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SG/SM/7347

KOFI ANNAN SALUE LE GESTE DE BILL GATES QUI OFFRE 57 MILLIONS DE DOLLARS AUX PROGRAMMES DE LUTTE CONTRE LE SIDA

4 avril 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7347
POP/766


KOFI ANNAN SALUE LE GESTE DE BILL GATES QUI OFFRE 57 MILLIONS DE DOLLARS AUX PROGRAMMES DE LUTTE CONTRE LE SIDA

20000404

On trouvera, ci-après, la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, à l’occasion de la remise par la Fondation Bill et Melinda Gates d’un don de 57 millions de dollars pour les programmes de protection des jeunes africains contre le VIH/sida du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) :

Il ne nous reste plus que quatre ans pour réaliser l’objectif fixé par la session extraordinaire de l’Assemblée générale en juin dernier, de réduire, d’un quart avant l’année 2005, le taux d’infection du VIH/sida chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans dans les pays les plus sévèrement touchés.

Au cours de la réunion de haut niveau qui a rassemblé, en décembre dernier, les gouvernements africains, les institutions des Nations Unies qui luttent contre le VIH/sida, les gouvernements donateurs, les compagnies et les fondations privées, j’ai dressé la liste des responsabilités de chaque partenaire dans la lutte contre la pandémie, qui nous met face, en particulier en Afrique, à une tragédie à l’échelle biblique. Les régions australe et orientale de l’Afrique abritent plus de 50% des personnes infectées par le VIH et ont compté jusqu’ici 60% de l’ensemble des décès causés par le sida. De plus, l’impact du sida dans la région n’est pas moins destructeur que la guerre; en Afrique, il a fait environ 10 fois plus de victimes que les conflits armés.

Cette crise sans précédent exige de tous une réponse sans précédent. Heureusement, dans de nombreux cas, l’Afrique elle-même mène la contre-attaque. Aujourd’hui, la plupart des gouvernements comprennent que la première bataille à gagner dans la guerre contre le sida est celle qui consiste à briser le mur du silence et les stigmates qui l’entourent et à le reconnaître officiellement. De cette manière, ces gouvernements pourront convaincre les donateurs et les compagnies partenaires qu’ils sont sérieux et que la lutte contre le sida est la première de leurs priorités. Nombreux sont ceux qui parlent franchement et étayent les mots par des actes concrets. Ces gouvernements ont besoin de l’appui d’autres acteurs nationaux et internationaux comme les groupes communautaires, les organisations non gouvernementales, les compagnies et les fondations.

C’est dans ce contexte que j’accueille avec la plus grande satisfaction la décision de la Fondation Bill et Melinda Gates d’octroyer un don de 57 millions de dollars pour renforcer les efforts visant à protéger les jeunes au Botswana, au Ghana, en Ouganda et dans la République-Unie de Tanzanie. Cet acte extrêmement généreux contribuera, de manière incommensurable, aux efforts que déploient les pays africains pour contrôler la propagation du VIH/sida. Il représente également un exemple que j’invite les autres partenaires à imiter.

Je suis heureux que le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) travaille, dans cet effort, en partenariat avec des organisations non gouvernementales telles que le “Programme for Appropriate Technology in Health” et “Pathfinder International”. Leur partenariat, qui se fait en collaboration étroite avec les quatre pays cités, est exactement ce qui favorisera un véritable développement durable.

La contribution de la Fondation Bill et Melinda Gates sauvera la vie de centaines de milliers de jeunes hommes et de jeunes femmes en Afrique. Mais ses effets vont bien au-delà. Cette contribution doit représenter, aux yeux de la communauté internationale, une poussée amicale pour la réalisation de l’objectif visant à réduire d’ici l’an 2005 et de manière substantielle, le taux d’infection chez les jeunes gens des pays les plus touchés. C’est là l’objectif fixé l’année dernière, par la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement. J’espère que cette contribution, qui arrive juste avant que la coalition antisida ne présente un plan d’action en mai, présage bien des actions futures pour triompher très bientôt du sida.

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