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SG/SM/7318

LE PARTENARIAT AVEC LA SOCIETE CIVILE EST UNE NECESSITE POUR RESOUDRE LES PROBLEMES MONDIAUX, DIT LE SECRETAIRE GENERAL DANS SON ALLOCUTION A WELLINGTON

7 mars 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7318


LE PARTENARIAT AVEC LA SOCIETE CIVILE EST UNE NECESSITE POUR RESOUDRE LES PROBLEMES MONDIAUX, DIT LE SECRETAIRE GENERAL DANS SON ALLOCUTION A WELLINGTON

20000307

Nous donnons ci-après le texte de l’allocution prononcée par le Secrétaire général devant la société civile à Wellington (Nouvelle-Zélande) le 23 février:

C’est un réel plaisir pour moi de vous rencontrer tous ici. C’est toujours pour moi un privilège particulier d’entrer dans une salle pleine de personnes dont le but dans la vie est de bâtir un monde meilleur. Alors que nous entrons dans le XXIe siècle, la société civile et l’Organisation des Nations Unies peuvent être fières de certains résultats impressionnants obtenus dans le passé. Mais, mieux encore, nous pouvons nous tourner vers l’avenir pour voir ce que nous pouvons encore réaliser ensemble.

En me tournant vers l’avenir, je vois de nombreuses possibilités de renforcer nos liens. Je vois une Organisation des Nations Unies qui est parfaitement consciente que, pour que les préoccupations mondiales soient abordées d’une manière appropriée, un partenariat avec la société civile n’est pas une option; c’est une nécessité. Je vois une Organisation des Nations Unies qui reconnaît que la révolution des ONG – le nouveau pouvoir populaire mondial – est ce qui est arrivé de mieux à notre organisation depuis longtemps.

Ce phénomène est sans doute l’une des conséquences les plus heureuses de ce que nous reconnaissons actuellement comme l’essence de la vie moderne : la mondialisation. Comme tous les changements profonds, la mondialisation éveille des sentiments profonds, allant de la confusion et de la crainte à un sentiment de possibilités et de promesses passionnantes. Je suis convaincu que tous ces sentiments indiquent l’apparition d’une citoyenneté mondiale. Il serait faux de décrire la mondialisation comme la source de tous les maux. Le défi que nous devons relever est de trouver une manière créative et constructive de gérer la mondialisation pour qu’elle bénéficie au plus grand nombre possible de personnes et de nations. Donner à la mondialisation un visage humain.

Votre présence ici me montre que vous avez bien compris cela. La plupart des problèmes auxquels nous devrons faire face au cours du XXIe siècle sont et seront de plus en plus mondiaux. Des solutions ne peuvent être trouvées que si nous abordons ces problèmes ensemble – avec le sens de

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la solidarité mondiale. Les organisations de la société civile ont déjà donné une nouvelle vie et une nouvelle signification à l’idée d’une communauté internationale. Le désir de participer à la gestion d’un monde en évolution et la nécessité d’agir dans des domaines où les gouvernements ne peuvent pas ou ne veulent pas agir vous ont incités à l’action.

Le développement de nouvelles techniques de communication vous a permis de réunir et de diffuser des informations d’une manière pratiquement illimitée. Ce qui est encore plus important, c’est que cela vous a permis d’établir des liens et d’avoir des interactions qui traversent tous les frontières, continents et fuseaux horaires – que vous soyez ici en Nouvelle- Zélande alors que le soleil se lève, ou dans une autre partie du monde alors qu’il se couche le jour d’avant.

Depuis le Sommet sur l’environnement en 1992, la société civile a marqué de son empreinte toute une série de conférences mondiales sur des questions aussi vitales que l’environnement, les droits de l’homme, la population, la pauvreté et la promotion de la femme. Vous avez réussi à faire entendre vos préoccupations. Toutefois, ces dernières années, vous avez réussi à faire bien plus que cela, vous avez fait sentir votre pouvoir. En exerçant avec succès une influence sur les pouvoirs publics en faveur de la Convention d’Ottawa interdisant l’utilisation des mines terrestres. En faisant campagne pour l’adoption du Statut de la Cour pénale internationale afin d’assurer que justice soit faite pour les victimes de génocides, de viols systématiques et d’autres crimes de guerre. En persuadant les gouvernements d’alléger substantiellement la dette des pays les plus pauvres et de réorienter les économies réalisées vers des programmes de réduction de la pauvreté.

La nouvelle diplomatie fonctionne. C’est pourquoi je suis très heureux de vous avoir comme alliés des Nations Unies. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire en tant que partenaires sur le terrain – dans les endroits où les gens ont faim, où leurs logements ont été détruits ou leurs droits fondamentaux violés. Nous pouvons également être des partenaires stratégiques en matière de politiques – dans les domaines où vous pouvez persuader les gouvernements d’agir par l’intermédiaire de l’Organisation des Nations Unies. Vous pouvez les pousser à fournir des ressources suffisantes pour les opérations de maintien de la paix qu’ils ont déjà approuvées et à s’efforcer de prévenir un conflit plutôt que d’attendre pour réagir ensuite après l’événement. Vous pouvez leur adresser des pétitions pour qu’ils respectent les engagements qu’ils ont pris lors des grandes conférences mondiales des années 90 et qu’ils ratifient le Statut de la Cour pénale internationale. En bref, vous pouvez les encourager à penser mondialement.

Et vous pouvez nous donner vos idées au sujet du rôle que l’Organisation des Nations Unies devrait jouer au XXIe siècle. J’espère que vous viendrez au Forum du millénaire en mai avec des suggestions constructives sur la manière d’aborder les problèmes mondiaux les plus urgents et de les résoudre dans un esprit de solidarité mondiale. J’espère que vous nous aiderez à atteindre notre objectif qui est de rendre l’Organisation des Nations Unies plus proche de la population.

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