SG/SM/7305

LA COOPERATION ENTRE L'AFRIQUE ET L'AMERIQUE EST IMPORTANTE, ET L'ONU Y APPORTE SA CONTRIBUTION POUR LA RESOLUTION DES CONFLITS ET LE DEVELOPPEMENT

25 février 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7305
AFR/209


LA COOPERATION ENTRE L'AFRIQUE ET L'AMERIQUE EST IMPORTANTE, ET L'ONU Y APPORTE SA CONTRIBUTION POUR LA RESOLUTION DES CONFLITS ET LE DEVELOPPEMENT

20000225

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, au Sommet National sur l'Afrique, qui s'est ouvert le 17 février 2000 à Washington. Cette allocution a été prononcée en son nom par M. Ibrahim Gambari, Secrétaire général adjoint et Conseiller spécial pour l'Afrique.

Washington, 17 février 2000 -- Malheureusement, un engagement prévu depuis longtemps auprès de la population du Timor oriental m'empêche d'être avec vous en personne. Mais je suis heureux de savoir que les nombreux organismes des Nations Unies travaillant pour la paix et le développement en Afrique sont fortement représentés.

L'Amérique et l'Afrique ont de multiples et excellentes raisons de travailler en étroite collaboration. Cette collaboration est importante pour l'une et l'autre. L'Afrique est en droit de compter sur la solidarité américaine. Et, pour sa part, elle offre des perspectives passionnantes à l'esprit d'entreprise et à l'idéalisme américains.

Il était donc tout à fait indiqué que, le mois dernier, les États-Unis profitent de ce qu'ils assuraient la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour appeler l'attention mondiale, à un niveau plus élevé que jamais auparavant, sur les difficultés que l'Afrique doit surmonter et sur les efforts que font les Africains. L'ampleur du problème du sida a été enfin reconnue en termes clairs, et les processus de paix en marche au Burundi et en République démocratique du Congo, en particulier, ont redémarré.

Il convient tout autant que l'assemblée ici réunie s'emploie à chercher des modalités concrètes et précises permettant de renforcer cette coopération.

J'espère que vous ferez valoir les nouvelles perspectives qui s'ouvrent du fait que de nombreux pays africains restructurent leurs économies et créent des conditions plus favorables aux investisseurs étrangers.

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Vous examinerez également, j'espère, toutes les voies permettant à l'Afrique de puiser dans le large vivier de techniciens prêts à s'expatrier pour combler l'insuffisance de ses ressources humaines, qui entrave si sévèrement les efforts qu'elle entreprend pour sa propre reconstruction.

Pour sa part, l'Organisation des Nations Unies a fait de l'Afrique une priorité dans tous les volets de son action.

S'agissant de la paix et de la sécurité, le Conseil de sécurité consacre plus de temps et d'attention à l'Afrique qu'à aucune autre région parce que les conflits, malheureusement, en Afrique, sont fort nombreux. Permettez-moi d'en citer brièvement trois qui nous préoccupent tout particulièrement.

En Angola, la recherche de la paix est interminable et éprouvante; toutefois, je suis convaincu que le travail accompli par le Comité des sanctions sous la direction compétente de l'Ambassadeur Fowler du Canada finira par porter ses fruits.

En Sierra Leone, l'Accord de Lomé conclu l'année dernière a fait naître un espoir réel, quoique encore fragile, de paix durable. Nous avons actuellement une importante force de maintien de la paix sur le terrain, et nous faisons tout ce qui est possible pour faciliter l'application de cet accord.

En République démocratique du Congo, nous attendons avec impatience l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité qui autorisera le déploiement de 500 observateurs militaires, appuyés par un personnel militaire de plus de 5 000 personnes. Cette mission aura pour principale tâche de surveiller l'observation du cessez-le-feu et de faciliter l'application d'autres dispositions de l'Accord de paix de Lusaka, concernant notamment le "dialogue national" qui doit réunir les parties congolaises.

Étant donné les dimensions du pays et la complexité de la situation militaire, la communauté internationale doit comprendre que cette force des Nations Unies relativement réduite, dotée d'un mandat très restreint, ne sera pas en mesure de garantir la protection de la population civile. C'est pourquoi la détermination des signataires de l'Accord de Lusaka revêt une telle importance. Si les signataires eux-mêmes ne respectent pas les dispositions de l'Accord Cð observation du cessez-le feu et négociations en vue d'un règlement pacifique Cð les forces des Nations Unies présentes ne réussiront pas, ne pourront pas réussir à restaurer durablement la paix.

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J'insiste sur ce point car je ne voudrais pas que ceux qui servent sous le drapeau des Nations Unies et qui ne ménagent aucun effort pour s'acquitter du mandat qui leur est confié par le Conseil de sécurité soient tenus pour responsables de conditions qui ne dépendent pas d'eux. Les États Membres des Nations Unies ne doivent pas nous reprocher plus tard de ne pas avoir accompli des tâches pour lesquelles ils ne nous ont ni équipés ni mandatés.

Mais je ne voudrais pas donner l'impression que le service rendu par les Nations Unies à l'Afrique se limite à appliquer des cessez-le-feu et à régler des conflits. Nous menons une action aussi importante visant à lutter contre la pauvreté, à combattre le sida et plusieurs autres maladies endémiques, à restaurer une paix durable dans les sociétés qui sortent des conflits et à réduire les risques de conflit dans celles qui ont été épargnées jusqu'ici.

Mes collègues des organismes compétents des Nations Unies vous feront, j'en suis certain, un tableau détaillé de toutes ces activités au cours de cette réunion.

Permettez-moi simplement

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