En cours au Siège de l'ONU

PI/1247

LE DEVELOPPEMENT DE L'INTERNET NE SE FERA PAS AU DETRIMENT DES MEDIAS TRADITIONNELS, ASSURE LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT A LA COMMUNICATION

4 mai 2000


Communiqué de Presse
PI/1247


LE DEVELOPPEMENT DE L’INTERNET NE SE FERA PAS AU DETRIMENT DES MEDIAS TRADITIONNELS, ASSURE LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT A LA COMMUNICATION

20000504

Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kensaku Hogen, répondant ce matin à l’ensemble des questions posées par les membres du Comité de l’information au cours du débat général, a assuré les délégations que la priorité donnée au développement de l’Internet ne grèverait pas pour autant les vecteurs traditionnels de l’information que sont la presse écrite, la télévision et la radio. Il a rappelé qu’actuellement, le Département consacre 90% de ses ressources aux moyens traditionnels de diffusion de l’information. Il a expliqué en détail l’intérêt que présente l’Internet qui est, au bout du compte, un moyen moins onéreux et plus rapide de propager l’information dans le monde entier, un élément indispensable de toute stratégie moderne de communication, notamment du fait de la convergence de la radio, de la télévision et de l’Internet. Il s’est félicité aussi du fait que les accès en provenance des pays en développement se multiplient très rapidement.

Le Secrétaire général adjoint est revenu sur le coût du multilinguisme, en rappelant que l’option proposée de la traduction des sites par modules, en fonction du taux de fréquentation dans chaque langue , paraissait la plus raisonnable, compte tenu des contraintes financières qui pèsent sur l’Organisation. Il a attiré l’attention des délégations sur le fait que cette option n’était pas la seule possible et que l’étude de faisabilité demandée permettrait de faire des propositions pratiques pour un nouveau concept de site Web qui tienne compte de l’aspect du multilinguisme et délimite l’investissement essentiel à sa réalisation. Abordant la question du financement du projet d’une radio internationale de l’ONU, M. Hogen a précisé qu’à ce jour aucune proposition de contribution n’avait été faite par les Etats Membres et a invité ceux-ci à se mobiliser pour ce projet.

Le Comité a entamé l’examen des rapports du Secrétaire général, dont ceux sur la réorientation des activités d’information et de communication de l’ONU, sur le projet de plan à moyen terme pour la période 2002-2005, Programme 23.Information, sur les activités du Comité commun de l’information des Nations Unies en 1999, sur la campagne de publicité du millénaire, et sur le développement, la mise à jour et l’enrichissement en plusieurs langues des sites Web de l’ONU. Dans ce cadre, les représentants ont pu poser des questions à Mme Thérèse Gastaut, Directrice de la Division des relations publiques; M. Salim Lone, Directeur dela Division de l’information et des médias; M. Raymond Sommereyns, Directeur de la Division de la bibliothèque et des services de documentation électronique; M. Oluseye Oduyemi, Chef du Service administratif et M. Mahbud Ahmad, chef du Service de la technologie de l’information.

Le Comité poursuivra demain l’examen des autres rapports dont il est saisi.

Réponses du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information aux questions et commentaires des délégations

M. KENSAKU HOGEN, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, a déclaré qu’en ce qui ce qui concerne la disponibilité en temps voulu des transcriptions du point de presse quotidien, il tenait à donner l’assurance que le Département poursuivait ses efforts en vue d’améliorer encore la disponibilité en temps voulu des informations données lors de ce point de presse. Le travail de résumé quasi verbatim commence alors que le briefing est encore en cours, pour être posté sur l’Internet avant la fin de la journée. En outre, les “daily highlights” du point de presse sont postés avant 15 heures sur la page Web du Bureau du porte-parole, c’est-à-dire pas plus de trois heures après le début du point de presse. Le Bureau du porte-parole met aussi à la disposition des délégations toutes les informations pertinentes de son point de presse, ainsi que les documents destinés aux correspondants.

S’agissant des préoccupations relatives aux conséquences de l’opération multimédia intégrée sur les utilisateurs finaux, en particulier dans les pays en développement, M. Hogen a donné l’assurance que le but de l’opération était d’élargir l’accès de toutes les régions du monde aux nouvelles. Ce fut la dynamique derrière les quatre séances d’information par téléconférence organisées à partir du siège avec des journalistes des quatre régions pour promouvoir le lancement du rapport du millénaire du Secrétaire général. Le projet pilote visant la création d’une station de radiodiffusion internationale de l’ONU en est un autre exemple, de même que le prochain service de nouvelles de l’ONU qui sera organisé sur une base régionale. Des informations seront envoyées aux rédactions du monde entier par e-mail ou par télécopie. M. Hogen a assuré que les informations produites par le DPI et les méthodes de diffusion utilisées seraient toujours adaptées aux besoins des médias de chaque région. La différence sera dans la manière dont nous approchons la production de nouveau matériel. Par exemple, le personnel de la radio et de la télévision travailleront ensemble pour produire des nouvelles, plutôt que séparément comme c’est le cas actuellement. En outre, nous essayons de trouver de nouveaux moyens plus rapides pour diffuser ce qui est préparé, ce qui permettra de toucher des auditoires plus larges avec le personnel existant.

Pour ce qui est des programmes radio en français et en créole, il a assuré que le DPI étudiait actuellement les incidences du lancement de entièrement en créole. La question est envisagée du point de vue de la disponibilité des sources de matériel audio en créole au siège qui pourrait servir à générer des programmes hebdomadaires dans cette langue. Un autre point sur lequel on se penche actuellement est la question de savoir comment assurer un contrôle éditorial efficace du contenu de programmes dans une langue dans laquelle le Département n’a aucune expertise. M. Hogen a indiqué, par ailleurs, que la création d’un poste supplémentaire en langue portugaise au service de radio avait des incidences budgétaires qui pourraient être examinées par les Etats Membres dans le cadre du budget programme 2002-2003. S’agissant des postes de producteur radio et d’assistant de production en kiswahili, il a indiqué que le processus de recrutement était en cours. Etant donné qu’aucun candidat n’a été trouvé sur le plan interne, des annonces ont été placées à l’extérieur. Pour ce qui est de la mobilisation de fonds pour le projet de radio pilote, il a rappelé qu’aucun engagement concret n’avait été fait par aucun Etat Membre et réitéré son appel pour que ceux-ci envisagent de telles contributions. Il a indiqué qu’un certain nombre de centres avaient participé activement à l’enquête destinée à mobiliser l’appui d’organisations de radiodiffusion nationales et internationales pour le projet pilote. Le DPI continuera de faire appel aux centres d’information pour mobiliser le soutien à ce sujet.

En réponse aux appels lancés par plusieurs délégations en vue de renforcer les activités du Département relatives au renforcement des capacités des pays en développement dans le domaine des technologies de l’information, il a mentionné la tenue en juillet dernier d’un séminaire de formation sur le thème “Internet, outil du développement”, organisé à Abidjan. Un séminaire similaire sera organisé à Beyrouth cet été. Hier, le Centre d’information des Nations Unies d’Islamabad a organisé un atelier de deux jours pour les journalistes pakistanais à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. A propos de la proposition de plusieurs délégations de mettre à disposition gratuitement sur l’Internet la documentation parlementaire et les traités, M. Hogen a rappelé que toute modification des arrangements actuels doit être conforme aux exigences de l’Assemblée générale en matière de recouvrement de coûts. Il a précisé que toutes les résolutions du Conseil de sécurité, à commencer par la résolution 1 de 1946, étaient maintenant affichées sur l’Internet en anglais et en français, et seraient disponibles sous peu dans les autres langues. Les résolutions de l’Assemblée générale sont disponibles sur l’Internet à partir de 1980.

Le Secrétaire général adjoint a assuré les délégations que le DPI continuait d’accorder la priorité aux médias traditionnels qui reçoivent 90% des ressources. Il a souligné, que dans certains cas, utiliser l’Internet est le moyen le moins cher et le plus rapide pour diffuser des nouvelles au grand public. Le Département est conscient de l’écart qui existe en matière d’accès à l’Internet, bien que nous soyons peut être parvenus à un point où sa croissance n’est plus la plus rapide dans les pays développés. Il faut être prêt à tirer pleinement avantage du moyen de communication puissant résultant de la convergence des moyens de communication traditionnels et de l’Internet. Au cours des six dernières années, très peu d’investissements ont été réalisés en ce qui concerne l’Internet, a précisé M. Hogen. S’agissant de l’option C3 relative au développement multilingue des sites Web de l’ONU, il a expliqué qu’il était extrêmement onéreux de donner toutes les informations sur les sites Web dans les six langues officielles. C’est pourquoi, le Département a conseillé de suivre la voie la moins chère pour atteindre l’objectif de la parité linguistique. Il fallait d’abord s’assurer que le niveau de disparité n’augmente pas. A cette fin, on a estimé que l’option C3 requiert le niveau minimum de ressources pour cette entreprise, et qu’en l’absence d’appui administratif et financier, l’objectif de réduire les disparités croissantes entre les sites Web dans les langues officielles en vue d’atteindre la parité linguistique, ne serait pas atteint. Jusqu’à présent, six propositions ont été avancées et soumises au Comité de l’information. Nous voudrions mettre l’accent sur le fait que créer un contenu dans une langue dans laquelle ces informations n’existent pas encore est extrêment cher, plus cher que de mettre à disposition des informations déjà disponibles dans une langue. Répondant à la demande du représentant du Bélarus, M. Hogen a annoncé que le DPI réfléchirait à la manière d’établir des liens entre le site de l’ONU et les organisations du Bélarus qui traitent de la catastrophe de Tchernobyl. Il a rappelé la proposition de lancer une étude de faisabilité en vue de déterminer de manière détaillée les besoins d’un site Web véritablement multilingue respectant la parité entre toutes les langues officielles. Cette étude se concentrerait sur la restructuration complète du site Web de l’ONU afin de le rendre plus flexible et plus facile pour l’utilisateur. Le Département ne dispose pas actuellement de l’expertise nécessaire pour réaliser une telle étude. Il faudrait donc faire appel à des experts de l’extérieur. Les coûts d’une telle étude sont évalués à 100 000 dollars, un montant qui n’a pas été inclu dans le budget-programme du Département pour l’exercice biennal en cours. Une telle étude couvrirait tous les départements du Secrétariat et prendrait environ 6 mois. Elle permettrait de trouver des solutions pratiques en vue de la restructuration d’un site Web entièrement nouveau.

S’agissant des critères de sélection des stagiaires participant au Programme annuel de formation de journalistes et commentateurs de radio et de télévision, il a renvoyé à une liste de critères mise à la disposition des délégations. A l’attention du représentant du Kazakhstan, M. Hogen a indiqué que le DPI avait envoyé un coordonnateur des secours d’urgence dans la région du Semipalatinsk, affectée par les conséquences d’essais nucléaires. A son retour, le DPI a organisé une conférence de presse à Genève qui a été couverte mondialement. M. Hogen a précisé que les efforts seraient poursuivis pour faire connaître la situation dans la région, ainsi que les besoins de la population.

En réponse aux questions relatives aux activités de la bibliothèque Dag Hammarskjöld, le Secrétaire général adjoint a annoncé qu’un plus grand nombre de monographies avait été commandé avec l’intention de couvrir davantage de pays en développement et de langues. Mais la réduction du budget de la bibliothèque a pour conséquence qu’elle doit être prudente dans ses achats futurs. Il a assuré les délégations de ce que le DPI poursuivrait les programmes de formation à l’attention des délégations et du personnel des missions permanentes en ce qui concerne l’utilisation de la bibliothèque. Ainsi, trois jours de formation intenses seront organisés du 28 au 30 juin sur l’utilisation des disques optiques et de l’accès par l’Internet aux informations de l’ONU.

M. Hogen a indiqué qu’il avait noté les préoccupations des délégations relatives à la nécessité de préserver l’indépendance des centres d’information des Nations Unies intégrés. Lorsque l’initiative d’intégration de ces centres aux bureaux extérieurs du PNUD a été lancée, l’intention était, et est toujours, de présenter, lorsque c’est possible, une image unifiée de l’ONU sur le terrain, de renforcer les activités d’information dans tous les domaines et de réaliser éventuellement des économies en partageant les services communs. Avec la perte de certains postes sur le terrain au cours des dernières années, il est indispensable pour le Département de dépendre aussi des représentants du PNUD. Cela n’implique pas la fusion du personnel ou des ressources financières; il s’agit plutôt d'un partenariat. Les centres intégrés continuent à travailler sous la direction du Département. Des plans conjoints sont actuellement développés par le Département et le PNUD pour réaliser une évaluation sur le terrain de plusieurs centres intégrés. M. Hogen a indiqué avoir pris note des préoccupations du Bangladesh concernant le statut indépendant du Centre de Dhaka. A l’attention du représentant de la Croatie, il a déclaré que le DPI chercherait à fournir du matériel d’information et examinerait les moyens d’établir un point d’information renforcé dans ce pays. Il a précisé, par ailleurs, que des rapports de travail étroits entre un centre d’information et les fonctionnaires nationaux du pays hôte, en particulier ceux qui s’occupent d’information et de communication, étaient établis, vu leur caractère essentiel. En réponse à une question de la représentante de la Jamaïque relative au renforcement de la composante information du bureau du PNUD à Kingston, il a expliqué que le Directeur du Centre d’information de l’ONU à Port-of-Spain avait établi des contacts avec les bureaux des Nations Unies et des fonctionnaires gouvernementaux lors d’une visite à Kingston en août dernier en vue d’établir un point de liaison pour la diffusion d’informations. Il a été convenu que l’UNESCO serait ce point de coordination de l’information en Jamaïque, tandis que le Centre de Port-of-Spain continuera de renforcer la capacité de point de liaison pour les informations de l’ONU en Jamaïque. Le DPI fournira tout le matériel nécessaire pour assurer que ces centres puissent faire leur travail, a-t-il assuré.

Examen des rapports

Rapport du secrétaire général sur la Réorientation des activités d’information et de communication de l’ONU (A/AC.198/2000/2)

M. Kensaku Hogen a présenté les chefs des services concernés par les rapports soumis à l’examen du Comité qui répondront aux questions des délégations. Il a rappelé que ce rapport présente surtout les mesures prises le plus récemment pour développer davantage le cadre conceptuel et les priorités opérationnelles de la réorientation des politiques de l’Organisation en matière de communication et d’information. Il a précisé que le Département devrait désormais fonctionner plus efficacement et a insisté sur le fait qu’il s’agit d’un processus continu conduit en mettant l’accent sur les nouvelles technologies.

Plusieurs questions ont porté sur les préoccupations ayant trait aux ressources humaines et financières du Département de l’information. Ainsi, le Président du Comité de l’information s’est inquiété des procédures de recrutement qui sont actuellement très discutées au sein des Nations Unies. Pour sa part, le représentant de la Côte d’Ivoire s’est inquiété du fait que le Département n’a pas les ressources nécessaires pour répondre aux demandes des Etats Membres. Il a demandé à M. Hogen comment il voyait l’avenir dans une institution en pleine crise financière et comment il comptait rendre espoir aux pays en développement. Le représentant de l’Espagne a abordé la question des revenus générés par le Département, notamment par la vente du système du disque optique et par la vente du recueil des traités. Par ailleurs, le représentant de l’Egypte a demandé des précisions concernant la technologie utilisée pour améliorer la capacité télévisuelle de l’Organisation. Il s’est demandé où en était la numérisation et quels étaient ses avantages réels par rapport aux coûts.

Concernant la priorité donnée à l’Afrique, le représentant de l’Egypte a estimé qu’il fallait s’intéresser aux activités des autres organes des Nations Unies autant qu’à celles du Conseil de sécurité. Il a notamment mentionné le Groupe de travail de l’Assemblée générale sur les causes des conflits en Afrique dont les travaux ne reçoivent que peu de publicité. Pour sa part, le représentant de l’Iran s’est interrogé sur la manière dont le Département envisageait le “thème” du millénaire dans le cadre de ses programmes thématiques. En dernier lieu, s’inquiétant de l’écart existant entre pays développés et pays en développement, le représentant du Bangladesh a souhaité savoir s’il y avait des informations en retour sur la mise en oeuvre des activités de réorientation et plus particulièrement si la réduction de l’écart entre pays développés et pays en développement s’effectuait réellement et si elle était mesurable.

En réponse à ces diverses questions, M. Kensaku Hogen a concédé que la question du recrutement et des ressources du Département constitue sa préoccupation première. Il a reconnu qu’il se demandait lui aussi comment mettre en oeuvre les mandats existants dans le cadre budgétaire actuel. Il a indiqué que le personnel du Département travaille de plus en plus longtemps et vient souvent travailler le week-end. Considérant la charge de travail accrue du personnel du Département de l’information, le Secrétaire général adjoint a remercié le Comité pour sa décision d’augmenter le nombre de postes permanents. Il a expliqué qu’il avait réussi à redéployer du personnel vers l’Internet. Il y a deux ans, seules sept personnes travaillaient à plein temps sur les services de l’Internet qui emploient aujourd’hui 18 personnes. Toutefois, M. Hogen a dit veiller à ce que les autres domaines ne souffrent pas des conséquences de ce redéploiement.

Concernant la numérisation des transmissions radio et télévisées, M. Hogen a indiqué qu’il était vigilant et accordait toute son attention à la transmission vers l’Afrique. Il a estimé que certains programmes doivent encore être affinés et que toutes les régions doivent être traitées également. Pour ce qui est des programmes thématiques, M. Hogen a indiqué que la célébration du nouveau millénaire, par l’intérêt qu’il suscite, offre un cadre unique pour aborder la communication des grandes questions par thème, comme par exemple l’environnement ou la promotion des droits de l’homme. Il faut donc tirer parti de l’occasion du millénaire pour engager une campagne de communication spécifique.

M. SALIM LONE, Directeur de la Division de l’information et des médias, a reconnu que la numérisation coûte cher, soit 1,2 million de dollars par an au Département, mais c’est une dépense indispensable car dans 5 ans le monde entier sera passé au numérique. Il a indiqué que les activités du Département concernant le millénaire doivent être diffusées, télévisées et retransmises dans le monde entier. Le Secrétaire général a demandé lui-même à ce que cette information soit mondiale et le millénaire est un thème porteur qu’il faut utiliser. Concernant les nouvelles technologies et leur accessibilité dans le monde, il a rappelé que lors d’une rencontre, en Fédération de Russie, avec toutes les agences de presse de la région, il avait pu constater que toutes, sauf deux, utilisaient l’Internet et le courrier électronique, ce qui confirme qu’il faut absolument utiliser l’Internet pour véhiculer l’information sur les activités de l’Organisation des Nations Unies.

M. RAYMOND SOMMEREYNS, Directeur de la Division de la bibliothèque et des services de documentation électronique, a indiqué que la vente du système de disque optique a rapporté 200 000 dollars. La vente du recueil des traités a rapporté 50 000 dollars, mais il a fallu 5 ans pour mettre ce service en place. Concernant la diffusion de l’information en Afrique, il a rappelé l’existence de la Section de redressement de l’Afrique au sein du Département qui est chargée des questions d’information en Afrique. Il a également fait part de la publication d’études spéciales et indiqué qu’il tâcherait de rendre mieux compte des travaux du Groupe de travail sur les causes des conflits en Afrique.

Répondant à la question concernant la réduction de l’écart entre pays développés et pays en développement en matière d’information, Mme THERESE GASTAUT, Directrice de la Division des relations publiques, a indiqué que dès à présent, on constate que des progrès ont été faits pour rapprocher les activités des Nations Unies de toutes les régions. Elle a rappelé que l’utilisation des téléconférences lors du lancement du rapport du millénaire avait permis un contact direct avec les journalistes des pays en développement et que le Département veillait particulièrement à travailler dans cette direction.

Rapport du Secrétaire général sur le Projet de plan à moyen terme pour la période 2002-2005: Programme 23.Information

M. OLUSEYE ODUYEMI, Chef du service administratif, a présenté le rapport du Secrétaire général sur le Projet de plan à moyen terme pour la période 2002-2005 et a précisé qu’il souhaitait recevoir l’avis des Etats Membres sur les travaux du

Département. Il a indiqué que le Programme 23, Information, se subdivise en deux partie, d’une part l’orientation générale et, d’autre part, les objectifs, stratégies, résultats escomptés et indicateurs de résultats des quatre sous-

programmes: services de promotion; services d’information; services de bibliothèque; et services de publication. Il a précisé que dans la mise en oeuvre de ces sous-programmes l’Internet sera bien sûr développé en priorité sans que ce développement se fasse au détriment des moyens traditionnels de diffusion de l’information. Il convient de rendre le travail de l’Organisation plus facilement accessible par tous les Etats et de rendre les divers matériels d’information de l’ONU plus agréables et plus faciles à consulter.

Parmi les questions et les commentaires des délégations, plusieurs représentants à l’instar du représentant de l’Inde ont regretté que le texte manque de clarté et de précision dans sa formulation, notamment en ce qui concerne le deuxième sous programme relatif aux services d’information. Ainsi le représentant de l’Egypte a demandé des explications sur la convergence des médias traditionnels et de l’Internet et surtout la formulation d’objectifs plus clairs pour le Secrétariat. Pour sa part, le représentant du Bangladesh s’est inquiété des campagnes sur des thèmes prioritaires qui ne sont pas mentionnées dans le rapport, par exemple la Campagne sur le VIH/Sida en Afrique ou même en Asie. Il a suggéré que l’on mène également des campagnes d’alerte sur les maladies mortelles et les catastrophes naturelles qui seraient très utiles aux pays en développement. Le représentant de l’Iran est lui aussi revenu sur la question des campagnes thématiques et a proposé le thème du Dialogue entre les civilisations. Le représentant de Cuba a considéré qu’il y avait une amélioration de la qualité des documents et du travail fournit et qu’il fallait rendre hommage au personnel du Département qui a permis de réaliser ce saut qualitatif. Il est lui aussi revenu sur la formulation employée pour décrire les campagnes thématiques et a estimé que le terme à utiliser est “décolonisation” et non “autodétermination”.

En réponse à ces questions, M. OLUSEYE ODUMEYI a dit qu’il veillerait à ce que la formulation soit plus claire. Il a déclaré que la liste des campagnes sur les thèmes prioritaires n’est pas exhaustive et dépend des mandats assignés par les organes des Nations Unies. Il a indiqué que la formulation était pour le moment générale et qu’elle serait précisée au moment de la présentation du plan au budget programme. Il a reconnu la validité des thèmes suggérés par les délégations.

Rapport du Secrétaire général sur les activités du Comité commun de l’information des Nations Unies en 1999 (A/AC.198/2000/9)

Présentant ce rapport, Mme THERESE GASTAUT, a rappelé que l’objectif du Comité commun de l’information est de renforcer la coordination et la coopération entre toutes les activités d’information du système des Nations Unies. L’accent a été mis, au cours de l’année passée, sur le renforcement de la culture de l’information au sein de l’ONU, sur la première exposition universelle du millénaire qui aura lieu en juin prochain à Hanovre sur le thème “Humanité, nature et technologies”, à laquelle l’ONU aura un pavillon et sur les stratégies communes de l’ensemble du système pour mettre en valeur les grandes conférences intergouvernementales de cette année, dont le Sommet du millénaire. Le rapport fait aussi état des activités prévues en 2000. Le thème général de débat du Comité commun sera l’utilisation de la télévision dans la transmission du message des Nations Unies. Le Comité organisera un débat pour examiner la possibilité d’élaborer des directives communes en matière de médias à l’intention des fonctionnaires des organismes de l’ONU. Il aura un débat général sur la campagne de publicité du millénaire pour voir si elle peut devenir un thème commun de tout le système des Nations Unies, et non seulement du Secrétariat.

Rapport du Secrétaire général sur la campagne de publicité du millénaire (A/AC.198/2000/10)

Présentant ce rapport, Mme THERESE GASTAUT, a expliqué que la campagne de publicité vise à montrer que les activités de l’ONU comptent dans la vie quotidienne des gens ordinaires et permettent d’améliorer leurs conditions de vie. L’objectif est de sensibiliser le public aux activités de l’ONU et de mobiliser son soutien. L’objectif à court terme est de faire connaître le Sommet du millénaire. Le deuxième objectif correspond à la volonté d’utiliser le Sommet pour faire le lien entre le public et l’ONU. Un autre objectif à long terme est de positionner l’ONU en tant qu’organisation efficace et concrète, avec le slogan “Les Nations Unies oeuvrent pour vous”. Pour réaliser ces buts, nous utiliserons largement les nouvelles technologies. On s’efforce aussi de donner un visage humain au travail de l’Organisation vis-à-vis des populations locales, et pas seulement des célébrités. Les institutions des Nations Unies participeront à cette campagne à travers le Comité commun de l’information.

Plusieurs questions des délégations ont porté sur les procédures d’accréditation des journalistes en vue de la couverture du Sommet du millénaire. Ainsi, le représentant de l’Inde a demandé des précisions sur ces procédures et souhaité qu’elles soient accélérées. S’agissant de l’exposition universelle, il a demandé s’il était prévu de faire connaître aux Etats Membres qui ne pourront pas se rendre à Hanovre le pavillon de l’ONU et a suggéré de recourir par exemple à des vidéos. La représentante de la Colombie a demandé des précisions sur les mécanismes de diffusion des rapports et activités des entités des Nations Unies sur le terrain par le biais des centres d’information intégrés. Quelles sont les voies de communication que l’on peut suivre pour diffuser ces informations et quel est le rôle du Directeur du bureau du PNUD sur le terrain? Le représentant de l’Egypte a insisté pour que la campagne de publicité du millénaire soit bien structurée tout au long de l’année. Le rapport donne l’impression que la campagne promotionnelle va démarrer quelques semaines seulement avant le Sommet, à une période assez calme pour un grand nombre de pays, à savoir le mois d’août. Cette campagne ne devrait pas se terminer après le Sommet mais aller au moins jusqu’à la fin de l’année. S’agissant de l’exposition mondiale de Hanovre, il a souhaité, dans les limites possibles, que les Etats Membres puissent participer et avoir un mot à dire sur les idées qui seront présentées au pavillon des Nations Unies. Le représentant de l’Algérie a appuyé les demandes visant à l’accélération des procédures d’accréditation des journalistes et a demandé des mesures pratiques pour faciliter leur accès au Sommet.

En réponse aux questions et commentaires des délégations, Mme THERESE GASTAUT, a précisé qu’en ce qui concerne les préparatifs du Sommet du millénaire, le DPI devrait être en mesure d’envoyer, d’ici trois semaines, aux centres des Nations Unies les formulaires et procédures d’accréditation des journalistes. Elle a indiqué que le Secrétaire général adjoint avait demandé à ce que le DPI soit présent lors de la première réunion d’information sur le Sommet du millénaire avec les délégations pour préciser le rôle du DPI. Pour ce qui est de la campagne “Les Nations Unies oeuvrent pour vous”, elle a expliqué que celle-ci durera toute l’année et se poursuivra au-delà en vue de donner une image plus concrète de ce que font les Nations Unies. Cette campagne sera utilisée pour le sommet sur les enfants l’an prochain. L’UNICEF a d’ores et déjà répondu positivement à cette proposition. Concernant l’exposition de Hanovre, un site Web sera créé le pavillon des Nations Unies. Le Commissaire général de l’exposition sera mis au courant de l’intérêt du Comité de l’information et des détails seront fournis aux délégations sur la page Web qui permettra de visiter l’exposition sans se rendre à Hanovre.

Rapport du Secrétaire général sur le développement, la mise à jour et l’enrichissement en plusieurs langues des sites Web de l’ONU (A/AC.198/2000/7 – A/AC.172/2000/4)

Présentant ce rapport, M. MAHBUB AHMAD, Chef du Service de la technologie de l'information a indiqué que si les activités dans le domaine des nouvelles technologies de l’information ont augmenté, cela ne s’est pas fait au détriment des moyens traditionnels de communication. Nous sommes arrivés à un point où tout ce qui concerne le Web devrait être revu. Le DPI a demandé à un bureau externe de se pencher sur cette question, a-t-il précisé.

Plusieurs questions ont été posées par les délégations sur la manière dont le DPI compte poursuivre l’enrichissement des sites Web de l’ONU en plusieurs langues. Ainsi, le représentant de la République arabe syrienne a demandé des précisions sur le taux de fréquentation du site Web en langue arabe et a demandé de quelle manière le Département compte gérer l’augmentation des disparités entre les six langues officielles sur les sites. Il a voulu savoir s’il est possible de renforcer l’effectif en personnel pour faire face aux besoins de développement des sites Web et a demandé des précisions sur le financement des divers sites. Le représentant a demandé également des précisions sur l’atelier de formation qui doit se tenir cet été à Beyrouth. Le représentant de l’Egypte a demandé une présentation beaucoup plus détaillée des sites Web. Il a, à nouveau, émis des réserves à l’égard de la proposition C3 relative au développement des sites Web. Le devrait pouvoir avancer d'autres propositions. Malheureusement, il semble s’en tenir à cette seule possibilité, a-t-il déploré, demandant à nouveau au Secrétariat de faire un effort pour convaincre le Comité du bien-fondé de cette proposition. Le représentant de l’Algérie a demandé des clarifications sur le montant cité pour le développement des sites Web pour la période 2000-2001. Il a constaté que la proposition C3 semble acceptée, ce qui de l’avis de l’Algérie n’est pas le cas du tout. Le Comité de l’information n’a pas encore donné son feu vert pour tel ou tel choix final, a-t-il souligné. De l’avis de l’Algérie, adopter le principe visant les sites Web sur la base des taux de fréquentation remet en cause le principe du multilinguisme des Nations Unies. A terme, une telle option finirait par condamner les sites Web de l’ONU dans les certaines langues. A partir du moment où les pages Web dans ces langues sont fondamentalement inférieures en contenu, il est évident que l’on ne s’y réfère pas, a-t-il déclaré. Des sites Web dans toutes les langues aideraient tous les chercheurs et constitueraient une référence sur laquelle pourraient se calquer nombre de projets futurs. L’ONU se doit de donner l’exemple. Si l’on veut que l’ONU oeuvre pour le monde, voilà là une façon de le faire. Abordant la question de l’intégration des centres d’information de l’ONU, le représentant du Libéria a demandé des précisions sur le partage des immeubles.

En réponse à ces questions, M. MAHBUB AHMAD, a indiqué que le DPI continue de rechercher des options de financement pour le développement du site Web en langue arabe. Le nombre d’accès à ce site a augmenté, en même temps que l’accès général aux sites Web de l’ONU. Un rapport détaillé sur les taux de fréquentation par site sera présenté demain au Comité. Un processus de recrutement a été lancé et d’autres moyens sont examinés pour renforcer les effectifs en vue de la préparation

des sites et des pages Web de l’ONU. Il est important de ne pas laisser augmenter les disparités mais, avec les ressources actuellement disponibles cela sera

difficile. Nous nous efforçons toutefois de faire le maximum. Il est clair que l’option C3 n’est pas la seule possible. Nous la proposons en tant que mesure qui nous semble être d’un bon rapport coût-efficacité. Cette option nous permettra de parvenir à terme à la parité entre les langues. Il a confirmé les montants cités pour le développement des sites Web, ajoutant que ces coûts pourraient être plus élevés avec l’augmentation du nombre de pages Web. Il a précisé que le chiffre particulièrement élevé s’expliquait par le coût important de la traduction des traités. Il devrait être possible de couvrir les coûts sur un ou deux exercices biennaux ou à plus long terme. Il a encore mentionné l’existence d’un plan qui permettra de mettre sur les sites Web tous les documents parlementaires dans toutes les langues qui sont actuellement disponibles sur le disque optique.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.