POUR LE SECRETAIRE GENERAL, L'ENGAGEMENT DE MM. ARAFAT ET BARAK RANIME L'ESPOIR QU'UNE PAIX AU MOYEN-ORIENT EST PEUT-ETRE ENFIN A PORTEE DE MAIN
Communiqué de Presse
SG/SM/7294
GA/PAL/817
POUR LE SECRETAIRE GENERAL, L'ENGAGEMENT DE MM. ARAFAT ET BARAK RANIME L'ESPOIR QU'UNE PAIX AU MOYEN-ORIENT EST PEUT-ETRE ENFIN A PORTEE DE MAIN
20000203On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'ouverture, aujourd'hui au Siège des Nations Unies à New York, de la session de 2000 du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien:
Permettez-moi de vous féliciter d'avoir été réélu à l'unanimité pour diriger les travaux du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Cette marque de reconnaissance récompense, de toute évidence, l'engagement sans réserve que vous-même (M. Ka, Ambassadeur du Sénégal) et votre pays manifestez en faveur de la recherche d'une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient.
Aujourd'hui s'ouvre la première session du Comité tenue dans l'année du 2000e anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, événement capital pour le monde entier et particulièrement important pour le Moyen-Orient. L'Assemblée générale a d'ailleurs décidé de marquer cet anniversaire en adoptant la résolution "Bethléem 2000" et le Comité a aidé à mobiliser un appui mondial pour la restauration et la rénovation de Bethléem et d'autres villes et communautés palestiniennes.
À l'aube de ce millénaire, le processus de paix au Moyen-Orient suscite un regain d'espoir. Nous avons aujourd'hui des raisons véritables d'être optimistes car les négociations israélo-palestiniennes ont repris. Elles traversent en fait une phase décisive qui aura des perspectives d'avancées nouvelles pour les prochains mois.
- 2 - SG/SM/7294 GA/PAL/817 3 février 2000
Déjà, depuis la signature du Mémorandum de Charm al-Cheikh, en septembre dernier, nous avons assisté à la poursuite du redéploiement de troupes de Cisjordanie, à la conclusion d'un accord sur les prisonniers, à l'ouverture d'une voie de passage sûr entre la Cisjordanie et la bande de Gaza et à la reprise des négociations sur la question du statut définitif.
Le sommet trilatéral tenu à Oslo en novembre a aidé les parties à mettre en place de nouveaux mécanismes de négociations et à établir un échéancier pour l'accord-cadre et pour l'accord définitif de règlement à conclure cette année.
Permettez-moi donc de féliciter M. Yasser Arafat, Président de l'Autorité palestinienne, et M. Ehoud Barak, Premier Ministre d'Israël, pour leur courage et pour leur engagement au service de la paix et de la réconciliation. Leur action a ranimé l'espoir qu'une paix fondée sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité serait enfin peut-être à portée de la main.
La situation sur le terrain n'est pourtant pas sans problèmes. Les Palestiniens sont très préoccupés par la construction et l'extension des colonies de peuplement et des routes, redoutant que ces travaux aient des répercussions sur les négociations au sujet du statut définitif. J'ai invité toutes les parties à préserver plutôt les fragiles acquis du processus de paix, à les consolider et à se garder de tout acte qui pourrait nuire aux résultats des négociations. Je demande aussi instamment aux parties de ne pas perdre de vue la nécessité d'apporter une solution juste au problème des réfugiés, gage indispensable de paix et de stabilité.
L'amélioration de la situation économique et sociale est tout aussi indispensable à la paix et à la stabilité. Des progrès ont certes été accomplis dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'emploi, du développement industriel et de la création des institutions palestiniennes mais il reste beaucoup à faire. Avec l'UNRWA, le PNUD et d'autres organismes, l'ONU continuera de contribuer à cette action.
Je souhaite souligner tout particulièrement le rôle clef que l'UNRWA joue depuis 50 ans, apportant aux réfugiés palestiniens une aide dont ils ont grand besoin. Malgré des difficultés financières chroniques, l'UNRWA reste une source vitale d'aide humanitaire pour plus de 3 millions de réfugiés. J'espère sincèrement que cet organisme obtiendra les ressources nécessaires pour poursuivre sa mission de secours indispensable pour les 3 millions d'hommes, de femmes et d'enfants dont les besoins élémentaires constituent un impératif humanitaire absolu.
- 3 - SG/SM/7294 GA/PAL/817 3 février 2000
Il est d'autant plus essentiel, à ce stade, de préparer et de coordonner soigneusement l'appui de l'ONU au processus de paix et de veiller, dans cette perspective, à l'efficacité de l'aide au développement qu'elle procure. C'est pourquoi je suis heureux de m'être assuré les services de M. Terje Rød-Larsen (Norvège), qui a participé au processus de paix dès les prémices des négociations d'Oslo et qui est désormais le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et mon Représentant personnel auprès de l'Organisation de libération de la Palestine et de l'Autorité palestinienne.
Je sais que, dans la délicate période de transition qui s'annonce, M. Rød-Larsen ne ménagera aucun effort pour rendre l'aide de l'ONU plus efficace et mieux ciblée.
Voici un quart de siècle que le Comité travaille résolument à l'avènement du jour où les Palestiniens pourront exercer leurs droits nationaux inaliénables. Alors que s'ouvre un nouveau millénaire, j'espère que les parties surmonteront les obstacles qui se dressent encore sur la voie vers la paix et que la communauté internationale fera tout son possible pour les aider dans cette entreprise. Je promets que l'ONU n'épargnera aucun effort à cet égard et je vous souhaite à tous une session fructueuse.
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