En cours au Siège de l'ONU

PI/1248

LES DELEGATIONS DEMANDENT DES PRECISIONS SUR LE PROJET DE RADIO INTERNATIONALE DE L'ONU

5 mai 2000


Communiqué de Presse
PI/1248


LES DELEGATIONS DEMANDENT DES PRECISIONS SUR LE PROJET DE RADIO INTERNATIONALE DE L’ONU

20000505

Les ressources et le fonctionnement des centres d’information de l’ONU préoccupent plusieurs délégations

Des précisions ont été demandées ce matin aux responsables du Département de l’information sur le projet pilote relatif à une station de radiodiffusion internationale de l’ONU. Les questions des membres du Comité de l’information qui terminait l’examen des rapports du Secrétaire général qui lui étaient soumis, ont notamment porté sur la question des ressources financières nécessaires pour l’exécution du projet pilote et pour assurer la viabilité d’une telle radio, ainsi que sur le contenu et les langues dans lesquelles ces informations seront diffusées. A ce propos, M. Salim Lone, Directeur de la Division de l’information et des médias, a expliqué que l’on cherchait actuellement à promouvoir la convergence de la presse écrite, de la télévision, de la radio et de l’Internet en ce qui concerne la production de contenus. Ces contenus seront produits quotidiennement, en 6 langues, pour tous les médias en tenant compte des priorités des différentes régions. La radio est un moyen de communication clé car elle permet d’atteindre les populations des villages les plus reculés de la planète, a souligné M. Lone, qui a demandé aux délégations d’appuyer ce projet pionnier qui permettra de faire entendre la voix de l’ONU dans le monde entier.

Le Comité a ensuite examiné les rapports relatifs aux centres d’information des Nations Unies qui ont été présentés par Mme Léona Forman, Chef du Service des centres d’information. Plusieurs délégations ont demandé à obtenir une ventilation exacte des ressources budgétaires allouées aux différents centres, observant que certains centres de pays développés reçoivent beaucoup plus de ressources que les centres des pays en développement. Or, cet écart ne répond ni au principe d’une répartition rationnelle et équitable des ressources disponibles, ni aux besoins effectifs. Alors que l’information est facilement disponible dans les pays développés où l’Internet est le plus répandu, dans les pays en développement, les populations ont besoin que l’on véhicule l’information jusqu’à elles. Ces pays ont donc besoin de ressources plus importantes, notamment pour faire face aux défis posés par les nouvelles technologies, a-t-on observé. Des précisions ont également été demandées sur les critères de recrutement pour la nomination les directeurs des centres d’information et il a été suggéré de faire davantage appel aux professionnels de l’information des pays du Sud. Plusieurs délégations se sont également montrées préoccupées par la réduction, au cours des dix dernières années, de 40% du personnel des centres, soulignant que cette tendance va à l’encontre du souci déclaré d’améliorer le fonctionnement des centres d’information.

En réponse à une demande exprimée par plusieurs délégations, le Département a communiqué un tableau présentant le nombre d’accès par langue aux sites Web de l’ONU au 28 avril 1999, 31 janvier 2000 et 28 avril 2000 qui permet de constater l’augmentation phénoménale du nombre total d’accès en un an. Ainsi, le nombre d’accès aux sites en français est passé de 2 426 en avril 1999 à 31 052 en avril 2000. Pour les mêmes dates, le nombre d’accès en anglais est passé de 510 286 à 1,04 million. Le nombre d’accès en espagnol a considérablement augmenté aussi passant de 726 en avril 1999 à 17 506 en avril 2000, de même pour le nombre d’accès en russe et en arabe qui ont augmenté dans des proportions comparables passant respectivement de 180 et 214 à 7 094 et 6 642, alors que le nombre d’accès en chinois est passé de 1010 en avril 1999 à 6 098 en avril 2000.

La prochaine réunion du Comité de l’information sera annoncée dans le Journal.

Suite de l’examen des rapports

Rapport du Secrétaire général sur la création d’une station de radiodiffusion internationale de l’ONU : rapport sur l’exécution du projet pilote (A/AC.198/2000/6)

Présentant ce rapport, M. SALIM LONE, Directeur de la Division de l’information et des médias, a indiqué qu’une note préliminaire serait envoyée la semaine prochaine à tous les bureaux des Nations Unies dans le monde à propos des modalités d’accréditation des journalistes pour le Sommet du millénaire.

S’agissant du projet pilote relatif à une station de radiodiffusion internationale de l’ONU, M. Lone a rappelé que la radio est un média clé puisqu’elle permet d’atteindre les populations dans les villages les plus reculés. Il s’agit d’un projet pionnier qui vise à diffuser des informations en 6 langues quotidiennement et qui aura un impact important dans le monde entier. Cette radio permettra de faire entendre la voix du Secrétaire général et d’autres responsables de l’ONU dans le monde entier. Pour réussir ce projet, le Département a cependant besoin de l’appui des Etats Membres. Il faut aujourd’hui établir des partenariats efficaces en vue de cet appui. 80% des stations de radiodiffusion qui ont répondu aux enquêtes par questionnaire ont indiqué un intérêt pour la diffusion quotidienne d’informations de l’ONU. L’une des grandes contraintes est la question des ressources. On a pu redéployer 1,7 million de dollars à partir des ressources existantes pour ce projet pilote. Mais, s’il réussit et que les Etats Membres souhaitent qu’il soit poursuivi, le coût sera de 8 millions de dollars par exercice biennal. L’appui des Etats membres est donc nécessaire. M. Lone a annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, commencerait la diffusion de programmes de 5 minutes le système interne MX et Time Warner. L’objectif, a-t-il indiqué, est de lancer le projet pilote à l’occasion du Sommet du millénaire. 117 stations représentant 69 pays ont aujourd’hui répondu positivement. Radio-France internationale a également manifesté un vif intérêt pour mettre à disposition un certain temps d’antenne sur son réseau de diffusion par satellite. Les stations de radiodiffusion ont indiqué clairement que le réseau satellite est leur moyen préféré de réception de ces informations. L’enquête par questionnaire a aussi montré que l’on s’intéresse moins aux bandes enregistrées. Avec l’aide de grands radiodiffuseurs internationaux, un programme intensif de deux semaines est organisé pour préparer les programmeurs radio à ce nouveau produit.

Entamant une série de questions, le représentant de l’Egypte a rappelé l’intérêt de son pays pour le projet de station de radiodiffusion internationale de l’ONU et sa disposition à y participer. Il s’est félicité des préparatifs en cours et a souligné que la mise en oeuvre du projet pilote était une étape très importante pour faire en sorte que la radio devienne un des premiers moyens de communication de l’ONU. Il a souhaité que des mesures soient prises pour assurer une base financière solide au projet. Le représentant a ensuite demandé des précisions sur la diffusion des programmes dans les différentes langues, souhaitant obtenir une ventilation par langue des pourcentages de programmes qui seront diffusés. Il a demandé quelle était l’organisation de radiodiffusion internationale mentionnée par M. Lone qui s’intéresse à ce projet. Le représentant de l’Espagne a, pour sa part, demandé des précisions sur le contenu des programmes qui seront diffusés. Il est important que les informations soient disponibles dans les langues parlées localement. Il a demandé quelles étaient les mesures prévues pour rationaliser les dépenses liées à la diffusion d’informations, soulignant les convergences possibles avec l’Internet notamment.

En réponse à ces questions, M. Salim Lone a précisé que quelque 150 partenariats avaient d’ores et déjà été établis et que les efforts se poursuivaient pour multiplier ces partenariats. Le Département a besoin des contributions financières des Etats Membres pour le projet pilote car la question des ressources est un problème. Au-delà de l’exercice biennal en cours, nous aurons besoin de fonds supplémentaires pour la poursuite du projet, a-t-il précisé. Il a indiqué que des informations plus détaillées sur la ventilation par langue des programmes seraient fournies ultérieurement. M. Lone a précisé qu’un collaborateur de la BBC dirigerait un programme de formation intensif à l’attention du personnel de la radio qui sera organisé au Siège. En ce qui concerne la question des langues, on s’efforcera de produire des informations dans la langue qui intéresse les populations. Il est, par exemple, possible de transmettre un discours du Secrétaire général dans la langue d’origine, mais aussi son interprétation. Le contenu est produit pour tous les médias. Les éléments importants du jour dépendront effectivement de la région. Pour ce qui est de la question des coûts, M. Lone a indiqué que des économies avaient pu être réalisées et a souligné que l’utilisation des nouvelles technologies permettait actuellement d’augmenter la production dans le cadre des mêmes ressources. Toutefois, une forte augmentation de la production a aussi des implications financières.

Reprenant la parole, le représentant de l’Espagne a demandé des précisions sur le lien entre les différentes sections du DPI pour ce qui est de produire des informations et de les diffuser. De l’avis de l’Espagne, le problème est de créer ou de renforcer des équipes qui travaillent en plusieurs langues de manière intégrée. Il s’agirait de créer un service multimédias où tous les moyens de communication seraient intégrés. Le représentant du Bangladesh a observé que peu de réponses avaient été reçues d’Asie du Sud aux enquêtes par questionnaire relative au projet pilote. Afin d’examiner la question plus à fond, il a demandé à recevoir un exemplaire du questionnaire.

Répondant à ces questions, M. Salim Lone a rappelé qu’à l’heure actuelle, les services des communiqués de presse, de la télévision, de la radio et de l’Internet travaillaient de manière autonome. On s’efforce actuellement de changer cette façon de faire et un consultant a été engagé pour examiner la meilleure façon de réformer ces moyens de communication en vue d’un fonctionnement plus intégré. Il s’est engagé à fournir un exemplaire du questionnaire au représentant du Bangladesh.

Rapports du Secrétaire général sur l’intégration des centres d’information des Nations Unies à des bureaux extérieurs du PNUD, sur les principes directeurs pour le fonctionnement des centres d’information des Nations Unies intégrés à des bureaux extérieurs du PNUD, et sur les centres d’information en 1999: ressources provenant du budget ordinaire de l’ONU (A/AC.198/2000/3; 4; et 5)

Présentant ces rapports, Mme LEONA FORMAN, Chef du Service des centres d’information, a souligné l’importance des partenariats tant au Siège que sur le terrain. Le premier partenariat est celui qui s’établit avec les gouvernements hôtes, les médias et les représentants de la société civile du pays hôte. Le deuxième partenariat s’établit avec les membres de l’équipe des Nations Unies, particulièrement avec le PNUD dans le cadre des centres intégrés. Elle a retracé l’évolution de cette coopération dans les centres intégrés et dans les centres qui n’ayant pas de directeur, ont pu compter sur la direction du PNUD. Elle a rappelé les tâches qui incombent au coordonnateur résident du PNUD en qualité de directeur du centre d’information et vis-à-vis du Département de l’information. Mme Forman a mentionné l’apport des nouvelles technologies qui ont permis d’améliorer et d’accélérer les communications entre les centres et le Siège.

Elle a fait part de l’activité du Groupe de travail conjoint du Département de l’information et du PNUD qui a permis d’élaborer une série de principes directeurs pour le fonctionnement des centres intégrés. Concernant l’allocation des ressources, elle a remercié les gouvernements hôtes pour leur générosité.

Plusieurs questions ont porté sur le problème des ressources tant humaines que financières. Ainsi le représentant de la République-Unie de Tanzanie a regretté que dans les pays très développés, notamment dans les centres de Washington, Londres ou Paris, les centres aient reçu beaucoup plus de ressources que dans les pays en développement. Il a estimé que cet écart ne répond pas à la demande de l’Assemblée générale (résolution 54/82 B du 6 décembre 1999) d’assurer une répartition rationnelle et équitable des ressources disponibles entre tous les centres d’information. Il a observé que cet écart ne répond pas non plus aux besoins des pays en développement qui ne disposant pas toujours d’accès à l’Internet, voire d’ordinateurs, ont besoin de plus de ressources, notamment humaines, pour faire face aux défis posés par les nouvelles technologies. Pour sa part le représentant de l’Egypte a demandé à connaître la ventilation exacte des ressources budgétaires allouées aux centres d’information afin de savoir comment le Secrétariat s’acquitte du mandat qui lui a été confié. Abordant plus précisément la question des ressources humaines, le représentant du Sénégal a demandé à connaître les critères de recrutement utilisés pour nommer les directeurs des centres d’information. Il a estimé qu’il faut faire de la place aux professionnels de l’information des pays du Sud. Pour sa part, s’inquiétant de la direction des centres d’information par le coordonnateur résident du PNUD, le représentant du Bangladesh s’est intérrogé sur sa qualification en matière d’information pour diriger un centre d’information.

Abordant la question du fonctionnement des centres intégrés et des relations entre les centres d’information et le pays hôte, le représentant de l’Egypte a demandé que le Secrétariat mette en oeuvre les vues exprimées par les gouvernements hôtes en répondant au questionnaire du Secrétariat. Concernant les principes directeurs sur le fonctionnement des centres intégrés, le représentant de l’Egypte a demandé des éclaircissements sur les mandats exacts du représentant résident et du fonctionnaire national du centre d’information, notamment dans leurs rapports avec le gouvernement hôte. Le représentant du Bangladesh a demandé pourquoi le centre d’information de Dakha qui est un centre intégré au bureau extérieur du PNUD ne figure pas dans le rapport sur le fonctionnement des centres intégrés, au cas par cas. Se félicitant de la réouverture du centre d’information de Monrovia, le représentant du Liberia a exprimé des préoccupations concernant le partage des locaux avec le PNUD, car les bureaux du PNUD sont très éloignés du centre-ville ce qui empêcherait les étudiants d’utiliser la bibliothèque du centre. En outre, il a ajouté que son pays ne pouvait fournir gracieusement des locaux au centre et a demandé au Secrétariat d’envisager de louer des locaux pour ses centres d’information.

Répondant à ces questions, Mme FORMAN a abordé la question du partage des locaux. Elle a précisé que 34 gouvernements fournissent des locaux gratuitement ce qui permet de dégager des ressources pour le fonctionnement du centre. S’agissant du partage des locaux avec les bureaux extérieurs du PNUD, elle a reconnu que ce n’est pas toujours la meilleure solution, surtout si, comme l’a justement remarqué le représentant du Libéria, les locaux du PNUD sont éloignés du centre de la ville.

Concernant les critères de recrutement pour la désignation des directeurs des centres d’information, Mme Forman a cité les compétences en matière d’information, une bonne connaissance du pays hôte et une vaste compétence linguistique. Elle a de nouveau souligné l’importance du partenariat avec le PNUD et a précisé les mandats respectifs du coordonnateur résident en sa qualité de directeur du centre d’information et du fonctionnaire national de l’information.

Mme Forman a ensuite répondu aux questions portant sur la ventilation des ressources allouées indiquant qu’il est difficile de fournir une ventilation générale car les ressources sont allouées en fonction des besoins exprimés par les centres. En outre, il faut tenir compte des ressources provenant d’autres sources qui sont également mises à la disposition des centres. A propos de la répartition équitable des ressources, Mme Forman a observé que le centre de Washington, par exemple, doit faire face à des besoins énormes et a rappelé que l’allocation des ressources se décide en fonction des besoins des centres.

Au cours d’une deuxième série de questions, Le représentant de la République islamique d’Iran a invité le Secrétariat à donner un complément d’information sur la création des pages Web dans les centres.

Revenant sur la question des ressources humaines, le représentant de l’Inde a exprimé sa déception face aux constantes réductions de postes dans les centres d’information. Au sujet de l’intégration des centres, il a estimé qu’avec les baisses de personnel enregistrées, il est difficile de croire que les centres intégrés fonctionnent mieux que lors de la précédente enquête. Il s’est également inquiété de la validité d’une enquête menée sur 14 centres à laquelle 7 seulement ont répondu. En outre, il a regretté, n’ayant pas eu accès au questionnaire envoyé aux centres, de ne pas pouvoir se prononcer sur la pertinence des questions posées. Le représentant du Nigéria a aussi souligné la contradiction entre les réductions de personnel et le souci d’améliorer le fonctionnement des centre d’information.

Reprenant la parole sur la question de la répartition équitable des ressources entre les centres, le représentant de la République-Unie de Tanzanie a appuyé la demande de l’Egypte pour que les délégations obtiennent une ventilation précise des ressources par centre, ce qui est le seul moyen de juger si le principe de la répartition équitable des ressources est correctement appliqué. En outre, il a demandé si la population américaine a autant, voire plus, besoin d’être informée des activités de l’Organisation des Nations Unies que celle du Burkina Faso, par exemple. Il a estimé que la majeure partie des habitants des pays développés ont accès à l’Internet et ont, de ce fait, accès à l’information dont ils ont besoin. En revanche, les habitants des pays en développement, n’ayant pas accès à l’Internet, ont besoin que l’on véhicule l’information jusqu’à eux. Il a ajouté que les habitants des pays en développement ayant besoin de plus d’information, les centres installés dans ces pays ont respectivement besoin de plus de ressources. Le Président du Comité de l’Information et le représentant du Nigeria ont appuyé l’idée que les habitants des pays en développement ont besoin de plus de ressources.

Revenant sur le fonctionnement des centres intégrés, le représentant du Pakistan a rappelé que nombre de pays n’étaient pas satisfaits de l’intégration des centres aux bureaux extérieurs du PNUD. Il s’est étonné, rappelant que l’année dernière le Bangladesh avait signalé des problèmes dans le fonctionnement du centre de Dakha, que ce pays n’ait pas reçu de questionnaire. Il s’est inquiété du fait que le centre de Dakha ne disposait d’aucun poste d’administrateur. La représentante de la Colombie a posé des questions concernant le centre d’information installé dans sa capitale qui couvre également le Venezuela et l’Equateur. Elle a demandé quels étaient les critères qui régissent la diffusion d’information concernant les Nations Unies aux étudiants et à qui revenait l’initiative de mener des campagnes d’information.

Revenant sur la question des critères de désignation des directeurs des centres d’information, le représentant du Sénégal a observé que la plupart des directeurs de centres d’information en Afrique sont des professionnels d’outre continent. Il a réitéré sa demande pour que l’on fasse de la place aux cadres africains et notamment aux femmes.

En réponse à ces questions, Mme Forman a déclaré que c’est parce que le centre de Dakha au Bangladesh n’est pas un centre intégré, même si son directeur est le représentant du PNUD, que celui-ci n’a pas reçu de questionnaire. Elle a reconnu que les réponses au questionnaire avaient été moins nombreuses que ce qu’elle espérait. Elle a indiqué que le Département travaille actuellement avec le PNUD pour élaborer un processus d’évaluation sur place.

Concernant la question portant sur les sites Web des divers centres d’information, Mme Forman a indiqué que ces initiatives émanent des centres d’information eux-mêmes. Elle a ajouté que dans certains cas, ce sont des stagiaires locaux qui ont aidé les centres à créer leur site Web.

Pour ce qui est des ressources humaines, Mme Forman a reconnu que ces baisses d’effectifs étaient préoccupantes. Toutefois, elle a fait valoir que la technologie avait rapproché les centres du Siège ce qui permet de résoudre un certain nombre de problèmes et surtout d’établir une coordination plus étroite avec les fonctionnaires des centres, y compris le coordonnateur résident du PNUD. Elle a estimé que ces relations personnelles et quotidiennes avec les centres ont contribué à améliorer leur fonctionnement.

Mme Forman a ensuite donné la parole à M. YOUSSEF HAMDAM, Chef de la Section d’encadrement des centres, qui a déclaré qu’il souhaiterait, pour sa part, pouvoir doubler le nombre de postes dans les centres d’information. Toutefois, il a rappelé que le Département était tenu de fonctionner dans la limite des ressources que les Etats Membres lui allouent. Pour ce qui est de l’allocation des ressources existantes, il a rappelé la directive de l’Assemblée général demandant qu’il y ait une compression des effectifs du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies. Les fonctionnaires des centres d’information sont des fonctionnaires du Secrétariat, a-t-il ajouté, avant de mentionner que des redéploiements de personnel avaient eu lieu. Il a indiqué que les besoins en personnel des centres d’information dépendent également de la représentation de l’ONU dans le pays concerné. Dans les pays développés, par exemple, les centres d’information ne peuvent pas compter sur la présence d’autres organismes des Nations Unies pour mettre en commun certains services, comme la messagerie, la comptabilité, l’administration. Il a insisté sur le fait qu’il faut prendre en compte tous ces facteurs pour juger de l’affectation des ressources. Il a assuré les représentants que le Département s’efforce, autant que faire se peut, de conserver les postes existants.

Reprenant la parole, Mme FORMAN a répondu à la question portant sur le centre d’information de Bogota (Colombie) en indiquant que l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication permet d’améliorer la coordination du travail de ce centre. Elle a reconnu la nécessité de nommer des cadres des pays en développement et a assuré que, lorsque c’était possible, le Département s’efforce de nommer des professionnels africains et des femmes. Elle a toutefois rappelé que les critères de recrutement demandent à la fois des compétences en matière d’information, une bonne connaissance du pays et une vaste compétence linguistique.

Reprenant la parole, le représentant de la République-unie de Tanzanie s’est étonné de ce que des informations sur l’allocation des ressources aux différents centres n'ont pas pu être fournies. C’est une simple question de comptabilité. Il faut que nous disposions de ces informations, a-t-il dit. Il est évident que si l’on connaît le nombre de postes fournis à chacun des centres d’information, on devrait aussi connaître le montant des ressources allouées. Le représentant a insisté sur le fait qu’il souhaitait uniquement obtenir des informations sur le nombre de postes, et non sur les ressources extrabudgétaires. Le Président du Comité, M. El Hassane Zahid (Maroc), a estimé qu’il serait possible de fournir de telles informations lors des consultations officieuses.

En réponse à ces remarques, M. Kensaku Hogen, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a assuré que les questions soulevées préoccupaient aussi le Département. Il a convenu avec le représentant de la Tanzanie que les activités d’information dans les pays en développement devraient être accrues. Cela a été mon programme depuis mon arrivée à l’ONU. Ainsi, j’ai veillé à ce que les moyens traditionnels de communication soient non seulement maintenus mais renforcés et je me réjouis que le Comité ait salué ces initiatives, a-t-il dit. Il serait plus productif d’adopter une démarche plus volontariste pour améliorer les services de communication là où sont les besoins. A cette fin, nous avons besoin de l’aide des délégations pour obtenir les ressources humaines et financières nécessaires, a ajouté M. Hogen. Il a demandé l’avis du Comité sur ce point et l’appui des Etats Membres.

Intervenant à nouveau, le représentant du Bangladesh a souligné que son pays avait eu l’impression que le centre de Dhaka avait été intégré. On nous dit qu’il n’est pas intégré, alors que dans les faits il fonctionne comme un centre intégré. Nous avons besoin d’un directeur du centre à plein temps, a-t-il ajouté, estimant que la création d’un tel poste permettrait de renforcer les activités d’information du centre.

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