialisation, les experts ont recommandé que les donateurs leur apportent de toute urgence une aide importante pour résoudre les problèmes liés à l’offre et à la demande et ont proposé plusieurs mesures dans ce sens.

Abordant les questions liées à la bonne gouvernance, à la stabilité et au développement national intégré des PMA d’Asie et du PAcifique, les experts ont fait valoir que la participation et la mobilisation de la population pouvaient grandement contribuer à la création de richesses, en stimulant la production de services au niveau local et en améliorant l’efficacité de l’investissement. Ils ont recommandé plusieurs mesures dans ce sens et ont établi que les priorités de développement des PMA devraient être notamment les suivantes : élaboration de plans en faveur des pauvres, mobilisation sociale, facilitation de l’accès aux ressources, utilisation du savoir et des pratiques autochtones, création d’emplois et de moyens de subsistance, intégration des pauvres au progrès technologique et à l’économie structurée, adoption des principes du développement durable et de la bonne gouvernance.

Les experts ont également formulé des observations concernant la prestation de services sociaux dans les PMA d’Asie et du Pacifique qui est entravée par l’insuffisance de crédits budgétaires dans le secteur public et l’insuffisance de capacité d’absorption en ce qui concerne l’utilisation de ressources disponibles. Ils ont proposé des mesures visant, notamment, à mettre au point des mécanismes de partage et de recouvrement des coûts pour les services sociaux et ont estimé qu’il pourrait être souhaitable que l’Etat se retire de certains secteurs où sa capacité d’action est limitée.

Rapport de la Réunion préparatoire des experts des PMA francophones, tenue du 18 au 20 avril 2000 à Niamey (Niger) (A/CONF.191/IPC/4)

Ont participé à la réunion 38 experts de 14 PMA, six d'organismes des Nations Unies, un de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UOMEA), deux de la Communauté européenne et deux d'institutions spécialisées. Les experts ont eu à leur disposition des études établies par la CNUCED sur les thèmes suivants : financement du développement des PMA; questions commerciales, accès aux marchés et capacités d’offre dans les PMA; services sociaux dans les PMA; et gouvernance, stabilité et développement national intégré dans les PMA. Par ailleurs, des lignes d’orientation pour la préparation des programmes nationaux d’action pour le développement ont été mises à la disposition des experts.

Concernant le financement du développement, les participants ont discuté de trois principales sources de financement, à savoir la mobilisation de l’épargne nationale, les flux d’aide publique au développement et le capital privé étranger. Il a été notamment préconisé de coordonner et d’harmoniser les contributions des différents bailleurs de fonds comme facteurs importants de l’efficacité de l’aide. L’importance de l’allègement ou de la reconversion de la dette a été rappelée, tant pour soulager les budgets des Etats que pour favoriser les investissements. Il faudrait aussi créer un climat national et international favorable aux investissements étrangers.

Au titre de la question du commerce international et des capacités d’offre, les experts ont observé que parmi les 20 pays en développement ayant subi au cours des 20 dernières années la plus forte instabilité des exportations de biens et de services, 15 étaient des PMA, pour lesquels l’instabilité des prix internationaux a été un facteur très déstabilisant. Outre l’instabilité des prix, il y a des facteurs d’instabilité liés à l’évolution de la demande internationale. Dans 19 des 48 PMA, un seul produit d’exploitation – agricole ou minier – représente plus de 50% du total des exportations de marchandises. Cette situation résulte de la grande difficulté dont souffrent ces pays pour diversifier et renforcer leurs capacités productives. L’insuffisance de ressources humaines qualifiées explique également l’insuffisante diversification économique des PMA. Pour réduire les handicaps qui limitent les capacités d’offre des PMA – PMA sans littoral ou insulaires -, les experts ont reconnu le bien-fondé d’une plus grande diffusion des moyens offerts par le programme des Pôles de commerce de la CNUCED. Afin de réduire leur dépendance structurelle, qui les fragilise dans le contexte de la mondialisation, les PMA devraient rechercher de nouvelles spécialisations économiques, sur la base d’avantages comparatifs, soit connus depuis longtemps, soit plus récemment apparus à la lumière des évolutions de la demande internationale.

Les experts ont jugé indispensable une mobilisation des organisations internationales compétentes, en particulier de la CNUCED, pour renforcer la capacité des PMA à participer aux avancées du cadre commercial multilatéral. Ceci concerne non seulement le soutien aux PMA qui sont membres de l’OMC, mais aussi l’appui technique au PMA qui cherchent à accéder à cette organisation. Ils ont par ailleurs évoqué la perspective d’une approche nouvelle de la coopération euro- africaine, avec des zones sous-régionales de libre-échange appelées, après une période de transition, à engager des relations de préférence réciproque avec le marché unique européen.

Pour ce qui est de la gouvernance, de la stabilité et du développement national intégré, on a souligné le rôle stratégique de l’Etat, qui doit passer de l’Etat providence d’hier à celui de l’Etat développeur, en encourageant la responsabilité, le mérite, l’engagement dans les services publics et l’interaction avec les opérateurs économiques.

Dans le cadre de l’analyse de l’offre des services sociaux dans les PMA africains et de la proposition de politique, il a été souligné que les programmes d’action qui seront élaborés dans le cadre de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA devront véritablement repenser les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté en identifiant clairement ses causes profondes afin d’apporter les remèdes appropriés. Pour ce faire, il convient de mettre en corrélation le développement social avec les performances économiques, tout en associant l’ensemble des acteurs du développement, notamment la société civile dont les performances dans la lutte contre la pauvreté doivent être soulignées. Le rôle de la communauté internationale en termes de mobilisation des ressources dans le cadre de la solidarité internationale devra s’intensifier car la lutte contre la pauvreté doit être appréhendée au-delà des limites nationales.

Lignes directrices présentées par le Secrétariat pour l’établissement du programme national d’action pour le développement (A/CONF.191/IPC/5)

Dans le cadre de cette troisième Conférence des Nations Unies, chaque pays moins avancé (PMA) aura l’occasion de présenter sa propre situation de façon aussi efficace que possible dans un document où il puisse exposer ses problèmes intérieurs et extérieurs, décrire dans le détail son attachement aux réformes d’orientation et aux réformes administratives, indiquer ses besoins en matière d’investissement pour le développement des infrastructures et du capital humain, ainsi que pour la lutte contre la pauvreté, l’éducation de base et la fourniture de services de santé, préciser le surcroît d’efforts requis pour mobiliser des ressources intérieures et expliquer pourquoi des ressources extérieures sont nécessaires. Chaque pays devrait assortir son exposé d’objectifs réalisables et mesurables dans tous les domaines essentiels et indiquer clairement ses priorités nationales.

Il est prévu qu’en faisant la synthèse de tous les plans nationaux d’action, il sera possible d’établir des priorités et de définir des relations intersectorielles, d’évaluer les incidences et d’identifier les manques. Le plan national d’action devrait être la responsabilité du pays considéré, qui devrait se sentir libre de rejeter des modèles ou des idées incompatibles avec ses intérêts, ses perspectives ou ses priorités nationales. Le Secrétariat précise que bien que l’accent ait été mis sur les coûts, le plan d’action ne doit pas être un simple budget indiquant de quelle façon les fonds publics seront dépensés. Il doit plutôt s’agir d’une stratégie intégrée de développement axée sur les problèmes particuliers que les programmes proposés sont censés résoudre. Il est prévu que les programmes nationaux finals devront être soumis le 15 novembre 2000 au plus tard, que toutes les réunions régionales de haut niveau devront avoir lieu avant le 15 mars 2001 et que la deuxième.

Le Secrétariat fournit ensuite une table des matières annotées, une liste provisoire d’indicateurs de base (annexe I), les éléments d’un plan de développement du secteur agricole (annexe II), un cadre conceptuel applicable aux projets et programmes du plan d’action (annexe III), une structure schématique du budget indicatif et des besoins de trésorerie par secteur et programme (annexe IV), et une liste récapitulative des relations intersectorielles concernant les projets et les programmes (annexe V).

Rapport de la deuxième réunion du Forum consultatif sur la préparation de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (A/CONF.191/IPC/8)

La deuxième réunion du Forum consultatif s’est tenue à Genève le 11 avril 2000. Concernant l’état d’avancement des préparatifs de la Conférence, la Secrétaire exécutive de la Conférence des Nations Unies, Mme Anna Kajumulo Tibaijuka, a indiqué que le processus préparatoire au niveau des pays avait été engagé dans 46 PMA. Des comités préparatoires ont été crées et des spécialistes locaux ont été désignés pour les seconder sur le plan technique. En outre, trois coordonnateurs régionaux ont été nommés pour fournir un appui technique aux comités et aux spécialistes. Au cours du processus préparatoire, la question s’est posée de savoir comment donner un sens concret à la recommandation de l’Assemblée générale visant à ce que les programmes d’action nationaux deviennent effectivement un cadre de coordination de l’aide internationale en faveur des PMA au cours des dix prochaines années.

Evoquant les questions de fond inscrites à l’ordre du jour de PMA-III, la Secrétaire exécutive a indiqué qu’il fallait mettre l’accent sur les priorités et les principaux goulets d’étranglement. Au plan mondial, l’ordre du jour devrait être axé sur la réalisation de deux objectifs. Le premier est d’amener les pays qui ne s’étaient pas acquittés des engagements contractés lors des précédentes conférences mondiales à le faire et le second est d’obtenir des concessions supplémentaires en faveur des PMA pour les aider dans les efforts qu’ils font pour s’intégrer à l’économie mondiale dans les meilleures conditions.

S’agissant de la mobilisation des ressources pour la préparation de la Conférence, la Secrétaire exécutive a rappelé qu’une aide avait été obtenue de l’Union européenne qui avait consenti 80 000 écus à chaque PMA, mais les modalités pratiques d’accès à ces fonds se sont révélées problématiques pour les PMA n’appartenant pas au Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Les autres donateurs qui avaient promis une contribution sont les suivants : Pays-Bas (quelque 900 000 dollars), Belgique (250 000 dollars), Finlande (350 000 dollars), Italie (100 000 dollars) et Suède (environ 500 000 dollars). Les annonces de contributions représentaient donc un tiers seulement des 16,9 millions de dollars nécessaires.

De l’avis général, il a été estimé que la Conférence ne serait un succès et n’obtiendrait des résultats concrets que si le processus préparatoire et les programmes d’action nationaux ont une large assise et sont pris en main par les pays eux-mêmes. Le Forum consultatif a recommandé que le processus préparatoire soit axé sur la sensibilisation et la mobilisation de l’appui des pays donateurs pour permettre à leurs représentants de prendre des nouveaux engagements à la Conférence. Celle-ci devrait contenir de nouveaux éléments de libéralité à consentir aux PMA. Pour ce faire, une campagne efficace visant à gagner le soutien du public dans les pays donateurs a été jugée indispensable et le rôle des organisations non gouvernementales a été souligné. Afin de trouver des ressources suffisantes pour financer le processus préparatoire et la Conférence, les donateurs qui n’avaient pas encore versé de contributions ont été instamment invités à le faire sans tarder. Il a été décidé que la troisième réunion du Forum consultatif se tiendrait juste après la première réunion du Comité préparatoire intergouvernemental.

La liste des participants à cette réunion du Forum consultatif figure en annexe de ce rapport.

Rapport de la deuxième réunion interinstitutions sur la préparation de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (A/CONF.191/IPC/9)

La deuxième réunion interinstitutions sur la préparation de la troisième Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA) s’est tenue le 10 avril 2000 à Genève.

En ce qui concerne la nature et l’étendue des contributions des institutions à la préparation de la Conférence, la Secrétaire exécutive de la Conférence, Mme Anna Kajumulo Tibaijuka, a mis l’accent sur quatre grandes rubriques sous lesquelles les institutions, à divers niveaux (national, régional et mondial), pourraient apporter leurs contributions. Ces thèmes ou sujets sectoriels étaient les suivants : 1) gouvernance, paix et stabilité sociale, 2) l’enjeu du financement, de la croissance et du développement dans les PMA, 3) le commerce et l’investissement, remèdes à la marginalisation des PMA et moyens de développer leurs capacités de production, 4) l'amélioration des résultats de la mise en œuvre des programmes par le biais de liaisons opérationnelles entre le Programme d’action mondial et les programmes d’action nationaux, les tables rondes nationales et régionales et certains exemples nationaux de réussite ou de meilleures pratiques.

Le rapport présente un résumé des déclarations des institutions suivantes : Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Organisation mondiale du commerce (OMC), Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Organisation mondiale de la santé (OMS), Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), Union internationale des télécommunications (UIT) et Bureau du Coordonnateur spécial pour l’Afrique et les PMA (DAES).

Les institutions ont été encouragées à mener des consultations bilatérales et multilatérales en vue d’assurer la coordination et les synergies requises pour donner plus d’efficacité à leurs efforts conjoints de coopération. Dans ce contexte a été soulignée la nécessité de consultations entre le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et la CNUCED en vue de définir les modalités suivant lesquelles donner effet aux dispositions de la résolution 53/281 de l’Assemblée générale qui “invite le PNUD et la Banque mondiale à relier les futures tables rondes et réunions des groupes consultatifs aux préparatifs de la Conférence et à veiller à ce qu’elles apportent des contributions concrètes à cette dernière”. Il a été convenu que la troisième réunion interinstitutions se tiendrait à New York en juillet 2000, immédiatement après la première session du Comité préparatoire intergouvernemental.

Une note du Secrétariat (A/CONF.191/IPC/10) concerne la contribution des organisations et institutions au processus préparatoire de la Conférence.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.