LE COMITE CHARGE DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES RECOMMANDE L'OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPECIAL A L'ONG "UNION OF KUWAITI WOMEN ASSOCIATION"
Communiqué de Presse
ONG/347
LE COMITE CHARGE DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES RECOMMANDE L'OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPECIAL A L'ONG "UNION OF KUWAITI WOMEN ASSOCIATION"
20000613Réuni sous la Présidence de M. Levent Bilman (Turquie), le Comité chargé des organisations non gouvernementales a poursuivi, ce matin, l'examen des demandes d'admission au statut consultatif qui avaient été reportées lors de la session de 1999. Il a décidé de donner la priorité à l'examen des demandes des ONG dont les représentants sont actuellement présents à New York. Ce faisant, le Comité a recommandé l'octroi du statut consultatif spécial à "Union of Kuwaiti Women Association", en raison de son caractère national et de la nature de ses activités. Cette ONG koweïtienne qui s'occupe principalement de la formation et de l'éducation des femmes et des enfants avait demandé le statut consultatif général. Seules les ONG bénéficiant du statut consultatif général sont autorisées à prendre la parole devant l'ECOSOC et à proposer des points de son ordre du jour. Toutefois, les ONG au statut consultatif spécial, comme celles au consultatif général, peuvent faire circuler des déclarations, respectivement de 500 et de 2000 mots, au cours des réunions de l'ECOSOC. Le Comité a également entamé sa discussion sur la demande d'admission de l'ONG "Human Rights International Alliance".
Bien qu'il soit convenu en mai dernier d'examiner en priorité, au cours de cette reprise de session, les demandes reportées lors de la session de 1999, le Comité a décidé de considérer la demande d'une nouvelle ONG, vendredi 16 juin, et ce, en raison de la présence de son représentant au Siège.
Le Comité reprendra ses discussions cet après-midi, à 15 heures.
Examen des demandes d'admission au statut consultatif
Le Comité a recommandé l'octroi du statut consultatif spécial à l'ONG koweïtienne "Union of Kuwaiti Women Association". Les représentants de Cuba, du Soudan et de la Chine ainsi que l'Observateur de la République arabe syrienne ont souligné le sérieux de cette organisation, qui effectue des travaux louables dans le domaine de la formation des femmes et de leurs enfants ainsi que dans la lutte contre les drogues. Répondant à une question de la Fédération de Russie sur les activités de l'ONG pour lutter contre la diffusion libre des stupéfiants, la représentante de "Union of Kuwaiti Women Association", invitée à prendre la parole par le Président M. Levent Bilman (Turquie), a indiqué que de nombreuses activités ont été organisées pour sensibiliser le public à la drogue et obtenir la création d'une Commission nationale contre la drogue. Le représentant de la France ayant demandé des précisions sur la provenance des ressources de l'ONG, la représentante a expliqué qu'afin de participer aux grandes conférences internationales "Union of Kuwaiti Women Association" était au cas par cas financée par le Ministère des affaires sociales. Suite aux questions de l'Algérie et de la Tunisie relatives à la participation passée et future de l'organisation aux travaux de l'ONU et à sa coopération avec d'autres ONG du monde arabe, la représentante a expliqué que son ONG avait déjà contribué aux activités de l'ONU, non seulement en coordonnant la participation des ONG nationales mais également celles des pays du Golfe. Elle a en outre insisté sur l'autonomie de l'ONG par rapport aux Ministères. Si le représentant de la Tunisie a estimé que le statut consultatif général était approprié au large éventail des activités de l'ONG, il serait plus judicieux, pour la représentante de l'Algérie en revanche, d'octroyer le statut consultatif spécial étant donné le caractère national de ces activités qui concernent surtout la promotion de la femme.
Le Comité a entamé sa discussion concernant l'admission au statut consultatif spécial à la Human Rights International Alliance, organisation non gouvernementale internationale basée à au Royaume-Uni qui a pour but d'identifier des domaines où l'on peut améliorer les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels en mettant l'accent sur la non-violence et la protection de la vie des individus. En réponse à l'observateur de la République arabe syrienne qui demandait des précisions sur les lieux où se déroulent essentiellement les activités de cette ONG, son représentant a indiqué que son organisation rassemble des associations de plus de 60 pays différents et intervient partout où elle est appelée à l'aide. Au représentant du Pakistan qui notait que plusieurs des organisations rassemblées dans cette alliance ont un caractère politique, il a indiqué que si certains de ses membres peuvent effectivement avoir un caractère politique, l'Alliance elle-même ne se consacre qu'aux activités relatives aux droits de l'homme. Pour ce qui est du fait que Human Rights International Alliance partage la même adresse et les mêmes activités qu'une autre (Global Peace Foundation) ayant aussi fait une demande de statut consultatif, le représentant de l'ONG a répondu qu'effectivement Human Rights International Alliance collabore étroitement avec Global Peace Foundation, afin d'être plus effective et de réduire les frais de fonctionnement. Toutefois leur structure respective est différente, notamment parce que Global Peace Foundation est une organisation caritative et que Human Rights International Alliance, organisation chargée des droits de l'homme, selon le droit britannique, ne peut pas être une organisation caritative. Il a ajouté que Global Peace Foundation a retiré sa demande de statut consultatif et a demandé aux membres du Comité de ne pas "sanctionner" son organisation pour son honnêteté. Pour les représentants du Pakistan, du Soudan et de l'Algérie, le problème est qu'il semble que les deux organisations susmentionnées soient en fait une seule et même entité. Il faut simplement que les liens entre ces deux organisations soient clairement distingués et également que Global Peace Foundation expose les raisons du retrait de sa demande de statut. Sur ce point, le représentant de l'ONG a indiqué que bien que membre du comité directeur de Global Peace Foundation, il n'était pas habilité à répondre en son nom ne faisant pas partie de sa branche exécutive. Pour leur part, les représentants de l'Allemagne et de la France n'ont pas indignant que le représentant de l'ONG assume des fonctions au sein de deux organisations différentes. Répondant aux questions de la Chine et de Cuba, le représentant de l'ONG a souligné combien il est difficile de trouver une définition satisfaisante des prisonniers de conscience. Il a indiqué que l'Alliance dispose d'une équipe juridique qui vérifie toutes les informations possibles avant de lancer toute démarche diplomatique. Elle s'efforce aussi de trouver un appui auprès des Nations Unies, pour lesquelles ces questions sont aussi un dilemme. Le représentant de la Bolivie a estimé que la confusion est la seule chose définitive ressortant des réponses entendues ce matin et par conséquent il s'est dit peu en mesure de se prononcer sur la demande de l'ONG. Ce à quoi, le Président du Comité, M. Bilman, a indiqué que cela fait déjà plusieurs fois que cette organisation a l'occasion de répondre aux questions des délégations et qu'il faut bien arriver à une conclusion. Soutenu par son collègue du Pakistan, le représentant de l'Allemagne a fait remarquer que l'ONG devait dissiper toutes les incohérences relevées ce matin pour que le Comité puisse se prononcer.
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