LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL RECOMMANDE A L'ASSEMBLEE D'ORGANISER, EN 2002, UNE DEUXIEME ASSEMBLEE MONDIALE SUR LE VIEILLISSEMENT
Communiqué de Presse
SOC/4511
LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL RECOMMANDE A L'ASSEMBLEE D'ORGANISER, EN 2002, UNE DEUXIEME ASSEMBLEE MONDIALE SUR LE VIEILLISSEMENT
20000217Elle propose de reconduire le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des handicapés jusqu'en 2002
La Commission du développement social a recommandé, ce soir, à l'Assemblée générale d'organiser en avril 2002, une deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, et a décidé, dans cette perspective, de créer un groupe de travail qui sera chargé de réviser le Plan d'action international sur le vieillissement et d'élaborer une stratégie à long terme sur cette question. Elle a prié le Secrétaire général de lui présenter, à sa prochaine session en 2001, un premier projet de plan d'action révisé et un premier projet de stratégie à long terme sur le vieillissement dans la perspective d'une société pour tous les âges.
La deuxième Assemblée sur le vieillissement devrait se tenir en Espagne vingt ans après la première Assemblée mondiale organisée à Vienne en 1982.
Par ailleurs, dans le cadre de la poursuite de l'action menée par les handicapés, en leur faveur et avec eux, en vue de l'égalisation de leurs chances, la Commission a recommandé au Conseil économique et social (ECOSOC) de demander instamment aux acteurs concernés de prendre des mesures pratiques pour faire mieux connaître les Règles pour l'égalisation des chances des handicapés et en faciliter l'application, l'objectif étant d'intégrer ces personnes dans la société. En outre, en renouvelant le mandat du Rapporteur spécial jusqu'en 2002, l'ECOSOC devrait lui demander d'indiquer comment compléter et développer ces Règles.
Ces décisions ont été prises dans le cadre du point relatif à l'examen des plans et programmes d'action pertinents des organismes des Nations Unies concernant la situation des groupes sociaux.
Le représentant des Etats-Unis a expliqué la position de son pays sur ces textes.
La Commission a suspendu sa réunion en début de soirée pour poursuivre ses consultations sur le texte de ses conclusions concertées portant sur les contributions qu'elle pourrait apporter à l'examen global de la suite donnée au Sommet mondial sur le développement social (Copenhague, 1995) auquel procédera l'Assemblée générale en juin prochain à Genève dans le cadre d'une session extraordinaire. La prochaine réunion de la Commission sera annoncée dans le Journal.
ADOPTION DE DEUX RESOLUTIONS ET D'UNE DECISION
Suivi du Sommet mondial pour le développement social
Examen des plans et programmes d'action pertinents des organismes des Nations Unies concernant la situation des groupes sociaux
Aux termes d'un projet de résolution sur la suite donnée à l'Année internationale des personnes âgées : deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement (E/CN.5/2000/L.3), adoptée sans vote, la Commission du développement social recommande à l'Assemblée générale de décider d'organiser une deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement en 2002, à l'occasion du vingtième anniversaire de l'Assemblée mondiale sur le vieillissement tenue à Vienne, qui serait consacrée à un examen d'ensemble des résultats de la première Assemblée, ainsi qu'à l'adoption d'un plan d'action révisé et d'une stratégie à long terme en matière de vieillissement, assortie d'évaluations périodiques, dans la perspective d'une société pour tous les âges. L'Assemblée déciderait que la deuxième Assemblée mondiale se tiendrait en Espagne en avril 2002. Elle soulignerait que, pour réaliser ces objectifs, la deuxième Assemblée mondiale portera notamment sur des mesures permettant d'incorporer le thème du vieillissement dans toute la problématique du développement; les formes appropriées de partenariat public/privé; le renforcement de la solidarité entre les générations.
Implications financières du projet de résolution
La Secrétaire de la Commission a indiqué que l'adoption du projet de résolution n'entraînerait pas de dépenses supplémentaires pour le budget- programme de l'exercice biennal 2000-2001. Si l'Assemblée générale décidait d'adopter le projet de résolution, les coûts de l'organisation d'une deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement seraient inclus dans le projet du budget-programme suivant. Au cas où elle accepterait l'offre du Gouvernement espagnol d'accueillir la réunion, la différence de coûts entre New York et l'Espagne serait prise en charge par le pays hôte. La tenue des réunions du Comité préparatoire en 2001 n'aurait pas d'implications financières sur le budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001. Les dépenses pour ses réunions en 2002 seraient inclues dans le projet de budget-programme de l'exercice biennal 2002-2003. La Secrétaire de la Commission a encore précisé qu'en ce qui concerne la participation des pays les moins développés, il est entendu pour le Secrétariat qu'il s'agit de financer, à partir de ressources extra-budgétaires, les frais de déplacement d'un représentant de chacun de ces pays qui participera à la deuxième Assemblée mondiale.
Explication de position
Le représentant des Etats-Unis a déclaré que sa délégation se joindrait au consensus sur le projet de résolution à condition que la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement n'ait pas d'incidences budgétaires.
Aux termes d'une décision portant sur le suivi de l'Année internationale des personnes âgées (E/CN.5/2000/L.4), la Commission du développement social décide de créer au cours de ses sessions en 2001 et 2002, un groupe de travail de session à composition non limitée, chargé de réviser le Plan d'action international sur le vieillissement et d'élaborer une stratégie à long terme sur le vieillissement en vue de les présenter à la deuxième assemblée mondiale sur le vieillissement. Elle recommande au Conseil économique et social de proroger jusqu'en 2002 le mandat du Groupe consultatif de la Commission du développement social chargé de préparer l'Année internationale des personnes âgées, afin qu'il puisse servir de cadre aux échanges de vues sur les préparatifs de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement. Elle décide de reporter le cinquième exercice d'examen d'évaluation du Plan d'action international jusqu'à ce que les activités de révision du Plan et d'élaboration d'une stratégie à long terme sur le vieillissement soient achevées.
Implications financières de la décision
La Secrétaire de la Commission a indiqué que la tenue des réunions du groupe de travail en 2001 n'aurait pas d'implications financières sur le budget-programme de l'exercice biennal 2000-2001. Le coût des réunions qui se tiendront en 2002 sera inclus dans le projet de budget-programme de l'exercice biennal 2002-2003.
En ce qui concerne la poursuite de l'action menée par les handicapés, en leur faveur et avec eux, en vue de l'égalisation de leurs chances, la Commission du développement social recommande au Conseil économique et social (ECOSOC) d'adopter une résolution (E/CN.5/2000/L.6) par laquelle cet organe demanderait instamment aux gouvernements, aux organisations intergouvernementales ainsi qu'aux organisations non gouvernementales de prendre des mesures pratiques pour faire mieux connaître les Règles pour l'égalisation des chances des handicapés, d'en faciliter l'application, et d'envisager de prendre d'autres mesures, selon les besoins, l'accent étant notamment mis sur les droits fondamentaux des handicapés et leur famille, la parité entre hommes et femmes et la situation des débiles mentaux et malades mentaux, l'objectif étant d'intégrer ces personnes dans la société.
L'ECOSOC déciderait de renouveler le mandat du Rapporteur spécial jusqu'en 2002, et de le prier d'établir un rapport à l'intention de la Commission du développement social, dans lequel il indiquerait notamment comment, à son avis, compléter et développer les Règles pour l'égalisation des chances et comment faire participer davantage à leur application les organes et organismes compétents des Nations Unies et les organisations régionales intergouvernementales compétentes.
L'ECOSOC engagerait, en outre, les Etats parties à inclure des informations sur les handicapés dans les rapports qu'ils présentent aux organes de suivi des instruments relatifs aux droits de l'homme. Il inviterait instamment les organes et organismes compétents des Nations Unies à rechercher les moyens d'améliorer les conditions de vie des personnes souffrant de handicaps liés au développement et d'ordre psychiatrique, en particulier les femmes et les enfants.
Explication de position
Le représentant des Etats-Unis a indiqué que sa délégation se joignait au consensus. Les Etats-Unis ne peuvent toutefois appuyer l'alinéa 3 du préambule qui revient à affirmer des obligations que tous les Etats qui appuient cette résolution n'ont pas contractées. Le représentant a néanmoins réaffirmé la volonté de son pays de défendre et de promouvoir les droits des handicapés.
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