En cours au Siège de l'ONU

FEM/1073

LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME METTRA LA DERNIERE MAIN AUX PREPARATIFS DE LA SESSION BEIJING E 5 AU COURS DE SA SESSION

24 février 2000


Communiqué de Presse
FEM/1073


LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME METTRA LA DERNIERE MAIN AUX PREPARATIFS DE LA SESSION BEIJING + 5 AU COURS DE SA SESSION

20000224

Elle se réunira du 28 février au 17 mars

La Commission de la condition de la femme qui se réunira du 28 février au 17 mars prochains au Siège de l'ONU, consacrera, cette année, l'essentiel de ses travaux à mettre la dernière main aux préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée générale (Beijing + 5) intitulée "Les femmes en l'an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle" qui se tiendra du 5 au 9 juin à New York. Aussi, à l'issue de ses travaux ordinaires, prévus du 28 février au 2 mars, la Commission se constituera-t-elle, pendant onze jours, en comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale. Les Etats Membres ont été invités à participer à haut niveau à cette réunion qui devra évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des Stratégies prospectives d'action de Nairobi pour la promotion de la femme (adoptées en 1985) et l'application du Programme d'action adopté à l'occasion de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995), et examiner les nouvelles mesures et initiatives à prendre.

Organe subsidiaire du Conseil économique et social, composé de 45 Etats Membres, la Commission de la condition de la femme, examine dans le monde entier les progrès réalisés vers l'égalité des hommes et des femmes, et rédige des recommandations sur la promotion des droits de la femme dans les domaines politique, économique, social et éducatif. Cette année, dans le cadre de ses travaux ordinaires, elle devrait consacrer les deux premiers jours de sa session à un débat général sur le suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et l'application du Programme d'action de Beijing. Il est proposé qu'une partie de ce débat soit réservée aux discours des organisations non gouvernementales. Le Secrétariat établira à l'intention du Comité préparatoire un résumé factuel du débat général sur lequel ce dernier pourra s'appuyer lorsqu'il examinera à son tour ces questions. En décembre dernier, l'Assemblée générale a réaffirmé que, pour appliquer le Programme d'action, il faudra mobiliser des ressources suffisantes aux niveaux national et international et aussi dégager des ressources nouvelles et additionnelles pour les pays en développement, et en particulier les pays d'Afrique et les pays les moins avancés. Elle a aussi réaffirmé que, pour appliquer le Programme d'action, il faudra peut-être redéfinir les politiques et réaffecter les ressources.

L'un des objectifs du débat en Commission est de faire le bilan des mesures prises et des progrès réalisés dans le domaine de l'intégration de perspectives sexospécifiques au sein du système des Nations Unies, point sur lequel la Commission entendra un rapport oral de la Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, et Présidente du Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes, Mme Angela King. Pour base de ses discussions, la Commission disposera aussi de quatre rapports du Secrétaire général. Celui qu'il consacre au suivi et à l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing comporte une première partie dressant le bilan des progrès réalisés dans le suivi de la Conférence mondiale sur les femmes et l'intégration d'une perspective sexospécifique au sein du système des Nations Unies. La deuxième partie comprend des informations sur la situation des femmes palestiniennes et l'assistance qui leur est prêtée par les organismes des Nations Unies; sur la question de la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés; et sur la situation des femmes et des fillettes touchées directement et indirectement par le VIH/sida. Les autres rapports du Secrétaire général portent respectivement sur la mise en œuvre du plan à moyen terme à l'échelle du système pour la promotion de la femme (1996-2001); sur les progrès réalisés dans l'amélioration de la situation des femmes au Secrétariat; et sur le plan de travail commun de la Division de la promotion de la femme et du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. La Commission disposera aussi d'informations fournies par le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme et des résultats de la vingt- deuxième session du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes. D'autres rapports, dont l'Etude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement, 1999, lui seront soumis pour information.

Toujours dans le cadre du débat général, il est proposé d'organiser le 1er mars une table ronde sur les questions et tendances nouvelles et approches novatrices des problèmes ayant des répercussions négatives sur la condition de la femme ou sur l'égalité entre les sexes. Ce devrait être l'occasion d'étudier les obstacles et autres problèmes qui doivent être réglés à la lumière des mesures proposées dans le Programme d'action de Beijing concernant l'autonomisation des femmes et l'égalité entre les sexes. Les discussions de la table ronde seront fondées sur les recommandations d'un atelier organisé par la Division de la promotion de la femme à la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, à Beyrouth, du 8 au 10 novembre 1999, sur le thème "Beijing + 5 : mesures et initiatives à prendre".

Parmi les autres points inscrits à l'ordre du jour des travaux ordinaires de la Commission, figure la question du suivi des résolutions et décisions du Conseil économique et social, point sur lequel la Commission disposera d'une note du Secrétariat. En outre, le jeudi 2 mars après-midi, la Commission devrait consacrer une séance privée à l'examen du rapport du Groupe de travail des communications. La Commission est en effet habilitée à présenter au Conseil économique et social des recommandations sur les mesures à prendre au sujet des nouvelles tendances et formes de discrimination à l'égard des femmes que révéleraient les communications relatives à la condition de la femme.

A partir du 3 mars, la Commission se constituera en comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale. Ses travaux seront ouverts à tous les Etats Membres de l'Organisation et membres des institutions spécialisées, ainsi qu'à des observateurs. Un débat général sur les préparatifs de la session Beijing + 5 est prévu pour la première journée. Il est proposé qu'un débat d'experts, suivi d'un dialogue sur le thème de "l'avenir de l'égalité entre les sexes, du développement et de la paix au-delà de l'an 2000", se tienne le lundi 6 mars. A l'instar du débat d'experts prévu le 1er mars au sein de la Commission, ce débat devrait aider le Comité préparatoire à recueillir des éléments d'information supplémentaires sur les nouvelles mesures et initiatives à prendre pour mieux préparer l'issue de la session extraordinaire. A partir du mardi 7 mars, le Comité préparatoire tiendra des consultations officieuses afin de négocier et de mettre au point tous les textes qu'il pourrait souhaiter soumettre à l'Assemblée générale à sa session extraordinaire. Ces textes devraient être adoptés le vendredi 17 mars, date à laquelle est également prévue la séance de clôture de la session.

Pour guider ses travaux, le Comité préparatoire disposera d'un rapport du Secrétaire général sur l'application du Programme d'action de Beijing, établi sur la base des rapports présentés par les Etats (sur leurs plans d'action nationaux) et tenant compte des Stratégies prospectives d'action de Nairobi pour la promotion de la femme. Au 1er février 2000, 116 gouvernements et deux observateurs avaient préparé de tels plans d'action et les avaient soumis à la Division de la promotion de la femme. En outre, 137 Etats Membres et deux observateurs avaient répondu au questionnaire du Secrétaire général sur la mise en œuvre du Programme d'action. Seront également soumis à l'examen du Comité un rapport mettant en parallèle la manière dont il est tenu compte des intérêts des femmes et des préoccupations de parité entre les sexes dans les différentes catégories de projets et programmes des organismes des Nations Unies et les ressources allouées à cette fin, et un rapport contenant des renseignements supplémentaires sur de nouvelles mesures et initiatives destinées à préparer l'avenir au-delà de l'an 2000. Une note du Secrétaire général contenant un résumé en ligne des travaux des groupes de travail sur les 12 domaines critiques du Programme d'action de Beijing est également mise à la disposition des délégations. Aux fins d'information, celles-ci disposeront en outre d'un rapport du Secrétaire général évaluant la mise en œuvre, à l'échelon du système, du plan à moyen terme pour la promotion de la femme, 1996-2001.

La Commission constituée en comité préparatoire s'est déjà réunie à deux reprises, au cours des 42ème et 43ème sessions de la Commission en mars 1998 et en mars 1999. Sur la base de ses travaux et des recommandations du Conseil économique et social, l'Assemblée générale a décidé en décembre dernier que la session extraordinaire se réunirait en séance plénière et en comité ad hoc plénier, qu'elle serait fondée sur le Programme d'action de Beijing qu'elle respectera intégralement, et que les dispositions figurant dans ce programme ne seront pas renégociées. L'ordre du jour provisoire comprend l'examen et l'évaluation des progrès accomplis dans l'application

des douze domaines critiques du Programme d'action --pauvreté; éducation; santé; violence; conflits armés et autres types de conflits; participation à la vie économique; partage du pouvoir et prise de décisions; mécanismes nationaux et internationaux; droits fondamentaux; médias; environnement et développement; et la fillette--, et un point relatif aux nouvelles mesures et initiatives pour surmonter les obstacles à l'application du Programme d'action. La session extraordinaire sera ouverte à la participation de tous les Etats Membres de l'ONU, membres des institutions spécialisées et observateurs. L'Assemblée a encouragé les Etats Membres à faire participer les acteurs pertinents de la société civile, en particulier les organisations non gouvernementales et les représentants des organisations féminines, à leur processus préparatoire national et en tant que membres de leur délégation au Comité préparatoire et à la session extraordinaire. Elle a aussi souligné qu'il fallait faire le nécessaire pour que les ONG puissent apporter leur contribution à cette session. L'Assemblée a décidé que les ONG dotées du statut consultatif auprès du Conseil économique et social, ainsi que les ONG qui étaient accréditées auprès de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes pourraient participer à la session extraordinaire. Les modalités de leur participation doivent toutefois être encore décidées.

Composition de la Commission

La Commission de la condition de la femme est composée des 45 Etats Membres suivants, élus pour un mandat de 4 ans : Allemagne, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Burundi, Chili, Chine, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, Etats-Unis, Ethiopie, Fédération de Russie, France, Ghana, Inde, Italie, Japon, Kirghizistan, Lesotho, Lituanie, Malaisie, Malawi, Maroc, Mexique, Mongolie, Ouganda, Paraguay, Pérou, Pologne, République de Corée, République populaire démocratique de Corée, République dominicaine, République islamique d'Iran, Royaume-Uni, Rwanda, Sainte-Lucie, Sénégal, Soudan, Sri Lanka, Thaïlande et Turquie.

Documentation

L'ordre du jour provisoire et l'état de la documentation de la 44ème session de la Commission sont parus sous les cotes E/CN.6/2000/1 et E/CN.6/2000/L.1. L'ordre du jour provisoire des travaux de la Commission constituée en comité préparatoire de la session extraordinaire --qui comprend l'état de la documentation-- est paru sous la cote E/CN.6/2000/PC/1.

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