D O C U M E N T A T I O N
Communiqué de Presse
FEM/1074
D O C U M E N T A T I O N
20000228Rapport du Secrétaire général sur le suivi et l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing (E/CN.6/2000/2)
Le rapport met en lumière l'action menée par le Secrétariat pour favoriser l'intégration d'une perspective sexospécifique au sein du système des Nations Unies, ainsi que d'autres activités de suivi menées par des organisations non gouvernementales au cours de l'année écoulée. Il contient des informations sur la situation des femmes palestiniennes et l'assistance qui leur est prêtée par les organismes des Nations Unies, sur la question de la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés, et sur la situation des femmes et des fillettes face au virus du VIH/sida.
L'Assemblée générale a adopté, en décembre dernier, une résolution sur la suite donnée à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et l'application intégrale de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing (résolution 54/141) et une résolution sur les préparatifs de la session extraordinaire (résolution 54/142). Encouragées par l'Assemblée, les commissions régionales ont organisé, ou prévoient d'organiser, des réunions préparatoires de la session extraordinaire dont les résultats seront mis à la disposition du comité préparatoire. L'Assemblée a aussi adopté et ouvert à la signature, à la ratification et à l'adhésion le 10 décembre 1999 - le Protocole facultatif à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (résolution 54/4). Le Protocole facultatif entrera en vigueur trois mois après que le dixième instrument de ratification aura été déposé auprès du Secrétaire général.
En ce qui concerne les activités menées par le Conseil économique et social et ses commissions techniques, l'attention de la Commission est appelée sur la décision prise par la Commission des droits de l'homme de nommer un Rapporteur spécial sur les droits de l'homme des migrants qu'elle a chargé de tenir compte des femmes et de s'intéresser tout particulièrement à la discrimination multiple et à la violence qui s'exerce contre les migrantes. L'Assemblée générale a adopté une résolution sur cette question (résolution 54/138). La Commission est également invitée à recommander au Conseil économique et social que les dimensions sexospécifiques des affaires humanitaires soient examinées à l'un de ses futurs débats.
La Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme a poursuivi, de son côté, sa collaboration avec de hauts fonctionnaires des départements et des bureaux de l'ONU et des organismes des Nations Unies afin de mobiliser plus d'intérêt en faveur de la problématique hommes- femmes dans tous les secteurs, notamment en tirant un meilleur parti de la stratégie d'intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes. En septembre 1999, les moyens mis à la disposition de la Conseillère à cette fin ont été renforcés. La Conseillère spéciale a également accordé une large place à la session extraordinaire de l'Assemblée générale, y compris à ses préparatifs régionaux. En sa qualité de Présidente du Comité interorganisations du Comité administratif de coordination (CAC) sur les femmes et légalité entre les sexes, la Conseillère spéciale présentera un rapport oral à la Commission et au Comité préparatoire. Un rapport sur les travaux d'un séminaire organisé les 7 et 8 décembre à Bangkok par la Division de la promotion de la femme sur la démarginalisation des femmes dans l'optique de la sécurité collective, est en cours de préparation.
Onze Etats Membres ont présenté en 1999 des plans d'action nationaux à la Division de la promotion de la femme. Au 1er décembre 1999, un total de 116 Etats Membres, deux observateurs et cinq groupes régionaux et sous-régionaux avaient présenté de tels plans. Depuis que le Secrétaire général a présenté son dernier rapport à l'Assemblée générale sur la suite donnée à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, en octobre dernier, plusieurs manifestations se sont déroulées aux niveaux international, régional et national sous les auspices d'organisations non gouvernementales. Plusieurs initiatives ont également été prises par des ONG à l'échelle mondiale dans l'optique de la préparation de la prochaine session extraordinaire de l'Assemblée générale. Plusieurs dentre elles ont établi leurs propres rapports sur le suivi de l'application du Programme d'action de Beijing. Les Groupes de travail des ONG sur la situation des petites filles (New York et Genève) achèvent actuellement un rapport différent de celui des gouvernements, dans lequel ils évaluent les derniers progrès réalisés en ce qui concerne la situation des petites filles et qui sera présenté aux gouvernements et aux ONG lors de la session extraordinaire. Ce rapport a pour objectif d'exposer les lacunes entre les engagements contractés et les mesures prises, les obstacles rencontrés et les efforts fructueux des gouvernements et des organisations de la société civile. La communauté des ONG a décidé d'organiser une session de travail des ONG les 3 et 4 juin 2000, avant la session extraordinaire.
Le rapport fournit ensuite des informations sur la situation des femmes palestiniennes pendant la période allant de septembre 1998 à septembre 1999. Il s'agit d'informations communiquées par les organismes des Nations Unies qui suivent la situation des Palestiniens dans les territoires occupés et dans les camps de réfugiés. En dépit des efforts considérables déployés par l'Autorité palestinienne, par la société civile et par les organismes du système des Nations Unies pour améliorer les conditions économiques et sociales dans lesquelles vivent les Palestiniennes, la situation des femmes de Palestine continue de nécessiter une attention particulière. Les Palestiniennes pâtissent toujours d'un accès inégal au marché du travail et aux activités rémunératrices. Elles sont également victimes d'une ségrégation de fait en matière d'emploi et sont donc fortement représentées dans les secteurs mal rémunérés. La situation et les conditions de vie des Palestiniennes sont étroitement liées au progrès du processus de paix. Les femmes des territoires occupés subissent toujours les conséquences préjudiciables de diverses mesures telles que la fermeture des frontières et l'implantation de colonies. L'intégration des sexospécificités dans les programmes d'édification de la nation et la participation entière et égale des Palestiniennes sont déterminantes pour assurer une paix durable. Aussi, les organismes du système
des Nations Unies continueront-ils à aider les Palestiniennes afin qu'elles soient mieux à même de participer pleinement et sur un pied d'égalité au processus de paix et à l'édification et à l'essor de la société palestinienne.
Le Secrétariat avait reçu 12 réponses, six émanant de gouvernements et six du système des Nations Unies, au 20 novembre 1999 sur la question de la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés, y compris de ceux qui ont été emprisonnés ultérieurement.
Pour ce qui est de la situation des femmes et des fillettes face au virus du VIH/sida, le rapport constate que les taux de prévalence de la maladie chez les femmes ne cessent d'augmenter et d'après les chiffres les plus récents, il y aurait nettement plus de femmes que d'hommes infectées par le VIH en Afrique subsaharienne. Toutes les entités du système des Nations Unies ont appuyé les actions nationales visant à lutter contre le VIH/sida dans une optique sexospécifique, notamment par des actions de mobilisation et d'incitation à la prise en compte du problème dans les programmes nationaux et internationaux. Le VIH/sida a été un thème clé lors des préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'examen et à l'évaluation de l'application du programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (1999). Un certain nombre de domaines prioritaires où l'action doit se poursuivre en rapport avec la prévention et le traitement des maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH/sida, ont été définis à cette occasion. Le rapport se penche sur une série de problèmes spécifiques : la promotion de méthodes de prévention contrôlées par les femmes et la mise au point d'un vaccin, la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la prise en charge des orphelins du sida, l'incidence de la violence à l'égard des femmes et des filles sur la santé de celles-ci, l'éducation sanitaire des jeunes, en particulier des filles, en matière de sexualité et de procréation, et l'aide aux femmes atteintes du VIH/sida.
Les organismes du système des Nations Unies s'accordent à reconnaître qu'il est essentiel, pour améliorer la qualité des stratégies et interventions mises en uvre pour lutter contre le VIH/sida, d'identifier, de promouvoir et d'appliquer les "meilleures pratiques" dans le domaine de la réduction du risque et de la vulnérabilité des femmes et des filles. Le rapport cite un projet pilote novateur coparrainé par UNIFEM, l'ONUSIDA et le FNUAP, qui vise à relever le défi posé par le VIH/sida dans six pays (Bahamas, Inde, Mexique, Sénégal, Thaïlande et Zimbabwe) en proposant des solutions sexospécifiques.
Le nouveau Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour les partenariats internationaux de lutte contre le sida en Afrique, mis en place en janvier 1999 par les parrains de l'ONUSIDA et par le Secrétariat, doit recevoir une attention prioritaire dans la mesure où plus de la moitié des cas d'infection par le VIH/sida dans le monde concernent ce continent, souligne le Secrétaire général. Les stratégies devraient aussi s'attacher à renforcer la santé sexuelle des femmes, dans la mesure où les infections de l'appareil génital et les maladies sexuellement transmissibles accroissent substantiellement le risque de transmission du VIH. Il est, en outre, nécessaire de donner plus largement accès aux services de dépistage et aux consultations tant aux hommes qu'aux femmes. Le développement des activités de plaidoyer est indispensable pour faire progresser les réformes, notamment juridiques, concernant la prévention et le traitement du VIH/sida. Il convient d'accorder une attention particulière à l'impact de l'épidémie sur les jeunes filles et sur les femmes. La mise au point de vaccins, la diffusion des méthodes de prévention applicables par les femmes et de mesures permettant d'abaisser le taux de transmission du VIH/sida de la mère à l'enfant doivent être encouragées.
Rapport du Secrétaire général sur l'évaluation du plan à moyen terme à l'échelle du système en ce qui concerne la promotion de la femme pour la période 1996-2001 (E/CN.6/2000/3)
Ce rapport porte sur les informations fournies par 27 entités du système des Nations Unies. Son premier chapitre de fond concerne les progrès accomplis dans la mise en uvre des activités relevant des 12 domaines critiques du Programme d'action de la quatrième Conférence sur les femmes qui s'est tenue à Beijing en 1995. Ainsi s'agissant des femmes et de la pauvreté, il est indiqué que les activités ont visé à réduire la pauvreté par le biais d'activités de microcrédit et à faciliter l'accès des femmes aux services financiers. En matière d'éducation et de formation des femmes, les actions ont concerné la promotion de l'éducation des filles et d'un accès égal à l'éducation de base et aux programmes de formation. Une attention particulière a également été portée à l'enseignement à la vie familiale dispensé aux enfants d'âge scolaire et aux jeunes ayant quitté l'école, à l'éducation des jeunes mères, et aux programmes d'alphabétisation. Enfin des programmes de formation des femmes aux fonctions de direction, de gestion et à l'entrepreunariat ont également été mis en uvre.
En ce qui concerne les femmes et la santé, l'action a été axée sur les droits en matière de procréation et de santé sexuelle, les maladies sexuellement transmissibles, la maternité sans risques et la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et infantiles. On a également privilégié les actions contre les pratiques traditionnelles nuisibles, telles que les mutilations génitale, et celles qui concernent les effets sur la santé des diverses formes de violence perpétrées contre les femmes ainsi que la prise en considération de l'impact des maladies tropicales selon le sexe. S'agissant de la violence à l'égard des femmes, l'action a consisté en collecte de données visant à identifier les principales causes de cette violence et à évaluer l'efficacité des stratégies préventives. Des actions ont également été menées afin de sensibiliser l'opinion à ce problème.
Venant à la question des femmes et aux confits armés, il est indiqué que les activités ont notamment eu pour objectif d'accroître la participation des femmes à la prise de décisions dans les camps de réfugiés et d'appuyer les initiatives prises par les femmes en faveur de la paix. Pour ce qui est des femmes et des économies, les activités ont, entre autres, consisté à mesurer le travail des femmes, y compris dans le secteur informel. La question des femmes et de la prise de décisions ont tourné l'action vers l'élaboration d'indicateurs sur la participation et l'importance du rôle des femmes, la formation professionnelle ainsi que les mesures visant à promouvoir l'organisation syndicale.
Concernant les mécanismes institutionnels de promotion de la femme, il est expliqué que les activités ont été axées sur l'amélioration des méthodes de collecte des données et sur l'établissement de base de données. On s'est également attaché à renforcer la capacité et le rôle de catalyseur des mécanismes nationaux de promotion de la femme, notamment par la compilation d'annuaires très complets, l'organisation de réunions de groupes d'experts et l'aide à l'élaboration de politiques et programmes sexospécifiques. Un appui a également été fourni à la mise en place d'organismes de conseils sur les problèmes sexospécifiques qui se posent dans des circonstances particulières, par exemple dans le cadre de la coopération technique. Pour ce qui est des droits fondamentaux des femmes, les activités ont été axées sur le renforcement des capacités. Une formation a été dispensée dans le domaine des droits des femmes et un soutien a été accordé en vue de l'établissement des rapports demandés dans le cadre des traités des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme. Enfin, un appui a été donné pour l'examen de la révision des lois discriminatoires et de la réforme judiciaire.
S'agissant des femmes et des médias, en particulier l'image véhiculée par ces derniers, les entités du système des Nations Unies se sont particulièrement intéressées au réseau Internet et au Web ainsi qu'à l'élaboration de stratégies efficaces en vue de gérer et de partager les informations relatives. Concernant les femmes et l'environnement, les entités du système ont notamment appuyé la participation des femmes à des conférences sur des questions telles que les ressources en eau, la planification et la gestion, les approches interdisciplinaires des problèmes de sexospécificité, l'environnement et le développement rural, ainsi que le développement d'outils propres à faciliter une planification et une gestion environnementales sexospécifiques. Enfin, pour ce qui est de la petite fille, les activités ont consisté en la constitution de base de données sur la mortalité infantile ainsi que la réalisation d'études analytiques sur les différences de mortalité infantile et enfantine liées au sexe. Des stratégies ont également été mises en place afin d'éliminer le travail des enfants.
Dans le chapitre consacré aux arrangements institutionnels et financiers, le Secrétaire général constate que plusieurs entités ont étoffé les engagements qu'elles avaient déjà pris d'appliquer une stratégie d'intégration des questions sexospécifiques; d'autres entités ayant mis en uvre des projets destinés à concrétiser ces engagements. Plusieurs réponses ont donné des précisions sur les programmes de sensibilisation aux sexospécificités proposant différentes manières d'en tenir compte dans tel ou tel contexte. Certaines réponses ont appelé l'attention sur les ateliers et séminaires destinés à faciliter l'application des stratégies d'intégration des questions sexospécifiques. Le Secrétaire général indique, par ailleurs, qu'un certain nombre d'entités ont élaboré des directives ou des manuels portant spécifiquement sur leur stratégie d'intégration des spécificités.
La coordination des efforts de mise en uvre a, elle, été facilitée par la création d'un Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes, présidé par la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme et appuyé par la Division de la promotion de la femme. Il est pourtant manifeste, constate le Secrétaire général, que de nouveaux mécanismes de coordination interinstitutions sont nécessaires.
Au titre des obstacles à une pleine mise en uvre du Programme d'action, le Secrétaire général cite notamment une compréhension insuffisante de la notion de sexospécificité, ainsi que les contextes sociaux et traditionnels hostiles à la notion d'égalité entre hommes et femmes, l'absence d'une volonté politique des institutions et des gouvernements donateurs et l'absence d'intégration entre les politiques économiques et sociales.
Rapport du Secrétaire général sur l'amélioration de la situation des femmes au Secrétariat (E/CN.6/2000/4)
Le rapport actualise les données figurant dans les rapports du Secrétaire général sur l'amélioration de la situation des femmes au Secrétariat (A/54/405) et sur la composition du Secrétariat (A/54/279). Il contient les statistiques les plus récentes sur la représentation des femmes et des hommes au Secrétariat, ainsi que des informations sur le programme de travail pour 2000.
En décembre dernier, l'Assemblée générale a réaffirmé que l'objectif était d'atteindre sans tarder la parité entre les sexes dans toutes les catégories de postes du système des Nations Unies, en particulier à la classe D-1 et aux classes supérieures, tout en respectant pleinement le principe d'une répartition géographique équitable et en tenant compte du fait que les femmes originaires de certains pays, en particulier des pays en développement et des pays en transition, continuaient de ne pas être représentées ou d'être sous-représentées. L'Assemblée a prié le Secrétaire général d'élaborer des méthodes de recrutement novatrices pour identifier et attirer des candidates possédant les qualifications requises. Elle a vivement engagé les Etats Membres à soutenir les efforts que faisaient l'ONU et les institutions spécialisées pour atteindre l'objectif de la parité entre les sexes, en présentant régulièrement la candidature d'un plus grand nombre de femmes, notamment dans des domaines où elles étaient sous-représentées, tels que le maintien de la paix, la consolidation de la paix et autres secteurs qui ne leur sont pas familiers, et en proposant des sources de recrutement nationales qui aideraient les organismes des Nations Unies à trouver des candidates réunissant les conditions requises.
L'Assemblée a aussi prié le Secrétaire général de poursuivre l'action qu'il menait pour créer un milieu de travail respectueux des sexospécificités et répondant aux besoins de tous les fonctionnaires, hommes et femmes, notamment en prévoyant des dispositions introduisant de la souplesse en ce qui concerne les horaires et le lieu de travail ainsi que les soins aux enfants et aux personnes âgées, en fournissant aux futur(e)s candidat(e)s et aux fonctionnaires nouvellement recrutés davantage d'informations sur les possibilités d'emploi de leur conjoint et en offrant à tous les départements et bureaux des possibilités de formation à la prise en compte des sexospécificités.
A sa session d'octobre 1999, le Comité administratif de coordination (CAC) a examiné les progrès accomplis dans la réalisation des engagements pris en ce qui concerne la parité entre les sexes. Il a fallu reconnaître que, même si des progrès importants avaient été réalisés dans un certain nombre d'organisations, il restait encore beaucoup à faire pour retenir les femmes en améliorant les perspectives de carrière et les conditions d'emploi. Il a, par exemple, été souligné que les fonctionnaires de l'ONU ne bénéficiaient pas d'un grand nombre de mesures en faveur des femmes dont le système encourageait l'application à l'échelle nationale (accès aux structures d'accueil pour les enfants, mobilité des horaires de travail, etc.). L'un des principaux problèmes à résoudre pour accroître la représentation des femmes était l'emploi du conjoint. Il fallait espérer que le Système de mobilité des organisations participantes mis au point par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires et le Comité de coordination des systèmes d'information, faciliterait l'emploi des conjoints. Ce Système permet aux fonctionnaires intéressés et à leurs conjoints ou compagnes/compagnons d'adresser leur curriculum vitae aux organismes du système des Nations Unies.
En 2000, la priorité sera donnée à l'élaboration et à la mise en uvre de nouveaux plans d'action pour assurer l'équilibre entre les sexes dans les départements et les bureaux. Ces plans s'inspireront des objectifs énoncés dans les plans d'action concernant la gestion des ressources humaines et les chefs de département et de bureau, pour la période 1999-2001. En janvier 2000, le Secrétaire général a adressé une lettre à tous les chefs de département et de bureau pour leur demander de participer à l'élaboration et à la mise en uvre de ces plans et de ne ménager aucun effort pour identifier les candidatures féminines et leur accorder la plus grande attention lorsque des postes seront vacants. Il a également demandé aux chefs de département et de bureau de veiller à ce que les mesures prises par les administrateurs pour améliorer la parité entre les sexes soient un élément déterminant dans les rapports d'appréciation de leur comportement professionnel. La stratégie du Secrétaire général pour assurer l'égalité des sexes au Secrétariat, qui sera mise en uvre au cours de l'année à venir, consistera en outre à recruter des candidats à l'extérieur et à établir des stratégies de recrutement afin de rechercher et d'attirer des candidates ayant les qualifications requises, en particulier dans les pays en développement et les pays en transition, dans les Etats Membres qui ne sont pas représentés ou sont sous-représentés au Secrétariat et aux postes auxquels les femmes sont actuellement sous-représentées; à mettre en place les mécanismes nécessaires pour encourager, contrôler et évaluer efficacement les efforts engagés par les directeurs de programmes pour parvenir aux objectifs fixés quant à l'amélioration de la représentation des femmes; à énoncer d'autres mesures et à définir d'autres pratiques pour concilier les responsabilités professionnelles et les responsabilités familiales des fonctionnaires, de façon à attirer et retenir les personnes les plus qualifiées; et à examiner et élaborer plus avant la politique de lutte contre le harcèlement, en particulier le harcèlement sexuel, appliquée à l'Organisation.
Le rapport contient en annexe quatre tableaux, dont lun sur la répartition par sexe des fonctionnaires de la classe des administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur titulaires d'un engagement d'une durée d'au moins un an au Secrétariat de l'ONU, par organe ou unité administrative et par classe, au 30 novembre 1999.
Note du Secrétariat sur le suivi des résolutions et des décisions du Conseil économique et social (E/CN.6/2000/5)
Ce rapport fait le point des mesures prises par la Commission de la condition de la femme pour mettre en uvre les recommandations du Conseil économique et social. Le rapport contient aussi d'autres mesures que la Commission souhaite prendre ou inviter le Conseil à prendre.
Rapport du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) sur lélimination de la violence à légard des femmes (E/CN.6/2000/6)
Le rapport porte sur les activités dUNIFEM visant à éliminer ce type de violence. Il est rappelé que le Fonds daffectation spéciale, créé en 1996, apporte un appui aux initiatives novatrices ayant un effet de catalyseur en matière de prévention et délimination de la violence à légard des femmes aux niveaux local, national, régional et mondial. Depuis sa mise en service en 1997, le Fonds daffectation spéciale a reçu de donateurs plus de 4,3 millions de dollars et financé 88 projets au total à travers le monde.
En 1999, le Fonds daffectation spéciale a reçu des contributions à hauteur de 1,2 million de dollars. Avec lapprobation du Comité dexamen des projets interinstitutions, ces fonds ont servi à financer 16 projets. Le Comité, qui a tenu sa réunion annuelle en juillet 1999, est composé de représentants de la Division de la promotion de la femme, du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de lhomme, de lOffice pour le contrôle des drogues et la prévention du crime, du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes, ainsi que de représentants du FNUAP, de lUNICEF, du PNUD, DU HCR, de lOMS et de deux organisations non gouvernementales qui luttent contre la violence à légard des femmes.
Soucieux daccroître limpact et la viabilité des projets quil finance, le Fonds daffectation spéciale appuie désormais non seulement des projets à petite échelle mais aussi des initiatives de taille moyenne couvrant une plus longue durée. Compte tenu des informations recueillies dans les différentes régions ainsi quauprès de ses partenaires, le Fonds a décidé dappuyer en priorité les projets portant sur des questions comme le VIH/sida, la traite des femmes et des filles et la violence contre les femmes dans les conflits armés. UNIFEM sest aussi efforcé de resserrer sa coopération avec les autres organismes des Nations Unies concernés par la violence contre les femmes, afin de faire du Fonds daffectation spéciale un mécanisme commun. La coopération sera renforcée à la fois au siège et sur le terrain.
En 1999, UNIFEM a organisé une vidéoconférence mondiale interinstitutions sur le thème « Un monde exempt de violence à légard des femmes ». Dans le cadre des préparatifs de cette vidéoconférence mondiale, UNIFEM a créé sur Internet un groupe de travail qui permet à des particuliers et des groupes du monde entier de débattre et de définir des stratégies de lutte contre la violence à légard des femmes et des filles. Depuis sa création, il a attiré plus de 2 300 participants, originaires tant du Sud que du Nord.
UNIFEM a aussi veillé à ce quil soit tenu compte des préoccupations des femmes lors de la création de la Cour pénale internationale. Laction dUNIFEM contre la violence à légard des femmes a donc pris une ampleur sans précédent. Grâce à des efforts concertés, au niveau communautaire comme au niveau international, pour la première fois on a brisé le silence sur ce problème universel. Afin daccroître limpact et la viabilité de son action, lUNIFEM va maintenant sefforcer de renforcer la complémentarité entre ses différentes interventions dans le domaine de la violence à légard des femmes et des droits fondamentaux des femmes et de créer des liens avec ses travaux dans les deux autres domaines thématiques, à savoir la participation des femmes à la prise de décisions et les droits économiques des femmes.
Rapport du Secrétaire général sur le Plan de travail commun à la Division de la promotion de la femme et au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (E/CN.4/2000/118-E/CN.6/2000/8)
Dans ce rapport, le Secrétaire général rappelle que conformément à une résolution de la Commission de la condition de la femme datée du 31 mars 1995 et d'une autre de la Commission des droits de l'homme datée du 11 avril 1997, un plan de travail commun à la Division de la promotion de la femme et au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a été établi tous les ans. Pour ce qui est du plan de travail commun pour 2000, le Secrétaire général indique que l'accent sera surtout placé sur l'appui apporté aux travaux des organes de suivi des instruments relatifs aux droits de l'homme et de certains dispositifs spéciaux, et sur la coopération entre les dispositifs nationaux de promotion de la femme et les institutions nationales relatives aux droits de l'homme. La Division continuera de coopérer avec le Haut Commissariat pour tout ce qui a trait aux activités des organes conventionnels.
La Division continuera de suivre l'évolution des travaux des organes conventionnels sur l'intégration de la perspective sexospécifique et de leur communiquer des éléments d'informations concernant particulièrement les femmes. Elle fournira, par ailleurs, des renseignements spécifiques aux mécanismes non conventionnels qui s'occupent des droits de l'homme. La Division et le Haut Commissariat, poursuit le Secrétaire général, appuieront le renforcement de la coopération entre la Commission de la condition de la femme et la Commission des droits de l'homme. Ils chercheront aussi des possibilités de coopération entre les centres de liaison nationaux qui s'occupent de la promotion de la femme et les organes nationaux de défense des droits de l'homme. Dans ce cadre, ils organiseront ensemble à l'automne 2000 un atelier auquel participeront les représentants de 10 centres de liaison nationaux pour la promotion de la femme et d'autant d'organes nationaux de défense des droits de l'homme.
Le rapport contient en annexe un extrait du compte rendu de l'atelier sur l'intégration de la dimension sexospécifique dans le système des droits de l'homme qui s'est tenu à Genève du 26 au 28 mai 1999 sous les auspices du Haut Commissariat des droits de l'homme, de la Division de la promotion de la femme et du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
La Commission était également saisie d'une lettre datée du 1er novembre 1999, adressée à sa Présidente par le Président du Conseil économique et social et portant sur les résultats de la session du fond du Conseil économique et social tenue au mois de juillet 1999 (E/CN.6/2000/7). Le Président y indique que le Conseil a poursuivi ses efforts tendant à renforcer son rôle de coordination et de contrôle à l'égard de ses organes subsidiaires et qu'il importe que les travaux de ces organes tiennent compte de ses recommandations de politique générale. Elles figurent dans les résolutions 1999/35 du 28 juillet 1999, 1999/51 du 29 juillet et 1999/55 du 30 juillet ainsi que dans le communiqué ministériel daté du 7 juillet 1999 publié à l'issue du débat de haut niveau du Conseil.
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