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PMA/101

IL FAUDRA BATIR DES PARTENARIATS FONDES SUR DES OBJECTIFS SPECIFIQUES ET ETABLIR DES MECANISMES DE SUIVI DU PROCHAIN PROGRAMME D'ACTION EN FAVEUR DES PMA

24 juillet 2000


Communiqué de Presse
PMA/101


IL FAUDRA BATIR DES PARTENARIATS FONDES SUR DES OBJECTIFS SPECIFIQUES ET ETABLIR DES MECANISMES DE SUIVI DU PROCHAIN PROGRAMME D’ACTION EN FAVEUR DES PMA

20000724

L'éradication de la pauvreté doit mobiliser la communauté internationale, a-t-il été souligné, à l'ouverture des travaux du Comité préparatoire

Au vu des faibles résultats du Programme d’action pour les années 90 en faveur des PMA, il importe que la communauté internationale procède à son examen de conscience et mobilise une réelle volonté de répondre aux défis posés par la marginalisation croissante des 48 pays les moins avancés, a déclaré M. Rubens Ricupero, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, également appelée Conférence de Bruxelles ou PMA-III, qui se tiendra du 14 au 20 mai 2001 dans la capitale belge à l'invitation de l'Union européenne. Ouvrant la première réunion du Comité préparatoire intergouvernemental, M. Ricupero a souligné l’interdépendance des divers facteurs de développement et a insisté sur la nécessité de bâtir des partenariats internationaux fondés sur le réalisation d’objectifs spécifiques qui auront des résultats tangibles sur l’économie de chaque PMA. Il a également estimé qu’il faudrait cette fois assortir le Programme d’action de mécanismes de suivi et de contrôle de son application tant au niveau national qu’international.

Pour sa part, M. Jacques Scavée (Belgique), Président du Comité préparatoire intergouvernemental, a rappelé les objectifs de la Conférence qui doit s’attacher à évaluer les résultats du Programme d’action pour les années 90, examiner la mise en oeuvre des mesures internationales d’appui ainsi que la possibilité de formuler et d’adopter des politiques et des mesures en vue du développement durable des PMA et de leur intégration progressive à l’économie mondiale. Se félicitant du fait que le processus préparatoire permet aux PMA de contribuer efficacement à l’élaboration des mesures en leur faveur et d’exprimer clairement leurs priorités nationales, il a observé que nombre de PMA ont appliqué des politiques macroéconomiques dans un contexte de meilleure gouvernance, ce qui leur a permis d’améliorer leur situation. Il importe maintenant de les aider à briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la marginalité, a—t-il déclaré avant de se féliciter des quelques résultats positifs obtenus dans le domaine de la dette et de la prise de conscience croissante que ce fardeau ne saurait continuer de peser sur les PMA.

La situation des 48 PMA qui représentent 10% de la population mondiale a été jugée inacceptable. Les PMA, avec une population totale de 614 millions et des ressources abondantes représentent un potentiel économique considérable dont la communauté internationale tout entière peut bénéficier. Dans ce contexte, le représentant du Nigéria, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine, a mis l’accent sur le fait que le prochain programme d’action devra tenir compte de la réalité de la mondialisation, de l'interdépendance et de la libéralisation de l’économie ainsi que de l'évolution sociale et économique dans les PMA, et leur déception face aux piètres résultats du Programme d’action pour les années 90. S’inquiétant de la baisse de l’Aide publique au développement, les intervenants ont insisté sur la nécessité de respecter les engagements pris dans ce domaine et d'agir pour alléger de manière significative le fardeau de la dette. M. Jean-David Levitte (France), s’exprimant au nom de l’Union européenne a ainsi déclaré que l'éradication de la pauvreté doit être l'objectif central de cette Conférence qui devra mobiliser l'ensemble de la communauté internationale pour empêcher que les PMA ne deviennent les “laissés pour compte de la mondialisation.”

Le Comité préparatoire intergouvernemental a élu M. Jacques Scavée (Belgique) au poste de Président de son Bureau. M. Richard T. Dogani (République-Unie de Tanzanie) a été élu au poste de Rapporteur de cette réunion du Comité. Ont été élus aux postes de vice-présidents, MM. Aho Glele Edouard (Bénin), Borj Skomo (Norvège), Pierre Lelong (Haïti), Sandor Mozes (Hongrie), Yuji Kumamaru (Japon), Alounkeo Kittihoum (République démocratique populaire lao), Subhas Chandra Mungra (Suriname), Richard T. Dogani (République-Unie de Tanzanie). Il a été également décidé que M. Philippe Petit, Président du Bureau sur le commerce et le développement de la CNUCED), Mme Catherine Gras, rattachée à la Présidence française de l’Union européenne, M. Anwarul K. Chowdhury (Bangladesh), Coordonnateur pour les PMA, ainsi que les coordonnateurs régionaux et la Chine seront associés aux travaux du Bureau. Après l’élection de son Bureau, le Comité a ensuite procédé à l’adoption de son ordre du jour tel qu’oralement amendé.

Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : Nigéria, au nom du Groupe des 77 et la Chine, Bangladesh en sa qualité de Coordonnateur des PMA et France, au nom de l’Union européenne.

Le Comité préparatoire poursuivra ses travaux, cet après-midi à 15 heures, en entendant une déclaration de Mme Anna Kajumulo Tibaijuka, Secrétaire exécutive de la Conférence de Bruxelles. M. RUBENS RICUPERO, Secrétaire général de la CNUCED et Secrétaire général de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, a estimé que la communauté internationale devra prouver sa crédibilité lors de la prochaine Conférence sur les PMA et que les PMA sont en droit de se demander à quoi servirait un troisième Programme d’action qui ne serait pas appliqué. Il a fait observer que de nombreux PMA avaient engagé des réformes à long terme qui avaient contribué à instaurer un climat plus propice au développement. Les PMA auront toutefois besoin d’assurer une croissance économique de 7 à 8% s’ils veulent avoir une action efficace contre la pauvreté. Il faudra dans le même temps corriger le marché ce qui demande également une meilleure gestion des institutions. Il a souligné l’interdépendance des facteurs de développement, soulignant que si les marchés étaient plus intégrés les PMA ne dépendraient sans doute pas autant de l’aide extérieure.

Le programme d’action qui sera adopté lors de la prochaine Conférence se doit d’aller au-delà d’un simple manifeste de bonne volonté, a-t-il indiqué. Des stratégies audacieuses doivent être mises au point pour répondre aux problèmes posés par la faible volonté politique de poursuivre les objectifs établis lors des précédentes conférences. La Conférence de Bruxelles devra témoigner d’une approche innovatrice et pragmatique. Il faut tenir compte du fait que les facteurs internationaux jouent un rôle important dans le fonctionnement de l’économie actuelle. Face à cette situation, il convient de mettre en place des partenariats solides, fondés sur des engagements réalisables dont la réalisation aura des résultats tangibles sur la situation économique des PMA. Pour ce faire, il a estimé que l’élaboration des programmes d’action nationaux permettra de dégager des objectifs communs et de dessiner des politiques qui répondront aux divers besoins des PMA.

Passant en revue les diverses attentes des PMA, il a mis l’accent sur la nécessité de réduire les handicaps structurels ce qui demande de privilégier l’éducation, la santé, le renforcement des ressources humaines et l’amélioration de l’infrastructure. Afin de réduire la vulnérabilité des PMA aux chocs extérieurs, il faudrait améliorer la compétitivité nationale des PMA, diversifier l’économie en développant de nouveaux secteurs ainsi que les services et s’efforcer de réduire le coût des transactions. Il conviendrait de stimuler la participation au développement de tous les acteurs de la société, du gouvernement à la société civile et au secteur privé. M. Ricupero a également insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de contrôle et de suivi de l’application du programme d’action. Dans ce domaine, il a reconnu qu’il ne sera sans doute pas facile de parvenir à un consensus concernant ces mécanismes. L’élaboration et le fonctionnement de ces mécanismes, leur élaboration et leur fonctionnement reposeront en grande partie sur la volonté de réussir et sur un partenariat efficace entre tous les partenaires du développement, y compris les organisations non gouvernementales, les PMA, le secteur privé et la société civile. En dernier lieu, il a rappelé qu’il faut également s’assurer de la mise en oeuvre dans chaque PMA des dispositions du programme d’action. Pour éviter l’échec de ce troisième programme d’action en faveur des PMA, il importera de renforcer le lien entre les objectifs dégagés au plan international et leur traduction en des programmes spécifiques dans les pays.

Abordant le déroulement de la Conférence, M. Ricupero a déclaré qu’il faudrait organiser des tables rondes sur des sujets spécifiques où seront élaborées des mesures précises, notamment dans les domaines comme la santé, la pandémie du VIH/sida, l’infrastructure du développement, la sécurité alimentaire, la coopération entre les villes, et le commerce électronique. Bien entendu, les réflexions sur l’accès aux marchés, la stimulation de l’investissement, la réduction de la dette et l’aide publique au développement ne seront pas ignorées et la Conférence sera l’occasion d’obtenir des engagements précis de la part des divers partenaires du développement et des donateurs. Il importe aussi de mettre à disposition des mécanismes de réponse rapides qui permettraient d’atténuer les conséquences des divers chocs – qu’ils soient externes ou internes – sur les économies des PMA. Se félicitant du regain d’intérêt international pour l’élimination de la pauvreté et de la conviction que les PMA devraient être au coeur des préoccupations de la communauté internationale, il a souligné l’importance de la coopération Nord-Sud qui permettra d’assurer le succès de la Conférence de Bruxelles.

Prenant la parole en sa qualité de Président du Comité préparatoire intergouvernemental, M. JACQUES SCAVÉE (Belgique) a rappelé que l’Assemblée générale des Nations Unies avait chargé la troisième Conférence sur les PMA d’évaluer les résultats du Programme d’action pour les années 90, d’examiner la mise en oeuvre des mesures internationales d’appui ainsi que la possibilité de formuler et d’adopter des politiques et des mesures en vue du développement durable des PMA et de leur intégration progressive à l’économie mondiale. Il s’est félicité de l’état d’avancement des préparatifs dans les PMA eux-mêmes et de la qualité des réunions préparatoires régionales et du Forum consultatif qui ont déjà eu lieu. Faisant l’éloge de M Ricupero, Secrétaire général de la CNUCED, il a espéré que le pragmatisme au service des idéaux de développement qui le caractérise présidera aux travaux de la Conférence de Bruxelles.

Il s’est réjoui du fait que le processus préparatoire permette aux PMA de contribuer efficacement à l’élaboration des mesures en leur faveur et d’exprimer clairement leurs priorités nationales. Rappelant que le nombre de PMA n’a fait qu’augmenter depuis la création de cette catégorie et que seul le Botswana était sorti de la liste, il a regretté que les deux Programmes d’action précédents n’aient pas produit les résultats escomptés. Il a espéré que le prochain programme d’action permettrait aux PMA de remédier aux contraintes qui pèsent sur l’offre et grèvent leur compétitivité.

Abordant la perspective de la troisième Conférence, il a estimé qu’il est temps que la communauté internationale procède à son examen de conscience et s’engage efficacement en faveur des PMA. Il a observé que, pour leur part, nombre de PMA ont appliqué des politiques macroéconomiques dans un contexte de meilleure gouvernance, ce qui leur a permis d’améliorer leur situation. Il importe maintenant de les aider à briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la marginalité, a—t-il déclaré, avant de se féliciter des quelques résultats positifs obtenus dans le domaine de la dette et de la prise de conscience croissante que ce fardeau ne saurait continuer de peser sur les PMA.

Déclarations

M. ARTHUR MBANEFO (Nigéria), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que la tenue à New York de la première session du Comité préparatoire intergouvernemental de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés et l'offre de l'Union européenne d'accueillir la Conférence à Bruxelles en 2001 sont à la fois symboliques et essentielles. Le fait que les pays les moins avancés - qui constituent 10% de la population mondiale et qui ne représentent respectivement que 0,4% et 0,6% des importations et des exportations mondiales - ne seront pas en mesure au taux actuel de croissance du PNB de réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015, est moralement inacceptable et devrait nous encourager à appuyer résolument leur souhait de sortir de cette situation dramatique. L'adoption à Paris en 1981 du nouveau Programme d'action en faveur des PMA a été à la fois un devoir et une opportunité pour la communauté internationale. Les PMA, avec une population totale de 614 millions et des ressources abondantes représentent un potentiel économique considérable dont la communauté internationale tout entière peut bénéficier. L'évaluation des progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Programme d'action accomplis au cours de l'examen de sa mise en oeuvre en 1995 a permis de constater avec une profonde préoccupation qu'en dépit de leurs efforts vigoureux visant à instituer des réformes économiques, les PMA en tant que groupe, n'ont pas été en mesure d'atteindre les objectifs fixés.

Le Groupe des 77 et de la Chine estime qu'un nouveau programme d'action en faveur des PMA pour la première décennie de ce nouveau siècle est impératif. Ce programme d'action devrait être suffisamment souple pour s'adapter aux changements futurs dans l'économie mondiale et prendre en même temps compte de la pléthore des changements intervenus dans les PMA eux-mêmes. Il devra prendre en compte la réalité de la mondialisation, de l'interdépendance et de la libéralisation, les progrès rapides en matière de sciences et de technologie, les résultats des grandes conférences internationales des années 90, l'évolution sociale et économique dans les PMA, ainsi que leur déception face aux réformes économiques et politiques.

Le nouveau Programme d'action devrait déterminer des mesures concrètes en matière d'appui international, nécessaires à faire démarrer ces économies. Ces mesures, qui figuraient également dans le Programme d'action pour les années 90, méritent un examen approfondi dans le processus préparatoire. C'est pourquoi, le Groupe des 77 et de la Chine souligne la nécessité d'atteindre l'objectif universellement convenu de l'aide publique au développement en faveur des PMA. A cet égard, a fait observer M. Mbanefo, on ne compte que quatre pays qui ont atteint ou dépassé cet objectif, l'APD étant tombée de 23% depuis le début des années 90. Il est également nécessaire d'assurer la qualité de l'APD et d'en cibler les domaines qui contribueront à améliorer sensiblement la vie des populations et le niveau de croissance et de développement. Concernant l'accès au marché, il faut continuer à appuyer l'appel en faveur de l'élimination des quotas et des droits de douane pour toutes les exportations vers les PMA. En outre, les PMA devraient bénéficier d'un appui financier et technique pour les aider à surmonter les obstacles à une production efficace et à une concurrence sur le marché international. S'agissant de la dette extérieure des PMA, le représentant a estimé que bien que les mesures visant l'allègement de la dette adoptées l'année dernière à Cologne et à Washington aient été positives, elles restent insuffisantes.

Se référant au mécanisme institutionnel pour le suivi et la mise en oeuvre du Programme d'action, M. Mbanefo s'est déclaré convaincu que les mesures novatrices portant sur la création de trois réunions d'experts au niveau régional, ainsi que les consultations interinstitutions et le Forum consultatif, contribuent non seulement à encourager la sensibilisation au programme d'action en faveur des PMA mais également à en garantir une mise en oeuvre efficace.

M. JEAN-DAVID LEVITTE (France), au nom de l'Union européenne, a déclaré que l'Union européenne se félicite de pouvoir accueillir à Bruxelles, du 14 au 20 mai 2001, la troisième Conférence sur les pays les moins avancés. Cet événement majeur présente une occasion unique d'une part d'adapter l'action de la communauté internationale aux attentes et besoins des PMA et d'autre part, de susciter des PMA un travail d'appropriation et d'analyse des conditions internes de leur développement.

Rappelant qu'en 1998, elle a consacré 6,6 milliards de dollars au titre de l'aide au développement, l'Union européenne considère que l'éradication de la pauvreté devrait être l'objectif central de cette conférence. Depuis la création de la catégorie des PMA, leur nombre est passé de 25 à 48. C'est pourquoi, la réduction de moitié de la pauvreté mondiale d'ici 2015 reste plus que jamais un objectif global majeur de la communauté international, tel qu'agréé à Genève le mois dernier lors de Copenhague plus 5. La croissance économique, le développement durable et l'intégration dans les flux commerciaux internationaux sont des moyens incontournables pour que, dans le cadre de politiques nationales orientées, la pauvreté puisse être éradiquée.

La Conférence des Nations Unies sur les PMA présente par rapport aux examens plus 5 et aux conférences thématiques une spécificité essentielle car elle s'adresse à une catégorie particulière de pays, les PMA responsables de leur processus de développement. Il appartient donc aux PMA d'être les acteurs clés de cette conférence. Les PMA partagent certains problèmes communs - pauvreté et manque d'infrastructures de base - et souffrent d'une faiblesse de leurs capacités productives, de la marginalisation dans les flux commerciaux et financiers privés internationaux ainsi que d'un important retard dans l'accès aux nouvelles technologies. Mais on sait aussi que les PMA ont les moyens de s'affranchir avec l'appui de la communauté internationale, de leur situation pour bénéficier des retombées positives de la croissance et s'insérer pleinement dans les flux internationaux. La mise en place d'un environnement favorable au développement apparaît tout autant essentielle. A cet égard, M. Levitte a souligné que la bonne gouvernance, c'est-à-dire la saine gestion des affaires publiques par des institutions nationales transparentes et responsables, par le renforcement de l'Etat de droit et de la participation des populations à la prise des décisions les concernant, constitue un cadre préalable indispensable à la bonne utilisation, et donc à l'efficacité des ressources allouées au développement. Il a ajouté que la paix et la volonté sans faille de prévenir les conflits sont aussi déterminantes.

L'instauration d'une dynamique de croissance au niveau régional étant essentielle, l'Union européenne soutient activement, par des mesures concrètes, les différentes initiatives d'intégration économiques régionales qui ont déjà permis de nourrir la croissance économique et de créer une synergie entre les Etats voisins.

La troisième conférence sur les PMA offre une excellente opportunité d'examiner, au niveau des pays, l'impact des initiatives de coordination en matière d'aide au développement visant à mobiliser les acteurs et les ressources, dans un cadre national approprié par les Etats. A cet égard, l'Union européenne a noté avec intérêt les propositions novatrices présentées par le Secrétariat de la CNUCED concernant la structure de la Conférence. La tenue de débats interactifs et de tables rondes devrait permettre aux PMA de réserver une place centrale aux PMA tant au niveau du processus d'évaluation des précédents programmes d'action qu'en vue de l'élaboration des futures politiques à mettre en oeuvre. De l'avis de l'Union européenne, c'est là une des clés du succès de la prochaine conférence.

La réussite de cette formule innovante dépendra en partie de notre capacité à organiser une articulation efficace entre ces réunions et le comité plénier qui en discutera et avalisera les conclusions. Elle reposera également sur une représentation et une participation effectives des PMA à ces différentes tables d'échanges ouvertes et "réactives", a estimé M. Levitte. Il est essentiel que les meilleures conditions soient réunies afin de favoriser l'implication de la société civile dans les réflexions qui seront faites à l'occasion de cette conférence. L'Union européenne accorde de l'importance à ce que la troisième Conférence sur les PMA aboutisse à l'adoption d'un acte final concis et de portée opérationnelle et souhaite que les mécanismes nationaux et internationaux de suivi du Programme d'action global. Ils devront être précisément définis dans leur contenu et s'établir à échéances appropriées. Dans cet esprit, elle souhaite que la tenue de la présente session de fond du Comité préparatoire intergouvernemental permette effectivement que l'organisation, le déroule ment de ce comité et la qualité du document final pourvoient efficacement à la réalisation des objectifs fixés. L'appui logistique de la Commission européenne à l'organisation de cette conférence sera important, a assuré M. Levitte.

Documentation: Pour les informations de base, voir notre communiqué de presse PMA/100; pour les rapports soumis au Comité, voir notre communiqué PMA/102.

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