SOC/4519

LE COMITE COPENHAGUE E 5 REPRENDRA SA SESSION LE 17 MAI 2000 POUR PARACHEVER LES NOUVELLES INITIATIVES DE DEVELOPPEMENT SOCIAL

14 avril 2000


Communiqué de Presse
SOC/4519


LE COMITE COPENHAGUE + 5 REPRENDRA SA SESSION LE 17 MAI 2000 POUR PARACHEVER LES NOUVELLES INITIATIVES DE DEVELOPPEMENT SOCIAL

20000414

Réuni en session de fond depuis le 3 avril, le Comité préparatoire de la session extraordinaire intitulée “Sommet mondial pour le développement social et au-delà: le développement social pour tous à l’heure de la mondialisation” – dite Copenhague + 5 – a suspendu sa deuxième session de fond en raison du fait qu’il n’a pu aboutir dans ses négociations sur deux des trois textes finaux que devra adopter la session extraordinaire à l’issue de ses travaux. Le troisième texte relatif à l’examen et l’évaluation d’ensemble de la suite donnée au Sommet mondial a été élaboré par la Commission du développement social, au cours de sa dernière session. Subdivisé en trois Groupes de travail, appuyés par des facilitateurs, le Comité préparatoire, qui est ouvert à la participation de tous les Etats Membres, a consacré la quasi-totalité de ses 10 jours de travail aux négociations sur le projet de déclaration politique et les nouvelles initiatives à prendre pour renforcer la mise en œuvre des 10 engagements pris au Sommet mondial pour le développement social qui s’est tenu à Copenhague en 1995. Le texte de négociations sur les nouvelles initiatives est composé de 129 paragraphes, dont 60% restent encore à négocier, a précisé le Président du Comité, M. Cristian Maquieira (Chili).

Le Comité préparatoire a donc entendu les Présidents de ses Groupes de travail qui ont présenté leurs rapports intérimaires. En l’absence du Rapporteur de la Commission, M. Bagher Asadi (Iran), également Président du Groupe de travail III qui est chargé d’élaborer le projet de déclaration politique, les résultats des travaux de ce Groupe seront présentés à une date ultérieure.

Le Président du Comité préparatoire et Président du Groupe de travail I, M.Cristian Maquieira (Chili) a indiqué que, si les travaux de son Groupe avaient été freinés par la difficulté des engagements dont il était saisi et qui font peser de lourdes demandes sur les délégations, il a été néanmoins en mesure de parvenir à réduire considérablement les questions en suspens et à définir un cadre général pour des solutions potentielles. Le Groupe de travail I est chargé des négociations sur les engagements 1, 7, 8 et 9 portant respectivement sur le renforcement d’un contexte favorable au développement social; le développement de l’Afrique et des Pays les moins avancés (PMA);

l’intégration des objectifs de développement social dans les programmes d’ajustement structurel; et l’augmentation des ressources aux fins du développement social. Il s’est déclaré satisfait de l’atmosphère dans laquelle se sont déroulées les négociations et des progrès réalisés dans les négociations. Néanmoins, au vu de l’état d’avancement des négociations, il apparaît clairement que le Comité aura besoin de réunions supplémentaires pour parvenir à un accord. Ainsi, le Comité tiendra de nouvelles consultations officieuses en mai.

Pour sa part, M. Koos Richelle (Pays-Bas), qui a dirigé le Groupe de travail II chargé des négociations sur les engagements relatifs à l’élimination de la pauvreté, la création d’emplois productifs, l’intégration sociale, l’égalité et l’équité entre les sexes; ainsi qu’à l’accès à l’éducation et aux soins de santé de qualité et à l’intensification de la coopération internationale en faveur du développement social, s’est félicité de ce que son Groupe soit parvenu à réduire la longueur des engagements. Il a été en mesure de faire une deuxième lecture de l’engagement 2 et d’une bonne partie des engagements 3,4, et 6. Il s’est également mis d’accord sur le libellé définitif d’un certain nombre de paragraphes et a établi, pour les autres paragraphes, une base de discussions en vue de délibérations ultérieures. Les questions les plus difficiles n’ont pas pu être réglées, a reconnu M. Richelle qui a souligné que certaines de ces questions ont été évitées sciemment; leur règlement dépendant des résultats d’autres réunions comme la Commission des droits de l’homme ou le Sommet Sud-Sud de la Havane.

Le Comité préparatoire a décidé de tenir d’autres consultations officieuses du 17 au 23 mai 2000 et de convoquer une réunion officielle, au cours du mois de juin, pour adopter les projets de textes finaux de la session extraordinaire. Dans l’intervalle, le Président du Comité préparatoire entend tenir une réunion de travail avec le Bureau élargi, le 24 avril pour évaluer les résultats de cette session de fond et procéder à un échange de points de vues sur la manière d’organiser au mieux les consultations officieuses prévues pour le mois de mai. Pour ces consultations, le Comité entend faire appel aux mêmes facilitateurs, à savoir, M. Ion Gorita (Roumanie), Vice-Président du Comité préparatoire; M. Aurelio Fernandez (Espagne), ancien Président de la Commission du Développement social; M. Luis Carranza (Guatemala), ancien coordonnateur du Groupe de négociations de la Commission du développement social; et Mme Sonia Felicity Elliot (Guyana), ancienne coordonnatrice du Groupe des 77 et la Chine pour les questions relatives au développement social.

Dressant un premier bilan, le Président du Comité préparatoire s’est félicité de cette session de fond même si, a-t-il souligné, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances. Mais, a rappelé M. Maquieira, lors de la session d’organisation en février 1998, les perspectives s’annonçaient tellement difficiles que certaines délégations avaient jugé plus prudent d’éliminer un grand nombre de paragraphes. Or aujourd’hui, il faut reconnaître que les méthodes de travail du Comité préparatoire et le dévouement des délégations ont permis la réalisation de progrès considérables, compte tenu des délais impartis. Le Président du Comité préparatoire a donc estimé que le problème qui se pose est une question de temps et non de fond. Pour lui, la volonté existe d’arriver à un accord et de présenter à la session extraordinaire “un texte utile, de fond et utilisable pour l’avenir”.

Au début de la session, M. Cristian Maquieira (Chili), Président du Comité préparatoire, avait fixé pour objectif «de donner un visage humain à la mondialisation et d’empêcher que la pauvreté se transmette d’une génération à l'autre». Au cours de deux sessions consacrées à l'audition des organisations non gouvernementales, ces dernières ont critiqué le projet de déclaration politique qui, pour préserver le consensus, se garde de dénoncer la mondialisation en tant qu'obstacle au développement social. Elles ont exhorté le Comité préparatoire à recommander des initiatives ambitieuses et concrètes afin de renverser la tendance de la marginalisation des pays en développement et des groupes vulnérables.

Le Comité préparatoire a adopté un projet de décision, tel qu’oralement amendé, portant sur l’ordre du jour provisoire de la session extraordinaire aux termes duquel il décide que les questions de fond de la session extraordinaire porteront sur les «propositions de nouvelles initiatives pour le développement social: a) examen et évaluation des progrès réalisés depuis le Sommet mondial et b) propositions d’initiatives nouvelles pour la pleine mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Copenhague». Ce document est paru sous la cote: A/AC.253/L.16.

Le Comité a en outre pris note d’une liste de rapports figurant dans le rapport du Comité préparatoire (document A/AC.253/L.17) et dont certains ont été présentés dans notre communiqué de presse SOC/4515 en date du 3 avril 2000.

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