FEM/1075

MALGRE CERTAINS PROGRES, LES FEMMES NE JOUISSENT PAS ENCORE DE TOUS LES DROITS QUI LEUR ONT ETE RECONNUS A LA CONFERENCE DE BEIJING EN 1995

28 février 2000


Communiqué de Presse
FEM/1075


MALGRE CERTAINS PROGRES, LES FEMMES NE JOUISSENT PAS ENCORE DE TOUS LES DROITS QUI LEUR ONT ETE RECONNUS A LA CONFERENCE DE BEIJING EN 1995

20000228

Cinq ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995), les concepteurs du Programme d'action adopté à cette occasion ont dressé, ce matin devant la Commission de la condition de la femme, un bilan mitigé de la mise en oeuvre des engagements pris. Des progrès ont certes été réalisés, notamment en ce qui concerne la participation des femmes dans les affaires publiques, mais, comme l'a souligné la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la promotion de la femme et l'égalité entre les sexes, Mme Angela King, Sous-Secrétaire générale, le nombre de femmes vivant dans la pauvreté a augmenté de manière globale, leur situation dans l'emploi est de plus en plus précaire et le travail des femmes rurales ne figure toujours pas dans les statistiques. En outre, les objectifs en matière de réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles n'ont pas été atteints, et la question de la violence à l'égard des femmes reste, à bien des égards, un sujet tabou.

C'est sur cette base que doit se fonder le processus d'évaluation de l'application du Programme d'action qui se fera du 5 au 9 juin dans le cadre d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale, ont estimé les délégations. Il ne s'agit de renégocier les mesures arrêtées à Beijing qui restent pertinentes, mais d'envisager de nouvelles initiatives pour assurer une mise en oeuvre plus efficace. Le succès de ce processus exige une approche intégrée qui prenne en considération les résultats des grandes Conférences mondiales des années 1990, a relevé le représentant du Portugal, qui parlait au nom de l'Union europénne. Pour le Groupe des 77 et la Chine, l'un des principaux obstacles à la réalisation des engagements du Programme d'action reste l'insuffisance des ressources que peuvent mobiliser les pays en développement pour les politiques sociales et pour la promotion des femmes en particulier. La volonté politique manque aussi, ont estimé plusieurs délégations dont la représentante de la Norvège qui a décrit la lutte pour la promotion de la femme comme celle visant à atténuer les effets de la discrimination positive qui a toujours prévalu en faveur des hommes.

Outre la Ministre de la condition de la femme du Nigéria, qui a parlé au nom du Groupe des 77 et de la Chine, les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : Portugal (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Norvège, Nouvelle-Zélande, Canada, Australie, Cuba, Malaisie, Chili, Japon et Malawi. Les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'Organisation internationale du travail (OIT), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), ainsi que l’Observatrice du Secrétariat du Commonwealth sont également intervenus.

Les rapports dont la Commission est saisie pour l'examen des points relatifs au suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et à l'examen et l'évaluation approfondis de l'application du Programme d'action, ont été présenté par la Directrice de la Division de la Promotion de la femme du Département des affaires économiques et sociale, Mme Yakin Ertük.

En début de séance, la Commission a élu Mme Dubravka Simonovic (Croatie) à sa Présidence. M. Mankeur Ndiaye (Sénégal) et Mmes Loreto Leyton (Chili) et Kirsten Geelan (Danemark) ont été nommés Vice-Présidents. Le troisième poste de Vice-Président et celui de Rapporteur font encore l'objet de consultations.

La Commission poursuivra son débat général cet après-midi à 15 heures.

SUIVI DE LA QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES

Examen et évaluation approfondis de l’application du Programme d’action de Beijing

Déclaration liminaire

Mme ANGELA KING, Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a estimé que la session de la Commission de la condition de la femme se déroule à un moment critique pour ce qui est des progrès pour la femme. Pour elle, les travaux de la Commission représenteront un apport de bonne qualité aux travaux du Comité préparatoire de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le suivi et l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Beaucoup a été réalisé depuis la Conférence de Beijing aux niveau local, national et international, a estimé Mme King. Aujourd’hui, les femmes vivent plus longtemps et en meilleure santé. Elles ont un meilleur accès à la nourriture et à l’éducation. Leurs droits sont de plus en plus reconnus aux niveauX national et international. La violence contre les femmes n’est plus un sujet tabou et le rôle des femmes dans la société est de plus en plus affirmé. La portée et la nature des décisions prises à l’échelle nationale et internationale sont aujourd’hui influencées par la participation des femmes. Toutefois, Mme King a attiré l’attention de la Commission sur ce qu’elle a appelé “l’autre côté de la médaille”. Elle a ainsi fait observer que la violence à l’égard des femmes est en augmentation. La vulnérabilité des femmes lors des conflits armés est également plus grande et les droits des femmes restent bien souvent ignorés dans de nombreux pays. De manière globale, le travail des femmes demeure de nature temporaire, moins bien rémunéré et instable. Les filles continuent d’être les premières à quitter l’école en situations de crise et le travail des femmes rurales n’apparaît toujours pas dans les statistiques.

Nous sommes tous reponsables de la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, a insisté Mme King en soulignant l’urgence de mettre au point des indicateurs pour mesurer les progrès en la matière. S’arrêtant sur la contribution du système des Nations Unies, Mme King a fait observer que le rapport de l’UNIFEM, par exemple, montre que malgré les progrès, les rapports des coordonnateurs- résidents prouvent que l’intégration de la perspective sexospécifique dans les projets et programmes reste décevante. Une confusion persiste, a poursuivi Mme King, entre l’égalité entre les sexes dans la carrière professsionnelle et dans la vie quotidienne. De plus, la question de l’insuffisance des budgets demeure une préoccupation pour tous. Mme King a ensuite annoncé que le Comité administratif de coordination (CAC)a adopté une déclaration sur l’égalité entre les sexes qui sera présentée au Comité préparatoire de Beijing plus 5. Une déclaration conjointe sera également présentée par le Comité interorganisations sur les femmes et l’égalité entre les sexes. Mme King a, par ailleurs, mis l’accent sur le travail de Women Watch de l’UNIFEM, qui avec la contribution de plusieurs institutions et d’un Etat membre, l’Espagne, a fait avancer les choses en matière de maîtrise des nouvelles technologies de l’information par les femmes. Elle a conclu en soulignant que les activités des Nations Unies pour l’égalité entre les sexes restent avant tout tributaires de la disponibilité de ressources. Elle a aussi attiré l’attention de la Commission sur certains rapports dont elle est saisie, en particulier sur le rapport relatif à l’amélioration de la situation des femmes au Secrétariat des Nations Unies.

Débat général

M. ANTONIO COSTA LOBO (Portugal), prenant la parole au nom de l'Union européenne, des pays associés d'Europe centrale et orientale, de Chypre et de l'Islande, a réaffirmé l'engagement de ces pays envers le Programme d'action de Beijing. Il a estimé que la session extraordinaire devait faire le bilan des progrès et des obstacles rencontrés dans la mise en œuvre des engagements de Beijing, et envisager le rôle futur de la Commission, notamment en ce qui concerne son mandat et le rôle qu'elle devra jouer pour la poursuite de l'application du Programme d'action. Dans ce cadre, il faudra tenir compte du suivi intégré des grandes conférences mondiales des années 1990, a-t-il estimé. La mise en œuvre des engagements de Beijing exige des mesures aux niveaux national, régional et international et la participation de la société civile. Il a souligné notamment l'importance du rôle du Conseil économique et social et de ses organes subsidiaires, ainsi que la nécessité de doter le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes des ressources suffisantes pour lui permettre de s'acquitter de son nouveau mandat au titre du Protocole facultatif à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

L'Union européenne se félicite de l'intégration d'une perspective sexospécifique dans les instruments internationaux adoptés récemment, tels les statuts de la Cour pénale internationale qu'elle invite les Etats à signer et ratifier rapidement. Il a regretté que l'objectif d'une ratification universelle de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes n'ait pas encore été atteint et a appelé les Etats à retirer d'urgence leurs réserves incompatibles avec les objectifs de la Convention.

Au niveau de l'Union européenne, des progrès ont été réalisés sur la voie de l'égalité entre les sexes, a indiqué le représentant. Il a souligné, dans ce contexte, le principe de la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes inscrit dans la Déclaration d'Amsterdam. Parmi les progrès réalisés, il a cité également l'adoption systématique de stratégies de mise en œuvre du Programme d'action ou de plans d'action, le renforcement des mécanismes institutionnels en vue de l'égalité, l'adoption d'une perspective sexospécifique dans les politiques et stratégies européennes, notamment en matière d'emploi, la création d'instruments d'évaluation de la discrimination fondée sur le sexe et des progrès réalisés, et la sensibilisation aux questions relatives à l'égalité entre les femmes et les hommes. Les ONG ont joué un rôle clé pour faire prendre conscience de l'importance de ces questions, a-t-il souligné. Un autre aspect important de l'évolution au niveau européen porte sur la question de la participation des femmes dans les processus de prise de décision. Une évaluation est en cours pour analyser les progrès réalisés dans ce domaine.

Dans le domaine économique, de nouvelles chances ont été offertes aux femmes. Toutefois, la discrimination reste encore évidente et l'égalité n'est pas encore réalisée. La question de la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle constitue un élément fondamental de l'égalité entre les hommes et les femmes dans le milieu du travail. Une attention particulière a aussi été portée à la question de la santé des femmes en matière de sexualité.

Le représentant a mentionné la tenue d'une réunion en février dernier à Bruxelles pour discuter des développements dans la mise en œuvre du Programme d'action, en particulier dans les domaines de l'intégration d'une perspective sexospécifique, de la coopération au développement, de la participation des femmes à la vie économique et sociale, et aux processus de décision, ainsi qu'en ce qui concerne les droits humains des femmes. De nouvelles mesures ont également été envisagées par les participants pour réaliser les objectifs de Beijing au niveau de la région. Une réunion préparatoire au niveau régional a été organisée à Genève en janvier dernier qui a débouché sur l'adoption de conclusions concertées sur les questions relatives aux femmes et à l'économie, aux mécanismes institutionnels, à la violence centre les femmes, aux femmes dans les conflits armés et à la participation des femmes aux processus de décision. Les résultats de cette réunion peuvent constituer une contribution intéressante pour la session Beijing + 5. L'Union européenne est particulièrement satisfaite de l'attention qui a été accordée aux problèmes des pays en transition économique, ainsi que du rôle important joué par les ONG.

Mme HAJIA A.S. ISMAIL, Ministre de la condition de la femme du Nigéria, prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que depuis l'adoption du Programme d'action, les pays en développement avaient déployé des efforts en vue de sa mise en œuvre qui ont permis de réaliser certains progrès, notamment pour ce qui est d'attirer l'attention mondiale sur la pauvreté, ainsi qu'en ce qui concerne la réduction de l'analphabétisme chez les femmes. Les mécanismes institutionnels pour la promotion des femmes ont été renforcés dans bon nombre de pays membres du Groupe des 77. Des obstacles existent toutefois sur la voie de la réalisation des objectifs fixés à Beijing, y compris le manque de ressources humaines et financières. C'est pourquoi, le Groupe des 77 et la Chine est d'avis que les efforts nationaux doivent être complétés par ceux de la communauté internationale afin de créer un environnement international favorable à la mise en œuvre complète du Programme d'action.

Les pays en développement font face aujourd'hui à de nouveaux défis. Ainsi, la mondialisation entraîne à la fois des bénéfices et des risques qui sont inégalement partagés par les pays développés et les pays en développement. La participation de ceux-ci est, dans la plupart des cas, handicapée par les termes défavorables de l'échange, l'accès limité de leurs produits aux marchés et le fardeau élevé de la dette, qui ont pour conséquence de réduire davantage les investissements dans le secteur social, d'aggraver la pauvreté, en particulier dans les zones rurales, et d'exercer une influence négative sur la situation des femmes. De l'avis du Groupe des 77 et la Chine, il est également essentiel que les pays en développement aient accès aux nouvelles technologies de l'information pour leur permettre d'être compétitifs dans une économie de plus en plus mondialisée. Il importe donc d'examiner comment les pays en développement peuvent bénéficier des opportunités créées par ces nouvelles technologies dans le but d'améliorer leurs économies et, plus particulièrement, la condition des femmes. Enfin, la propagation du VIH/sida constitue un défi fondamental. Le fait que les femmes soient deux fois plus susceptibles d'être infectées que les hommes est une source de préoccupation sérieuse. Seuls des partenariats et une coopération renforcée permettront de gérer et de contrôler de manière efficace cette tragédie qui affecte l'humanité entière et touche particulièrement l'Afrique.

La Ministre a encore souligné l'importance de faire preuve d'une volonté politique et d'un engagement ferme tant au niveau national qu'international pour atteindre les objectifs de Beijing. Les pays développés et en développement doivent œuvrer ensemble pour créer un environnement favorable à la promotion et l'habilitation des femmes. Le Groupe des 77 et la Chine estime que le Programme d'action constitue un instrument essentiel pour la réalisation de l'égalité entre les sexes. La Ministre a réitéré, en conclusion, l'appel du Groupe en faveur de la fourniture de ressources adéquates permettant de traduire les engagements pris en actions concrètes tant aux niveau national qu'international.

Mme IGER JOHANNE WREMER (Norvège) a souhaité que la Commission de la condition de la femme intensifie ses efforts dans le sens d’une mise en œuvre plus avant du Programme d’action de Beijing. Il faut, a-t-elle dit, passer du “programme à l’action”. Comment faire ? La Norvège, a expliqué la représentante, est en train de réviser sa Loi sur l’égalité entre les sexes pour élargir la portée de la disposition pour l’augmentation de la représentation des femmes et des hommes relative au secteur des affaires publiques au secteur privé. Cette initiative se fonde sur le fait que la représentation accrue des femmes dans les affaires publiques a conduit au renforcement de la démocratie et à une meilleure utilisation des ressources humaines. Les femmes ont pu ainsi inscrire de nouvelles questions à l’ordre du jour politique, telles que la violence sous toutes ses formes et la nécessité de rechercher de nouvelles manières d’organiser le travail rémunéré et non rémunéré. Cela, a affirmé la représentante, a eu, par exemple, un impact concret sur la politique de protection sociale. L’action pour l’égalité entre les sexes n’est qu’une réaction à une situation donnée, a insisté la représentante en soulignant que la politique des quotas ou de la discrimination positive que la Norvège encourage aujourd’hui, a toujours existé et ce, dans tous les pays. La différence est tout simplement qu’avant cette politique ne visait que les hommes. Aujourd’hui, il s’agit donc tout simplement de rogner sur la discrimination positive en faveur des hommes. La présence de femmes au gouvernement, au parlement, dans les sociétés commerciales représente une étape de taille en matière d’égalité entre les sexes. Elle peut aussi nous placer dans une meilleure position pour relever les défis complexes de l’avenir, a affirmé la représentante.

La conciliation du travail à la maison et du travail rémunéré est depuis longtemps au cœur du débat sur l’égalité entre les sexes. En 1998, par exemple, 78% des pères ont accepté le “congé paternité” pour s’occuper des nouveau-nés. Récemment, le gouvernement a introduit une politique de subsides qui vont aux mères ou aux pères qui préfèrent rester à la maison et ne pas recourir aux crèches et autres installations prévues pour les enfants. Les statistiques montrent que 75% des parents choisissent ces subsides. Les premiers bénéficiaires sont d’abord les femmes; 4% seulement étant des hommes. La question complexe de la conjugaison des impératifs de l’égalité entre les sexes, de la fourniture de services de bonne qualité aux enfants et de la flexibilité n’a pas encore été complètement résolue. Pour la Norvège, il s’agit là d’une question essentielle sur laquelle la Commission de la condition de la femme doit se pencher et d’une manière plus générale, l’ensemble du processus de Beijing plus 5.

M. TREVOR HUGHES (Nouvelle-Zélande)a jugé essentiel que la session extraordinaire qui doit se tenir au mois de juin aboutisse à des mesures spécifiques et concrètes permettant de surmonter les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing. Pour la Nouvelle-Zélande, ce doit être l’occasion de renforcer et de réaffirmer l’engagement en faveur de ce Programme qui ne doit faire l’objet d’aucune renégociation. Le représentant a poursuivi en faisant part de sa préoccupation quant au fossé grandissant, dans son pays, entre le statut économique et social des femmes et filles autochtones et celui des autres femmes de la population. Il a, à cet égard, salué la contribution des ONG qui, a-t-il insisté, doivent être reconnues comme partenaires essentielles des gouvernements et des institutions des Nations Unies. Venant précisément à l’action du système des Nations Unies, le représentant s’est montré préoccupé par l’échec observé dans la réalisation de l’objectif visant à établir, cette année, une parité dans la répartition des postes au sein du Secrétariat. Un autre échec de taille, a poursuivi le représentant, vient des retards enregistrés dans la ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes pour en faire un instrument universel.

Il a, à cet égard, salué l'ouverture à la signature du Protocole facultatif de la Convention qui représente un “instrument important pour la protection des droits des femmes”.

Mme FLORENCE IEVERS (Canada) a déclaré que des progrès importants avaient été réalisés au Canada, même s'il reste encore des défis à relever. Ainsi, l'amélioration prévue des prestations de maternité et parentales permettra de réaliser certains des engagements pris dans le cadre du Programme d'action, notamment la reconnaissance des soins des personnes à charge au sein des ménages, un meilleur soutien aux familles et la promotion de l'autonomie économique des femmes. Les autorités canadiennes consultent les ONG nationales et la société civile pour partager les informations et faire en sorte que la diversité des points de vue des femmes influe sur le processus d'élaboration des politiques gouvernementales.

Le Canada encourage le Secrétariat à se servir des "leçons tirées" figurant dans le rapport du Secrétaire général sur l'évaluation du plan à moyen terme à l'échelle du système en ce qui concerne la promotion de la femme comme guide dans le développement d'un nouveau plan pour la période 2002-2005. Après la session extraordinaire, il faudra examiner les moyens grâce auxquels la Commission entend maintenir son rôle de catalyseur dans la surveillance et l'évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme d'action, et continuera à promouvoir ce Programme global pour l'autonomie des femmes. De l'avis du Canada, le meilleur moyen d'atteindre l'égalité des sexes est de s'assurer que les projets à venir reposeront sur des pratiques exemplaires et des leçons tirées du processus d'examen et d'évaluation. Le Programme d'action demeure, en effet, pertinent et important pour assurer l'autonomie des femmes. En outre, la promotion et la protection des droits et libertés fondamentales des femmes doivent demeurer le point de départ des mesures et initiatives qui seront prises. Il est important de considérer le cycle de vie dans son entier et intervenir de manière à répondre aux besoins particuliers des femmes à différentes périodes de leur vie dans tous les domaines critiques du Programme d'action. Parmi les éléments importants résultant de la Conférence de Beijing, la représentante a souligné la nécessité de respecter et valoriser la diversité du vécu des femmes et de reconnaître que certaines d'entre elles sont confrontées à des obstacles particuliers, du fait de leur race, de leur classe, de leur appartenance à un peuple autochtone, de leur orientation sexuelle, d'une déficience intellectuelle ou physique, de leur statut de réfugiée ou d'immigrante ou d'un autre statut. La représentante a encore souligné l'importance des partenariats, entre les gouvernements et les ONG et entre les organisations internationales et les ONG, pour assurer une mise en œuvre complète et accélérée du Programme d'action.

Mme JO CALDWELL (Australie) a déclaré que depuis la Conférence de Beijing, le Gouvernement australien a adopté des mesures pratiques et mis en œuvre des politiques et programmes en faveur des femmes, fondés sur le principe que l'égalité des chances favorise à la fois la réalisation du potentiel des individus et le renforcement de la communauté. Le Gouvernement a donc adopté des politiques novatrices pour appuyer les choix des femmes et leur fournir de nouvelles chances dans les douze domaines critiques, y compris la santé, l'éducation, l'emploi et les soins aux personnes âgées. La politique gouvernementale assure un niveau de participation record des femmes dans l'emploi et l'économie, tout en maintenant une assistance ciblée lorsque cela est nécessaire. Sur la base du Programme de Beijing, une série de mesures ont été adoptées en faveur de la promotion des femmes. Celles- ci jouent un rôle de plus en plus important dans la vie active et le taux de chômage féminin est au plus bas. Les choix dans le domaine professionnel ont été élargis également pour les femmes.

Un nombre accru de femmes entrent dans l'enseignement supérieur ou étudient dans des branches qui étaient traditionnellement réservées aux hommes. Des mesures ont également été prises pour promouvoir la santé des femmes en matière de sexualité.

Depuis 1996, le Gouvernement s'est engagé dans des réformes très importantes. Une nouvelle vision fondée sur un partenariat social a été adoptée qui permet aux femmes de jouer un rôle de plus en plus complexe. Il existe un partenariat entre les ONG, les églises, les milieux d'affaires, les familles, notamment pour mettre fin à la violence contre les femmes. Le Gouvernement australien s'est fermement engagé à assurer une participation pleine et entière des femmes dans tous les domaines de la vie active.

Mme MAGALYS AROCHA DOMINGUEZ (Cuba) a fait observer que la mondialisation, avec les progrès qu’elle suppose apporter, aurait pu représenter un cadre propice à l’application des objectifs et buts du Programme d’action de Beijing. Or, ce processus, présenté comme une opportunité, a conduit au contraire à une marginalisation des femmes et des enfants.

Passant à la situation dans son pays, la représentante a indiqué qu’il existe depuis la Conférence une Loi “exprimant la volonté des dirigeants de respecter les recommandations du Programme d’action de Beijing”. Les indicateurs montrent un progrès qualitatif et quantitatif de la femme dans les secteurs sociaux et économiques du pays. Aujourd’hui, par exemple, 66,6% des femmes sont des techniciennes de niveau moyen et supérieur, 27% des sièges parlementaires sont occupés par des femmes. Cuba, premier signataire et deuxième pays à avoir ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, a l’intention de ratifier, au cours de cette session de la Commission de la condition de la femme, le Protocole facultatif s’y rapportant. Malgré ces efforts, Cuba doit continuer de lutter contre l’impact du blocus dont il fait l’objet. Le pays n’a qu’un seul espoir, c’est de voir disparaître le schéma néolibéral dominant et d’assister à l’émergence de modèles de relations économiques fondés sur la justice et l’équité et porteurs de conditions favorables pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

Mme DATO'SHAHRIZAT ABDUL JALIL (Malaisie)a déclaré que, dans le cadre du suivi de la Conférence de Beijing et des efforts nationaux en vue de la promotion des droits et de la condition des femmes, la Division des affaires féminines avait été promue au niveau de Département et faisait aujourd'hui partie du Département du Premier Ministre de Malaisie où elle devrait jouer un rôle de catalyseur. Des réformes institutionnelles ont été lancées en vue de renforcer l’action en faveur de la promotion des femmes. A côté des efforts qu'il déploie, le Gouvernement a alloué, depuis 1997, environ 5,2 millions de dollars aux ONG pour des programmes en faveur des femmes. Des efforts sont réalisés pour faire cesser toute discrimination. Aussi, la loi est-elle modifiée afin d'éliminer toutes les discriminations éventuelles. Une loi sur la violence familiale a été adoptée. Dans le domaine de la santé, les services appropriés sont accessibles aux femmes de tous les âges. L'accent est mis de plus en plus sur le rôle des hommes dans la famille. Le Gouvernement encourage une participation accrue des femmes au marché du travail. 50 % de la main d'œuvre active est actuellement constituée par des femmes. La Malaisie a mis en œuvre les engagements qu'elle a pris à Beijing et poursuivra ses efforts dans cette voie, a assuré la représentante. Des progrès ont été réalisés mais il convient de continuer d'appuyer et d'aider les femmes pour réaliser tous les objectifs fixés.

M. JUAN LARRAIN (Chili) a expliqué que dans son pays, la réalisation des recommandations de Beijing s’est faite par le biais du Plan d’égalité entre les sexes (1994 à 1997) dont les thèmes principaux étaient la pauvreté, la famille, le travail et l’éducation. L’éducation pour le Chili est un élément clé de la réalisation de l’égalité des chances. Il faut, dans ce cadre, renforcer l’intégration de la dimension sexospécifique dans l’enseignement et la formation des enseignants et éliminer des manuels scolaires tout élément sexiste. Au Chili, la réforme de l’éducation ouvrira des opportunités nouvelles pour les jeunes. Pour ce qui est de l’emploi, au Chili comme ailleurs, les femmes restent majoritaires dans les emplois précaires du secteur informel. L’objectif est de donc de renforcer les politiques afin de faciliter l’accès des femmes aux opportunités d’emploi en tenant compte des contraintes pour concilier le travail rémunéré et la vie familiale.

Pour ce qui est de la participation à la prise de décisions, on a constaté au Chili que les femmes sont des citoyennes plus actives que les hommes. Leur participation au gouvernement s’est donc accrue puisqu’elles représentent aujourd’hui un tiers du Cabinet. L’un des plus grands succès du Chili a été la réduction du nombre de ménages pauvres. Les efforts ont consisté à mettre sur pied un programme visant à préparer la femme à intégrer le marché du travail. En ce qui concerne la famille, le Chili a approuvé des textes contre la violence dans le cadre de la famille, en faveur de l’égalité juridique entre les enfants légitimes et illégitimes et l’égalité des garçons et des filles devant le patrimoine familial.

Mme YORIKO MEGURO (Japon) a déclaré que son pays n'avait cessé de s'efforcer de réaliser l'égalité entre les sexes. Face aux changements socioéconomiques rapides que connaît le pays, il est plus urgent que jamais de parvenir à une société où l'égalité entre les sexes sera véritable, dans laquelle les femmes et les hommes respectent les droits humains de tous, partagent les responsabilités et peuvent réaliser pleinement leur potentiel quel que soit leur sexe. Sur cette base, une loi fondamentale sur l'égalité entre les sexes a été adoptée en juin dernier qui stipule les responsabilités des autorités locales et nationales et des individus en vue de l'avènement d'une telle société. Des mesures ont été prises pour permettre aux femmes de concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale, ainsi que pour favoriser l'éducation et la formation professionnelle continues. Au Japon, la division stéréotypée entre les hommes et les femmes constitue un obstacle considérable à la promotion des femmes. Un plan d'action a donc été mis en vigueur dans le domaine de l'éducation qui vise à renforcer l'égalité entre les filles et les garçons et lutter contre les stéréotypes. Un programme semblable va être lancé à l'attention des familles.

Le Japon reconnaît l'importance d'intégrer une perspective sexospécifique dans toutes les politiques. A cette fin, le Gouvernement envisage actuellement une méthode qui pourrait être utilisée pour examiner l'impact des politiques sur la formation d'une société égalitaire. Pour universaliser le principe de l'intégration d'une perspective sexospécifique, l'échange d'informations entre les pays est particulièrement important. Le Japon est disposé à participer activement à un tel échange. Le Japon appuie l'habilitation des femmes dans les pays en développement via l'initiative "Women in development". A cet égard, il juge essentiel que les femmes qui jouent un rôle vital dans les activités productives, soient en mesure d'exercer pleinement leur potentiel dans les domaines social et économique. Le représentant a encore souligné que son Gouvernement s’efforçait de renforcer sa collaboration avec la société civile.

M. JUWA YEYI (Malawi) a indiqué que le Plan d’action national établi après la Conférence de Beijing vise l’intégration des femmes dans toutes les sphères de la société et une responsabilité accrue dans le cadre de toutes les politiques et tous les programmes. En ce qui concerne l’élimination de la pauvreté, le Gouvernement a lancé une politique favorable à la création d’ONG s’occupant des femmes. De leur côté, les petites et moyennes entreprises ont été encouragées à donner, dans leur politique de recrutement, la priorité aux femmes des régions rurales. Par ailleurs, les services de santé reproductive ont été renforcés et de plus en plus d’hommes et de femmes y ont accès. En ce qui concerne la nutrition, le pays a mis sur pied un plan d’action sur la sécurité alimentaire. La situation de la fillette étant préoccupante, le Malawi a lancé une campagne dynamique pour changer l’attitude sociale et culturelle à l’égard de l’éducation des fillettes. On peut constater une participation accrue des filles aux études secondaires, le taux ayant atteint 56%. S’agissant de la violence à l’égard des femmes, plusieurs organisations ont été instituées pour apporter une aide aux victimes. Le sujet étant encore tabou, une campagne nationale a été lancée pour sensibiliser la population à la question. Le représentant a conclu en faisant part des modifications apportées aux lois sur le mariage et l’héritage, des activités des départements créés pour la promotion de la femme et en citant les chiffres en augmentation de la participation des femmes aux affaires publiques.

Mme ELINA SANA, Programme alimentaire mondial (PAM), a indiqué que depuis Beijing, le PAM avait continué d'utiliser ses ressources alimentaires pour assurer la survie d'êtres humains et investir dans le développement à long terme. Plus de 800 millions de personnes dans le monde n'ont pas suffisamment à manger. Environ deux tiers des personnes qui ont faim sont des femmes et des enfants, a-t-elle rappelé. Face à ce défi, le PAM a décidé de faire des femmes des partenaires privilégiées dans la lutte contre la faim et la pauvreté. Sur les douze domaines critiques de Beijing, le PAM a décidé de se concentrer sur la pauvreté, l'éducation, la santé et les conflits armés. Des objectifs spécifiques ont été fixés dans ces domaines. Plusieurs mécanismes institutionnels ont été mis en place pour faciliter la mise en œuvre de ces engagements. Définir des mesures spécifiques visant à l'habilitation des femmes et développer des instruments pour les mettre en œuvre reste un défi pour le PAM et ses partenaires dans les activités de développement et d'aide d'urgence. Ainsi, si le PAM fournit une aide directe aux femmes, cela veut- il dire que nous leur donnons l'autonomie, a demandé la représentante. L'autonomie ne peut, en effet, être réalisée que lorsque les femmes pauvres prennent part aux décisions sur le même pied que les hommes. Or, parfois, si l'on ne prend garde, on peut par inadvertance rendre les femmes plus vulnérables. Ainsi, dans des cas extrêmes, notamment dans les zones de conflit, des femmes sont tuées parce qu'elles transportent de la nourriture. C'est pourquoi, le PAM choisit le moment et le lieu où les rations alimentaires sont données et s'efforce de prendre des mesures pour assurer la sécurité des femmes qui en bénéficient. Une autre question sur laquelle se penche le Programme est de voir comment impliquer les hommes pour qu'ils jouent un rôle positif en matière de promotion de l'égalité entre les sexes.

Les deux tiers des travaux du PAM se font dans des zones de situations d'urgence, y compris dans des zones de conflit, comme au Kosovo ou au Timor oriental ou encore dans des régions dévastées par des catastrophes naturelles, comme en Afrique australe. En vue d'affiner ses compétences en matière de sexospécifité dans les situations d'urgence, le PAM a partagé, l'année dernière, avec l'UNICEF la présidence du Sous-groupe de travail du Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes, chargé de la question de l'égalité entre les sexes et l'assistance humanitaire. Conformément à la nouvelle politique, le PAM passe actuellement en revue tous ses instruments d'aide aux femmes dans les situations d'urgence, ainsi que son travail en faveur des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Dans le même temps, un accent plus précis est mis sur les perspectives sexospécifiques dans les activités de développement. Dans un effort visant à concentrer les ressources là où le PAM a un avantage comparatif, plusieurs domaines stratégiques ont été identifiés, notamment la santé, l'éducation et la formation, l'assistance en cas de catastrophe naturelle et la promotion de modes de vie durable dans des régions écologiquement dégradées. Les femmes jouent un rôle majeur dans tous ces domaines stratégiques. Le défi consistant à intégrer une perspective sexospécifique dans les opérations dans les zones de conflit, dans les régions affectées par des catastrophes naturelles et dans les activités en faveur du développement constituent la tâche principale pour l'avenir, a conclu la représentante.

Mme YOUYUN ZHANG, Directrice du Bureau de l’égalité entre les sexes de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a intégré dans ses efforts, sept des douze domaines critiques identifiés dans le Programme d’action de Beijing; portant entre autres sur l’élimination de la pauvreté et l’emploi productif; les conditions de travail et la protection sociale ; et les normes internationales de travail et l’action normative sur les femmes travailleuses. Au cours de l’année dernière, l’OIT a particulièrement axé ses efforts sur le dialogue social et les arrangements institutionnels et financiers. Par exemple, après la Convention sur le travail à la maison en 1996, celles sur les principes et droits fondamentaux au travail, l’élimination de la discrimination sur le lieu de travail, l’égalité des salaires en 1998, l’OIT a adopté en 1999, la Convention sur les pires formes du travail des enfants. Pour ce qui est des domaines critiques de Beijing, l’OIT a mis en place un système visant à promouvoir la protection sociale de groupes spécifiques des femmes en tenant compte de l’impact de la mondialisation et des réformes économiques. L’OIT prépare un ensemble d’indicateurs pour déceler les nouvelles tendances de l’emploi. La pauvreté étant une préoccupation générale, l’OIT met l’accent sur deux défis; la présence massive des femmes dans les emplois à faibles revenus et leur vulnérabilité accrue face à l’insécurité croissante du marché du travail. Ce qu’il faut, ce sont des efforts conjoints et des mesures pour renforcer les engagements. L’OIT est prête à travailler avec la Commission de la condition de la femme pour accélérer la mise en œuvre de la Programme d’action de Beijing.

Mme RAWWIDA BAKSH-SOODEEN, Secrétariat du Commonwealth, a déclaré que de grands progrès avaient été réalisés au sein du Commonwealth en matière d'égalité entre les sexes. Toutefois, les inégalités continuent de persister dans certains pays, fondées souvent sur les traditions. Elle a fait remarquer que les femmes ne constituent pas un groupe homogène et que leurs caractéristiques varient au sein des différents pays du Commonwealth. C'est pourquoi, le Secrétariat du Commonwealth met au point plusieurs approches novatrices pour aider ses pays membres à intégrer les femmes dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Le budget national est un instrument clé de la politique qui peut permettre les progrès en matière d'égalité entre les hommes et les femmes, ou exacerber les inégalités, a-t-elle souligné.

Parmi les initiatives prises, elle a mentionné l'élaboration d'une méthode visant à lutter contre la violence à l'égard des femmes et l'organisation de colloques dans le cadre desquels sont examinés les moyens d'assurer une plus grande participation des femmes dans tous les domaines. L’Observatrice a déploré le fait que le manque de ressources constitue systématiquement un obstacle. Pour les prochains mois, il est prévu de mettre en place un partenariat actif entre les gouvernements, la société civile, particulièrement les ONG, et les divers acteurs.

L’Observatrice a encouragé le partage des expériences réussies et estimé qu'il fallait avancer sur la base des leçons tirées. Parmi les défis actuels, la représentante a cité la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la violence à l'égard des femmes, les effets de la mondialisation, la situation des femmes dans les conflits armés, et ce que l'on a appelé "la marginalisation des hommes". Le Secrétariat du Commonwealth continuera d'appuyer le travail de la Commission de la condition de la femme pour juguler ces problèmes, a conclu l’Observatrice.

La représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a rappelé qu’en juin dernier, la 21ème session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le suivi du Programme d’action du Caire a adopté un document contenant des actions clés pour l’application future des recommandations. Ce document comporte plusieurs dispositions liées à la disparité continue entre les sexes, en particulier en matière de santé reproductive. Le FNUAP appelle à une volonté politique pour faire avancer la cause des femmes, en particulier, pour mettre l’accent sur la santé des femmes, santé qui se complique davantage en raison de la pandémie du Sida dont les femmes et les fillettes sont les victimes à long terme. Le FNUAP entend continuer à jouer son rôle, à cet égard, par la mise en place d’activités préventives. Ce n’est que lorsque les femmes auront le contrôle sur le plan économique et en matière de santé reproductive qu’il sera réellement possible de lutter contre la pauvreté, a conclu la représentante en appelant à l’adoption d’une approche intégrée.

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