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SG/SM/7486

LA SANTE EN MATIERE DE SEXUALITE ET DE REPRODUCTION EST UN ELEMENT ESSENTIEL DES DROITS DE L'HOMME

10 juillet 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7486
POP/776


LA SANTE EN MATIERE DE SEXUALITE ET DE REPRODUCTION EST UN ELEMENT ESSENTIEL DES DROITS DE L’HOMME

20000710

On trouvera ci-après le texte du message que le Secrétaire général adressera demain, 11 juillet, à l’occasion de la Journée mondiale de la population “Pour épargner des vies de femmes”:

À l'aube de ce nouveau siècle, il n'a jamais été aussi évident que la population mondiale doit se stabiliser. Alors que la planète compte aujourd'hui plus de 6 milliards d'habitants, le défi qui nous attend est clair : trouver les moyens de permettre à tous de vivre dans la paix et dans la dignité, et de garantir que tous - en particulier les femmes - soient en mesure de décider en toute connaissance de cause de la dimension de leur famille.

Chacun aspire à la santé, à la sécurité et à la dignité. C'est là l'essence même des droits de l'homme reconnus universellement. Et comme le monde en prend de plus en plus conscience, la santé en matière de sexualité et de reproduction est un élément essentiel de ces droits.

Nous pouvons tous comprendre le désarroi de celui dont la femme ou la mère meurt en couches faute de soins, de l'adolescente qui voit soudainement se fermer un certain nombre de perspectives d'avenir parce qu'elle est enceinte et doit abandonner ses études, de la femme qui continue d'avoir des enfants tout en sachant qu'il y va de sa vie, ou de la réfugiée qui a été violée mais qui a trop peur ou trop honte pour demander de l'aide.

Une meilleure compréhension des questions qui concernent les femmes a entraîné un changement réel dans la vie quotidienne de millions de personnes. Les femmes ont aujourd'hui davantage de choix et peuvent prendre des décisions d'une importance fondamentale pour leur vie. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire. Trop de filles ne se voient pas offrir les mêmes possibilités d'éducation que les garçons. Trop de femmes ne peuvent toujours pas choisir d'avoir ou non un enfant, ou à quel moment. Trop de femmes sont victimes de violences sexuelles, notamment en période de conflit. Trop de femmes encore ont recours à des méthodes d'avortement dangereuses. Trop de femmes enfin sont victimes de mutilations génitales et d'autres pratiques traditionnelles néfastes.

À l'évidence, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Mais les programmes en matière de population ont fait une différence. Sans eux, la population mondiale serait beaucoup plus nombreuse. Bien des sociétés seraient moins développées, économiquement et socialement. Et, surtout, des millions de familles de par le monde seraient en moins bonne santé, moins prospères et moins confiantes en l'avenir.

Par un heureux hasard, la Journée mondiale de la population coïncide cette année avec la Conférence mondiale sur le sida qui se tient à Durban. Ce que nous savons aujourd’hui des effets bénéfiques que de meilleurs soins de santé et une meilleure éducation ont sur la croissance de la population vaut aussi pour la lutte contre le sida. Si les femmes et les hommes peuvent prendre leurs propres décisions en toute liberté, ils peuvent se protéger contre le virus.

Aussi, en cette première Journée mondiale de la population du XXIe siècle, prenons la résolution d’aller encore plus loin. Mettons toutes nos compétences et toute notre énergie au service de l’action menée pour épargner des vies de femmes et faisons de ce nouveau siècle une ère de mieux-être pour tous.

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