LE COMITE SPECIAL INSISTE SUR L'IMPORTANCE D'APPLIQUER LES PRINCIPES QU'IL A ETABLIS EN MATIERE DE LANCEMENT ET DE GESTION DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
Communiqué de Presse
GA/PKO/168
LE COMITE SPECIAL INSISTE SUR L'IMPORTANCE D'APPLIQUER LES PRINCIPES QU'IL A ETABLIS EN MATIERE DE LANCEMENT ET DE GESTION DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
20000313Il achève les travaux de sa session de fond pour 2000 en adoptant une série de recommandations
Le Comité spécial des opérations de maintien de la paix a achevé, le 10 mars sous la présidence de M. Arthur C.I. Mbanefo (Nigéria), les travaux de sa session de fond pour 2000, ouverte le 11 février dernier. Il a adopté, tel qu'amendé oralement, son rapport final qui contient des conclusions et recommandations portant notamment sur les principes du maintien de la paix; des mécanismes de consultation; de la transparence; du personnel; de la réforme; et du rôle de la police civile dans le maintien de la paix. Le rapport contient aussi des propositions concrètes visant à améliorer la capacité des Nations Unies dans la planification et la conduite des opérations de maintien de la paix.
Le Comité spécial insiste sur l'importance d'appliquer de manière constante les principes et les normes qu'il a établis en matière de lancement et de gestion des opérations de maintien de la paix. Il estime que le respect des principes fondamentaux du maintien de la paix, tels que le consentement des parties concernées, l'impartialité et le non-recours à la force, sauf en cas de légitime défense, sont indispensables au succès du maintien de la paix. Tout en prenant acte des contributions importantes que les accords et les organisations régionales peuvent apporter au maintien de la paix, le Comité spécial souligne que ceux-ci ne devraient entreprendre aucune action coercitive sans l'accord du Conseil de sécurité. De plus, le Conseil devrait à tout moment être tenu pleinement informé des activités menées ou envisagées en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales par ces entités régionales.
Le Comité souligne également la nécessité d'inviter les contributeurs de troupes potentiels à participer, le plus tôt possible, aux consultations avec le Conseil de sécurité, afin qu'ils puissent décider, en toute connaissance de cause, de participer ou non à une opération de maintien de la paix. En outre le Secrétariat devrait élaborer, le plus rapidement possible et en étroite consultation avec les Etats Membres, des principes directeurs relatifs au rôle de la police civile des Nations Unies qui devront être en pleine conformité avec les objectifs et les principes énoncés dans la Charte et avec les normes du droit international. Le Comité relève par ailleurs que les Etats Membres et le Secrétariat des Nations Unies se partagent la responsabilité de l'efficacité du déploiement rapide.
-2- GA/PKO/168 13 mars 2000
Le Comité met l'accent sur la nécessité d'inclure dès la conception et la planification d'une mission, les ressources et les mesures permettant d'assurer la sécurité et la protection du personnel des Nations Unies et du personnel associé. A ce sujet, il demande à ce qu'un examen général et complet des exigences de sécurité soit réalisé et il invite le Secrétariat à organiser un séminaire sur la question. S'agissant de la logistique et des achats réalisés pour les opérations de maintien de la paix, le Comité demande au Secrétariat d'explorer les voies et moyens d'améliorer le degré de préparation logistique de l'Organisation, notamment en faisant plus largement appel aux services de la Base de Brindisi. Le rapport du Comité évoque également les questions de financement et rappelle, à ce titre, que les Etats Membres ont l'obligation de s'acquitter pleinement, en temps voulu et sans condition, de leurs obligations financières. Cela étant, le Comité se déclare très préoccupé par le retard enregistré dans les remboursements aux pays contributeurs de troupes et il encourage par conséquent le Secrétariat à continuer d'accélérer les procédures de traitement des demandes de remboursement.
Le rapport final du Comité spécial a été établi à partir des travaux du Groupe de travail à composition non limitée, qui s'est réuni, sous la présidence de M. Michel Duval (Canada), du 16 février au 10 mars. Les conclusions et recommandations finales qu'il contient seront examinées par la Quatrième Commission (questions de politiques spéciales et décolonisation) qui, pour la première fois, tiendra une reprise de session sans attendre la cinquante- cinquième session de l'Assemblée générale. Ce document paraîtra à une date ultérieure dans toutes les langues officielles des Nations Unies.
En réponse au représentant du Pakistan qui proposait que certaines dispositions évoquées non reproduites dans le rapport faute de consensus y figurent malgré toute entre parenthèses, le représentant du Canada a indiqué que ces questions pourront être soulevées l'année prochaine par les délégations, mais que leur insertion dans le présent rapport ne refléterait de manière exacte le travail du Comité spécial.
Durant la présente session, le Comité spécial avait également tenu un débat général, du 11 au 15 février.
Composition du Comité spécial
Conformément aux résolutions A/RES/51/136 et A/RES/54/81 de l'Assemblée générale les Etats Membres qui fournissent du personnel aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies ou participent aux travaux du Comité spécial pendant trois années consécutives en tant qu'observateurs deviennent membres du Comité à sa session suivante, après en avoir fait la demande au Président du Comité. En conséquence, le Comité spécial est désormais composé des Etats Membres suivants:
Afghanistan, Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Arménie, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, El Salvador, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Fédération de Russie, Fidji, Finlande, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran
- 3 - GA/PKO/168 13 mars 2000
(République islamique d'), Iraq, Irlande, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Koweit, Kirghizistan, Liban, Lituanie, Luxembourg, Malaisie, Malawi, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mozambique, Namibie, Népal, Niger, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République arabe syrienne, République de Corée, République démocratique populaire lao, République de Moldova, République tchèque, Roumanie, Royaume- Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Sénégal, Sierra Leone, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Soudan, Suède, Tchad, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Yougoslavie, Zambie et Zimbabwe.
Les Etats observateurs sont les suivants : Angola, ex-République yougoslave de Macédoine, Islande, Israël, Lettonie, Madagascar, Papouasie- Nouvelle-Guinée, République centrafricaine, Viet Nam, ainsi que la Suisse, la Communauté européenne, le Comité international de la Croix Rouge, l'Ordre militaire souverain de Malte, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le programme ONUSIDA.
Les membres du Bureau pour la session de 2000 sont :
M. Arthur C.I. Mbanefo (Nigéria), Président; MM. Arnoldo Listre (Argentine), Motohide Yoshikawa (Japon), Zbigniew Matuzewski (Pologne) et Michel Duval (Canada) aux postes de Vice-Présidents; et M. Hossam Zaki (Egypte) au poste de Rapporteur.
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