ONG/345

LE COMITE ACHEVE LES TRAVAUX DE LA PREMIERE PARTIE DE SA SESSION EN DECIDANT DE SOUTENIR L'ACCREDITATION DE SEPT NOUVELLES ONG AUPRES DE L'ECOSOC

19 mai 2000


Communiqué de Presse
ONG/345


LE COMITE ACHEVE LES TRAVAUX DE LA PREMIERE PARTIE DE SA SESSION EN DECIDANT DE SOUTENIR L'ACCREDITATION DE SEPT NOUVELLES ONG AUPRES DE L'ECOSOC

20000519

Il reprendra ses travaux du 12 au 23 juin

Le Comité chargé des organisations non gouvernementales a terminé cet après-midi les travaux de la première partie de sa session de l'an 2000, qui s’étaient ouverts le 15 mai. Au cours de la réunion, cet après-midi, le Comité a décidé de recommander l'accréditation auprès du Conseil économique et social de sept nouvelles organisations non gouvernementales (ONG), et a reporté ses décisions sur les demandes de cinq autres.

Le Comité a ainsi décidé de répondre favorablement aux demandes d’admission des ONG suivantes : «The Mother’s Union », « Network of Human Development », « Society of Catholic Medical Missionaries », « Research Center for Feminist Action », « Cherokee Nation of New Jersey », « National Council of Women of Great Britain », « Association tunisienne des droits de l’enfant ».

Au cours de ses travaux, le Comité a, entre autres, mené une évaluation de ses méthodes de travail, et notamment des mesures visant une bonne mise en application de la résolution 1996/31 du Conseil économique et social, dont les dispositions régissent les relations aux fins de consultations entre l'Organisation des Nations Unies et les ONG. Dans le cadre de cette évaluation, les membres du Comité ont débattu de possibles changements au processus d'accréditation des représentants d'ONG prenant part à des réunions ou conférences internationales organisées par le système des Nations Unies. Les discussions des membres du Conseil sur cette question ont porté sur les modalités d'accréditation de ces représentants, et sur les incidents qui se sont produits entre certains d’entre eux, et des délégations d'Etats Membres de l'ONU lors de la session de la Commission des droits de l'homme à Genève. A cet égard, le Comité s’est vu rappeler les plaintes officielles déposées par les délégations de la Chine, de Cuba, de la Fédération de Russie et du Soudan contre des ONG.

Dans sa volonté d'améliorer ses méthodes de travail et de les rendre plus efficaces, le Comité a, au cours de cette session, décidé d'adopter de nouvelles règles en ce qui concerne la rédaction et la remise des rapports quadriennaux des ONG. Il a aussi décidé, sans abandonner ses méthodes traditionnelles de communication, de faire désormais usage des nouvelles technologies de l'information en vue de moderniser ses procédures de travail et de faire des économies en personnels et en matériels. Dans ce cadre, les documents de base et les questionnaires du Comité seront mis sur le site Web de l'ONU, et les échanges de correspondances et de questionnaires entre le Secrétariat du Comité et les ONG pourront désormais se faire par courrier électronique.

Dans ses remarques de clôture cet après-midi, le Président du Comité, M. Levent Bilman (Turquie) a dit que le Groupe de travail sur l'amélioration des méthodes de travail sera composé de l'Inde, de la France, de l'Allemagne, de la Fédération de Russie, des Etats-Unis, de Cuba, et de l'Algérie. Le Groupe devra présenter en juin des propositions concrètes. M. Bilman a aussi rappelé que les demandes d'accréditation reportées seraient examinées par le Comité durant la première semaine de juin. Au cours de la session qui s'achève, a-t-il précisé, 15 ONG ont été recommandées pour le statut spécial et 1 pour l’inscription sur la Liste, tandis que 12 demandes ont été reportées, a-t-il dit.

Le Comité chargé des organisations non gouvernementales reprendra les travaux de sa session du 12 au 23 juin.

Examen des demandes d’admission au statut consultatif

Le Comité a recommandé au Conseil économique et social d’octroyer le statut consultatif général à l’organisation “The Mother’s Union”, organisation internationale dont les bureaux sont à Londres (Royaume-Uni) et qui compte des membres dans 38 pays. L’ONG se considère comme une organisation anglicane qui favorise notamment le bien-être des familles dans le monde par la prière et la croissance spirituelle des familles. L’Union est financée en partie par les cotisations de ses membres.

Le Comité a recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à l'ONG "Network of Human Development" (REDEH), qui est basée à Rio de Janeiro au Brésil. Créée en 1990, le REDEH a pour but de promouvoir l'égalité et l'équilibre entre les sexes dans les processus de prises de décisions, notamment dans le domaine de la promotion du développement durable. REDEH entreprend des programmes de renforcement des capacités dans les municipalités qui mènent à bien des projets d'Action 21, le programme d’action pour parvenir au développement durable. Les recettes de REDEH proviennent essentiellement de contributions d'organisations intergouvernementales et de dons provenant d'autres ONG.

Le Comité a recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à l'ONG "Society of Catholic Medical Missionaries" (SCMM), dont le siège est à Londres (Royaume-Uni). Selon les informations fournies au Secrétariat, les membres de la SCMM s'efforcent de "donner naissance à une nouvelle réalité mondiale de justice et de paix en reliant leurs vies à celles des pauvres, de ceux qui sont réduits à l'impuissance et de ceux qui souffrent et de ceux qui sont victimes de l'injustice systémique." La SCMM se consacre à la santé et à la guérison des êtres humains et "prend soin de la terre et soigne ses peuples avec compassion."

Le Comité a également recommandé l’octroi du statut consultatif spécial à l’ONG nationale “Research Center for Feminist Action”, ayant son siège à Saint- Domingue (République dominicaine), dont le financement est assuré par des subventions provenant d’organisations intergouvernementales et d’autres organisations non gouvernementales. Cette organisation favorise la promotion de la femme dominicaine, notamment en encourageant sa participation dans des conditions d’égalité à la vie sociale, économique et politique du pays et par des actions de sensibilisation du public aux droits et aux capacités des femmes ainsi qu’aux discriminations dont elles sont les victimes.

Le Comité s’est prononcé en faveur de l’inscription sur la Liste de l’ONG nationale “Cherokee Nation of New Jersey”, basée à Newark (Etats-Unis), d’où elle s’emploie à faire connaître au grand public, par l’éducation et par l’information, les contributions du peuple cherokee et d’autres nations autochtones à la construction de l’Amérique. L’organisation est financée par les cotisations de ses membres complétées par d’autres recettes. Le représentant des Etats-Unis s’est dit favorable à l’inscription de cette ONG sur la Liste.

Le Comité a recommandé l’admission au statut consultatif spécial de l’ONG nationale “National Council of Women of Great Britain”, basée à Londres (Royaume- Uni), dont le mandat est de favoriser l’émancipation des femmes. Les préoccupations premières de cette organisation se sont étendues à de nombreux aspects de la condition féminine et du travail féminin. Elles couvrent désormais des questions telles que la sécurité sociale et la participation des femmes dans les domaines de la science, des médias, des relations internationales et des transports.

Le Comité a reporté sa décision sur la demande d’admission au statut consultatif spécial du Centre de recherche et de matériels d’information féminins de l’Asie et du Pacifique, une ONG régionale située à Kuala Lumpur (Malaisie) et qui a pour but d’assurer que les perspectives féminines et le principe d’équité entre les sexes sont intégrés aux plans de développement. Elle est en partie financée par des contributions émanant de gouvernements. Le représentant de la France a demandé à cette ONG de préciser, dans les réponses qu’elle a fournies aux membres du Comité, que la Nouvelle-Calédonie est un territoire de la France. Le représentant de la Chine a ajouté que sa délégation ne pourrait recommander l’octroi du statut consultatif à l’organisation tant que sa nomenclature ne fera pas apparaître que Hong Kong et Taiwan font partie de la Chine. De même, le représentant des Etats-Unis a demandé que l’on rajoute la mention “Etats-Unis” entre parenthèses après Guam.

Le Comité a recommandé l’admission au statut consultatif spécial de l’Association tunisienne des droits de l’enfant, une organisation nationale basée à Tunis (Tunisie) dont les activités visent principalement à promouvoir et à faire mettre en application la Déclaration des droits de l’enfant, ainsi que les dispositions des autres instruments juridiques internationaux concernant les droits de l’enfant. Elle poursuit ce but avec le concours de l’Institut international des droits de l’enfant de Genève et l’Association des magistrats du Canada. Elle perçoit des subventions gouvernementales.

Le Comité a reporté sa décision sur la demande d’inscription sur la Liste de l’ONG nationale China Association of Women Entrepreneurs (CAWE), dont le siège est à Beijing (Chine) où elle appuie les activités des femmes entrepreneurs en renforçant, notamment, leur communication avec les départements fonctionnels gouvernementaux, en invitant des experts et des chefs d’entreprises pour des actions de formation.

Le Comité a décidé de reporter sa décision sur la demande d’admission au statut consultatif spécial de l’International Commission on Distance Education, une ONG basée en Suisse et appartenant à une organisation internationale composée de 13 organisations basées dans neuf pays. Cette organisation est notamment financée par les cotisations de ses membres et par d’autres ONG. Selon les informations fournies, elle s’emploie à travers une variété d’activités, à développer les programmes d’éducation à distance dans le monde entier afin des créer des conditions favorables à l’amélioration de la condition économique, sociale et personnelle des individus. Les représentants de l’Inde et du Chili ont regretté que l’ONG utilise le logo des Nations Unies et porte la mention “NGO United Nations ECOSOC”. De plus, a souligné le représentant de l’Inde, elle mentionne sans autorisation le nom d’un professeur. Le représentant de la Chine a demandé des précisions sur les ressources de l’organisation et sur ses activités.

Le Comité a décidé de rassembler des informations supplémentaires sur la Fondation internationale de l’énergie, une ONG internationale basée à Tripoli (Jamahiriya arabe libyenne) qui compte 20 organisations dans 96 pays et a pour membre toute personne ou institution souhaitant œuvrer dans le domaine de l’énergie. Selon les informations qu’elle a fournies, cette organisation diffuse des informations et noue des liens de coopération entre ses membres au bénéfice de l’humanité et de l’environnement, particulièrement dans les pays en développement. Ses ressources financières sont générées par ses activités techniques et scientifiques. Le Président du Comité a rappelé que cette ONG avait déjà demandé le statut consultatif spécial et que sa demande avait été rejetée.

Le représentant de l’Allemagne, a fait remarquer que les informations reçues de l’ONG ne répondent pas à la dernière série de questions posées par les membres du Comité. Les représentantes de l’Algérie et du Soudan ont précisé que leurs délégations appuient pleinement la demande de cette ONG. Le représentant du Chili a proposé que le Comité consulte le Département des affaires juridiques pour obtenir un avis sur le délai à respecter dans ce cas de figure. Les représentantes du Cuba et de l’Algérie se sont opposées à cette idée et ont estimé que le Comité est en mesure de résoudre ce problème technique lui-même.

Plusieurs délégations souhaitant obtenir un complément d’information sur cette ONG internationale, le Comité a reporté sa décision sur la demande d’admission au statut consultatif spécial du "Arab Center for the Independence of the Judiciary and the Legal Profession". Cette ONG est basée au Caire (Egypte) et affirme avoir pour but de renforcer les principes du droit dans la région arabe et d'éliminer les dispositions restreignant la liberté. Selon les informations fournies par l’ONG, ses travaux du Centre visent à renforcer l'indépendance de la magistrature et du barreau. Le Centre s’efforce d’obtenir l'application des normes internationales relatives aux droits de l'homme dans les cours égyptiennes, et il aimerait assister en tant qu'observateur aux sessions de la Commission des droits de l'homme. Son budget provient d'organisations intergouvernementales et d'une assistance d'autres ONG.

Documentation

Les demandes d'admission examinées cet après-midi sont contenues dans les documents parus sous la cote E/C.2/2000/R.2/Add.1 à 5.

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