LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE JUSQU'AU 15 DECEMBRE 2000 LE MANDAT DE LA FORCE DE L'ONU A CHYPRE
Communiqué de Presse
CS/2001
LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE JUSQU'AU 15 DECEMBRE 2000 LE MANDAT DE LA FORCE DE L'ONU A CHYPRE
20000614Notant que le Gouvernement chypriote est convenu qu'en raison de la situation qui règne dans l'île, il est nécessaire d'y maintenir la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre au-delà du 15 juin 2000, le Conseil a décidé, cet après-midi, par la résolution 1303 (2000) adoptée à l'unanimité, de proroger le mandat de la Force pour une nouvelle période prenant fin le 15 décembre 2000.
Après l'adoption de la résolution, le Président du Conseil, M. Jean-David Levitte (France) a, au nom des membres du Conseil, formé des voeux sincères de succès pour les prochains pourparlers indirects qui se tiendront à Genève à partir du 5 juillet, entre les dirigeants des parties chypriotes grecque et turque, MM Glafcos Clerides et Rauf Denktash.
Aux fins de l'examen de cette question, le Conseil était saisi du rapport du Secrétaire général sur l'Opération des Nations Unies à Chypre pour la période du 30 novembre 1999 au 31 mai 2000.
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LA SITUATION À CHYPRE
Projet de résolution (S/2000/549)
Le Conseil de sécurité,
Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 26 mai 2000(S/2000/496 et Corr.1) sur l'opération des Nations Unies à Chypre, et en particulier l'appel lancé aux parties pour qu'elles fassent le point sur la question humanitaire des personnes disparues et s'emploient à la régler avec la célérité et la détermination qui s'imposent.
Notant que le Gouvernement chypriote est convenu qu'en raison de la situation qui règne dans l'île, il est nécessaire d'y maintenir la des Nation Unies chargée du maintien de la paix à Chypre au-delà du 15 juin 2000,
Notant avec satisfaction et encouragement les efforts faits par l'Organisation des Nations Unies pour sensibiliser le personnel de toutes ses opérations de maintien de la pais aux questions de la prévention et du contrôle du VIH/sida et d'autres maladies transmissibles,
1. Réaffirme toutes ses résolutions pertinentes sur Chypre, et en particulier les résolutions 1251 (1999) du 29 juin 1999 et 1283 (1999) du 15 décembre 1999;
2. Décide de proroger le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre pour une nouvelle période prenant fin le 15 décembre 2000;
3. Prie le Secrétaire général de lui présenter, le 1er décembre 2000 au plus tard, un rapport sur l'application de la présente résolution;
4. Décide de demeurer activement saisi de la question.
Rapport du Secrétaire général sur l'opération des Nations Unies à Chypre (S/2000/496 et Corr.1)
Dans son rapport sur l'Opération des Nations Unies à Chypre(S/2000/496), le Secrétaire général recommande la prorogation du mandat de la Force pour une nouvelle période de six mois, à savoir jusqu'au 15 décembre 2000. Le coût de fonctionnement de la Force, à son niveau actuel d'effectif, c'est-à-dire 1208 militaires et 33 membres de la police civile, est estimé à un montant brut de 41 millions de dollars pour la période commençant le 1er juillet 2000. Au 30 avril 2000, le montant des contributions non versées au compte spécial de la Force pour la période du 16 juin 1993 au 15 juin 2000 s'élevait à 17,6 millions de dollars. Le Secrétaire général explique que dans l'état actuel des choses, la présence de la Force dans l'île demeure indispensable au maintien du cessez-le-feu entre les deux parties.
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La situation le long des lignes de cessez-le-feu est restée stable durant les six derniers mois. Il n'en demeure pas moins préoccupant de constater que les deux forces opposées ont menacé de temps à autre des soldats des Nations Unies en patrouille en braquant sur eux leurs armes prêtes à tirer. Les restrictions imposées par la Garde nationale à la liberté de mouvement des troupes des Nations Unies ainsi que l'augmentation des violations aériennes de la zone tampon des Nations Unies par des appareils militaires et civils turcs constituent une autre source de préoccupation. Néanmoins des développements positifs se sont traduits par l'élargissement des contacts entre les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs et la décision des autorités chypriotes turques de supprimer le droit de passage trop élevé que devraient acquitter les Chypriotes grecs et les maronites se rendant dans la partie Nord de l'île. De plus, la Commission des personnes disparues à Chypre a tenu sa cent quatre-vingt-troisième session de novembre 1999 à janvier 2000 après une interruption de plus de trois ans. Elle a examiné la possibilité de reprendre ses travaux d'enquête.
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