LES DELEGATIONS ENCOURAGENT LA POURSUITE DE LA REORIENTATION DES ACTIVITES D'INFORMATION ET DE COMMUNICATION DE L'ONU
Communiqué de Presse
PI/1246
LES DELEGATIONS ENCOURAGENT LA POURSUITE DE LA REORIENTATION DES ACTIVITES DINFORMATION ET DE COMMUNICATION DE LONU
20000503Le Département de linformation a été encouragé cet après-midi à poursuivre ses efforts de réorientation des activités dinformation et de communication de lONU, y compris le développement, la mise à jour et lenrichissement en plusieurs langues des sites Web de lOrganisation. Dans leur majorité, les délégations qui ont pris la parole au Comité de linformation se sont félicitées des progrès réalisés jusquà présent. Ainsi, le représentant de lAlgérie, a noté avec satisfaction que laugmentation du nombre de consultations des sites Web en provenance des pays en développement brisait de fait un certain monopole. Le message de lONU et ses succès ne parviendront aux citoyens du monde que si linformation et la communication bénéficient dune priorité adéquate et si lOrganisation sassure de sa présence et de sa visibilité dans les nouveaux moyens de diffusion de linformation, a déclaré, pour sa part, le représentant du Pakistan. Dans cette course à la diffusion de linformation, les Nations Unies se doivent dêtre à la fois compétentes et compétitives, précises et impartiales, a-t-il ajouté. Dans ce contexte, plusieurs délégations ont estimé quune haute priorité devrait être accordée aux questions préoccupants les pays en développement, comme lélimination de la pauvreté, léducation, les sciences et la technologie. A linstar du représentant de Cuba, plusieurs délégations ont estimé que le développement des nouvelles technologies ne devait pas se faire au détriment des moyens traditionnels des moyens de diffusion de linformation, comme par exemple la radio, qui sont souvent les seuls médias accessibles dans les pays en développement. Le représentant du Japon a invité le Secrétariat à fixer des priorités dans le cadre de la réorientation des activités du DPI.
Evoquant la question du développement multilingue des sites Web de lONU, le représentant de lEgypte a rappelé son opposition à la traduction des modules sur la base du taux de fréquentation des sites dans chaque langue, car il estime que ce procédé fausse lobjectif de la parité entre les langues officielles. Du fait des retards dans la publication des documents dans les six langues officielles, un tel processus risque simplement de reconduire lécart existant déjà entre les six langues, a-t-il expliqué. Il a déploré linsistance du Secrétariat à privilégier une telle approche et a demandé à ce que le Secrétariat prenne dûment lavis des délégations à ce propos.
Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration au cours du débat : Cuba, Pakistan, Colombie (au nom du Groupe de Rio), Jamaïque (au nom de la Communauté des Caraïbes, CARICOM), République arabe syrienne, Tunisie, Algérie, Brésil, Ukraine, Gabon, Egypte, Fédération de Russie, Japon, Yémen, Kazakhstan, Belarus et Emirats arabes unis. Les représentants de lAssociation des journalistes accrédités auprès de lONU et de lAssociation des anciens stagiaires et boursiers des Nations Unies sont également intervenus.
Le Comité de linformation poursuivra ses travaux demain jeudi 4 mai à 10 heures.
Déclarations
M. RAFAEL DAUSA CESPEDES (Cuba) a regretté que les avancées technologiques dans le domaine de l'information et de la communication aient contribué à creuser davantage lécart entre pays développés et pays en développement. Il ny a toujours pas déquilibre dans la diffusion de linformation, a-t-il constaté, avant dajouter que la domination médiatique de certains pays influe négativement sur les modes de vie en imposant un seul modèle culturel. Les pays développés accueillent actuellement 88% des usagers de lInternet et contrôlent 97% des brevets alors que dans les pays du sud la jouissance de la propriété intellectuelle est inconnue. La solution ne saurait passer par un déni des bienfaits de la mondialisation à ceux qui en sont exclus, a-t-il souligné.
Revenant sur la décision dinstaurer un nouvel ordre mondial de linformation, il a estimé quil faut faciliter les progrès techniques dans les pays en développement et que la communauté internationale doit sefforcer de faire des efforts dans ce sens. A cet égard, il sest félicité du travail accompli par lUNESCO grâce à ses programmes relatifs â linformation. Abordant la question de lintégration des centres dinformation des Nations Unies aux bureaux extérieurs du PNUD, le représentant a regretté les lenteurs de ce processus, compte tenu de limportance du rôle des centres dinformation dans les pays en développement.
Sagissant de la réorientation des activités et de lamélioration des sites Web, le représentant a félicité le Département pour ses actions dans ce sens et a ajouté quil faut poursuivre les efforts visant à développer également la radio et la télévision ainsi que les efforts visant à établir la parité entre les six langues officielles sur les sites Web de lOrganisation des Nations Unies. Le représentant a observé que la libre circulation de linformation contribue au renforcement des liens entre les peuples et a mis en garde contre toute tendance à utiliser linformation pour attiser les conflits et à la manipuler à des fins terroristes. A cet égard, il a estimé que les médias américains poursuivent leur campagne contre son pays. Cette guerre médiatique qui mobilise 22 millions de dollars constitue une violation de la souveraineté de Cuba et du droit international, a-t-il estimé. Il a une nouvelle fois condamné ces agressions qui travestissent la réalité et présentent son pays sous un jour inacceptable. Il a appelé le Gouvernement des Etats-Unis à faire cesser ces programmes radiophoniques et télévisés illégaux.
M. SHAMSHAD AHMAD (Pakistan) a déclaré que les technologies de linformation constituent la clé du progrès et de la prospérité. Lors de son sommet de Cartagena le mois dernier, le Mouvement des pays non- alignés sest déclaré préoccupé par les mesures visant à bloquer ou à empêcher le transfert de technologies vers les pays en développement. Cette tendance doit être renversée si lon veut que les bénéfices du progrès dans ce domaine soient largement répandus. La Déclaration de La Havane adoptée lors du Sommet du Sud, a noté que lécart entre le Nord et le Sud dans les domaines scientifique et technique va croissant, ce qui appelle des mesures appropriées. Un réseau dinformation mondial et transparent peut constituer un outil efficace pour faire face à un grand nombre de problèmes et de difficultés, y compris le sous-développement et la pauvreté. Linformation reste un élément indispensable pour le développement. Les processus cruciaux de prise de décision et de planification stratégique des gouvernements, des économistes et du secteur privé dépendent dans une grande mesure de linformation et des technologies de la communication. Les politiques de marché sont devenues quasiment universelles et tous les pays sont aujourdhui en compétition sur un marché économique mondial unique. La compétitivité des pays est davantage déterminée par leur efficacité dans le traitement de linformation que par les notions traditionnelles de biens et services. Cest ainsi que nous devrons établir un nouvel ordre économique mondial et un nouvel ordre mondial de linformation.
Le Pakistan est convaincu de ce que le message de lONU et ses succès ne peuvent atteindre les citoyens du monde si linformation et la communication ne bénéficient pas dune priorité adéquate. Aucune organisation ne réussira si sa présence et sa visibilité ne sont pas assurées dans les nouveaux moyens de diffusion de linformation. Dans cette course à la diffusion de linformation, les Nations Unies se doivent dêtre à la fois compétentes et compétitives, précises et impartiales. Elles doivent surtout se concentrer sur les processus intergouvernementaux de délibérations sur des questions qui préoccupent la communauté internationale, comme le développement, lélimination de la pauvreté, léducation, les sciences et la technologie, plutôt que dutiliser ces moyens de communication avancés pour des objectifs sélectifs. Le Pakistan nentend pas cependant diminuer limportance des moyens de communication traditionnels et estime que les capacités de diffusion de lONU dans ce domaine devraient être renforcées.
Le Pakistan attache une grande importance au travail réalisé par le Centre dinformation de lONU à Islamabad et souligne la nécessité de renforcer son efficacité. Les centres dinformation de lONU sont une fenêtre ouverte sur le monde. Dans les pays en développement, un accent particulier devrait être placé sur lintégration des innovations technologiques dans le fonctionnement de ces centres pour en faire des modèles dinformation hi-tech. Ces objectifs pourraient être réalisés si les centres étaient équipés dans un esprit defficacité, dimpartialité et apolitique et s-ils bénéficiaient des ressources financières adéquates. Le Pakistan estime que le processus dintégration des centres aux bureaux extérieurs du PNUD devrait être conduit de manière rationnelle et au cas par cas, en prenant en considération le point de vue du pays hôte.
M. ANDRES FRANCO (Colombie), sexprimant au nom des membres du Groupe de Rio, a rendu hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans un environnement dangereux. Il a espéré que cette session offrira loccasion délaborer un nouvel ordre mondial de linformation, plus juste et plus objectif. Il sest félicité des travaux du Département de linformation qui contribuent à faire connaître les activités de lOrganisation. Selon lui, le troisième millénaire est à la fois une opportunité à saisir et une menace à enrayer. Ainsi importe-t-il que lOrganisation semploie à respecter les objectifs de la Charte et qu'elle soit ouverte à tous ceux qui souffrent. Il convient de réaffirmer lengagement pris envers la paix. Sil sest félicité de lentrée de nouvelles technologies dans les stratégies de communication de lOrganisation des Nations Unies, il sest toutefois élevé contre les dangers de marginalisation qui pèsent sur ceux qui nont pas accès à lInternet. Il a demandé au Département de ne pas négliger les moyens traditionnels de diffusion de linformation et de veiller à ce quelle soit transmise également à tous les Etats Membres.
Poursuivant, il a souligné limportance des centres dinformation des Nations Unies et a estimé quils ne pourraient pas être remplacés par lInternet. Regrettant les baisses deffectifs enregistrées au cours des dix dernières années, il a demandé à ce que lon veille à accorder les ressources nécessaires au fonctionnement, voire au développement des centres dinformation. En dernier lieu, quelles que soient les améliorations en cours et les moyens utilisés pour diffuser linformation, le représentant a demandé à ce que lon noublie jamais la dimension multilingue de lOrganisation. Il faut que linformation diffusée contribue à lenrichissement des plus faibles et quelle circule dans la liberté et dans le respect des différences d'opinions.
Mme PATRICIA DURRANT (Jamaïque), prenant la parole au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a souligné que les bénéfices de la révolution de linformation sont inégalement répartis. Quelque 80% de la population mondiale na pas accès aux moyens de télécommunications de base. Les pays abritant 55% de la population mondiale, cest-à-dire les pays en développement, ont moins de 5% des lignes téléphoniques mondiales. LEurope orientale, lAsie, lAfrique, le Moyen-Orient et lAmérique latine et les Caraïbes comptent moins de 6 % des ordinateurs avec accès à lInternet. Pour la grande majorité du monde en développement, laccès à linformation est plus que limité. Quelle est la part dinformations sur Internet encourageant le développement et la croissance dans les pays en développement? Dans quelle mesure sommes- nous capables dalimenter les autoroutes de linformation de données, nouvelles et perspectives décidées par nous et pertinentes pour nos besoins spécifiques? En tant que citoyens de pays en développement, nous devons nous pencher sur ces dynamiques, sinon les utilisateurs de lInternet dans les pays en développement resteront des passagers sur les autoroutes de linformation, et non des conducteurs, a dit Mme Durrant. Partant, elle a engagé la communauté internationale à prendre des mesures pour favoriser un accès plus grand des pays en développement aux nouvelles technologies de linformation. Celles-ci doivent être utilisées pour favoriser une croissance et un développement durable par létablissement dinfrastructures de linformation efficace, lutilisation de moyens dinformation meilleur marché et plus accessibles et en assurant que les pays en développement disposent des capacités de partager linformation. LONU partage cette responsabilité dassurer que les pays en développement acquièrent les capacités nécessaires à cette fin.
Le Département de linformation doit poursuivre et améliorer ses activités dans les domaines dintérêt spécifiques des pays en développement. Cette réorientation doit avoir pour objectif de diminuer lécart entre les pays développés et les pays en développement dans le domaine de linformation et de la communication. La CARICOM se félicite des progrès déjà réalisés mais craint que les changements structurels et autres, bien que positifs, ne réussissent pas à redresser le déséquilibre entre les pays développés et les pays en développement. Ainsi, le rapport du Secrétaire général sur la question ne mentionne pas le fait que la vaste majorité des pays en développement ne dispose toujours pas de la capacité daccès à lInternet. La CARICOM se félicite de lintention du DPI de fournir des alertes concernant des informations et des reportages, ainsi que de lattention plus grande accordée à lAfrique. Elle espère que le succès attendu du projet pilote impliquant des médias africains permettra de répéter cette expérience dans dautres régions, dont les Caraïbes où plusieurs médias se sont dores et déjà montrés intéressés. Pour la CARICOM, il ne fait aucun doute que les Nations Unies doivent séquiper pour faire face aux défis des nouvelles technologies de linformation. Le message de lONU doit en effet être diffusé efficacement.
La CARICOM se félicite du rapport relatif à la capacité de radiodiffusion de lONU et attend des mesures en vue de la poursuite du projet pilote. Lintégration multimédia, proposée par le Secrétaire général adjoint, M. Hogen, incluant la radio, la télévision, la presse écrite et lInternet visant à la diffusion directe dinformations sur lONU aux médias du monde entier semble prometteuse, mais soulève néanmoins des questions. Une attention particulière doit être accordée aux utilisateurs finaux. Les pays en développement seront-ils capables daccéder à cette information facilement? La convergence à long terme entre la télévision et lInternet devrait permettre une distribution mondiale relativement peu coûteuse de la production de vidéos numériques de lONU. Mais combien de médias, surtout dans le monde en développement, sont-ils équipés pour recevoir ces technologies? En outre, quel sera limpact de cette convergence sur le personnel de DPI? Y aura-t-il des licenciements et une diminution des ressources? Ces questions doivent être examinées lorsque lon prendra une décision sur cette initiative. La représentante a souligné que la demande de la CARICOM visant à ce quun programme en français et en créole soit diffusé en Haïti par lunité radio des Caraïbes navait pas encore été satisfaite.
Evoquant la question des centres dinformation de lONU, la représentante a estimé indispensable de renforcer la composante information dans les Caraïbes. Il existe un centre dinformation à Port-of-Spain(Trinité et Tobago), qui en dépit de maigres ressources, fait de son mieux. Une requête a été faite, lan dernier, pour la création dune composante information au sein du bureau du PNUD à Kingston, a rappelé la représentante qui a demandé des informations sur les mesures à cet effet.
M. MOHAMMED WAEL DEIRKI (République arabe syrienne) sest félicité des efforts visant à donner au Département de linformation la place qui lui revient, ce qui bénéficie à tous les Membres de lONU. Sassociant à la déclaration faite par le Nigéria au nom du Groupe des 77 et de la Chine, il a souligné limportance de la Déclaration adoptée lors du Sommet Sud-Sud qui sest tenu à Cuba. Il a observé que la mondialisation accroît les écarts entre le Nord et le Sud et que, malheureusement, la situation actuelle ne permet guère despérer un avenir meilleur, à moins que la communauté internationale ne parvienne à mobiliser la volonté politique nécessaire à changer cet état de fait. Pour leur part, les pays en développement ne peuvent pas faire face aux défis scientifiques et technologiques qui se posent à eux. Le développement étant un processus intégré, il est donc évident que les difficultés économiques se répercutent sur les systèmes dinformation des pays en développement. Le représentant a jugé urgent détablir un nouvel ordre mondial de linformation qui tienne compte de la situation des pays en développement et favorise la coopération humaine pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. Il serait utile de créer un village planétaire en répondant réellement aux besoins des pauvres. Le Sud a besoin de transferts technologiques et non de chansons ou de concerts pour laider à régler ses difficultés, sest-il exclamé. Il sagit là dune mission urgente qui incombe en particulier au Département de linformation. Cette mission permettra de faire face aux problèmes de lhumanité et détablir une paix juste et durable.
Sil sest félicité des progrès réalisés dans la publication des documents dans les six langues officielles, il a remarqué que beaucoup restait à faire, notamment en ce qui concerne larabe. Pour ce qui est des sites Web de lONU, le représentant a rappelé que ceux-ci devaient être développés en tenant compte du principe de légalité entre les six langues officielles, tout en respectant les contraintes de coût. Il sest félicité des décisions visant à convertir en poste permanent, les postes de ceux qui soccupent des sites Web en russe et en chinois, mais a remarqué qu'en dépit de ces progrês aucun effort navait été réalisé dans le domaine de la parité linguistique des sites Web. Le représentant sest déclaré convaincu que le Département pourrait réorienter ses activités de façon à répondre aux besoins de la majorité des Membres de lOrganisation, cest-à-dire les pays en développement et la assuré de la collaboration de son pays.
M. MOHAMED SALAH TEKAYA (Tunisie) a expliqué quun ensemble de mesures avait été mis en oeuvre dans son pays pour le hisser au niveau souhaité dans le secteur de linformation et de la communication. Il sest félicité des dispositions prises par le DPI en ce qui concerne la campagne de publicité du millénaire, ainsi que du succès des sites web de lONU et des efforts déployés en vue de les enrichir. Le recours par lOrganisation aux nouvelles technologies de linformation et de la communication est primordial à lépoque de la globalisation et nécessite des ressources importantes. Néanmoins, cela ne devrait pas se faire aux dépens des moyens dinformation traditionnels, qui demeurent la principale source dinformation dans les pays en développement. Une approche harmonisée alliant les moyens modernes et les moyens traditionnels permettra datteindre un plus large public dans le monde entier, a-t-il estimé.
Le rapport du Secrétaire général sur le projet de création dune station de radiodiffusion internationale de lONU contient cette fois-ci une évaluation encourageante des progrès réalisés jusquici dans les préparatifs dexécution du projet pilote. Nous apprécions les efforts déployés par le Département dans la mise en application des décisions de lAssemblée générale à ce sujet, a poursuivi le représentant. Pour la Tunisie, les centres dinformation des Nations Unies continuent de jouer un rôle important dans la promotion des activités de lOrganisation et de son image du public et il convient de les renforcer et de les doter des moyens nécessaires pour accomplir leur mission.
Le représentant a souligné le fait que lutilisation des nouvelles technologies de linformation et de la communication avait ouvert de nouveaux horizons dans tous les domaines du développement. Malheureusement, lécart entre les pays développés et les pays en développement en matière daccès à ces technologies demeure
considérable. Il pourra être réduit en particulier grâce à la coopération, à la compréhension, à la solidarité et au partenariat entre le Nord et le Sud. Le rôle qui incombe à cet effet à lONU est important, a-t-il conclu.
M. NACERDINE SAI (Algérie) a indiqué quil souscrivait entièrement au contenu de la déclaration faite par le représentant du Nigéria, au nom du Groupe de 77 et la Chine, qui reflète fidèlement sa vision globale sur les questions relatives à linformation. Sagissant de la réorientation des activités dinformation de lONU pour répondre aux besoins du public et des Etats Membres, le représentant a noté avec satisfaction le succès considérable des sites Web de lONU et sest félicité de laugmentation du nombre de consultations en provenance des pays en développement, brisant de fait un certain monopole. Il sest également déclaré satisfait de lamélioration de la qualité des pages du site de lONU dans les différentes langues utilisées, notamment larabe, ce qui, selon lui, dénote un effort de la part du Secrétariat pour répondre aux préoccupations des Etats Membres.
Sagissant des centres dinformation des Nations Unies, le représentant a estimé quils jouent un rôle indéniable dans les pays en développement où laccès aux moyens technologies de l'information reste faible. Cest pourquoi, a-t-il ajouté, le Département de linformation devrait déployer davantage defforts pour développer ces structures, leur allouer suffisamment de ressources financières et matérielles, les pourvoir en personnel compétent et qualifié. Ces centres pourraient même jouer un rôle crucial en mettant des moyens de communication modernes à la disposition des populations locales, des administrations, des étudiants et des chercheurs, etc. Il a recommandé une meilleure collaboration avec les pays hôtes qui devraient, en toute logique, être consultés sur la gestion de ces centres dinformation. Il a en outre rappelé que lintégration des centres dinformation aux bureaux indépendants du PNUD doit se faire au cas par cas et en tenant compte de lavis des pays hôtes.
Abordant ensuite le rôle crucial du Bureau du porte-parole du Secrétaire général, le représentant a demandé à ce que lon améliore laccès des délégations aux informations et annonces émanant de cette structure, notamment en les rendant immédiatement disponibles sur les sites Web de lOrganisation des Nations Unies et par leur diffusion radiophonique. Il a ajouté quà lheure actuelle ces informations ne sont disponibles que le lendemain, presque inutilement.
M. MARCOS PRADO TROYJO (Brésil) a indiqué que cette année était exceptionnelle pour le Brésil puisquil commémore le 500ème anniversaire de la découverte du pays. A ce propos, il a remercié le DPI pour lappui déterminant quil a donné à la Mission du Brésil pour lorganisation des événements prévus dans ce cadre. En ce qui concerne lintégration des centres dinformation de lONU aux bureaux extérieurs du PNUD, le Brésil partage lavis selon lequel il faut agir au cas par cas, tenir compte des opinions du pays hôte, et veiller à ce que les centres bénéficient de lautonomie nécessaire pour sacquitter de leurs fonctions. Le Brésil accorde une grande importance aux moyens traditionnels de communication en ce qui concerne la diffusion du message des Nations Unies. Les émissions radio sont particulièrement utiles à cet égard car elles permettent de porter le message de lOrganisation jusquaux endroits les plus reculés du globe avec un rapport efficacité-coûts avantageux. Le Brésil se félicite plus particulièrement de laccord conclu entre le réseau de radio publique brésilien et la radio de lONU qui permet à un grand nombre dauditeurs au Brésil de recevoir des informations en portugais via un réseau qui réunit parfois jusquà 2000 stations de radio dans le monde. Outre le Brésil, tous les pays lusophones de lAfrique peuvent également se brancher sur ces informations préparées à New York quotidiennement. Ces programmes sont également disponibles en Europe, en Asie et au Timor oriental. Ces succès sont en grande partie dus au talent et au dévouement de léminent journaliste Joao Lins de Albuquerque. Cependant, le volume de travail en langue portugaise requérerait aujourdhui laffectation dun autre producteur. Cest pourquoi, le Brésil demande au DPI dexaminer sérieusement la possibilité dengager un autre producteur en langue portugaise pour léquipe radio.
Le Brésil se félicite des progrès réalisés en ce qui concerne les sites Web de lONU, a poursuivi le représentant. En ce qui concerne leur contenu, il a toutefois suggéré de renforcer les efforts pour que davantage dinformations soient disponibles sur les traités et autres instruments internationaux. Il a également souhaité que davantage de résolutions et déclarations figurent sur la page Internet de lONU, ainsi quune amélioration de laccès à ces textes. Enfin, le représentant a suggéré quau cours des prochaines années, le Comité de linformation se penche également sur la substance de linformation. Un tel effort serait particulièrement utile au moment où limage et la crédibilité de lONU sont remises en question par les événements. Il est grand temps de continuer à chercher les moyens de diffuser largement des informations fondées sur la notion que le monde est meilleur là où les Nations Unies sont actives et fortes.
M. IGOR GRUSHKO (Ukraine) a dénoncé tout acte visant à entraver le travail des journalistes. Il a souligné la nécessité de faire connaître le travail de lONU, ce qui exige une restructuration des activités et des méthodes de travail. Il sest félicité du recours à lInternet, y compris pour les activités radiodiffusées et télévisées, ce qui permet de toucher directement les populations du monde entier. Il a toutefois rappelé que la radio est loutil le plus efficace pour atteindre le plus grand nombre de personnes et sest félicité des efforts dans ce domaine. Il a également estimé quil ne faut pas négliger la presse écrite, particulièrement dans les pays qui nont pas accès aux technologies.
Le représentant sest déclaré favorable à lintégration des centres dinformation aux bureaux extérieurs du PNUD. Il a cité lexemple de son pays où cette intégration a donné des résultats satisfaisants. Toutefois, a-t-il ajouté, il ne faut pas que, sous prétexte de leur intégration dans les bureaux extérieurs du PNUD, ces centres oublient leur subordination au Département de linformation dont ils sont une émanation. Sagissant de la campagne de publicité du millénaire, le représentant a estimé que celle-ci devrait mettre laccent sur la promotion et la protection des droits de lhomme, la promotion de la démocratie, ainsi que sur les questions relatives au développement économique et social. A cet égard, il a reconnu que lessor des technologies de linformation et de la communication pouvait aider les pays à accroître leurs efforts dans ces domaines. Revenant sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl dont les conséquences se font encore sentir, non seulement en Ukraine mais dans la Fédération de Russie et au Bélarus, le représentant a regretté que lattention portée à ses conséquences diminue à mesure que le temps passe. A cet égard, il a félicité le Département de linformation pour son traitement de cette question sur le site Web des Nations Unies. En dernier lieu, il a indiqué quil attache une grande importance à la couverture médiatique des opérations de maintien de la paix par le Département de linformation et a espéré que le travail de cette session contribuera à établir un nouvel ordre mondial de linformation pour le XXIème siècle.
M. DOMINIQUE ROGER NKAZENGANY (Gabon) a déclaré que son pays attache le plus grand prix à létablissement dun nouvel ordre mondial de linformation et des communications, avec pour corollaire la possibilité pour tous les pays de la planète de jouir équitablement des bienfaits qui sy rattachent. Des obstacles se posent toutefois sur ce chemin : pour les pays en développement, la possibilité daccéder à la modernité en ayant, pour cela, lobligation de maîtriser les avancées technologiques dans les domaines de linformation et des communications. Or, a souligné le représentant, dans ce secteur, la rapidité des progrès techniques est telle que ces pays se retrouvent encore une fois à la périphérie du village planétaire. Un autre obstacle concerne les moyens financiers dont lessentiel est consacré, dans les pays en développement, à la satisfaction des besoins des populations en matière dalimentation, déducation, de santé, etc
Le droit à linformation est un droit reconnu pour chaque individu et lavènement dun nouvel ordre mondial de linformation devrait veiller à la défense de ce droit, a affirmé le représentant. Le Gabon appelle donc à de nouveaux engagements entre pays développés et pays en développement afin de garantir un transfert des technologies permettant à ces derniers de ne pas rater la révolution de linformation. Le Comité de linformation devrait encourager le DPI à élaborer des stratégies allant dans cette direction. Il devrait également exhorter le DPI à envisager des mesures du type de celles énoncées par le Secrétaire général dans son rapport sur le rôle de lONU au 21ème siècle, telles que celles ayant trait à la création de 10 000 sites Internet qui aideraient les hôpitaux et dispensaires des pays en développement à avoir accès aux informations et aux ressources en matière de santé, ainsi que la création dun consortium dassociations bénévoles destinées à former des personnes dans les pays en développement à lutilisation et aux applications informatiques.
Le Gabon se félicite néanmoins des efforts du DPI, notamment de la proposition de mettre au point une opération dinformation intégrée et multimédia pouvant fournir aux médias du monde entier des informations concernant lONU, de linauguration sur le site Web de lONU du Centre de nouvelles et du projet daffecter directement un producteur de télévision et de radio sur le terrain afin doptimiser les liens avec les médias régionaux, cela dautant plus que lAfrique a été choisie pour cette expérimentation. Le Gabon encourage encore la poursuite du programme annuel de formation des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle.
M. HOSSAM ZAKI (Egypte) a regretté que les rapports du Secrétaire général aient été distribués tardivement dans quelques-unes des langues officielles. Associant sa déclaration à celle faite par le Nigéria au nom du Groupe des 77 et de la Chine, il a attiré lattention sur les efforts fournis pour améliorer la culture de la communication à lintérieur de lOrganisation des Nations Unies et pour sensibiliser lopinion publique internationale au travail de lONU. Sil a reconnu limportance des nouvelles technologies et du Web, il a estimé que ce développement ne doit pas se faire au détriment des moyens traditionnels de diffusion de linformation qui sont souvent les seuls qui soient accessibles aux populations des pays en développement.
Sagissant de lintégration des centres dinformation aux bureaux extérieurs du PNUD, le représentant sest dit favorable aux récents efforts pour prendre en considération lavis des pays hôtes. Il a appelé au respect de leur opinion à ce propos. Le représentant a demandé à ce que lévaluation du fonctionnement des centres intégrés soit faite continuellement et que les pays hôtes soient tenus au courant des délibérations du groupe de travail conjoint du PNUD et du Département de linformation. Il a rappelé que le représentant national au sein de ces centres devrait jouir dune complète autonomie qui doit être respectée par le Secrétariat. Il a recommandé que les principes directeurs pour le fonctionnement des centres intégrés soient adoptés et entrent en vigueur rapidement.
Pour ce qui est du projet de création dune radio internationale de lONU, le représentant sest félicité des efforts du Secrétariat pour tenir compte des avis des Etats Membres. Reconnaissant les progrès accomplis dans ce domaine, il a demandé à ce que ce projet crucial soit doté des ressources humaines et financières nécessaires pour accélérer sa mise en oeuvre.
En ce qui concerne lamélioration des sites Web, le représentant a rappelé son opposition à la traduction des modules sur la base de lutilisation dans chaque langue, car il estime que ce procédé fausse lobjectif de la parité entre les langues officielles. En effet, du fait des retards dans la publication des documents dans les six langues officielles, un tel processus risque simplement de reconduire lécart existant déjà entre les six langues et de conforter la domination de langlais. Il a déploré linsistance du Secrétariat en faveur de loption C3. Il a demandé à ce que le Secrétariat prenne dûment lavis des délégations à ce propos, dautant que lAssemblée générale na pas exprimé sa préférence pour une option quelconque.
M. BORIS MALAKHOV (Fédération de Russie) a félicité M. Hogen pour les mesures prises en vue du renforcement et de lamélioration des activités du DPI. Les progrès dans le domaine des technologies de linformation ont créé des possibilités nouvelles mais constituent aussi des menaces potentielles car parfois les objectifs recherchés ne sont pas compatibles avec les tâches de lONU, notamment en matière de sécurité et de stabilité internationales. Cette problématique a été reconnue et linclusion dun point y relatif à la 55ème session de lAssemblée générale confirme lurgence de la question. Lutilisation des moyens dinformation pour des objectifs terroristes ou criminels est dangereux. Il faut éviter toute menace aux droits de lhomme. Le processus actuel crée de nouvelles possibilités mais on ne peut oublier dans cette évolution de veiller au respect de lidentité des différentes nations et de leur culture. Le représentant a souligné limportance de la protection de linformation et souhaité que des mesures positives soient prises à cet égard dans le cadre de la mondialisation. L'information doit exclure toute domination des uns par les autres, a- t-il ajouté.
La liberté de linformation est nécessaire. Il faut éviter toute interférence et chacun doit pouvoir donner son opinion sur les événements. Forte de cette conviction, la Fédération de Russie condamne tout acte de violence à lencontre des journalistes et de la presse. Evoquant la guerre de linformation avant ou en période de conflit, il a mis laccent sur la responsabilité des médias déviter toute désinformation de lopinion publique, car des informations inexactes peuvent entraîner des réactions dangereuses.
Le représentant a appuyé la campagne de publicité du millénaire estimant que tous les moyens disponibles doivent être utilisés. Les missions de la paix font partie des tâches essentielles de lONU. Une analyse globale devrait être faite en vue déquiper toutes les missions de technologies modernes dans le domaine de linformation. La Fédération de Russie appuie le projet de création dune station de radiodiffusion internationale de lONU. Sagissant de lintégration des centres dinformation aux bureaux extérieurs du PNUD, la Fédération de Russie appuie les propositions du Secrétaire général et souligne que ce processus dintégration doit se faire dans des circonstances qui correspondent à la réalité. Elle estime que les initiatives récentes en matière de nouvelles technologies doivent inclure lInternet et elle appuie les activités du Secrétariat dans ce domaine. Les développements dans ce secteur permettront de faire figurer sur les sites de lONU davantage dinformations sur divers sujets de préoccupation de la communauté internationale, y compris la catastrophe de Tchernobyl. Le représentant a déploré dans ce contexte lécart entre les pays développés et les pays en développement en matière daccès à linformation.
M. KIOTAKA AKASAKA (Japon) a appuyé les vues exprimées par le Secrétaire général dans son rapport sur les progrès réalisés concernant la réorientation des activités de l'ONU dans le domaine de l'information et de la communication. Il a cependant demandé au Secrétariat de non seulement développer davantage le processus de réorientation, mais aussi de donner des priorités aux activités. Le Japon a également demandé au Département de l'Information de fournir, au Comité, un calendrier et un programme plus détaillés de chacun des évènements et célébrations qui font partie des projets d'information pour le Sommet du Millénaire. Le processus d'intégration des Centres d'information des Nations Unies aux bureaux locaux du PNUD devrait, quant à lui, se poursuivre comme prévu, d'autant plus que l'examen conduit par le Département de l'information à ce sujet a justifié la validité du processus d'intégration. Le Japon soutient l'étude de faisabilité proposée par le Secrétariat au sujet de l'importance des technologies dans le domaine de l'information et de la communication, dans la mesure où celle-ci est financée par des ressources existantes. M. Akasaka a demandé au Secrétariat de quelle manière et dans quelle mesure les Centres d'information de l'ONU peuvent-ils être impliqués dans le processus visant à coopérer davantage avec les stations de radio dans différentes régions et à rechercher un soutien financier supplémentaire auprès des Etats membres et d'autres entités.
Mme NAGIBA AHMED EL-NADARI (Yémen) a estimé que la politique de linformation doit sinscrire dans une optique de liberté et doit prendre en considération les défis qui se posent pour faire connaître le travail de lOrganisation. Elle a déclaré son attachement à lobjectif de parité entre les six langues officielles. Concernant la création dune radio internationale, la représentante sest félicitée des efforts dans ce domaine et sest déclarée favorable à ce projet.
La représentante a rendu hommage au centre dinformation de lONU à Sanaa qui sefforce de faire connaître toutes les activités de lOrganisation. Elle a rappelé que lintégration de ces centres doit se faire au cas par cas, en prenant en considération lavis des pays hôtes et les limitations en ce qui concerne leur fonctionnement qui résulte de leur intégration au PNUD.
Mme MADINA B. JARBUSSYNOVA (Kazakhstan) a appelé au renforcement des activités d'information de l'ONU. Elle a notamment recommandé que le Département de l'information (DPI) des Nations Unies développe des stratégies créatives afin de pouvoir réagir efficacement face aux défis du monde moderne. Les Nations Unies devraient aussi s'employer à combler le fossé qui sépare les pays en développement des pays développés en matière d'information et de communication. Saluant l'intégration des nouvelles technologies aux travaux du DPI, Mme Jarbussynova a suggéré que les langues officielles des Nations Unies soient équitablement utilisées sur le site WEB des Nations Unies. La représentante a ensuite recommandé au DPI de maintenir un équilibre entre les nouvelles technologies et les technologies traditionnelles telles que la radio, qui continue de bénéficier de la faveur du public et de mobiliser les soutiens politiques à cette fin. Mme Jarbussynova a souligné l'absence de censure et la liberté de la presse au Kazakhstan. Elle a indiqué que l'adoption, l'année dernière, par le Parlement, d'une nouvelle loi sur les médias proclamant que la liberté d'expression et la liberté de la presse sont pleinement protégés de toute forme de pression. La représentante a déclaré que le développement d'une presse pluraliste et indépendante est essentiel à la construction d'une société démocratique.
M. ULADZIMIR VANTSEVICH (Bélarus) a invité lOrganisation à rendre compte de ses travaux avec une plus grande transparence. Il a espéré que la nouvelle orientation du Département permettra daméliorer la coopération et la planification des activités dinformation. Concernant lessor des nouvelles technologies, le représentant sest inquiété de lécart grandissant entre les pays riches et les pays pauvres. Il a toutefois estimé positifs les choix faits par le Département dans ce domaine et a rappelé quil faut tenir compte des besoins individuels des Etats Membres. A cet égard, il a cité la résolution 54/82 B qui demande que lon tienne compte des besoins des pays en développement et des pays en transition.
Sagissant des informations sur la catastrophe de Tchernobyl, le représentant a demandé à ce que le site Web mentionne particulièrement les conséquences médicales de cette catastrophe dont souffre toujours son pays. Il sest déclaré satisfait des progrès réalisés dans les efforts visant la création dune station de radio de lONU et a remarqué que le Département de linformation a fait preuve dinitiative. Il a indiqué que son pays avait des problèmes pour recevoir par satellite les émissions radiodiffusées. Il a fait part des préoccupations de son Gouvernement quant à la politique dinformation et a fait valoir son engagement pour faire entrer le Bélarus dans le monde de linformation moderne. A cet égard, il a adressé une demande de collaboration à tous les pays concernés pour quils sattèlent ensemble à faire entrer leurs pays dans la nouvelle ère de linformation.
M. MOHAMMAD SAMHAN (Emirats arabes unis), sassociant à la déclaration du représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souhaité que toutes les préoccupations des pays en développement soient reflétées dans les rapports futurs du Secrétariat. Les Emirats arabes unis sont convaincus du rôle important de linformation dans le développement du monde et la promotion dune vie meilleure. Le représentant a déploré certaines tendances à la désinformation et appelé à mettre fin aux campagnes qui mènent à une distorsion des faits. Lobjectivité de linformation et limpartialité doivent toujours être notre premier objectif en matière dinformation. Des unités régionales devraient être créées pour veiller à assurer un équilibre entre pays développés et en développement en matière dinformation. LONU a un rôle important à jouer à cet égard. La diffusion dinformations est essentielle pour faire connaître les activités de lONU. Il faudrait développer des sites Web et des pages Internet pour toutes les publications de lONU. Dans ce contexte, le représentant a insisté sur la nécessité de diffuser toutes ces informations en langue arabe. Il a appuyé le projet de création dune station de radiodiffusion internationale de lONU qui permettra de diffuser les informations sur lONU dans le monde entier, surtout dans les pays en développement. Il a aussi appuyé les efforts visant à la promotion des centres dinformation de lONU insistant sur la nécessité daméliorer la coordination entre ces centres et les agences internationales. Il faut joindre les efforts nationaux et régionaux pour mieux traiter les questions qui se posent et relever les défis du 21ème siècle, a-t-il conclu.
M. EROL AVDOVIC, Association des journalistes accrédités auprès de lONU, a demandé de meilleures conditions de travail pour la presse au sein des Nations Unies. Il a profité de cette Journée mondiale de la liberté de la presse pour souligner quune société démocratique ne saurait fleurir sans une presse libre et indépendante. Selon les estimations de lAssociation, 87 journalistes auraient trouvé la mort dans les dernières années. Il a appelé à ce que lon semploie à faire cesser les violences à lencontre des journalistes. Il a estimé que les médias sont en situation difficile dans 85 pays et quil conviendrait de défendre la presse quand elle est en difficulté.
Se déclarant convaincu quil est nécessaire davoir accès directement au savoir et de pouvoir chercher linformation où quelle se trouve, M. Avdovic a réaffirmé le principe dindépendance de la presse. Abordant le thème de la réorientation des activités dinformation de lONU, il a espéré quelle permettra daméliorer la situation des correspondants des Nations Unies. Il a fait part des difficultés quéprouvent certains journalistes à suivre lAssemblée générale et ses diverses commissions, faute de moyens et de personnel. A cet égard, il a regretté que du fait de la réduction des moyens dévolus aux communiqués de presse, ceux-ci ne parviennent aux correspondants de presse que trop tard. Pour y pallier, il a demandé aux délégations de mettre leurs textes, au troisième étage, à la disposition des journalistes, en précisant que les grandes délégations le faisaient déjà. Il a en outre demandé que les présidents de Commission mentionnent le nom des orateurs, ce qui est indispensable pour les journalistes. Chaque correspondant doit se battre avec sa rédaction pour faire passer ses articles et il est important que les membres des délégations fassent parvenir, en priorité, leurs informations à la presse.
M. MONCEF BEEKHOF (Association des anciens stagiaires et boursiers des Nations Unies WAFUNIF) a estimé que les technologies de l'information offrent de vastes opportunités qui pourraient être mises au service du développement économique et social et de la promotion des droits de l'homme. Le représentant a toutefois relevé le fossé "numérique " qui s'est creusé. Un accès inégal à l'Internet et aux autres technologies de l'information ne fera qu'augmenter les inégalités entre les populations nanties et démunies. Nous demandons instamment à la communauté internationale d'accorder la priorité à la réduction de ce fossé. Le représentant a précisé que son association soutient la stratégie présentée dans le cadre du budget-programme à moyen terme pour 2002-2005. Nous notons avec satisfaction que l'organisation de stages fait partie de programmes proposés. Historiquement, depuis leur mise en oeuvre aux Nations Unies en 1947-1948, les programmes de stages du Département de l'information jouaient le rôle de porte-drapeaux des stages au sein du système. Ces programmes ont prouvé que les stages constituent des voies de communication entre l'Organisation et les jeunes. Dans ce contexte, nous accueillons avec satisfaction l'initiative des centres d'information visant l'organisation de stages et proposons notre aide si nécessaire.
Le représentant a présenté les activités de son association qui met en valeur l'image et les activités des Nations Unies dans le monde entier. Le nouveau Fonds, "Hélène C. and Otto Rammel Memorial Fund", financera la participation de jeunes cadres issus de milieux défavorisés et d'autres jeunes issus des pays les moins avancés, des pays enclavés et des petits Etats insulaires en développement à des programmes de stage et de formation. Le représentant a également précisé que depuis la création du site Internet de l'association (), WAFUNIF donne accès à de nombreuses sources d'information sur les Nations Unies. Nous avons également participé à la création du Système d'information relatif aux programmes de stage. Plus que jamais, nous sommes convaincus que les Nations Unies ont un rôle unique à jouer dans la dynamique de la paix et du développement. Les efforts d'éducation et de formation de l'Organisation permettent de lier l'éducation et la formation à l'amélioration des conditions de vie des peuples. C'est la raison pour laquelle les programmes de formation à l'intention des journalistes des pays en développement revêtent une importance considérable.
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