SG/SM/7452

REFLEXIONS DU SECRETAIRE GENERAL, LAUREAT DU PRIX DU CHEMIN DE LA PAIX POUR L'ANNEE 2000

15 juin 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7452


REFLEXIONS DU SECRETAIRE GENERAL, LAUREAT DU PRIX DU CHEMIN DE LA PAIX POUR L’ANNEE 2000

20000615

On trouvera, ci-après, le texte des paroles que le Secrétaire général a prononcé le 14 juin, lorsque le prix du Chemin de la paix lui a été remis:

C’est à plusieurs titres que je suis profondément touché de recevoir ce prix. D’abord, en raison de l’honneur que représente le prix lui-même; ensuite, en raison de la signification particulière qu’il revêt en cette année du jubilé; et par-dessus tout, parce que la Fondation du Chemin de la paix s’emploie à faire connaître au monde les enseignements de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II – des enseignements en lesquels les hommes et les femmes de tous les continents reconnaissent les principes fondamentaux de la paix.

Dans ces enseignements, Sa Sainteté nous a demandé de prêter l’oreille à la mise en garde qui nous vient du siècle passé, à savoir qu’une guerre en entraîne souvent d’autres, car elle attise la haine, cause des injustices et bafoue la dignité humaine et les droits de l’homme.

Le pape nous a rappelé les obligations que nous impose le droit humanitaire; le devoir qui nous incombe d’apporter une aide humanitaire aux civils et aux réfugiés qui souffrent; la nécessité d’utiliser pleinement et au mieux la Charte des Nations Unies pour définir des moyens d’intervention dans le cadre du droit international.

Il nous a rappelé qu’une paix durable est plus que l’absence de guerre, et qu’elle repose sur deux droits indissociables et interdépendants, le droit à la paix et le droit au développement. Que pour faire face aux problèmes d’aujourd’hui, dont la plupart prennent une dimension planétaire, nous devons aider tous les secteurs de la communauté internationale – gouvernements, société civile, secteur privé – à prendre conscience des valeurs morales universelles.

Il nous a expliqué comment donner une âme à notre société en voie de mondialisation, comment lui donner un sens et des orientations. Comment la mondialisation, quels que soient les risques qu’elle représente, nous ouvre aussi des possibilités exceptionnelles et pleines de promesses – car il nous a offert une autre manière de la voir : c’est la mondialisation de la solidarité, qui peut permettre de répartir plus également parmi tous les peuples de la terre les bienfaits que nous apporte l’ère nouvelle.

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Il a bien précisé que la paix ne régnerait que si l’humanité redécouvrait qu’elle est une seule et grande famille, une famille dans laquelle on reconnaît que l’égalité de tous les individus sur le plan de la dignité et des droits – quelle que soit la condition, la race ou la religion de tel ou tel d’entre eux – l’emporte sur n’importe quelle différence qui puisse exister entre eux ou n’importe quelle distinction que l’on puisse faire entre eux.

Voilà pourquoi, aux yeux de millions de personnes dans le monde entier, le pape Jean-Paul II est devenu le plus entendu des champions de la paix, de l’espoir et de la justice. J’éprouve un sentiment de gratitude particulier pour le fait que, l’ayant rencontré, j’ai eu la chance de pouvoir recevoir directement son inspiration.

Il me plaît donc de considérer ce prix comme un symbole des liens qui nous unissent et de l’action que nous menons l’un et l’autre en faveur de la paix dans le monde entier. Et de penser qu’en cette année du jubilé nous avons une nouvelle occasion à saisir de faire passer dans la réalité les idées de Sa Sainteté. Car ses préceptes sont aussi une formulation particulièrement éloquente des objectifs que j’ai engagé les dirigeants de la planète à adopter au nom de tous leurs peuples.

Je vous remercie donc du fond du cœur, Monseigneur Martino, de l’honneur qui m’est fait en me décernant le prix du Chemin de la paix pour l’année 2000. J’ajoute que j’espère que la voix de Sa Sainteté nous guidera tous sur le chemin de la paix en ce nouveau millénaire.

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