PLUSIEURS DELEGATIONS PLAIDENT POUR UN NOUVEL ORDRE MONDIAL DE L'INFORMATION PLUS JUSTE ET PLUS EFFICACE
Communiqué de Presse
PI/1244
PLUSIEURS DELEGATIONS PLAIDENT POUR UN NOUVEL ORDRE MONDIAL DE LINFORMATION PLUS JUSTE ET PLUS EFFICACE
20000502Plusieurs pays membres du Comité de linformation ont plaidé ce matin en faveur de létablissement dun nouvel ordre mondial de linformation qui soit, plus juste et plus efficace, dont l'objectif serait le renforcement de la paix et de la compréhension internationale et qui serait fondé sur la libre circulation et une diffusion plus large et plus équilibrée de linformation. Chaque pays devrait pouvoir adopter une approche de linformation correspondant à son histoire, ses valeurs sociales et ses traditions culturelles, a déclaré le représentant de lIndonésie qui a rappelé que les médias sont aujourdhui contrôlés par quelques pays qui diffusent linformation à la majorité de lhumanité. Soulignant la contribution que peuvent apporter les médias dans le développement, le représentant du Bangladesh a appelé les pays en développement à saisir lopportunité quoffre une presse libre et indépendante.
Toute stratégie de linformation devrait tenir compte de lécart existant entre les pays développés et les pays en développement en matière daccès aux nouvelles technologies, a déclaré le représentant des Pays-Bas. Abordant la question du développement des sites Web de lONU, plusieurs représentants ont estimé qu'il serait utile de se poser la question de savoir si l'usager est satisfait. Ainsi, en ce qui concerne les efforts visant à établir la parité entre les six langues officielles, le représentant de la Croatie sest demandé dans quelle mesure léquilibre linguistique rendrait les sites plus accessibles et quel en serait le prix. Il a souhaité que ces préoccupations noccultent pas pour autant les questions ayant trait, notamment, à la qualité de linformation diffusée et à la réorientation des activités dinformation. Le représentant de lInde a insisté pour que les informations diffusées sur les sites Web de lONU soient précises et exactes sous peine dentacher limage de lONU. Le représentant des Pays-Bas, également Vice-Président du Comité, a demandé au Département de linformation de présenter au Comité, à sa prochaine session, des principes directeurs pour les sites Web de lONU comprenant des règles ayant trait au contenu et à la publication et sappliquant à toute lOrganisation, à ses centres dinformation et à ses Bureaux.
Une majorité de délégations ont renouvelé leur soutien aux centres dinformation de lONU dont elles ont souligné limportance en tant que relais entre lOrganisation et les populations des pays hôtes. Plusieurs représentants se sont néanmoins inquiétés de la lenteur des progrès en ce qui concerne leur intégration aux bureaux extérieurs du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). La représentante du Guyana a insisté sur limportance de la formation du personnel de ces centres qui devrait sétendre aux nouvelles technologies de linformation.
Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration au cours du débat : Nigéria (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Bangladesh, Sénégal, Croatie, Inde, Pays-Bas, Indonésie et Guyana.
Dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui sera célébrée demain mercredi 3 mai à 10 heures, une table ronde sera organisée sur le thème Le reportage dans un monde dangereux : le rôle des médias dans le règlement des conflits, la réconciliation et létablissement de la paix.
Le Comité de linformation poursuivra son débat général mercredi après-midi à 15 heures.
Suite du débat général
M. TANKO ABUBAKAR SULEIMAN (Nigéria, au nom du Groupe des 77 et la Chine) a expliqué que le Groupe abordait cette session du Comité de l'information dans lesprit de La Havane où ont été adoptés deux documents historiques, à savoir la Déclaration de La Havane et le Programme daction de La Havane, qui sont les résultats du premier Sommet du Sud tenu dans la capitale cubaine. Ces documents sont lexpression de la volonté du Groupe des 77 et la Chine de faire en sorte que la coopération internationale au cours du prochain siècle serve véritablement les objectifs du développement et vise létablissement dun ordre mondial juste et équitable. Cest pourquoi, le Groupe prie le Secrétaire général de veiller à ce que ces deux documents soient distribués en tant que documents de lAssemblée générale et de lAssemblée du millénaire. Ces documents reflètent les aspirations des trois-quarts de lhumanité. En outre, les propositions qui y figurent méritent lappui de ce Comité, et des Nations Unies et de ses institutions. De lavis du Groupe, le Département de linformation est en mesure dassurer une large diffusion de ces documents et daider le Groupe à assurer la mise en oeuvre de quelques-unes des dispositions du Programme daction de La Havane.
Le Groupe est daccord avec les mesures prises pour faire en sorte que les activités dinformation contribuent à bâtir un large soutien à lOrganisation. Lintérêt des pays en développement doit toutefois être dûment pris en compte. Dans ce contexte, le Groupe a pris bonne note des préparatifs relatifs au projet pilote visant le développement dune station de radiodiffusion internationale des Nations Unies. Le Groupe a toujours souligné la nécessité dassurer un équilibre dans la diffusion de linformation. Il considère le projet pilote comme un projet important et souhaiterait avoir un rapport supplémentaire sur la question. Pour le Groupe, les centres dinformation des Nations Unies ont toujours constitué lun des mécanismes importants pour la promotion des activités de lONU. Le Groupe a toujours appuyé les mesures visant à intégrer les centres dinformation pour les rendre plus efficaces et appuie les propositions de directives définissant le cadre opérationnel des centres intégrés. Il souhaite cependant obtenir des informations supplémentaires sur le statut des divers centres sur une base régionale. Ces informations devraient porter également sur le niveau de personnel et déquipement, cela afin de permettre une évaluation adéquate et complète des centres, en particulier ceux qui se trouvent dans le monde en développement.
M. ANWARUL CHOWDHURY (Bangladesh), appuyant la déclaration faite par le Nigeria au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait part des efforts de son Gouvernement pour assurer la liberté de la presse et pour amener les médias à contribuer au développement du pays. Il a établi un lien entre le rôle des médias et le développement durable et a appelé les pays en développement à se saisir de cette opportunité. Se félicitant des mesures prises par le Département dans le domaine de linformation publique et surtout de lInternet, il a mis en garde contre labandon des vecteurs traditionnels de l'information et a recommandé que des efforts soient faits en faveur de la radio et de la télévision. Sagissant de la campagne du millénaire, M. Chowdhury a estimé quil faut mettre laccent sur les réalisations de lONU en matière de développement social et économique, dégalité de la femme et de droits de lhomme. Il a souhaité que lon sattache à renforcer les capacités des pays en développement en matière dinformation, notamment en renforçant le rôle des centres dinformation. Il sest également déclaré favorable aux initiatives visant à former les journalistes des pays en développement.
Concernant les communiqués de presse, il a regretté que ceux-ci mettent plutôt laccent sur le rôle du Secrétariat. Ils devraient mettre au jour laspect intergouvernemental du travail de lOrganisation. Il a estimé satisfaisant les efforts effectués pour améliorer les services fournis par la bibliothèque. Sagissant des centres dinformation des Nations Unies, le représentant a demandé que lon nomme un directeur pour le centre de Dhaka afin que ce centre puisse redevenir indépendant. Il a demandé à M. Hogen de simpliquer personnellement pour promouvoir lAnnée de la culture de la paix.
M. ABDOUL DEMBA TALL(Sénégal) sest félicité des dispositions prises par le DPI en ce qui concerne la campagne de publicité du millénaire estimant que ces activités doivent aboutir au renforcement des contacts entre les peuples de lONU. Le Sommet du millénaire sera loccasion de faire des propositions en vue du renforcement de lONU. Le Sénégal se félicite de toutes les actions déjà entreprises, notamment les articles du Secrétaire général sur divers thèmes, comme le renforcement de lONU ou les droits de lhomme. Le Sénégal encourage les contacts avec les différents médias du monde afin de favoriser une couverture mondiale du Sommet et de lAssemblée du millénaire. M. Demba Tall a souligné limportance, dans le cadre de la campagne de publicité du millénaire, de mettre laccent sur le renforcement dun lien entre lONU et les aspirations des peuples du monde.
Le Sénégal est attaché à un nouvel ordre mondial de linformation, plus juste et plus efficace, préalable indispensable au renforcement de la paix et de la compréhension internationale. Ce nouvel ordre mondial de linformation doit être fondé sur la libre circulation et une diffusion plus large de linformation. Les centres dinformation ont beaucoup favorisé une meilleure compréhension et connaissance de lONU. Cest pourquoi le Sénégal tient à réitérer son soutien à la résolution de lAssemblée générale visant une répartition équitable des ressources entre tous les centres dinformation. Il appuie lintégration des centres dinformation aux bureaux extérieurs du PNUD au cas par cas. Dans ce contexte, le Sénégal encourage les missions dévaluation du DPI et du PNUD, laugmentation des ressources financières et laccroissement des possibilités de formation. A cet égard, le Sénégal souligne limportance du centre de formation de Dakar et souhaite son renforcement. Le Sénégal appuie également entièrement le développement, la mise à jour et lenrichissement multilingue des sites Web de lONU.
M. IVAC NIMAC (Croatie, Vice-Président du Comité de linformation), sest félicité des succès rencontrés, jusquà ce jour, dans la communication des messages du Secrétaire général à loccasion du nouveau millénaire. Il a rappelé que le défi reste de susciter lintérêt du grand public pour les activités de lONU. Sagissant de lamélioration des sites Web de lOrganisation, il sest déclaré favorable aux initiatives visant à rationaliser leur structure. Pour ce qui est de la parité entre les six langues officielles, il a estimé quil fallait se demander, dune part, dans quelle mesure la parité rendrait les sites plus accessibles et, dautre part, à quel prix. Sans pour autant diminuer lintérêt de cette question, le représentant a remarqué quelle ne devait pas occulter les questions ayant trait, notamment, à la qualité de linformation diffusée, à la réorientation des activités dinformation, à la manière dont le Département répond aux défis posés par les nouvelles technologies et à la collaboration avec la société civile.
Il sest félicité des progrès accomplis dans la mise en oeuvre du projet visant à créer une radio internationale des Nations Unies et du redéploiement d1,76 million de dollars à cet effet, puisque la radio est, sans conteste, le meilleur moyen de diffuser linformation dans le monde entier. Reconnaissant limportance du rôle des centres dinformation de lONU, il sest inquiété de la lenteur des progrès dans le domaine de leur intégration aux Bureaux du PNUD. A cet égard, il a attiré lattention sur le fait que la Croatie est toujours sur la liste dattente des pays qui se sont dit prêts à accueillir un centre dinformation. Il a déclaré que ce centre pourrait opérer en conjonction avec le bureau du PNUD à Zagreb. Insistant sur limportance du message du Secrétaire général pour le nouveau millénaire, le représentant a jugé que les populations devraient être constamment tenues au courant des activités de lONU dans le domaine de la réduction de la pauvreté et de la maladie, la promotion de la paix et du développement et de la protection de lenvironnement.
M. KAMALESH SHARMA (Inde) a déclaré que lInde attache une grande importance à létablissement dun nouvel ordre de l'information et de la communication qui soit plus juste et plus efficace et dont l'objectif serait le renforcement de la paix et de la compréhension internationale. Ce nouvel ordre devra être basé sur la libre circulation et une diffusion plus large et plus équilibrée de l'information. Nous sommes cependant loin de cet objectif, a-t-il observé. LInde a noté les études proposées pour examiner les moyens de déployer rapidement les technologies de linformation dans les nouvelles opérations de maintien de la paix et les missions humanitaires. Elle espère que ces études veilleront aussi à proposer des mesures pour préserver la réponse internationale à de telles situations de tout préjugé ou distorsion en ce qui concerne la couverture médiatique. M. Sharma a souligné le rôle important que devrait jouer lONU pour combler lécart entre les pays développés et les pays en développement en matière de technologie de l'information. LInde partage les préoccupations du Secrétaire général en ce qui concerne le fait que le personnel existant et les procédures budgétaires font obstacle à la capacité de lOrganisation de réagir de manière efficace et rapide. Une Organisation constamment au bord de la faillite et qui ne peut donc répondre de manière efficace aux aspirations légitimes de la majorité de ses membres en matière de développement est une grande source de préoccupation qui affecte tous les domaines dactivité de lOrganisation.
LInde tient à lancer une mise en garde en ce qui concerne le contenu des informations diffusées sur les sites Web de lONU. Celles- ci doivent être exactes, sinon on compromettrait limage de lOrganisation elle-même. Cela est dautant plus important que le site Web de lONU connaît un succès de plus en plus grand. En outre, vu le fait que le Département envisage de lancer prochainement une version plus proactive, basée sur la messagerie électronique et la télécopie, qui ira directement aux bureaux de presse des médias dans le monde entier, fournissant des alertes de reportages sur des événements, la précision est essentielle, les rétractions fréquentes de telles alertes et dinformations, ou les imprécisions nétant pas souhaitables.
Le représentant sest demandé dans quelle mesure lexercice de réorientation en cours répondrait aux aspirations du monde en développement et réussirait à corriger les distorsions actuelles dans le domaine de linformation et de la communication. Laccent de toute stratégie dinformation et de communication doit être mis sur les questions de développement, qui constituent le défi fondamental pour les pays en développement, a-t-il dit. LInde se félicite des progrès réalisés en ce sens et encourage le DPI à faire davantage pour mettre en avant les questions critiques de développement et les activités entreprises par lONU dans ce domaine. LInde estime que les thèmes des campagnes dinformation thématiques doivent refléter véritablement les préoccupations de la communauté internationale, notamment la coopération multilatérale pour le développement et le désarmement. Pour lInde, il nest pas souhaitable de mettre laccent de manière sélective sur un droit de lhomme particulier puisque les droits de l'homme sont interdépendants et indivisibles, y compris le droit au développement. Les campagnes thématiques devraient aussi mettre laccent sur les questions brûlantes, comme la promotion de la démocratie, la lutte contre le terrorisme, les stupéfiants et la criminalité organisée.
En ce qui concerne lintégration des centres dinformation aux bureaux extérieurs du PNUD, le représentant a estimé que les considérations financières et budgétaires ne devaient pas primer sur les objectifs opérationnels et stratégiques. Il a déploré la réduction de plus de 40% du personnel des centres dinformation au cours des dix dernières années, alors que ceux-ci jouent un rôle important dans la diffusion des informations sur lONU. Dans ce contexte, il a estimé que le Centre de New Delhi devrait être dirigé par un Directeur à plein temps de niveau D-1. Enfin, M. Sharma a souhaité que le Sommet du millénaire donne lélan nécessaire pour fournir à lOrganisation une base financière solide et des ressources adéquates pour accomplir toutes ses tâches, dont en premier lieu la promotion de la croissance et du développement durable des pays en développement.
M. PETER MOLLENA (Pays-Bas), Vice-Président du Comité, sexprimant au nom du Groupe des Etats dEurope occidentale et autres Etats, a rappelé que toute stratégie de linformation devrait tenir compte de lécart existant entre les pays développés et les pays en développement en matière daccès aux nouvelles technologies. Il a exprimé sa tristesse pour les 39 journalistes qui ont trouvé la mort l'an dernier dans lexercice de leur métier et a insisté sur limportance des médias libres et indépendants sans lesquels lONU ne pourrait faire le même travail en faveur de la paix. Il a condamné toute violence à légard des journalistes et toute tendance à juguler les médias ou à les utiliser à des fins de propagande. A lheure de lInternet, les Nations Unies doivent être en mesure dutiliser au mieux ce nouveau vecteur, collaborer avec les nouveaux médias et travailler à accroître leur visibilité en dépit de la masse d'informations que véhiculent les médias pour atteindre leurs lecteurs ou leur audience. Il faut donc que les Nations Unies soient plus efficaces dans le domaine de linformation et développent de nouvelles approches et stratégies. Sagissant de lessor phénoménal des sites Web de lONU, il a estimé nécessaire de savoir si lusager est satisfait. Le développement des sites Web nest pas indépendant des autres activités du Département, a-t-il ajouté, et il importe que celui-ci sattache à diffuser le message de lOrganisation à un public le plus large possible en ayant recours aux vecteurs dinformation idoines. Il convient également détablir des procédures dévaluation qui permettent au Département de savoir comment il remplit ses objectifs. Sagissant de la parité linguistique et de la restructuration des sites, le représentant sest déclaré favorable à létude visant à les rendre plus souples et plus faciles à utiliser A cet égard, il a demandé au Département de présenter au Comité, à sa prochaine session, des principes directeurs pour les sites Web de lONU comprenant des règles ayant trait au contenu et à la publication sappliquant à toute lOrganisation, à ses centres dinformation et à ses Bureaux. Il a également déclaré quil appuyait le projet visant à établir la parité linguistique par modules et a insisté sur le fait que lobjectif de parité devrait être atteint en respectant les contraintes de coût et la donnant la priorité au contenu.
M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie) a émis l'espoir que le développement de linformation aura des effets positifs sur le développement de lhumanité, soulignant les inégalités en matière de possibilités de développement. Lutilisation des technologies de linformation et de la communication pour le développement est une question à laquelle lECOSOC a accordé une grande importance et à laquelle il consacrera son débat de haut niveau lors de sa session de fond de cette année. Ces technologies sont, à différents niveaux, vitales pour la promotion dune éducation de qualité et fiable et sont source denrichissement. Tout en créant de nouveaux moyens déducation, léducation électronique a néanmoins élargi le fossé de connaissances entre le public éduqué et celui qui ne l'est pas. Le défi est dassurer lintégration des illettrés dans les réseaux déducation nationaux. Dans certains pays en développement, les technologies de linformation et de la communication ont ainsi renforcé la marginalisation des femmes. Des politiques sensibles à légalité entre les sexes doivent donc être développées dans ce domaine. Il est en outre nécessaire de rectifier la situation pour que tous les pays puissent se faire entendre en forgeant un partenariat positif en vue du développement de linformation. A cet égard, il a souligné limportance des ressources humaines et la nécessité de créer un environnement favorable.
LIndonésie a toujours appuyé une information mondiale efficace et conforme aux priorités des pays en développement. A lheure actuelle, les médias contrôlés par quelques nations diffusent leurs informations sur la majorité de lhumanité. Une couverture des médias adéquate devrait être assurée sur les questions qui préoccupent les pays en développement, comme la dette et le développement. Cest dans ce contexte que lIndonésie appuie les activités du Comité de linformation. Etablir des canaux de communication est essentiel si lon veut améliorer les capacités des pays en développement en matière dinformation. LIndonésie espère que lesprit du consensus prévaudra au cours des débats. Il est important de tenir compte du fait quune majorité de la population du monde na pas les moyens daccéder à linformation. Ainsi, en Indonésie, la radio de lONU constitue le moyen le plus efficace par lequel les informations parviennent à plus de 200 millions de personnes. LIndonésie souligne la nécessité de limpartialité en matière dinformation. Le représentant a encore souligné limportance des centres dinformation des Nations Unies. Les efforts dintégration devraient être abordés avec soin, a-t-il dit, soulignant limportance de mesures efficaces sur le plan des coûts. Des informations objectives sont nécessaires pour létablissement de la paix après les conflits. Une couverture objective pourrait contribuer au renforcement d'une opération de maintien de la paix, assurant ainsi une meilleure protection des personnes. L'Indonésie attache aussi une grande importance au rôle central que joue le DPI en tant que porte- parole des missions.
Mme KOREEN SIMON (Guyana), associant sa déclaration à celle qui sera prononcée ultérieurement au nom du Groupe des Etats des Caraïbes, a souligné la nécessité de réorienter les activités dinformation des Nations Unies afin de prendre en considération le développement impressionnant des nouvelles technologies tout en tenant compte du fait que les populations des pays en développement ne bénéficient pas de la même facilité daccès à lInternet. Se félicitant des efforts fournis par la bibliothèque Dag Hammarskjöld pour améliorer ses services par les nouvelles technologies, elle a regretté que, du fait du manque de ressources, les programmes de formation à destination du personnel des missions aient dû être interrompus. Considérant que lInternet permet aux Nations Unies de diffuser directement leur message aux particuliers sans dépendre de médias extérieurs, la représentante a demandé que des ressources suffisantes soient allouées à ce nouveau vecteur. Toutefois, a-t-elle insisté, pour ne pas négliger les médias traditionnels, surtout dans les pays en développement, il faut disposer de ressources suffisantes dans ce domaine. A cet égard, elle a estimé quil faut renforcer le rôle des centres dinformation de lONU et a suggéré que leurs locaux soient ouverts au public pour lui permettre daccéder à la télévision et à lInternet. Il conviendrait également de veiller attentivement à la formation du personnel des centres dinformation qui devrait inclure la création et la mise à jour de sites Web. Sagissant de lintégration des centres dinformation aux bureaux du PNUD, elle a recommandé que les décisions soient prises au cas par cas et tiennent compte de lexpérience passée. En dernier lieu, dans la perspective du Sommet du millénaire qui se tiendra dans quelques mois, la représentante a espéré que le Département saura saisir l'occasion pour mobiliser lopinion publique en faveur des actions et des programmes des Nations Unies.
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